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Bangladesh : Collier de mis?re, la mondialisation ? la cha?ne - 1038 victimes et une survivante retrouv?e dans les d?combres

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  • Bangladesh : Collier de mis?re, la mondialisation ? la cha?ne - 1038 victimes et une survivante retrouv?e dans les d?combres

    Collier de mis?re, la mondialisation ? la cha?ne

    4 mai 2013 | Guy Taillefer | Actualit?s ?conomiques

    Photo : Agence France-Presse Munir Uz Zaman

    Mallika Shakya, professeure ? la South Asian University, ? New Delhi, trouve r?voltant l?argument n?olib?ral ? r?ducteur ? qui veut faire croire que le travail en usine, m?me ? salaire m?diocre, constitue malgr? tout un instrument de progr?s et d?ascension sociale pour un grand nombre de gens dans les pays pauvres. Ci-dessus, des travailleuses s?affairent dans une usine de Dacca.

    Quand le Rana Plaza s?effondre le 24 avril dernier ? Savar, en banlieue de Dacca, les travailleurs des ateliers voisins de confection se pr?cipitent pour aider les victimes - et pour faire exploser, une fois de plus, leur l?gitime col?re? Mots de l?historien et journaliste de gauche Vijay Prashad (auteur de Poorer Nations : A Possible History of the Global South) qui ?crit dans son blogue : ? Ils ?prouvaient ? parts ?gales de la compassion pour leurs camarades et de la rage contre un syst?me sans visage qui broie leur vie. ? Ne pouvant s?organiser l?galement, ils manifestent depuis par dizaines de milliers dans les rues, avec, bien entendu, une r?pression polici?re ? la cl?.

    C?est le pire accident du genre ? se produire au Bangladesh. Mais il est loin d??tre le premier dans l?industrie du textile bangladais, employeur ? des salaires de mis?re de 3,5 millions de travailleurs (dont la majorit? sont des femmes) et ? poumon ? de l??conomie d?exportation du pays. Accident ? Quel ? accident ? ? twittait cette semaine la militante altermondialiste Naomi Klein (No Logo). C??tait d?j? arriv? ? Savar en 2005 : une usine s??tait ?croul?e, faisant 73 morts. L?automne dernier, une d?fectuosit? ?lectrique a mis le feu ? un atelier ? Tazreen, autre banlieue de la capitale. Plus de 100 morts. Entre 2009 et 2012, plus de 700 travailleurs ont perdu la vie au travail, selon le Bangladesh Institute of Labour Studies.

    Milliers de gr?vistes

    Est-il abusif d?utiliser les mots ? guerre civile ? pour donner une id?e de ce qui se passe au Bangladesh depuis 10 ans ? L??t? 2006 donna lieu ? un coup de gueule ouvrier comme son industrie du textile n?en avait jamais connu : des dizaines de milliers de petites gens ont fait la gr?ve dans 4000 ateliers pour protester contre les bas salaires et les conditions de travail. Les gr?ves ont vir? ? l??meute. 2009, 2010, 2011, 2012? Pas une ann?e qui n?ait vu ?clater des mouvements de d?brayage spontan?s majeurs - mais tr?s peu relay?s par la presse occidentale, comme le bilan des morts n?en valait pas la peine?

    Si le syndicalisme et l?activisme de gauche ont des racines dans l?histoire du pays, la vague de privatisations lanc?e en 1975 vient les d?faire, lentement mais s?rement. C?est l??poque de la mise en place, ? partir de 1974, de l?Arrangement multifibres (AMF), imposant des quotas sur les exportations de v?tements des pays pauvres vers les pays riches. Au d?but des ann?es 1970, l?industrie du textile ?tait virtuellement inexistante au Bangladesh, l?un des pays les plus d?munis de la plan?te. Mais, favoris?e par l?Union europ?enne et les ?tats-Unis, au d?triment de la Chine pour d??videntes raisons strat?giques, l?industrie bangladaise de la sous-traitance grossit de fa?on exponentielle.

    /.../

    Le syst?me

    L?? accident ? du Rana Plaza a relanc? au Nord les sempiternels appels au boycottage des marques. Cela pourrait ?tre utile mais, m?me si ces appels ?taient vraiment entendus, cela ne suffirait pas, juge M. Prashad. ? Ce qu?il faut, c?est appuyer fermement les travailleurs qui tentent de s?organiser au point de production. ? Il en a contre la complaisance des opinions publiques occidentales ? l??gard de leurs gouvernements pour la fa?on dont ils ? chouchoutent ? les multinationales. Ce qu?il faut donc surtout, pour que des Rana Plaza cessent de s?effondrer, ? c?est une opposition nette, non pas ? tel ou tel d?taillant, mais au syst?me qui cr?e des ?conomies ? salaires microscopiques dans le Sud pour alimenter une ?conomie de consommation ? cr?dit au Nord. ?

