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Du blog de Georges Mor?as
<small>16 juillet 2009 <!-- by Georges Mor?as --></small> Grippe et ?tat d?urgence
Lors de la conf?rence de presse qui a suivi la r?union de la cellule interminist?rielle de crise (CIC) concernant la grippe A, Roselyne Bachelot semblait particuli?rement ? cran. Elle a m?me rembarr? assez s?chement quelques
journalistes impertinents. Quant ? Brice Hortefeux, il s?est content? de passer la parole aux diff?rents intervenants. Et pour ?tre clair, on n?a pas appris grand-chose, si ce n?est qu?il n?y aura pas de vaccins pour tout le monde et qu?ils seront r?serv?s aux services m?dicaux, aux services de s?curit?, aux services de l??tat, ainsi qu?? la population la plus jeune.
Les autres n?ont pas ? s?affoler, car aujourd?hui encore on n?est incapable de dire si cette pand?mie dont on nous menace est r?elle ou si ce n?est que poudre aux yeux.
Entre nous, on ne peut s?emp?cher de penser qu?une grippe mondiale pour masquer une crise financi?re mondiale, cela tombe ? pic?
On estime qu?une pand?mie pourrait causer la mort de 90.000 ? 300.000 personnes en 120 jours. Et elle engendrerait dans les entreprises, services publics, administrations?, un taux d?absent?isme important, que certains situent entre 25 et 50%. De quoi d?sorganiser compl?tement le pays. Avec de s?rieux risques de troubles ? l?ordre public.
G?rard Pardini, chef du d?partement Intelligence ?conomique et gestion de crise ? l?Institut national des hautes ?tudes de s?curit?, nous dit dans une analyse juridique : ? La gestion de la pand?mie consiste ?galement ? g?rer une population qui, par panique, pourra montrer des comportements ? risque. En effet, la menace de pand?mie grippale causera, non seulement de nombreux d?c?s et malades, mais aussi, des situations de stress (?) : Risque de panique des populations, ph?nom?nes irrationnels de stockage d?aliments ou de carburant notamment, rumeurs, perte de confiance dans les autorit?s, non-respect des autorit?s de police (?) Les missions d?ordre public seront donc accrues alors que les effectifs seront r?duits (?) Une autre mission des forces de l?ordre sera de veiller ? la s?curit? des personnes et des biens afin d??viter tout cambriolage ou pillage. ?
Pour faire face ? cette situation, il existe plusieurs possibilit?s :
- L?article 16 de la Constitution, qui donne au Pr?sident de la R?publique des pouvoirs exceptionnels (employ? une seule fois, en 1961, lors du putsch des g?n?raux d?Alger).
- L??tat de si?ge, qui transf?re les pouvoirs de police aux militaires.
- La th?orie des circonstances exceptionnelles, que la jurisprudence semble avoir consacr?, et qui permet ? l?administration de s?affranchir des r?gles habituelles. Je pense que cela pourrait augmenter les pouvoirs de police du maire, par exemple.
- L??tat d?urgence (loi du 3 avril 1955), qui accro?t notablement le pouvoir des autorit?s de police sur tout ou partie du territoire (perquisitions en tous lieux et ? toute heure, interdiction de rassemblement, couvre-feu, etc.). Ce dispositif a ?t? mis en place en novembre 2005, ? la suite d??meutes dans les banlieues, alors que Nicolas Sarkozy ?tait ministre de l?Int?rieur.
Il est probable que si demain une pand?mie se d?clare en France, l??tat d?urgence sera d?clar?. Et pour assurer l?ordre public, avec des effectifs forc?ment r?duits par la maladie, il faudra sans doute faire appel aux r?servistes de la police et de la gendarmerie, et m?me ? l?arm?e.
Le risque ? court terme c?est
la d?sorganisation du pays dans une population d?j? durement touch?e par le ch?mage et les difficult?s financi?res. ? moyen terme une s?curit? sociale exsangue, des caisses vides et des entreprises (? part les labos : un milliard d?euros de commande) qui peinent ? se remettre dans le bain. ? plus long terme, un plan de rigueur et des ann?es de mouise pour tout le monde.
Un tableau bien noir.
? tout prendre, il serait pr?f?rable qu?on nous abuse aujourd?hui sur la r?alit? de la menace, car si demain la menace devient r?alit??, la route sera longue.
