CAMEROUN - Foyers d'infection de grippe aviaire

[Lyro]

CAMEROUN - MISE ? JOUR DE LA SITUATION DE LA GRIPPE AVIAIRE
Au 19 juin 2006, ?dition no. 40
Organisation des Nations unies pour l?alimentation et l?agriculture ? FAO
(Traduction de l?article ?Update on the Avian Influenza situation as of 19/06/2006 ? Issue no. 40?)

NOTE DE LA FAO: L?information r?sum?e et cit?e dans le texte ci-dessous est recueillie de sources officielles et non officielles. Les nouvelles d?AIDE sont r?dig?es par le groupe de travail technique de la FAO sur la grippe aviaire.


Un foyer de HPAI H5N1 a ?t? confirm? le 11 mars par l?Institut Pasteur ? la suite des ?chantillons pr?lev?s sur des cas suspects trouv?s le 19 f?vrier dans trois m?nages de la banlieue de Doualar?, ville de Maroua, district de Diamar?, de la province Northernmost, situ?s ? environ 200 m?tres d?un abattoir.

Les signes cliniques observ?s ?taient: signes nerveux, cou raide et diarrh?es verd?tres. Quelques poulets ?galement ?lev?s par ces m?nages n'ont pas ?t? m?dicalement affect?s mais ont ?t? recueilli comme faisant partie des mesures de contr?le. Les mesures de contr?le prises incluent: l??tablissement d?un p?rim?tre dans un rayon de 3 kilom?tres; la d?sinfection des lieux et du mat?riel infect?s; un aper?u ?pid?miologique; l'interdiction du transport des oiseaux et des produits de volaille; la fermeture de tous les march?s vivants d'oiseaux et de biens aviaires dans la ville de Maroua; la surveillance active de toute la volaille cultiv?e dans la ville de Maroua et des secteurs voisins.

L'infection H5N1 a ?t? ?galement confirm?e le 29 mars dans un canard sauvage trouv? mort au lac de Malapa, d?apr?s les m?dias. (source: 29/05/06, la FAO, le Gouvernement, nouvelles de m?dias).


Adaptation d?une traduction automatique de l?anglais au fran?ais.
Source: http://www.fao.org/docs/eims/upload/...AVIbull040.pdf

[Alex]

CAMEROUN - Foyers d'infection de grippe aviaire

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Cameroun: Hantise , si la grippe aviaire revenait...

8 f?vrier 2007 - Par Josu? Monda Bakao - Le Quotidien Mutations (Yaound?)

Sans qu'un sel foyer de grippe aviaire se soit d?velopp? au Cameroun l'ann?e derni?re, la fili?re avicole a subi des pertes estim?es ? plus de 2,5 milliards de francs. Comment ?viter pareil d?sastre ? l'avenir.

A l'origine de grosses frayeurs en f?vrier et mars 2006, la menace de la grippe aviaire s'?tait quelque peu ?loign?e, ? tire d'ailes. Avec les oiseaux migrateurs rentrant en Europe et en Asie au d?but du printemps. Ces m?mes oiseaux qui, en fuyant le froid hivernal sur ces continents dans la p?riode de d?cembre - janvier, auront vraisemblablement introduit le virus H5N1 en Afrique. Avec le retour de ce cycle migratoire, r?appara?t le fl?au en Europe et en Afrique, avec un premier d?c?s au Nigeria d? ? la forme humaine de la maladie.

L'?pizootie de la grippe aviaire apparue en 2003 en Asie du sud-est, pourrait ainsi entamer, au gr? des saisons, une ronde entre nos trois continents, d'autant qu'une menace r?siduelle s'est install?e dans la r?gion, anim?e par le risque d'une importation de volatiles ou de produits d?riv?s infect?s venant de notre voisin de l'Ouest, le Nigeria. Dans ce pays o?, ? l'instar des autres pays touch?s en Afrique, l'Egypte, le Niger, le Burkina Faso, la C?te d'Ivoire, le Soudan, Djibouti, les foyers qui s'?taient form?s l'ann?e derni?re repr?senteront un danger potentiel, tant qu'ils n'auront pas ?t? totalement neutralis?s.

