Extrait:

Une vague venue du Maghreb

Les immigr?s en Gr?ce restent, selon les derniers chiffres, majoritairement d?origine albanaise (51,9 %), suivent les Afghans (14,13 %) puis les Somaliens, Irakiens et Palestiniens. Mais depuis quelques mois, c?est du Maghreb que vient l?essentiel de la vague. Les Marocains, Alg?riens ou Tunisiens passent de moins en moins par l?Espagne, Malte ou l?Italie, qui ont pris des mesures draconiennes sur leurs fronti?res, et de plus en plus fr?quemment par la Gr?ce. Pour quelque 200 euros, ils prennent un avion jusqu?? Istanbul ? la Turquie n?exigeant plus de visa ?, apr?s quoi, deux heures de route les s?parent de la ville d?Edirne. Dix minutes de marche et ils sont en Gr?ce, dans le village de Nea Vissa. C?est ? partir de ce village et jusqu?? celui de Kastanies que le ministre de la Protection du citoyen a d?cid? de construire un mur de barbel?s ?quip? de cam?ras thermiques et de capteurs sensoriels. Une initiative qui suscite une pol?mique mais qui devrait ?tre, sinon efficace, du moins dissuasive.

Des policiers venus de toute l?Europe sont pr?sents depuis le mois de novembre dans la r?gion d?Evros pour l?op?ration Rabit (?quipes d?intervention rapide aux fronti?res). Cette mission n??tait pr?vue que pour deux mois, mais avec les ?v?nements qui se d?roulent au Maghreb, la Gr?ce craint de nouvelles vagues d?immigration clandestine. Il en est de m?me de l?op?ration Poseidon de surveillance des fronti?res maritimes, en cours depuis quelques mois. Ces missions consistent, pour les gardes fronti?res et les garde-c?tes, ? patrouiller de jour comme de nuit avec des cam?ras, des jumelles thermiques, des h?licopt?res et des jeeps pour suivre ? la trace les migrants, qui arrivent tous par la Turquie voisine.