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Grippe A : ce qui se dit ? la commission d'enqu?te du S?nat
Une commission d'enqu?te s?natoriale se penche actuellement, sur la gestion publique de la grippe pand?mique A(H1N1). Elle auditionne de nombreux acteurs de cette prise en charge et les principaux ?l?ments constitutifs d'?ventuels dysfonctionnements ont ?t? ?voqu?s.
Les liens des experts avec l'industrie. Les experts se sont vu reprocher ces derniers mois, leurs liens avec l'industrie, et surtout de n'avoir pas rendu publics avant novembre 2009, de possibles conflits d'int?r?ts. Le Pr Bruno Lina, directeur du Centre national de R?f?rence du Virus de la Grippe pour le sud de la France et le Pr Daniel Floret, pr?sident du Comit? technique des Vaccinations, ont clairement fait valoir aux s?nateurs qu'ils avaient bel et bien d?clar? ces liens d'int?r?ts.
Ils ont ?galement pr?cis? que la demande ne leur en avait ?t? faite que tr?s tardivement. Ils ont par ailleurs, donn? la raison de leurs relations avec ces industries. ? Les experts ne sont pas devenus experts par l'op?ration du Saint-Esprit, mais en travaillant sur des vaccins, a par exemple pr?cis? Daniel Floret. Ils ont alors forc?ment d? pour cela, rencontrer (des repr?sentants de) l'industrie. Vouloir d?truire tout lien des experts avec l'industrie pharmaceutique n'est pas r?aliste. Et cela nuirait ? la qualit? de l'expertise. ?
Pourquoi commander 94 millions de doses ? ? Nous avons toujours pens?, et dit, que la vaccination ?tait l'un des piliers de la lutte contre l'?pid?mie, a rappel? Bruno Lina. D?but mai 2009, les chiffres ?taient tr?s alarmants. Les services de r?animation dans l'h?misph?re sud ?taient d?bord?s. Nous nous sommes( peut-?tre) inqui?t?s trop vite, mais nous ne le savons que maintenant. ?
Les m?decins g?n?ralistes trop peu impliqu?s
Le Dr Jean-Marie Cohen, ?pid?miologiste et coordinateur national du r?seau des GROG, s'est n?anmoins ?tonn? que les contrats de commande de vaccins n'aient pas ?t? assortis d'une condition concernant le nombre de doses, en fonction de la n?cessit? d'une ou deux injections. ? Le d?bat se posait d?j? ? ce moment-l? ? a-t-il soulign?.
Pourquoi les m?decins g?n?ralistes n'ont-ils pas ?t? impliqu?s ? Il ne fait pas de doute que la surestimation de l'ampleur du ph?nom?ne pand?mique ait jou? un r?le ? cet ?gard. ? Nous avons pens? que les m?decins lib?raux seraient d?bord?s par la prise en charge et n'auraient pas le temps de vacciner ? a indiqu? Bruno Lina.
Les conditions de la vaccination, ensuite : ? les vaccins ont d'abord ?t? d?livr?s en multidoses, c'est-?-dire qu'il fallait vacciner plusieurs personnes en m?me temps, a soulign? Daniel Floret. Puis, l'ordre de priorit? (jeunes enfants, asthmatiques, femmes enceintes, etc.), aurait rendu difficile pour les m?decins de ville, le refus de vacciner les familles d'un nourrisson... ? Les docteurs Bensoussan et Jean-Louis Cohen (pr?sident du r?seau des GROG) ont cependant insist? sur l'ampleur du foss? entre les soignants et les autorit?s. ? Les m?decins g?n?ralistes auraient pu ?tre davantage impliqu?s. Cela indique une m?connaissance du monde lib?ral. ?
Inqui?tude excessive, travail sous tension, manque de communication entre certains acteurs... et peut-?tre surtout l'attente d'avis tranch?s malgr? les incertitudes se sont sans doute associ?s pour arriver au r?sultat actuel . Rappelons ainsi qu'? la date du 29 octobre 2009, l'OMS recommandait toujours une vaccination par deux doses successives. Comme toutes les crises, celle-ci n'a donc pas de cause unique et les responsabilit?s sont partag?es aux niveaux local, national et... international.
