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Sur des prélèvements nasopharyngés
Du H1N1 8 jours après la défervescence
LA DURÉE du portage des patients infectés par le virus A (H1N1) demeure mal connue. Ce qui a fait tout l’intérêt de deux communications présentées en début de semaine au 49e ICAAC (Conférence annuelle sur les agents antimicrobiens et la chimiothérapie) à San Francisco. Selon des médecins de Québec et d’autres de Singapour, certains patients sont encore porteurs de virus une semaine, voire plus, après la normalisation de la température.
Le travail canadien a été mené auprès de 43 sujets contaminés par le virus A (H1N1) par l’équipe du Dr Gaston de Serres. Au bout de 8 jours après la défervescence, les chercheurs ont constaté la présence de virus dans le nasopharynx et les voies respiratoires chez 8 des participants (soit19 %
.
Comme l’explique, au « Quotidien » le Pr Catherine Weil-Olivier (Université Paris VII) qui assistait à la présentation : « L’étude a été menée avec des tests par PCR, qui fournissent des résultats qualitatifs et non quantitatifs. » La quantité de virus encore présents n’est donc pas connue. Sur ce point les auteurs québécois ont d’ailleurs précisé n’avoir pas réalisé, non plus, d’étude de la charge virale. Ici encore le Pr Weil-Olivier rappelle que la place de la virémie n’a jusqu’à présent pas été établie tant dans la grippe saisonnière que dans la grippe A (H1N1). De nouvelles recherches de virus réalisées par l’équipe du Dr de Serres au 10e jour sont revenues négatives.
Le Pr Weil-Olivier, insiste sur un point. Après une recherche de portage de virus « un résultat positif ne permet pas de dire d’un patient qu’il est contagieux. »
De 20 à 30 % des patients.
L’étude réalisée à Singapour a comporté un peu plus de patients infectés : 70. L’équipe de David Lye a constaté qu’au 8e jour, de 20 à 30 % des participants étaient encore porteurs de virus grippaux vivants. Un petit nombre de patients était même encore porteur au 12e jour. Ce travail apporte cependant une notion supplémentaire, chez les sujets traités par antiviraux, la période de portage a été raccourcie.
Un travail est paru récemment dans « Eurosurveillance », à propos de 97 patients japonais à Kobe. Sur le thème de la contamination, il estimait que le cas index avait infecté les membres de sa famille dans les premiers jours de sa symptomatologie. Ce qui, compte tenu de la période d’incubation, laisse à penser que le cas index a contaminé son entourage dès l’apparition des symptômes grippaux.
› Dr GUY BENZADON
Le Quotidien du Médecin du : 17/09/2009
Du H1N1 8 jours après la défervescence
LA DURÉE du portage des patients infectés par le virus A (H1N1) demeure mal connue. Ce qui a fait tout l’intérêt de deux communications présentées en début de semaine au 49e ICAAC (Conférence annuelle sur les agents antimicrobiens et la chimiothérapie) à San Francisco. Selon des médecins de Québec et d’autres de Singapour, certains patients sont encore porteurs de virus une semaine, voire plus, après la normalisation de la température.
Le travail canadien a été mené auprès de 43 sujets contaminés par le virus A (H1N1) par l’équipe du Dr Gaston de Serres. Au bout de 8 jours après la défervescence, les chercheurs ont constaté la présence de virus dans le nasopharynx et les voies respiratoires chez 8 des participants (soit19 %
.Comme l’explique, au « Quotidien » le Pr Catherine Weil-Olivier (Université Paris VII) qui assistait à la présentation : « L’étude a été menée avec des tests par PCR, qui fournissent des résultats qualitatifs et non quantitatifs. » La quantité de virus encore présents n’est donc pas connue. Sur ce point les auteurs québécois ont d’ailleurs précisé n’avoir pas réalisé, non plus, d’étude de la charge virale. Ici encore le Pr Weil-Olivier rappelle que la place de la virémie n’a jusqu’à présent pas été établie tant dans la grippe saisonnière que dans la grippe A (H1N1). De nouvelles recherches de virus réalisées par l’équipe du Dr de Serres au 10e jour sont revenues négatives.
Le Pr Weil-Olivier, insiste sur un point. Après une recherche de portage de virus « un résultat positif ne permet pas de dire d’un patient qu’il est contagieux. »
De 20 à 30 % des patients.
L’étude réalisée à Singapour a comporté un peu plus de patients infectés : 70. L’équipe de David Lye a constaté qu’au 8e jour, de 20 à 30 % des participants étaient encore porteurs de virus grippaux vivants. Un petit nombre de patients était même encore porteur au 12e jour. Ce travail apporte cependant une notion supplémentaire, chez les sujets traités par antiviraux, la période de portage a été raccourcie.
Un travail est paru récemment dans « Eurosurveillance », à propos de 97 patients japonais à Kobe. Sur le thème de la contamination, il estimait que le cas index avait infecté les membres de sa famille dans les premiers jours de sa symptomatologie. Ce qui, compte tenu de la période d’incubation, laisse à penser que le cas index a contaminé son entourage dès l’apparition des symptômes grippaux.
› Dr GUY BENZADON
Le Quotidien du Médecin du : 17/09/2009