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SANTE. Chef du service de p?diatrie m?dicale au CHU de Bordeaux, r?f?rent grippe, le docteur Sarlangue rappelle l'urgence de la vaccination, d?nonce la confusion ambiante et d?monte une ? une toutes les rumeurs
Grippe A : ? Il faut se faire vacciner sans tarder"
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<dl class="csc-textpic-image csc-textpic-firstcol csc-textpic-lastcol" style="width: 300px;"><dt>
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<!-- Text: [begin] --> Selon lui, il y a le feu. Tandis que la grippe grimpe, les derniers bulletins ?pid?miologiques l'attestent, Jean Sarlangue, chef du service p?diatrie m?dicale au CHU de Bordeaux, infectiologue et r?f?rent grippe, sort de sa r?serve. Selon lui, ? trop de rumeurs ?, ? trop de confusion ? et ? trop peu de monde dans les centres de vaccination fran?ais ?. ? On va dans le rouge ?, dit-il
Alors il reprend le dossier pi?ce par pi?ce, afin de d?monter les rumeurs autour du virus H1N1, de son incidence, de la fiabilit? du vaccin, des accusations li?es ? l'adjuvant, du syndrome de Guillain-Barr? et au milieu... de la campagne minist?rielle de vaccination. ? L'organisation a ?t? administrative, un peu militaire, et pas assez m?dicale. La pand?mie, ce n'est pas la guerre ! Les m?decins de ville auraient d? ?tre impliqu?s. Du coup, par manque d'information, ils sont devenus m?fiants vis-?-vis de ce vaccin, sceptiques ? l'?gard de la grippe A. La m?decine est un dialogue singulier entre un m?decin et un malade. Comment les gens peuvent s'y retrouver ? ?, questionne le p?diatre.
Selon lui, le virus H1N1 est une nouveaut?, c'est ? ce titre qu'il va toucher ? cinq fois plus de personnes ? : ? Si on se r?f?re ? la Nouvelle-Cal?donie, o? le taux d'attaque de la premi?re vague a ?t? de 18 %, le virus devrait toucher 12 millions de personnes en France m?tropolitaine, soit cinq fois plus qu'une grippe saisonni?re. Et c'est pr?cis?ment parce que beaucoup de personnes seront touch?es que beaucoup plus pr?senteront des formes graves. En f?vrier dernier, au CHU de Bordeaux, nous avons d?plor? le d?c?s d'une fillette de 12 ans de la grippe ordinaire, parce qu'elle a eu la malchance de pr?senter un virus sur le myocarde. Plus de monde sera touch? par la grippe H1N1, donc plus de cas malchanceux seront ? d?plorer. L'?pid?mie est l?, il faut foncer dans les centres de vaccination. ?
L'adjuvant est bien connu
La d?fiance de la population serait, selon le m?decin bordelais, cons?cutive ? une communication floue de l'?tat, qui a concentr? l'information prophylaxique autour de l'hygi?ne. ? La seule efficacit? pour ?viter la grippe A reste le vaccin. Si on pouvait emp?cher une maladie contagieuse en se lavant les mains et en isolant les patients chez eux, ?a se saurait ! Tout ?a est utile, certes, mais pas suffisant. ?
? Le vaccin est au point. Il propose un antig?ne, fragment de virus qui permet ? l'organisme de fabriquer des anticorps protecteurs. Classique. L'adjuvant est l'acc?l?rateur du processus, le virus est l?, nous n'avons plus le temps, d'o? l'int?r?t de l'adjuvant. La crainte li?e ? l'adjuvant est sans fondement : il est utilis? depuis douze ans dans les vaccins contre la grippe ordinaire et n'a pas suscit? de probl?me, il est rod?. C'est de l'huile, la m?me chose que l'on trouve dans l'huile d'olive ou dans le foie de poisson : le squal?ne. Il capte les cellules de l'immunit? et fait gagner du temps. ?
? Ne pas attendre le bon ?
Le docteur Sarlangue pr?cise que c'est l'adjuvant qui provoque quelques r?actions apr?s la vaccination. ? Un peu de fi?vre le soir, des maux de t?te, mais rien de m?chant. R?actions classiques. ?
Il appelle ? une vaccination rapide, en commen?ant par les personnes vuln?rables. Diab?tiques, cardiaques, asthmatiques ? et leur entourage ?. ? Les bons envoy?s par la CPAM arrivent tr?s lentement, or l'?pid?mie va vite. Il ne faut pas attendre le bon. Il vaut mieux se pr?senter dans les centres de vaccination avec sa carte Vitale et, ?ventuellement, une ordonnance de son m?decin traitant. Le plus t?t sera le mieux. Dans les jours qui viennent, les vaccins sans adjuvant seront disponibles pour les femmes enceintes et les b?b?s. Dans ces cas, l'adjuvant est d?conseill? afin de ne pas perturber leur immunit?. ?
