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Congr?s Nanosafe 2008

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  • Congr?s Nanosafe 2008

    <table width="100%" border="0" cellpadding="5" cellspacing="0"><tbody><tr><td> Congr?s Nanosafe 2008

    Objectif risque 0 avec danger inconnu



    Grenoble a accueilli r?cemment le congr?s Nanosafe 2008, d?di? ? la s?curit? lors de la manipulation des nanoparticules (NP). Le principe de pr?caution semblant avoir ?t? adopt? par la majorit? du secteur, le congr?s a fait le point sur deux axes forts des recherches : s?curiser le travail avec les nanoparticules et d?terminer leur ?ventuelle dangerosit?. La diss?mination et la tra?abilit? ont aussi ?t? ?voqu?es.

    ?Comment prot?ger ceux qui manipulent les nanoparticules ?

    Lorsque la dangerosit? d?un ?l?ment est inconnue, pour diminuer le risque de sa manipulation il faut minimiser l?exposition. Les premi?res missions de la nanos?curit? sont donc de v?rifier l?efficacit? des dispositifs de protection et de cr?er des modes op?ratoires aussi s?rs que possible, m?me si cela peut se r?v?ler in fine exag?r? par rapport au risque encouru.
    La limitation de l?exposition repose d?abord sur les moyens de protection collective. La nanos?curit? maximale implique la manipulation en enceinte confin?e, sous des ? hottes ?, dans des ? bo?tes ? gants ? et l?utilisation de vannes ?tanches et de conteneurs s?curis?s. Pour prot?ger l?environnement, les postes au potentiel le plus dangereux sont ?tablis dans des pi?ces ventil?es ?quip?es de filtres, pouvant ?tre confin?es en cas d?incident. La palme du high-tech va au Qu?bec, avec la chambre de synth?se de nanoparticules ?quip?e de robots programm?s pour nettoyer le r?acteur et m?me se r?curer mutuellement.
    Les protections individuelles constituent le deuxi?me niveau de s?curit?. Les masques fibreux et deux paires de gants prot?gent bien. Les blouses en coton sont insatisfaisantes, mais l?efficacit? des v?tements en textiles non tiss?s a ?t? ?tablie.
    Autre pr?requis de s?curit? : pouvoir quantifier et d?crire l?exposition au danger potentiel. Pour les nanoparticules, la question est complexe. D?abord ? cause de leur abondance dans l?environnement (104 NP/ml flottent dans l?air d?un bureau !), mais aussi parce qu?il faut identifier les particules en pr?sence et leurs propri?t?s physico-chimiques, clefs de leur r?activit? (charge, forme cristalline, ?tat d?agglom?ration?). Pas facile quand les appareils de mesure pratiques arrivent juste sur le march? et quand les outils d?analyse simples ne sont pas encore au point.

    ? Qu?en est-il de la dangerosit? des nano ?

    ? composition chimique identique, la petite taille des NP rend leur r?activit? diff?rente de celle de leurs grosses cousines. Y a-t-il risque ? Lequel ? Des travaux pr?sent?s au congr?s ont enrichi les donn?es disponibles, mais l?heure n?est pas aux r?ponses d?finitives.
    Les premi?res exp?riences sur l?explosivit? ont ?t? rapport?es. Au vu des temp?ratures d?explosion faibles, surtout pour des oxydes des m?taux, des conditions de manipulation s?res seront ? d?finir rapidement.
    Pour la toxicologie, les choses sont encore plus complexes. On dispose de quelques donn?es ?pid?miologiques sur le dioxyde de titane (TiO2), le noir de carbone et sur certaines poussi?res m?talliques ? l?origine de la fi?vre des fondeurs. Mais la dimension nano- ou microm?trique des particules n?ayant pas ?t? explor?e, m?me ces r?sultats ne sont pas 100 % probants. N?anmoins, en 2006, suite aux travaux montrant leur potentiel canc?rig?ne chez l?animal, le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) a class? le TiO2 et le noir de carbone comme canc?rog?nes possibles chez l?homme (cat?gorie 2B). Mais quid des autres NP ? Devant la multiplicit? vertigineuse des param?tres ? tester (mode de contamination, organes cibles, propri?t?s physico-chimiques de la NP), la toxicologie s?oriente vers des tests in vitro et in vivo. Un exemple de dispositif pour tester rapidement de nombreux sc?narii d?exposition a ?t? pr?sent? ? Grenoble, une chambre miniature qui mesure de fa?on contr?l?e la translocation de NP ? travers une couche de cellules, tel l??pith?lium pulmonaire.
    Seule la biologie a pu offrir une quinzaine de r?sultats. Ainsi, les NP inhal?es ou inject?es in vivo s?accumuleraient de fa?on non massive dans les poumons, le foie, les reins, la rate et les n?uds lymphatiques. Des tests in vitro ajoutent ? cette liste les cellules dendritiques et les macrophages. Un travail a montr? que les NP p?n?trent par la peau, une voie de contamination pourtant pas encore admise par tous. Concernant le fonctionnement cellulaire, les travaux ont trouv? des effets mineurs sur le m?tabolisme, l?ADN, l?expression des g?nes, le stress oxydatif et la g?n?ration de radicaux libres. Mais l?extrapolation de ces donn?es est complexe, notamment pour ce qui est du choix des doses et de la simulation fiable des contaminations accidentelles massives ou des intoxications chroniques faibles.
    Le sentiment final est que malgr? d?importants moyens humains (et financiers) investis dans les recherches, les d?lais des r?ponses en nanos?curit? ne seront s?rement pas nanom?triques !

    ?ALEKSANDRA BOGDANOVIC-GUILLON

    </td> </tr> <tr> <td>Le Quotidien du M?decin du : 27/11/2008
    </td> </tr> </tbody></table> <table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr><td style="background-image: url(/img/HP_BX3_TL.png); background-repeat: no-repeat;" width="7" height="7">
    </td> <td style="background-image: url(/img/HP_BX3_CT.png); background-repeat: repeat-x;" height="7">
    </td></tr></tbody></table>http://www.quotimed.com/journal/inde...DartIdx=420011

  • #2
    Re: Congr?s Nanosafe 2008

    Le B.A.-ba des nanoparticules

    Les nanoparticules (NP), objets aux dimensions de l?ordre du nanom?tre, 10<sup>-9 </sup>m, sont dans l?air depuis toujours (fum?es volcaniques, certains pollens). Depuis longtemps, l?homme en g?n?re d?autres : feu, cuisson, soudure, les ?manations du diesel, le noir de carbone?
    Dans les ann?es 1990, les connaissances en sciences et ing?nierie et les progr?s en microscopie ouvrent la voie ? la manipulation de la mati?re ? l??chelle nano. Les nanosciences et les nanotechnologies naissent La promesse de performances meilleures ou nouvelles de ces mat?riaux innovants dope leur croissance, notamment en a?ronautique, ?lectronique ou dans le domaine de l??nergie, mais aussi en cosm?tologie, m?decine?
    Aujourd?hui, les NP de synth?se les plus utilis?es sont les nanotubes de carbone, le dioxyde de titane, des oxydes m?talliques (Al, Ag, Zn?) et les NP de silice et d?argile.

    Le Quotidien du M?decin du : 27/11/2008


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