Au Cameroun, heureusement, on n'en est pas arriv? l?. Le virus H5N1, n'a ?t? d?cel? que sur deux canards morts, l'un ? Maroua, l'autre dans la p?riph?rie de Garoua. Il n'en fallait pas plus n?anmoins, pour la panique s'installe et que la fili?re aviaire s'enrhume.

Au demeurant, l'on n'a pas cess? de tirer les le?ons de ce premier ?pisode, en vue de capitaliser pour l'avenir, ce qui a bien march? et d'?viter, le cas ?ch?ant, les manquements observ?s. Sans autre pr?tention et volont? que d'apporter une modeste contribution dans cette bataille qui est loin d'?tre termin?e.

Ce qu'il y aura eu de positif, au Cameroun, l'ann?e derni?re, c'est l'anticipation des autorit?s. Une strat?gie de lutte a ?t? ?labor?e quelque cinq mois, avant que soit signal? le premier cas. Malgr? cela, on s'est retrouv? dans le sc?nario apocalyptique de la Guerre de six jours, au cours de laquelle un pays fut vaincu, sans qu'un seul coup de feu f?t tir?. La seule panique n?e de la confirmation de la pr?sence du virus sur un premier canard mort, et puis sur un second, en mars 2006, a caus? des d?g?ts ?normes.

Les images diffus?es par la CRTV, dans la soir?e du 2 avril, ?taient insoutenables : une cargaison de 132 000 oeufs avari?s en flammes ? Bafoussam, sous le regard larmoyant d'?leveurs. La sc?ne nous ramenait au Cameroun des ann?es 50, avec ses spectacles dantesques d'incin?ration de f?ves de cacao si bien d?crites dans Ville cruelle de Eza Boto. Des ?leveurs ont d? brader des pondeuses et les accouveurs d?truire d'?normes quantit?s de poussins d'un jour. Un responsable de l'Interprofession avicole estimait en d?but avril les pertes ? 2,572 milliards de FCFA.

Tout cela ? cause de malentendus dans la perception de l'?pizootie. A l'origine des malentendus responsables de ce d?sastre figurait une identification erron?e du probl?me, une confusion des cibles et des messages.

Identification du probl?me

Dans l'identification du probl?me, s'agissant de la grippe aviaire, on se demande si la diff?rence a ?t? clairement ?tablie entre le virus qui est le vecteur de la maladie et la volaille qui en est la victime. Les choses ont parfois ?t? men?es comme si la volaille ou ses d?riv?s constituaient des vecteurs de la maladie, au m?me titre qu'est le moustique (anoph?le) pour le paludisme. C'est pourquoi la peur de la volaille s'est gratuitement install?e, l? o? celle-ci avait plut?t besoin d'?tre prot?g?e. Le lien a ?t? trop vite ?tabli entre le virus et l'homme, dans un sch?ma o? la volaille devenait, malgr? elle, un agent causal. Le probl?me a ?t? ainsi fauss?, pour une maladie de l'oiseau qui ne se transmet ? l'homme qu'accidentellement.

Depuis son apparition, il y a quatre ans en effet, l'?pid?mie actuelle a caus? la mort de plus de 200 millions de volatiles, contre le d?c?s d'une centaine de personnes dont on sait qu'elles se sont infect?es ? la suite de contacts r?p?t?s avec de la volaille infect?e, dans des conditions d'hygi?ne douteuses.

L'identification du probl?me est semblable ? la fondation, dans le processus d'?laboration d'une strat?gie de communication dans la construction d'une maison. Elle fait partie d'un ?tat de lieux que certaines ?coles d?signent par ?valuation initiale, et d'autres, analyse de la situation. Cette derni?re appellation est notamment utilis?e par le Fonds des nations unies pour la population (Unfpa), laquelle assure la promotion de cette science en vue de r?soudre des probl?mes de comportements en mati?re de population et de d?veloppement. Dans ce domaine, comme en math?matiques ou en physique, lorsque le probl?me est mal pos?, le r?sultat s'en trouve fatalement fauss?.

