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Djibouti - Surveillance de la grippe aviaire

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    Surveillance de la grippe aviaire
    Garder l'?il ouvert
    Le minist?re de l'Habitat, de l'Urbanisme, de l'Environnement et de l'Am?nagement du territoire a cl?tur? vendredi dernier, 10 octobre, une formation de ses agents de terrain en charge de la surveillance ?pid?miologique de la grippe aviaire chez les oiseaux migrateurs. Pendant six jours, ont ?t? dispens?s des cours th?oriques et pratiques sur le terrain afin de perfectionner leurs connaissances et aptitudes en mati?re de surveillance de la grippe aviaire.
    Ils sont au nombre de cinq agents, dont une fille. Leur boulot consiste ? surveiller, sur les diff?rents sites sensibles du pays, tout signe ?voquant la grippe aviaire. Pendant six jours, ils ont b?n?fici? la semaine derni?re, d'un stage de formation qui leur a permis d'enrichir leurs connaissances du monde des oiseaux. Cette formation de perfectionnement a compl?t? l'atelier de f?vrier dernier dont le but ?tait de former un r?seau de surveillance nationale charg? du suivi de l'avifaune sauvage.
    Le projet de mise en place du r?seau de surveillance s'est impos? de fait depuis la d?tection de cas animaux atteints du virus H5N1, ? Djibouti. C'est une ?tape cruciale dans la cha?ne des moyens de la riposte nationale, mise en ?uvre par les diff?rents d?partements sectoriels, face ? la grippe aviaire qui constitue une r?elle menace au niveau plan?taire. La vigilance dans ce domaine est d'autant plus justifi?e que notre pays se positionne sur un important axe de migration des oiseaux sauvages.
    Ce s?minaire de perfectionnement des outils de connaissances s'inscrit dans le cadre de la mise en ?uvre de la composante environnementale du projet de pr?vention et de lutte contre la grippe aviaire. La mise sous surveillance de l'?pid?mie vaut aux minist?res sectoriels respectivement en charge de la sant?, de l'environnement, de l'agriculture et de la communication de travailler de concert. Rappelons ?galement que le Secr?tariat Ex?cutif du Comit? Technique Intersectoriel de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose, est impliqu? dans ce combat. Avec des flux comptabilisant
    500 000 ? 1000 000 d'oiseaux pendant l'automne, Djibouti, carrefour ornithologique majeur dans les migrations transcontinentales Nord-Sud, accueille pour des escales plus ou moins longues, des milliers et des milliers de voyageurs ail?s. Rien qu'au mois d'ao?t, plus de 13179 oiseaux appartenant ? une vingtaine d'esp?ces ont ?t? r?pertori?s au niveau du territoire national.
    D'o? la n?cessit? de renforcer les aptitudes et les connaissances pratiques des agents de terrain pour, avec assiduit? et rigueur, garder les yeux ouverts. Telle est, en effet, l'injonction du minist?re de l'environnement. Notons, par d'ailleurs, que le secr?taire g?n?ral du MHUEAT qui est le superviseur et le coordinateur du projet, effectue un d?placement sur les diff?rents sites.
    MAAS

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    Arafo Osman Malow, employ?e ? l'Agence ATTA
    Ce travail de surveillance des oiseaux, que j'effectue au niveau de la plage de l'?le Moucha o? je travaille comme serveuse, est tr?s passionnant pour une personne comme moi qui passe son temps aux abords de la mer. Dans le cadre de ce projet, j'ai appris l'existence de nombreuses esp?ces d'oiseaux ? Djibouti, et dans le monde.
    La formation dont je viens de de b?n?ficier a renforc? mes connaissances dans ce domaine et du coup, je me sens mieux arm?e pour effectuer mon travail de sentinelle charg?e de donner rapidement l'alerte.

    Mohamed Ibrahim, de la r?gion d'Obock
    Je suis le seul, parmi les autres agents de terrain, ? r?pertorier de nombreuses esp?ces d'oiseaux. Car je surveille le site de Khor Angar, un endroit tr?s fr?quent? par les oiseaux. Ils viennent notamment du Y?men, et se posent sur ce site avant de s'envoler vers d'autres cieux.
    Aucun signe de grippe aviaire n'a ?t? d?cel? jusqu'? pr?sent. Mais au cas o? l'on en remarque des signes, la seule ? faire, c'est d'alerter le d?partement de l'environnement avec lequel nous sommes en contact permanent.
    Avec cette formation, j'en ai appris un peu plus sur les oiseaux. Cela m'aidera dans mon travail. J'ai vraiment l'impression de faire quelque chose d'utile ? la soci?t?.

