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Le r?le des oiseaux sauvages dans l??cologie de la grippe aviaire : dix ans de recherche au Cirad
09/2015
D?s les d?buts de l??pid?mie de grippe aviaire, les ?quipes du Cirad se sont int?ress?es ? la surveillance des virus H5N1 chez les oiseaux sauvages, notamment en Afrique. Gr?ce aux travaux de terrain, mais aussi aux recherches th?oriques men?es par ces ?quipes, on en conna?t un peu plus sur cette maladie, potentiellement transmissible ? l?homme. On sait, entre autres, que les virus se maintiennent tout au long de l?ann?e en Afrique, on conna?t les principales esp?ces impliqu?es dans cette persistance et on ?value mieux les contextes ?pid?miologiques et ?cologiques dans lesquels la maladie se d?veloppe. Des travaux qui ouvrent la voie ? de nouveaux modes de contr?le et soulignent la n?cessit? d?une veille sanitaire globale.
Le r?le des oiseaux sauvages dans l??cologie de la transmission des virus de la grippe aviaire est aujourd?hui mieux compris m?me si certains aspects de leur participation au cycle ?pid?miologique de l?infection restent encore ? pr?ciser.
Ce r?le est d?autant plus important ? ?lucider que l?on observe une recrudescence des ?pizooties de virus d?influenza aviaire hautement pathog?ne (IAHP) depuis la fin de 2014, avec un nombre record de cas d?infection chez l?homme (140) par le virus H5N1 hautement pathog?ne depuis 2003.
Ce virus est ?galement r?apparu chez les volailles et les oiseaux sauvages en Afrique de l?Ouest, au Moyen-Orient et en Europe de l?Est, alors que ces r?gions n?avaient plus connu de cas d?infection depuis plusieurs ann?es.
De nouvelles souches de virus IAHP de type H5, issues d?une recombinaison entre souches eurasiennes et am?ricaines, sont ?galement apparues, pour la premi?re fois cette ann?e, en Am?rique du Nord, o? elles ont caus? d?importants d?g?ts sanitaires et ?conomiques dans les ?levages de volaille.
Des recherches de terrain indispensables
En 2005, les chercheurs du Cirad se sont int?ress?s ? l'?tude des virus de l?influenza aviaire chez les oiseaux sauvages, notamment en Afrique. A l??poque, il n?existait quasiment aucune donn?e sur leur r?le dans la circulation de la maladie, et donc aucun moyen de mettre en place un sch?ma ?pid?miologique.
Aujourd?hui, gr?ce aux travaux du Cirad et au projet Gripavi qu?il a coordonn?, on sait que les virus se maintiennent tout au long de l?ann?e en Afrique et on conna?t les principales esp?ces impliqu?es dans cette persistance.
Ces travaux de terrain ont ?galement permis de d?terminer le risque de transmission de la grippe aviaire entre oiseaux sauvages et domestiques, et d?en proposer un mode de gestion. Ils ont ?t? l?occasion de recueillir un grand nombre de donn?es, mais aussi de formuler et de tester des hypoth?ses sur l??pid?miologie de la maladie.
Ils ont apport? au Cirad une reconnaissance scientifique qui lui permet aujourd?hui de participer aux r?seaux internationaux sur la grippe aviaire et d??tre partie prenante dans les r?flexions globales sur cette maladie.
Aboutissement de ces recherches empiriques et th?oriques, une s?rie d?articles vient d??tre publi?e par les chercheurs du Cirad, qui proposent un ?clairage nouveau sur la maladie.
Standardiser la collecte des donn?es
Dans un article r?cent, les chercheurs lancent un appel pour une standardisation du recueil des donn?es sur la grippe chez les oiseaux sauvages et pour le maintien d?un effort global dans ce domaine.
C?est un pr?alable ? la mise en place d?une veille sanitaire, qui permettra de collecter toutes les souches virales pr?sentes dans la faune sauvage et susceptibles de contaminer les volailles et l?homme.
Contextualiser la probl?matique
Les approches pluridisciplinaires mises en place par le Cirad et ses collaborateurs internationaux lui ont aussi permis de contextualiser la probl?matique de la grippe aviaire au sein des diff?rents socio?cosyst?mes dans lesquels elle se pose.
En effet, les contextes ?pid?miologiques et ?cologiques diff?rent d?une r?gion ? l?autre. Les chercheurs pr?conisent donc une approche syst?mique afin de mettre en ?vidence la variabilit? des syst?mes ?co?pid?miologiques et de mieux comprendre les facteurs qui les influencent.
L?esp?ce relais, une nouvelle fonction ?pid?miologique
Les chercheurs ont aussi d?fini pr?cis?ment une nouvelle fonction ?pid?miologique : l?? esp?ce relais ?, une esp?ce capable de connecter une population dans laquelle le virus est maintenu, les canards sauvages par exemple, et une population na?ve, qui n?a jamais ?t? en contact avec la maladie et que l?on veut prot?ger, comme les poulets.
Ils ont ainsi identifi? des esp?ces, jusqu?ici n?glig?es comme les hirondelles et des esp?ces de passereaux, capables de relayer la transmission des virus. Cette d?couverte ouvre la voie ? un nouveau mode de contr?le de la maladie : limiter les contacts entre oiseaux domestiques et esp?ces relais. C?est un moyen de ma?triser la transmission de la grippe aviaire bien plus simple ? mettre en ?uvre que le contr?le de la maladie chez les canards sauvages.