Les destinataires des messages de pr?vention

Le probl?me ainsi identifi?, il appara?t que les principales cibles de communication sur la grippe aviaire, sont tous ceux sont en contact avec la volaille. Les op?rateurs de la fili?re, tout comme les paysans qui partagent leurs cases et leur quotidien avec les oiseaux de basse cour. Les premiers devaient ?tre ?difi?s non seulement pour prot?ger leur gagne-pain, mais aussi pour se prot?ger eux-m?mes, dans la mesure o?, ils veulent bien pratiquer l'?levage, vendre des poulets, ou les plumer, pour en vivre, non pour en mourir. La strat?gie de communication devait essentiellement s'int?resser ? cette cible et lui adresser des messages sp?cifiques. Les messages s'adressaient ? tout le monde ? la fois et davantage au consommateur. Lequel n'?tait pas particuli?rement menac? par la grippe aviaire, m?me si le risque z?ro n'existe pas. Il reste qu'? ce jour, l'Organisation mondiale de la sant? (Oms), n'a rapport? aucun cas d'une personne infect?e pour avoir consomm? du poulet ou un oeuf infect?.

Formulation du message.

On a entendu ou lu ici et l? : "la grippe aviaire tue". Comme au d?but de la pand?mie du sida, avec les r?sultats que l'on sait. En indiquant, en plus, la temp?rature ? laquelle il faudrait cuire le poulet, dans une soci?t? o? les gens n'ont pas de thermom?tre ? leurs casseroles, on a cr?? un soup?on de danger l? o? il n'y en avait pas, d'autant qu'? l'exception du brais?, on mange du poulet cuit ? point chez nous. Face au doute qui naissait ainsi, les consommateurs se sont tout naturellement abstenus. Les consommateurs auraient davantage ?t? rassur?s si on leur confirmait q'ils ne risquaient rien en consommant leur volaille cuite ? point. Sans des d?tails sur la temp?rature de cuisson. Il n'?tait pas superflu non plus de faire savoir aux op?rateurs de la fili?re que le temps d'incubation du virus varie entre trois et cinq jours. Ce qui signifie qu'au moment o? arrivait le r?sultait du test, la menace ?tait pratiquement circonscrite, en l'absence d'un nouveau cas douteux.

Comme on le voit, l'?laboration d'un message et le choix du canal de diffusion constituent non la premi?re, mais l'ultime ?tape d'une strat?gie de communication, pour laquelle les techniciens que sont les v?t?rinaires et les m?decins ont besoin de travailler en ?troite collaboration avec des experts en la mati?re.

http://fr.allafrica.com/stories/200702080486.html?page=2

[Snowy Owl]

Cameroun: Grippe aviaire - le Grand-Nord a la chair de poule

Cameroun: Grippe aviaire - le Grand-Nord a la chair de poule
Le Messager (Douala)
Georges Alain BOYOMO

Une campagne d'information et de sensibilisation contre cette ?pizootie est engag?e dans le septentrion.

Elle va s'?taler jusqu'? la fin du mois en cours.

L'ent?tement d'un animateur communautaire ? affirmer l'existence de la grippe aviaire au quartier Bamyanga ? Ngaound?r? a offert l'occasion ? Claire Soppo Mouelle, programme communication officer ? l'Unicef de redire avec force que cette ?pizootie n'est plus pr?sente au Cameroun.

Elle a ainsi attaqu? de front l'objet de l'atelier organis? ? l'Alliance franco-camerounaise de la ville. Il ?tait question de transmettre la bonne information aux hommes de m?dias, cadres de sant?, des affaires sociales et ?ducatives et relais communautaires sur la pr?vention et la lutte contre cette maladie.

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Pour atteindre cet objectif, des experts en sant? animale et humaine ont ?t? convi?s aux d?bats.

Selon le docteur v?t?rinaire Mahaman Toukour, il n'y a pas d'autres cas apr?s les trois d?clar?s l'ann?e derni?re dans de petites fermes avicoles du Nord et de l'Extr?me-Nord, notamment ? Doualar?, au centre urbain de Maroua et ? Malap?, localit? situ?e dans les environs de Garoua et ? Yagoua.

Le gouvernement a pris toutes les dispositions pour barrer la route ? la grippe aviaire. En plus du comit? interminist?riel ad hoc pr?sid? par le chef du gouvernement, un dispositif de veille est sur pied au niveau de chaque unit? administrative. Toutes choses qui facilitent la remont?e de l'information en temps opportun.