    Mallika Shakya, professeure ? la South Asian University, ? New Delhi, trouve r?voltant l?argument n?olib?ral ? r?ducteur ? qui veut faire croire que le travail en usine, m?me ? salaire m?diocre, constitue malgr? tout un instrument de progr?s et d?ascension sociale pour un grand nombre de gens dans les pays pauvres. Cette conception des choses, d?nonce-t-elle, ? se trouve ? r?duire les travailleurs ? une masse anonyme que l?on peut commod?ment faire passer en troupeau ? travers une liste d?indicateurs ?. Beaucoup de consommateurs occidentaux qui se disent ? ?thiques ?, estime-t-elle, tombent dans le panneau de cette droite d?shumanisante.

    Aussi, dit-elle, ? le fait de faire d?un producteur unique ou d?une poign?e de ses acheteurs les coupables de cette trag?die sans pr?c?dent, sans tenir compte des dynamiques et des int?r?ts plus grands qui sont en jeu, c?est comme donner la fess?e ? un raciste tout en fermant les yeux sur le r?gime d?apartheid ?.

    /.../

    Quand le Rana Plaza s’effondre le 24 avril dernier à Savar, en banlieue de Dacca, les travailleurs des ateliers voisins de confection se précipitent pour aider les victimes - et pour faire exploser, une fois de plus, leur légitime colère… Mots de l’historien et journaliste de gauche Vijay Prashad (auteur de Poorer Nations : A Possible History of the Global South) qui écrit dans son blogue : « Ils éprouvaient à parts égales de la compassion pour leurs camarades et de la rage contre un système sans visage qui broie leur vie. » Ne pouvant s’organiser légalement, ils manifestent depuis par dizaines de milliers dans les rues, avec, bien entendu, une répression policière à la clé.

  • #2
    Re: Bangladesh : Collier de mis?re, la mondialisation ? la cha?ne

    Bangladesh: le bilan de l'immeuble effondr? d?passe les 500 morts

    Par Shafiq ALAM | Agence France-Presse ? ven. 3 mai 2013

    Le bilan de l'effondrement au Bangladesh d'un immeuble abritant des ateliers du textile a d?pass? vendredi les 500 morts, un drame qui a jet? une lumi?re crue sur les conditions de travail des ouvriers, dont sont en partie responsables les marques occidentales, a accus? la Premi?re ministre.

    Un ing?nieur, qui avait mis en garde contre la fragilit? de l'immeuble avant qu'il ne s'affaisse comme un ch?teau de cartes le 24 avril ?tait par ailleurs interrog? par la police.

    A mesure que le travail de d?blaiement des bulldozers a progress?, le nombre de corps d?couverts ?cras?s sous des tonnes de b?ton a consid?rablement augment?.

    Selon le lieutenant Mir Rabbi, un responsable de la salle de contr?le de l'arm?e charg?e de superviser les op?rations de secours, "le bilan s'?l?ve d?sormais ? 511 morts", alors que le bilan ?tait de 441 morts jeudi soir.
    Les secours craignent que des dizaines de corps ne soient encore ensevelis sous les ruines du Rana Plaza, un immeuble de huit ?tages qui s'est ?croul? ? Savar, une ville situ?e ? une trentaine de kilom?tres au nord-ouest de Dacca, la capitale.

    Environ 3.000 ouvriers du textile y travaillaient pour cinq ateliers de confection diff?rents. Selon les autorit?s, 2.437 personnes ont pu ?tre sauv?es.

    L'espagnol Mango, la cha?ne d'habillement ? bas prix britannique Primark et la marque italienne Benetton figurent parmi les marques occidentales ? avoir confirm? que certains de leurs produits ?taient confectionn?s au Rana Plaza, o? le salaire mensuel moyen ne d?passait pas les 30 euros.

    Ce tragique accident est le dernier d'une longue s?rie ayant frapp? cette industrie qui g?n?re 15 milliards d'euros par an. En novembre dernier, un incendie dans une usine textile pr?s de Dacca avait fait 111 morts.

    D'apr?s des t?moins, l'accident du 24 avril n'aurait pas d? avoir lieu si les responsables des ateliers de confection avaient ?cout? les ouvriers leur ayant signal? la veille des fissures dans les murs. Ils leur ont au contraire demand? de revenir travailler comme d'habitude.

