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Savoir g?rer les incertitudes

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    Savoir g?rer les incertitudes

    Devant l'augmentation des cas et le manque d'information, les populations peuvent c?der ? la panique. Voil? pourquoi, il est indispensable que les autorit?s sanitaires, Organisation mondiale de la Sant? en t?te, fassent preuve de p?dagogie et de r?alisme dans leur fa?on d'informer sur la pand?mie.
    29.04.2009 | Olivier Dessibourg | Le Temps



    ? Droits r?serv?s
    A Mexico, des distributions gratuites de masques sont organis?es dans la rue pour pr?venir les risques de contagion, 28 avril 2009
    <!--START ARTICLE BODY 48--> C'est une combinaison in?dite. Des bribes de souches grippales humaine, aviaire et porcine qui peuvent muter. Se transmettre entre humains. Toucher aussi les jeunes adultes. Et dont les traces ont ?t? d?couvertes non pas en Asie, mais dans une autre r?gion du monde. Le nouveau microbe intrigue les scientifiques, et inqui?te. A juste titre. Tant ces derniers avouent devoir encore affiner les analyses pour pr?ciser sa structure d?taill?e. Tant aussi, au-del? des lots de chiffres lanc?s ici et l?, l'on ignore encore le nombre de d?c?s qui lui sont directement imputables. Si la probabilit? que se d?clenche une ?pid?mie ? large ?chelle existe donc bel et bien, la phase actuelle de l'?v?nement est d?licate ? g?rer.

    L'Organisation mondiale de la Sant? (OMS) ne s'en cache pas. Au contraire. Mais ce n'est pas parce que l'agence onusienne r??value son niveau d'alerte que le risque est ubiquitaire, et de la m?me importance. Il est de la responsabilit? de l'OMS, parfois qualifi?e de "fabrique d'angoisse", de donner le ton, de rappeler que le danger n'a pas fondamentalement chang? depuis le branle-bas de 2005 autour de la grippe aviaire, et surtout de susciter la mise en place de mesures pr?ventives, m?me si celles-ci participent ? la dramatisation du d?bat. A nouveau, l'OMS agit peut-?tre davantage ? l'intention des pays en voie de d?veloppement, moins bien arm?s, qu'? celle des pays occidentaux.

    Car aux Etats-Unis, en Europe, voire dans les entreprises, des "plans pand?mie" ont ?t? d?velopp?s, exerc?s et peuvent ?tre appliqu?s. La grippe porcine ?tant pour l'heure curable, les stocks de m?dicaments antiviraux constitu?s en 2005 pourraient ?tre utilis?s; des mesures ont ?t? propos?es pour les augmenter. D'autres pour produire le vaccin, avec l? aussi de nouvelles techniques plus rapides.

    Bien plus qu'avec la grippe aviaire tant redout?e, ou les versions qui ont tu? par millions en 1918 ou 1968, la communaut? scientifique poss?de un atout d?cisif: la capacit? de savoir. Savoir ? quel virus l'on fait face. Quel risque r?el l'on court et comment y parer. De quoi bien mieux g?rer l'incertitude de l'avenir imm?diat et ce qu'elle peut avoir d'angoissant.

    Devant l’augmentation des cas et le manque d’information, les populations peuvent céder à la panique. Voilà pourquoi, il est indispensable que les autorités san...

  • #2
    Re: Savoir g?rer les incertitudes

    Pr?t devant l'incertitude

    St?phane Baillargeon
    ?dition du samedi 02 et du dimanche 03 mai 2009

    Le docteur Karl Weiss, microbiologiste-infectiologue ? l'h?pital Maisonneuve-Rosemont et professeur agr?g? de clinique ? la Facult? de m?decine de l'Universit? de Montr?al, parle des r?actions devant les pand?mies.

    Au XXe si?cle, il y a eu la pand?mie de grippe espagnole de 1918-1919, la pand?mie de grippe asiatique de 1957 et celle dite de Hong Kong en 1968. Les pand?mies se produisent-elles cycliquement?

    Il y a souvent des cycles dans la nature, le probl?me est qu'on ne les comprend pas toujours. Ou alors, ces cycles r?pondent ? des lois tellement complexes qu'on peut difficilement les pr?dire. Mais bon, on sait que les pand?mies de grippe sont effectivement cycliques, survenant tous les 20, 30 ou 40 ans. Cependant, on peut difficilement les comparer d'un si?cle ? l'autre, ? cause des changements dans les transports notamment.

    Est-on de mieux en mieux pr?par?s pour faire face ? ces crises?

    Oui, par rapport ? il y a 100 ans, nos moyens de d?pistage et de traitement ont consid?rablement ?volu?. Par contre, les gouvernements semblent frileux ? l'id?e de prendre des mesures exceptionnelles, comme fermer les ?coles et les cin?mas, interdire les r?unions, etc. ? Toronto, il y a eu beaucoup de cafouillage au moment de la crise du SRAS (syndrome respiratoire aigu s?v?re) il y a quelques ann?es. Par contre, au moment de la crise du verglas, le gouvernement du Qu?bec a ?t? ?nergique. Mais ?a ne veut pas dire que si le SRAS avait frapp? le Qu?bec on aurait fait mieux que l'Ontario, au contraire.

    Est-on mieux pr?par?s maintenant?

    On ne l'est jamais totalement, mais on est probablement plus pr?ts ? faire face ? une pand?mie aujourd'hui qu'il y a quelques ann?es. Il y a eu r?cemment une prise de conscience de l'importance des maladies infectieuses. Une refonte importante des instances concern?es a ?t? faite au sein de Sant? Canada.

    Y a-t-il un quelconque effet positif ? ces trag?dies?

    Le virus a avantage ? se propager. Pour les individus, c'est une catastrophe. On oublie que les ?pid?mies ont fa?onn? les populations. Nos anc?tres ont surv?cu aux attaques pass?es. Nous sommes les h?ritiers d'une longue lign?e d'humains qui ont lutt? contre les maladies infectieuses au cours des si?cles et des mill?naires.

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