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GRIPPE A - Le virus pand?mique toujours sous surveillance

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    Publi? le 21/04/2010 ? 09:04 - Modifi? le 21/04/2010 ? 09:12 Le Point.fr
    H1N1
    GRIPPE A - Le virus pand?mique toujours sous surveillance



    AFP

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    <!-- fin bandeau_article --><!-- D?but de la balise texte de l'article -->Le virus H1N1 a quitt? la une des journaux et ses plateaux t?l?, pourtant, un an apr?s l'irruption de la grippe A, les experts appellent ? rester vigilants, soulignant que, dans le pass?, les vagues suivantes ont ?t? souvent plus meurtri?res que la premi?re. Au point que l'Afrique du Sud, qui va accueillir en juin la Coupe du monde de football en plein hiver austral, p?riode propice aux ?pid?mies de grippe, se pr?pare d?j? au retour du H1N1. Quant ? l'OMS, elle maintient pour l'instant son niveau d'alerte pand?mique.

    Les m?decins rappellent ? titre d'exemple que lors d'une autre pand?mie de grippe, en 1968, environ 70 % des d?c?s ?taient survenus au second hiver, rel?ve l'?pid?miologiste Lone Simonsen (?tats-Unis). Toutefois, chaque pand?mie est diff?rente, d'o? la n?cessit? de s'adapter, ajoute le Pr Javier Garau, pr?sident de la soci?t? savante europ?enne ESCMID (microbiologie et maladies infectieuses). Les possibilit?s d'?volution du virus (mutations diverses, recombinaison avec d'autres virus grippaux...) constituent une autre raison de rester attentif, rappellent les virologues.

    Des cas graves de d?tresse respiratoire

    Pour le professeur Fran?ois Bricaire, sp?cialiste des maladies infectieuses (Paris), la grippe de 2009 est "majoritairement b?nigne". Mais elle pr?sente "h?las des exceptions". Elle n'a pas en effet le profil de la grippe saisonni?re. La grippe de l'hiver dernier s'est ainsi affranchie de la saison froide pour se manifester en ?t? dans l'h?misph?re nord, elle a touch? plus de jeunes et les femmes enceintes y ont ?t? particuli?rement vuln?rables. ? ce facteur d'alarme s'est ajout? le nombre inusit? de cas graves avec syndrome de d?tresse respiratoire aigu? frappant des patients sans aucun facteur de risque connu.

    Jamais on n'avait vu autant de formes graves dans les services de r?animation, souligne le Pr Brigitte Autran, immunologiste. Car le virus H1N1 p?n?tre plus profond?ment dans l'arbre respiratoire que les virus grippaux ordinaires, selon le Pr John Oxford (Londres). Des ?tudes pour tenter de comprendre ces formes hypergraves sont actuellement en cours en France et dans d'autres pays, indique le Pr Jean-Fran?ois Delfraissy, responsable de la recherche grippe fran?aise.

    Des zones d'ombre

    "Un point nous intrigue, on a vu moins souvent de formes s?v?res chez les femmes enceintes en France que ce qui a ?t? d?crit en Australie, Nouvelle-Z?lande et ?tats-Unis." Explication possible : un recours plus fr?quent au Tamiflu. L'irruption du H1N1 pand?mique a dop? la recherche sur la grippe, reconnaissent les chercheurs. On a pu ainsi mieux cerner l'importance des formes asymptomatiques, "deux ? trois fois plus" nombreuses que les grippes avec sympt?mes, ?value le Pr Delfraissy.

    Toutefois, nombre de questions demeurent sans r?ponse. On ne sait pas notamment d'o? vient vraiment le virus. On ne sait pas non plus combien de temps dure la protection du vaccin anti-H1N1. Le prochain vaccin contre la grippe saisonni?re int?grera donc le H1N1. Mais il faut malgr? tout relativiser la menace puisque, selon l'OMS, moins de 18.000 personnes sont mortes dans l'ensemble du monde. Ce chiffre est vraisemblablement incomplet, on reste cependant tr?s loin des frayeurs suscit?es par le virus de la grippe aviaire (H5N1), apparu en Asie, qui tue, lui, un malade sur deux. L'agence des Nations unies avait d?clar? le monde en ?tat de pand?mie "mod?r?e" en juin 2009.

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