    /.../

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    • #3
      Re: Bangladesh : Collier de mis?re, la mondialisation ? la cha?ne

      Une photo bouleversante: http://lightbox.time.com/2013/05/08/...-bangladesh/#1

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      • #4
        Re: Bangladesh : Collier de mis?re, la mondialisation ? la cha?ne

        Bangladesh: 18 usines textiles ferm?es

        N.G.
        Le 08/05/2013 ? 21:01

        Des mesures exceptionnelles ont ?t? prises au Bangladesh ce mercredi 8 mai 2013. Les autorit?s du pays ont d?cid? de fermer un peu moins d'une vingtaine d'usines textiles pour des raisons de s?curit?. Une d?cision prise deux semaines apr?s l'effondrement d'un immeuble abritant des ateliers de confection, d?sign?es par les associations de d?fense des droits de l'Homme comme des "ateliers de mis?re". /.../

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        • #5
          Re: Bangladesh : Collier de mis?re, la mondialisation ? la cha?ne

          Au Bangladesh, le bilan de l'édifice effondré s'alourdit, la colère grimpe

          Le Monde.fr avec AFP | 08.05.2013 à 13h55 • Mis à jour le 08.05.2013 à 17h49

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          Les secouristes de l'armée à l'œuvre à Savar pour retrouver des corps dans les décombres du Rana Plaza, qui s'est effondré le 24 avril, alors que 3 000 ouvriers se trouvaient dans le bâtiment. | AP/ISMAIL FERDOUS

          Le bilan du pire accident industriel au Bangladesh ne cesse de s'alourdir et dépasse désormais les huit cents morts, a annoncé l'armée mercredi 8 mai, après la découverte de dizaines de nouveaux corps au cours de la nuit dans les décombres d'une usine textile qui s'est effondrée voilà quinze jours près de Dacca. Un porte-parole de l'armée, le lieutenant Mir Rabbi, a indiqué que "le bilan s'élève désormais à huit cents trois morts", dont sept cent quatre-vingt-dix personnes retrouvées dans les ruines et treize décès de blessés.
          L'immeuble de neuf étages, le Rana Plaza, situé à Savar, à une trentaine de kilomètres de Dacca, abritait cinq ateliers de confection. Ces ateliers travaillaient notamment pour les marques britannique Primark (Associated British Foods) et espagnole Mango. Lorsqu'il s'est effondré comme un château de cartes au matin du 24 avril, plus de 3 000 ouvriers étaient au travail, alors que des fissures avaient été constatées la veille sur le bâtiment.

          CONDITIONS DE TRAVAIL DÉNONCÉES

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          Des commerçants qui étaient propriétaires de boutiques dans le Rana Plaza, rescapés de la catastrophe du 24 avril, demandent l'aide du gouvernement. | AP/ISMAIL FERDOUS

          Des centaines de rescapés ont bloqué mardi un accès routier central au Bangladesh pour réclamer des arriérés de salaires et des dédommagements. La plupart des ouvriers travaillant pour des marques occidentales d'habillement étaient payés moins de 30 euros par mois, un niveau de rémunération dénoncé publiquement par les ONG et le pape François.

          Une manifestation a également eu lieu en Europe devant un magasin Mango à Barcelone, pour fustiger la marque, qui a reconnu avoir commandé des "échantillons" auprès du Rana Plaza, et dénoncer les conditions de travail des ouvriers du textile. Les mains peintes en rouge sang, des membres du syndicat espagnol UGT ont déployé une banderole sur laquelle était inscrit en lettres rouge : "Death, precarity and fashion work" ("mort, précarité et travail dans la mode").

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          Manifestation devant un magasin Mango à Barcelone, pour dénoncer les conditions de travail des ouvriers du textile. | REUTERS/ALBERT GEA

          /.../

          Des dizaines de nouveaux corps ont été retrouvés dans les décombres du Rana Plaza, qui s'était effondré le 24 avril, portant le bilan de la catastrophe à plus de 900 morts.

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          • #6
            Re: Bangladesh : Collier de mis?re, la mondialisation ? la cha?ne

            17 jours apr?s l'effondrement au Bangladesh, une survivante est retrouv?e

            Mise ? jour il y a 16 minutes
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            Les secouristes transportent le corps d'une victime d?couverte dans les d?combres du Rana Plaza, deux semaines apr?s son effondrement, au Bangladesh Photo : Ismail Ferdous

            Dix-sept jours apr?s l'effondrement d'un immeuble qui abritait des ateliers de confection textile, dans la banlieue de Dacca, au Bangladesh, les secouristes auraient retrouv? une survivante dans les d?combres, vendredi.