? propos du syndrome de Guillain-Barr? et de l'annonce d'un cas survenu chez une professionnelle de la sant? r?cemment vaccin?e, qui a ajout? une note d'inqui?tude : ? Il ne faut pas confondre co?ncidence et causalit?, souligne le m?decin. Ce syndrome est rare, 1 cas pour 1 million, il existe sans la vaccination. Les risques li?s au vaccin sont sans commune mesure avec ceux li?s ? la grippe A. ? l'h?pital des enfants du CHU, nous allons vacciner la semaine prochaine tous les enfants ? risques, entre 6 et 24 mois. L'adh?sion sera bonne. En ville, si les g?n?ralistes avaient ?t? associ?s, la d?fiance serait naturellement tomb?e. Mon but aujourd'hui est de convaincre les ind?cis. Il faut aller se faire vacciner, sans tarder. ?
Grippe A : ? Il faut se faire vacciner sans tarder"
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Alors il reprend le dossier pi?ce par pi?ce, afin de d?monter les rumeurs autour du virus H1N1, de son incidence, de la fiabilit? du vaccin, des accusations li?es ? l'adjuvant, du syndrome de Guillain-Barr? et au milieu... de la campagne minist?rielle de vaccination. ? L'organisation a ?t? administrative, un peu militaire, et pas assez m?dicale. La pand?mie, ce n'est pas la guerre ! Les m?decins de ville auraient d? ?tre impliqu?s. Du coup, par manque d'information, ils sont devenus m?fiants vis-?-vis de ce vaccin, sceptiques ? l'?gard de la grippe A. La m?decine est un dialogue singulier entre un m?decin et un malade. Comment les gens peuvent s'y retrouver ? ?, questionne le p?diatre.
Selon lui, le virus H1N1 est une nouveaut?, c'est ? ce titre qu'il va toucher ? cinq fois plus de personnes ? : ? Si on se r?f?re ? la Nouvelle-Cal?donie, o? le taux d'attaque de la premi?re vague a ?t? de 18 %, le virus devrait toucher 12 millions de personnes en France m?tropolitaine, soit cinq fois plus qu'une grippe saisonni?re. Et c'est pr?cis?ment parce que beaucoup de personnes seront touch?es que beaucoup plus pr?senteront des formes graves. En f?vrier dernier, au CHU de Bordeaux, nous avons d?plor? le d?c?s d'une fillette de 12 ans de la grippe ordinaire, parce qu'elle a eu la malchance de pr?senter un virus sur le myocarde. Plus de monde sera touch? par la grippe H1N1, donc plus de cas malchanceux seront ? d?plorer. L'?pid?mie est l?, il faut foncer dans les centres de vaccination. ?
L'adjuvant est bien connu
La d?fiance de la population serait, selon le m?decin bordelais, cons?cutive ? une communication floue de l'?tat, qui a concentr? l'information prophylaxique autour de l'hygi?ne. ? La seule efficacit? pour ?viter la grippe A reste le vaccin. Si on pouvait emp?cher une maladie contagieuse en se lavant les mains et en isolant les patients chez eux, ?a se saurait ! Tout ?a est utile, certes, mais pas suffisant. ?
? Le vaccin est au point. Il propose un antig?ne, fragment de virus qui permet ? l'organisme de fabriquer des anticorps protecteurs. Classique. L'adjuvant est l'acc?l?rateur du processus, le virus est l?, nous n'avons plus le temps, d'o? l'int?r?t de l'adjuvant. La crainte li?e ? l'adjuvant est sans fondement : il est utilis? depuis douze ans dans les vaccins contre la grippe ordinaire et n'a pas suscit? de probl?me, il est rod?. C'est de l'huile, la m?me chose que l'on trouve dans l'huile d'olive ou dans le foie de poisson : le squal?ne. Il capte les cellules de l'immunit? et fait gagner du temps. ?
? Ne pas attendre le bon ?
Le docteur Sarlangue pr?cise que c'est l'adjuvant qui provoque quelques r?actions apr?s la vaccination. ? Un peu de fi?vre le soir, des maux de t?te, mais rien de m?chant. R?actions classiques. ?
Il appelle ? une vaccination rapide, en commen?ant par les personnes vuln?rables. Diab?tiques, cardiaques, asthmatiques ? et leur entourage ?. ? Les bons envoy?s par la CPAM arrivent tr?s lentement, or l'?pid?mie va vite. Il ne faut pas attendre le bon. Il vaut mieux se pr?senter dans les centres de vaccination avec sa carte Vitale et, ?ventuellement, une ordonnance de son m?decin traitant. Le plus t?t sera le mieux. Dans les jours qui viennent, les vaccins sans adjuvant seront disponibles pour les femmes enceintes et les b?b?s. Dans ces cas, l'adjuvant est d?conseill? afin de ne pas perturber leur immunit?. ?
? propos du syndrome de Guillain-Barr? et de l'annonce d'un cas survenu chez une professionnelle de la sant? r?cemment vaccin?e, qui a ajout? une note d'inqui?tude : ? Il ne faut pas confondre co?ncidence et causalit?, souligne le m?decin. Ce syndrome est rare, 1 cas pour 1 million, il existe sans la vaccination. Les risques li?s au vaccin sont sans commune mesure avec ceux li?s ? la grippe A. ? l'h?pital des enfants du CHU, nous allons vacciner la semaine prochaine tous les enfants ? risques, entre 6 et 24 mois. L'adh?sion sera bonne. En ville, si les g?n?ralistes avaient ?t? associ?s, la d?fiance serait naturellement tomb?e. Mon but aujourd'hui est de convaincre les ind?cis. Il faut aller se faire vacciner, sans tarder. ?