Une commission d'enqu?te s?natoriale se penche actuellement, sur la gestion publique de la grippe pand?mique A(H1N1). Elle auditionne de nombreux acteurs de cette prise en charge et les principaux ?l?ments constitutifs d'?ventuels dysfonctionnements ont ?t? ?voqu?s.
Les liens des experts avec l'industrie. Les experts se sont vu reprocher ces derniers mois, leurs liens avec l'industrie, et surtout de n'avoir pas rendu publics avant novembre 2009, de possibles conflits d'int?r?ts. Le Pr Bruno Lina, directeur du Centre national de R?f?rence du Virus de la Grippe pour le sud de la France et le Pr Daniel Floret, pr?sident du Comit? technique des Vaccinations, ont clairement fait valoir aux s?nateurs qu'ils avaient bel et bien d?clar? ces liens d'int?r?ts.
Ils ont ?galement pr?cis? que la demande ne leur en avait ?t? faite que tr?s tardivement. Ils ont par ailleurs, donn? la raison de leurs relations avec ces industries. ? Les experts ne sont pas devenus experts par l'op?ration du Saint-Esprit, mais en travaillant sur des vaccins, a par exemple pr?cis? Daniel Floret. Ils ont alors forc?ment d? pour cela, rencontrer (des repr?sentants de) l'industrie. Vouloir d?truire tout lien des experts avec l'industrie pharmaceutique n'est pas r?aliste. Et cela nuirait ? la qualit? de l'expertise. ?
Pourquoi commander 94 millions de doses ? ? Nous avons toujours pens?, et dit, que la vaccination ?tait l'un des piliers de la lutte contre l'?pid?mie, a rappel? Bruno Lina. D?but mai 2009, les chiffres ?taient tr?s alarmants. Les services de r?animation dans l'h?misph?re sud ?taient d?bord?s. Nous nous sommes( peut-?tre) inqui?t?s trop vite, mais nous ne le savons que maintenant. ?
Les m?decins g?n?ralistes trop peu impliqu?s
Le Dr Jean-Marie Cohen, ?pid?miologiste et coordinateur national du r?seau des GROG, s'est n?anmoins ?tonn? que les contrats de commande de vaccins n'aient pas ?t? assortis d'une condition concernant le nombre de doses, en fonction de la n?cessit? d'une ou deux injections. ? Le d?bat se posait d?j? ? ce moment-l? ? a-t-il soulign?.
Pourquoi les m?decins g?n?ralistes n'ont-ils pas ?t? impliqu?s ? Il ne fait pas de doute que la surestimation de l'ampleur du ph?nom?ne pand?mique ait jou? un r?le ? cet ?gard. ? Nous avons pens? que les m?decins lib?raux seraient d?bord?s par la prise en charge et n'auraient pas le temps de vacciner ? a indiqu? Bruno Lina.
Les conditions de la vaccination, ensuite : ? les vaccins ont d'abord ?t? d?livr?s en multidoses, c'est-?-dire qu'il fallait vacciner plusieurs personnes en m?me temps, a soulign? Daniel Floret. Puis, l'ordre de priorit? (jeunes enfants, asthmatiques, femmes enceintes, etc.), aurait rendu difficile pour les m?decins de ville, le refus de vacciner les familles d'un nourrisson... ? Les docteurs Bensoussan et Jean-Louis Cohen (pr?sident du r?seau des GROG) ont cependant insist? sur l'ampleur du foss? entre les soignants et les autorit?s. ? Les m?decins g?n?ralistes auraient pu ?tre davantage impliqu?s. Cela indique une m?connaissance du monde lib?ral. ?
Inqui?tude excessive, travail sous tension, manque de communication entre certains acteurs... et peut-?tre surtout l'attente d'avis tranch?s malgr? les incertitudes se sont sans doute associ?s pour arriver au r?sultat actuel . Rappelons ainsi qu'? la date du 29 octobre 2009, l'OMS recommandait toujours une vaccination par deux doses successives. Comme toutes les crises, celle-ci n'a donc pas de cause unique et les responsabilit?s sont partag?es aux niveaux local, national et... international.