<script type="text/javascript"> if (GetCookie('wordpressuser') == 'moreas') { document.write('16 juillet 2009 Publi? Actualit? - | Lien permanent | Modifier
'); } else { document.write('16 juillet 2009 Publi? Actualit? - | Lien permanent | Alerter
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<small>16 juillet 2009 <!-- by Georges Mor?as --></small> Grippe et ?tat d?urgence
Lors de la conf?rence de presse qui a suivi la r?union de la cellule interminist?rielle de crise (CIC) concernant la grippe A, Roselyne Bachelot semblait particuli?rement ? cran. Elle a m?me rembarr? assez s?chement quelques
journalistes impertinents. Quant ? Brice Hortefeux, il s?est content? de passer la parole aux diff?rents intervenants. Et pour ?tre clair, on n?a pas appris grand-chose, si ce n?est qu?il n?y aura pas de vaccins pour tout le monde et qu?ils seront r?serv?s aux services m?dicaux, aux services de s?curit?, aux services de l??tat, ainsi qu?? la population la plus jeune.Les autres n?ont pas ? s?affoler, car aujourd?hui encore on n?est incapable de dire si cette pand?mie dont on nous menace est r?elle ou si ce n?est que poudre aux yeux.
Entre nous, on ne peut s?emp?cher de penser qu?une grippe mondiale pour masquer une crise financi?re mondiale, cela tombe ? pic?
On estime qu?une pand?mie pourrait causer la mort de 90.000 ? 300.000 personnes en 120 jours. Et elle engendrerait dans les entreprises, services publics, administrations?, un taux d?absent?isme important, que certains situent entre 25 et 50%. De quoi d?sorganiser compl?tement le pays. Avec de s?rieux risques de troubles ? l?ordre public.
G?rard Pardini, chef du d?partement Intelligence ?conomique et gestion de crise ? l?Institut national des hautes ?tudes de s?curit?, nous dit dans une analyse juridique : ? La gestion de la pand?mie consiste ?galement ? g?rer une population qui, par panique, pourra montrer des comportements ? risque. En effet, la menace de pand?mie grippale causera, non seulement de nombreux d?c?s et malades, mais aussi, des situations de stress (?) : Risque de panique des populations, ph?nom?nes irrationnels de stockage d?aliments ou de carburant notamment, rumeurs, perte de confiance dans les autorit?s, non-respect des autorit?s de police (?) Les missions d?ordre public seront donc accrues alors que les effectifs seront r?duits (?) Une autre mission des forces de l?ordre sera de veiller ? la s?curit? des personnes et des biens afin d??viter tout cambriolage ou pillage. ?
Pour faire face ? cette situation, il existe plusieurs possibilit?s :
- L?article 16 de la Constitution, qui donne au Pr?sident de la R?publique des pouvoirs exceptionnels (employ? une seule fois, en 1961, lors du putsch des g?n?raux d?Alger).
- L??tat de si?ge, qui transf?re les pouvoirs de police aux militaires.
- La th?orie des circonstances exceptionnelles, que la jurisprudence semble avoir consacr?, et qui permet ? l?administration de s?affranchir des r?gles habituelles. Je pense que cela pourrait augmenter les pouvoirs de police du maire, par exemple.
- L??tat d?urgence (loi du 3 avril 1955), qui accro?t notablement le pouvoir des autorit?s de police sur tout ou partie du territoire (perquisitions en tous lieux et ? toute heure, interdiction de rassemblement, couvre-feu, etc.). Ce dispositif a ?t? mis en place en novembre 2005, ? la suite d??meutes dans les banlieues, alors que Nicolas Sarkozy ?tait ministre de l?Int?rieur.
Il est probable que si demain une pand?mie se d?clare en France, l??tat d?urgence sera d?clar?. Et pour assurer l?ordre public, avec des effectifs forc?ment r?duits par la maladie, il faudra sans doute faire appel aux r?servistes de la police et de la gendarmerie, et m?me ? l?arm?e.
Le risque ? court terme c?est
la d?sorganisation du pays dans une population d?j? durement touch?e par le ch?mage et les difficult?s financi?res. ? moyen terme une s?curit? sociale exsangue, des caisses vides et des entreprises (? part les labos : un milliard d?euros de commande) qui peinent ? se remettre dans le bain. ? plus long terme, un plan de rigueur et des ann?es de mouise pour tout le monde.Un tableau bien noir.
? tout prendre, il serait pr?f?rable qu?on nous abuse aujourd?hui sur la r?alit? de la menace, car si demain la menace devient r?alit??, la route sera longue.
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