    Propos recueillies par MAAS


    Vaincre la menace
    Un atelier de sensibilisation et d'orientation des m?dias nationaux en mati?re de lutte contre la grippe aviaire se tient depuis hier ? l'Institut des sciences de la sant?. Le minist?re de la sant? vise par ce biais ? permettre aux professionnels des m?dias de se familiariser avec les mesures de pr?vention sanitaire et d'?radication des foyers de la grippe aviaire afin qu'ils puissent efficacement contribuer ? la lutte contre cette maladie.
    "Dans la lutte contre la grippe aviaire, vous (personnels des m?dias) ?tes et vous restez toujours le fer de lance de la pr?vention qui repose sur l'information et la communication". C'est par ces mots que le Dr Saleh Bano?ta, secr?taire g?n?ral du minist?re de la Sant? a ouvert hier l'atelier sur la grippe aviaire destin? aux professionnels des m?dias. Des journalistes de La Nation, de la RTD, d'Al Qarn et de l'ADI ont ?t? convi?s ? cet atelier dont les travaux seront cl?tur?s ce jeudi en fin de matin?e. Il s'agit pour le minist?re de la sant? d'aider les m?dias nationaux ? s'impr?gner des mesures de pr?vention sanitaire et d'?radication des foyers de grippe aviaire afin que le message passe mieux.
    Ces " passeurs de messages " que sont les journalistes planchent donc depuis hier sur les diff?rents aspects de la grippe aviaire, les r?ponses m?dicales existantes ou envisageables en cas de pand?mie, la strat?gie g?n?rale de pr?vention, les niveaux d'alerte de la grippe aviaire, les r?sultats de l'enqu?te CAP sur la maladie, etc. Tous ces th?mes pr?sent?s aux journalistes par les acteurs de la lutte contre la grippe aviaire que sont le docteur Ammar, le docteur Houssein ou encore M.Nasser Ousbo, conseiller technique du ministre, devraient aider les participants, ? acqu?rir des connaissances nouvelles sur la probl?matique, ? en mesurer la gravit? et ? informer ? leur tour leurs lecteurs et leurs auditeurs afin que le pays ne baisse pas la garde.
    Au cours de la premi?re journ?e, les journalistes pr?sents ont pu appr?cier la qualit? des interventions des diff?rents animateurs de l'atelier et la clart? de leurs explications. Ce qui en dit long sur la mobilisation et l'engagement des diff?rents responsables du minist?re de la Sant? qui demeurent sur le qui-vive depuis l'apparition du premier cas humain de grippe aviaire sur le territoire national. Les travaux seront cl?tur?s en fin de matin?e ? l'ISS o? le docteur Salah les a ouvert hier matin. Nul doute qu'au final, les participants en auront appris davantage sur la grippe aviaire. Sur ses diff?rents modes de transmission. Et sur les m?thodes de sensibilisation. "Cet atelier, qui a ?t? organis? pour vous qui ?tes aussi des acteurs de la lutte contre la grippe aviaire, illustre parfaitement le r?le de premier plan jou? par les m?dias", a soulign? hier le docteur Salah.
    Pour M. Ousbo, le fait d'?tre des "soldats de ce combat de longue haleine " devrait nous inciter ? nous engager davantage ? leurs c?t?s pour barrer la route ? cette maladie mortelle. Le moins que l'on puisse, c'est qu'au minist?re de la sant?, on communique plut?t bien.
    Abdourazak
    <hr width="35%">
    Le point avec? Dr Salah Banoita,
    Secr?taire g?n?ral du minist?re de la sant?
    La grippe aviaire est une r?alit? nationale depuis le mois d'avril 2006, date de la d?tection d'un cas humain du virus H5N1 diagnostiqu? avec l'aide des laboratoires NAMRU 3 en Egypte.
    A la m?me ?poque, plusieurs tests de pr?l?vement effectu?s sur des cadavres d'oiseaux, dont certains provenaient des terrains mar?cageux autour de la capitale, avait prouv? la pr?sence du virus sur notre sol. En tant que repr?sentants de la presse, votre place est en premi?re ligne des combats pour la pr?servation de la sant? humaine, comme vous l'avez ?t? dans d'autres circonstances.
    Les r?sultats de ces efforts honorent l'engagement et les r?les des journalistes et chroniqueurs, sans lesquels il ne peut y avoir d'adh?sion populaire aux strat?gies de soins et de pr?vention contre la grippe aviaire. J'en suis persuad?. Ensemble, conjuguons nos comp?tences sp?cifiques pour vaincre cette nouvelle menace.
    Propos recueillis par Abdourazak
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