De plus, gr?ce au concours des partenaires au d?veloppement, du mat?riel, masques, pulv?risateurs, d?sinfectants et autres bottes sont disponibles pour parer ? toute ?ventualit?.

Des barri?res sanitaires ont ?t? ?galement ?rig?es ici et l?.

Mais pourquoi reparler de la grippe aviaire en ce moment alors que la psychose semble avoir v?cue au Cameroun, notamment dans le Nord et l'Extr?me-Nord, les deux provinces infect?es ?

Selon un expert, notre pays est dans une situation pr?-pand?mique, phase d'alerte selon la terminologie en vigueur ? l'Organisation mondiale de la sant? (Oms) et l'Organisation internationale des ?pizooties (Oie). Surtout, au Nigeria voisin, 30 des 35 Etats f?d?r?s du pays sont atteints par la maladie. Un cas de d?c?s humain a d'ailleurs ?t? r?cemment signal?. Et puis, il ne faudrait surtout pas perdre de vue que les risques de contamination au virus H5N1 sont particuli?rement ?lev?s dans les zones d'?levage intensif de volailles sans oublier les cons?quences socio?conomiques de l'apparition du p?ril aviaire dans le Grand-Nord.

Dans un tel contexte, la communication, la bonne, est capitale.

Pour le d?l?gu? provincial du minist?re de la Communication (Mincom) pour l'Adamaoua, Alfaki Abdouhraman, les hommes de m?dias doivent transmettre aux populations une information vraie, sans rumeur ni psychose.

Il s'agit d'aider les ?leveurs ? prot?ger leur cheptel avicole, ? adopter des comportements favorables ? la pr?vention et ?ventuellement ? la limitation de l'expansion de cette maladie. ? terme, il est question d'encourager la consommation de la volaille et des produits d?riv?s.

D?clarations et indemnisations

Communication responsable et citoyenne donc. Mais la r?alit? est t?tue. Dans certains villages et hameaux de la zone septentrionale du Cameroun, il n'?chappe ? personne que la promiscuit? hommes-volailles reste pr?occupante.

Il en est de m?me des conditions d'hygi?ne individuelle et collective.

Autant les oiseaux migrateurs sont impr?visibles, autant les d?clarations de cas d'infections sont al?atoires. Un ?leveur qui sait que le gouvernement ne le d?dommagera qu'? hauteur de 2000 Fcfa par t?te abattue et qui, de surcro?t, ignore des manifestations de cette maladie peut-il se montrer prompt ? saisir les services v?t?rinaires au cas o? ?

Le Dr Toukour temp?re cette inqui?tude : " c'est ? vous les hommes de m?dias de dire aux ?leveurs que les int?r?ts de la sant? animale et humaine sont plus importants que les int?r?ts ?conomiques.

Imaginez un ?leveur qui perd son fils ? cause du virus H5N1. Est-ce qu'une vie humaine est moins importante que les gains qu'on peut avoir en dissimulant un cas d'infection ? "

En tout cas, l'Unicef et le Mincom croient dur comme fer aux vertus de la sensibilisation.

Apr?s Maroua cette semaine, le cap sera mis sur Garoua le 23 mars.

La grippe aviaire en bref

La grippe aviaire est une maladie de la volaille ancienne. Elle est tr?s contagieuse. Elle est provoqu?e par le virus H5N1. Ce virus a ?t? identifi? pour la toute premi?re fois en 1900. Il est d?j? ? l'origine de plus de 165 cas de d?c?s humains.

Au Cameroun, aucune mort humaine n'est encore signal?e pour ces causes. En fait, les ?tres humains ne contractent pas facilement la grippe aviaire. Ils peuvent ?tre infect?s ? travers la manipulation des oiseaux malades ou morts.

Ainsi que le contact avec les d?jections ou excr?ments de ces volatiles, le sang d'oiseaux atteints et par inhalation.

On peut aussi ?tre contamin? quand on transporte, tue, plume, lave ou pr?pare de la volaille infect?e.

Entre autres mesures pr?ventives ? prendre, tr?s bien cuire la volaille et les oeufs, se rendre ? la formation sanitaire la plus proche en cas de fi?vre, de maux de t?te, de toux cons?cutifs ? un contact avec des oiseaux sauvages ou domestiques.