09/2015
D?s les d?buts de l??pid?mie de grippe aviaire, les ?quipes du Cirad se sont int?ress?es ? la surveillance des virus H5N1 chez les oiseaux sauvages, notamment en Afrique. Gr?ce aux travaux de terrain, mais aussi aux recherches th?oriques men?es par ces ?quipes, on en conna?t un peu plus sur cette maladie, potentiellement transmissible ? l?homme. On sait, entre autres, que les virus se maintiennent tout au long de l?ann?e en Afrique, on conna?t les principales esp?ces impliqu?es dans cette persistance et on ?value mieux les contextes ?pid?miologiques et ?cologiques dans lesquels la maladie se d?veloppe. Des travaux qui ouvrent la voie ? de nouveaux modes de contr?le et soulignent la n?cessit? d?une veille sanitaire globale.
Le r?le des oiseaux sauvages dans l??cologie de la transmission des virus de la grippe aviaire est aujourd?hui mieux compris m?me si certains aspects de leur participation au cycle ?pid?miologique de l?infection restent encore ? pr?ciser.
Ce r?le est d?autant plus important ? ?lucider que l?on observe une recrudescence des ?pizooties de virus d?influenza aviaire hautement pathog?ne (IAHP) depuis la fin de 2014, avec un nombre record de cas d?infection chez l?homme (140) par le virus H5N1 hautement pathog?ne depuis 2003.
Ce virus est ?galement r?apparu chez les volailles et les oiseaux sauvages en Afrique de l?Ouest, au Moyen-Orient et en Europe de l?Est, alors que ces r?gions n?avaient plus connu de cas d?infection depuis plusieurs ann?es.
De nouvelles souches de virus IAHP de type H5, issues d?une recombinaison entre souches eurasiennes et am?ricaines, sont ?galement apparues, pour la premi?re fois cette ann?e, en Am?rique du Nord, o? elles ont caus? d?importants d?g?ts sanitaires et ?conomiques dans les ?levages de volaille.
Des recherches de terrain indispensables
En 2005, les chercheurs du Cirad se sont int?ress?s ? l'?tude des virus de l?influenza aviaire chez les oiseaux sauvages, notamment en Afrique. A l??poque, il n?existait quasiment aucune donn?e sur leur r?le dans la circulation de la maladie, et donc aucun moyen de mettre en place un sch?ma ?pid?miologique.
Aujourd?hui, gr?ce aux travaux du Cirad et au projet Gripavi qu?il a coordonn?, on sait que les virus se maintiennent tout au long de l?ann?e en Afrique et on conna?t les principales esp?ces impliqu?es dans cette persistance.
Ces travaux de terrain ont ?galement permis de d?terminer le risque de transmission de la grippe aviaire entre oiseaux sauvages et domestiques, et d?en proposer un mode de gestion. Ils ont ?t? l?occasion de recueillir un grand nombre de donn?es, mais aussi de formuler et de tester des hypoth?ses sur l??pid?miologie de la maladie.
Ils ont apport? au Cirad une reconnaissance scientifique qui lui permet aujourd?hui de participer aux r?seaux internationaux sur la grippe aviaire et d??tre partie prenante dans les r?flexions globales sur cette maladie.
Aboutissement de ces recherches empiriques et th?oriques, une s?rie d?articles vient d??tre publi?e par les chercheurs du Cirad, qui proposent un ?clairage nouveau sur la maladie.
Standardiser la collecte des donn?es
Dans un article r?cent, les chercheurs lancent un appel pour une standardisation du recueil des donn?es sur la grippe chez les oiseaux sauvages et pour le maintien d?un effort global dans ce domaine.
C?est un pr?alable ? la mise en place d?une veille sanitaire, qui permettra de collecter toutes les souches virales pr?sentes dans la faune sauvage et susceptibles de contaminer les volailles et l?homme.
Contextualiser la probl?matique
Les approches pluridisciplinaires mises en place par le Cirad et ses collaborateurs internationaux lui ont aussi permis de contextualiser la probl?matique de la grippe aviaire au sein des diff?rents socio?cosyst?mes dans lesquels elle se pose.
En effet, les contextes ?pid?miologiques et ?cologiques diff?rent d?une r?gion ? l?autre. Les chercheurs pr?conisent donc une approche syst?mique afin de mettre en ?vidence la variabilit? des syst?mes ?co?pid?miologiques et de mieux comprendre les facteurs qui les influencent.
L?esp?ce relais, une nouvelle fonction ?pid?miologique
Les chercheurs ont aussi d?fini pr?cis?ment une nouvelle fonction ?pid?miologique : l?? esp?ce relais ?, une esp?ce capable de connecter une population dans laquelle le virus est maintenu, les canards sauvages par exemple, et une population na?ve, qui n?a jamais ?t? en contact avec la maladie et que l?on veut prot?ger, comme les poulets.
Ils ont ainsi identifi? des esp?ces, jusqu?ici n?glig?es comme les hirondelles et des esp?ces de passereaux, capables de relayer la transmission des virus. Cette d?couverte ouvre la voie ? un nouveau mode de contr?le de la maladie : limiter les contacts entre oiseaux domestiques et esp?ces relais. C?est un moyen de ma?triser la transmission de la grippe aviaire bien plus simple ? mettre en ?uvre que le contr?le de la maladie chez les canards sauvages.