Grippe A : trois campeurs atteints pri?s "de quitter les lieux"
Le docteur Hugues Auma?tre, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'h?pital de Perpignan, invite ? ?viter le vent de panique en informant davantage le public. Il explique qu'une r?union doit se tenir aujourd'hui ? la pr?fecture.
Quelle est la situation actuellement dans le d?partement ?
Ce qu'il faut savoir, c'est que l'on est au d?but d'un ph?nom?ne d'amplification. On s'y attend, et on le redoute, mais ce qui se passe actuellement dans l'h?misph?re sud se passera chez nous d'ici quelques mois. Dans les P.-O., la probabilit? est ?galement en hausse, d'autant que nous sommes un d?partement de forte migration estivale : environ 400 000 touristes, dont 300 000 sont log?s en camping, o? la promiscuit? est importante et donc, les risques de transmissions le sont tout autant.
Quelles solutions pourraient ?tre envisag?es ?
J'avais commenc? ? envisager ce risque il y a quelques semaines et je m'?tais donc procur? la liste de tous les campings du d?partement, ainsi que celle de leurs m?decins. Nous avons ce lundi, une r?union en pr?fecture avec la DDASS, et nous allons proposer de mettre ? disposition des campings, l'information n?cessaire au public sur les r?gles d'hygi?ne ? respecter. Nous pourrions ?galement envisager de proposer des mesures d'isolement pour les personnes qui seraient porteuses et en s?jour longue dur?e.
Que peut-on faire pour ?viter l'affolement ?
C'est avant tout un probl?me de communication de la part du minist?re. Si on ne communique pas, c'est la panique. Il faut que la population soit inform?e sur la r?alit? de l'?pid?mie et sur les modalit?s de pr?vention, qui sont tr?s simples : se laver les mains, porter un masque. Et il faut garder la t?te froide : il n'y a aucun d?c?s en France. De la m?me mani?re, le minist?re a d?cid? qu'il fallait que la situation soit g?r?e en ambulatoire par les m?decins g?n?ralistes. Effectivement, il faut arr?ter d'hospitaliser syst?matiquement tous les patients et r?server cette mesure aux cas graves. Mais il faut que les g?n?ralistes soient associ?s au processus ! A Perpignan par exemple, nous organisons deux fois par semaine des r?unions sur la gestion d'une grippe dans un contexte ?pid?mique, ? destination des professionnels de sant?. Car sinon, d'excellents g?n?ralistes, tout ? fait ? m?me de reconna?tre les sympt?mes grippaux, envoient ? l'h?pital des patients qui souffrent de tout ? fait autre chose. Par exemple ce week-end, au service des maladies infectieuses, nous avons accueilli un patient qui souffrait d'une infection du poumon, deux patients qui souffraient d'une angine, un autre qui avait une bronchite...
Pouvez-vous rappeler les sympt?mes et le dispositif ?
Il faut ce que l'on appelle un tableau de grippe, soit fi?vre, toux et courbatures. Il faut que les personnes ayant ces sympt?mes consultent leur m?decin g?n?raliste, ou qu'elles appellent le 15. Ensuite, le m?decin g?n?raliste ou le Samu g?re la situation. S'il l'estime n?cessaire, il nous appelle afin que nous intervenions. Et je dois souligner qu'? Perpignan, le dispositif fonctionne tr?s bien. Il faut donc amplifier la communication, pour ?viter le vent de panique. Recueilli par B. G.
Le docteur Hugues Auma?tre, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'h?pital de Perpignan, invite ? ?viter le vent de panique en informant davantage le public. Il explique qu'une r?union doit se tenir aujourd'hui ? la pr?fecture.
Quelle est la situation actuellement dans le d?partement ?
Ce qu'il faut savoir, c'est que l'on est au d?but d'un ph?nom?ne d'amplification. On s'y attend, et on le redoute, mais ce qui se passe actuellement dans l'h?misph?re sud se passera chez nous d'ici quelques mois. Dans les P.-O., la probabilit? est ?galement en hausse, d'autant que nous sommes un d?partement de forte migration estivale : environ 400 000 touristes, dont 300 000 sont log?s en camping, o? la promiscuit? est importante et donc, les risques de transmissions le sont tout autant.
Quelles solutions pourraient ?tre envisag?es ?
J'avais commenc? ? envisager ce risque il y a quelques semaines et je m'?tais donc procur? la liste de tous les campings du d?partement, ainsi que celle de leurs m?decins. Nous avons ce lundi, une r?union en pr?fecture avec la DDASS, et nous allons proposer de mettre ? disposition des campings, l'information n?cessaire au public sur les r?gles d'hygi?ne ? respecter. Nous pourrions ?galement envisager de proposer des mesures d'isolement pour les personnes qui seraient porteuses et en s?jour longue dur?e.
Que peut-on faire pour ?viter l'affolement ?
C'est avant tout un probl?me de communication de la part du minist?re. Si on ne communique pas, c'est la panique. Il faut que la population soit inform?e sur la r?alit? de l'?pid?mie et sur les modalit?s de pr?vention, qui sont tr?s simples : se laver les mains, porter un masque. Et il faut garder la t?te froide : il n'y a aucun d?c?s en France. De la m?me mani?re, le minist?re a d?cid? qu'il fallait que la situation soit g?r?e en ambulatoire par les m?decins g?n?ralistes. Effectivement, il faut arr?ter d'hospitaliser syst?matiquement tous les patients et r?server cette mesure aux cas graves. Mais il faut que les g?n?ralistes soient associ?s au processus ! A Perpignan par exemple, nous organisons deux fois par semaine des r?unions sur la gestion d'une grippe dans un contexte ?pid?mique, ? destination des professionnels de sant?. Car sinon, d'excellents g?n?ralistes, tout ? fait ? m?me de reconna?tre les sympt?mes grippaux, envoient ? l'h?pital des patients qui souffrent de tout ? fait autre chose. Par exemple ce week-end, au service des maladies infectieuses, nous avons accueilli un patient qui souffrait d'une infection du poumon, deux patients qui souffraient d'une angine, un autre qui avait une bronchite...
Pouvez-vous rappeler les sympt?mes et le dispositif ?
Il faut ce que l'on appelle un tableau de grippe, soit fi?vre, toux et courbatures. Il faut que les personnes ayant ces sympt?mes consultent leur m?decin g?n?raliste, ou qu'elles appellent le 15. Ensuite, le m?decin g?n?raliste ou le Samu g?re la situation. S'il l'estime n?cessaire, il nous appelle afin que nous intervenions. Et je dois souligner qu'? Perpignan, le dispositif fonctionne tr?s bien. Il faut donc amplifier la communication, pour ?viter le vent de panique. Recueilli par B. G.
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