            Les pompiers ont indiqu? ? des m?dias avoir d?couvert une femme toujours vivante, qui aurait agit? la main pour leur signifier sa pr?sence alors qu'ils approchaient d'elle. Ils ignorent comment elle a pu survivre aussi longtemps.

            Les op?rations de nettoyage du site ont ?t? interrompues le temps de d?gager la survivante.

            Par ailleurs, le bilan de l'effondrement a maintenant d?pass? le cap du millier de morts, ce qui en fait l'une des pires trag?dies ? toucher le monde industriel.

            L'arm?e a indiqu? que 1038 corps ont ?t? retir?s des d?combres, un bilan qui pourrait encore s'alourdir ? mesure que les op?rations de nettoyage se poursuivent.

            Environ 2500 personnes ont ?t? secourues vivantes dans les heures suivant l'effondrement. On ignore le nombre exact de travailleurs encore port?s disparus.

            De plus, 156 corps n'ont pas pu ?tre identifi?s et ont ?t? enterr?s. De l'ADN a ?t? pr?lev? pour pouvoir identifier les victimes si les familles venaient ? se manifester.

            Le Rana Plaza s'est effondr? le 24 avril dernier, quelques heures apr?s que des fissures eurent ?t? rep?r?es sur les murs. Les autorit?s avaient ordonn? l'?vacuation de l'?difice, mais les patrons d'ateliers ont oblig? les employ?s ? continuer le travail.

            /.../

            Une femme est retrouvée vivante vendredi, 17 jours après l'effondrement d'un immeuble qui abritait des ateliers de confection textile, dans la banlieue de Dacca, au Bangladesh.

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            • #7
              Re: Bangladesh : Collier de mis?re, la mondialisation ? la cha?ne - 1038 victimes et une survivante retrouv?e dans les d?combres

              Bangladesh: la miracul?e du Rana Plaza n?a jamais perdu espoir

              11 mai 2013 ? 11:18 (Mis ? jour: 12:03)


              Des sauveteurs ?vacuent le 10 mai 2013, Reshma, une jeune femme retrouv?e plus de 2 semaines apr?s l'effondrement de l'immeuble ? Savar, au Bangladesh (Photo AFP)

              PHOTO
              La jeune couturi?re a surv?cu gr?ce ? ?quatre biscuits? et un peu d?eau.

              Par AFP
              Reshma, la miracul?e de l?immeuble effondr? pr?s de Dacca qui a surv?cu 17 jours sous les gravats, va ?tr?s bien? et retrouve peu ? peu des forces, ont affirm? samedi les m?decins du Bangladesh qui la soignent.

              ?Elle n?avait jamais perdu espoir?, a assur? ? l?AFP le docteur Fakrul Islam apr?s avoir parl? samedi matin avec la jeune fille de 18 ans.

              ?Elle va tr?s bien, tous ses organes vitaux sont OK?, a-t-il expliqu?, en ajoutant qu?elle avait pass? ?une tr?s bonne nuit? ? l?h?pital militaire o? elle a ?t? admise.

              La jeune couturi?re souffre n?anmoins des effets du manque de nourriture apr?s avoir surv?cu gr?ce ? ?quatre biscuits? et un peu d?eau. Mais elle a recommenc? ? s?alimenter et elle a mang? des fruits.

              Sa famille a pu lui rendre visite ? l?h?pital, notamment sa m?re, son fr?re et sa soeur.

              Reshma Islam a ?t? extraite vendredi des ruines apr?s avoir pass? 17 jours dans les gravats d?un sous-sol d?un immeuble abritant des ateliers de textile.

              Plus de mille personnes, notamment des ouvri?res, ont p?ri dans la catastrophe.

              A LIRE AUSSI : Le bilan de l'effondrement du Rana Plaza s'alourdit ? plus de 1000 morts

              L?op?ration de secours de Reshma a ?t? suivie en direct par la t?l?vision et une foule compacte mass?e sur les lieux, souvent en pri?re.

              Dans son village du nord du pays, sa famille exultait. ?C?est un miracle. Nous avions perdu tout espoir de la retrouver vivante?, a dit ? l?AFP son fr?re Zahidul qui avait visit? tous les h?pitaux et les morgues de la ville.

              Selon le chef des pompiers, elle a ?t? localis?e dans un trou entre une poutre et un pilier.

              ?Elle avait peut-?tre des r?serves d?eau ou a peut-?tre bu un peu de l?eau que nous avons inject?e dans le b?timent?, a d?clar? Ahmed Ali.

              /.../

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