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Vaccin H1N1 : les centres parisiens sont d?bord?s
Delphine Chayet
24/11/2009 <!-- .
-->
<!-- infos -->
La fr?quentation des 12 centres parisiens est pass?e de 1000 personnes par jour ? 3000 depuis vendredi. Cr?dits photo : AFP
<!-- photo --> Attente interminable, prescriptions al?atoires selon les centres, horaires changeants ou renseignements erron?s : ? Paris, les premiers candidats ? la vaccination doivent faire preuve d'une certaine pers?v?rance pour recevoir leur injection.
?La d?sorganisation est totale?, peste Claudine, une patiente diab?tique refoul?e pour la deuxi?me fois, sans vaccin, d'un centre parisien apr?s plusieurs heures d'attente.
Surpris par un afflux inattendu de candidats depuis la fin de semaine derri?re, les centres de vaccination de la capitale manquent aujourd'hui cruellement de m?decins. ? Paris, en effet, tous sont volontaires, le pr?fet se refusant ? proc?der ? des r?quisitions. ?Hier, nous avons ?t? oblig?s de fermer deux heures plus t?t que pr?vu, en raison d'un d?ficit en personnel m?dical? , relate Denis Sarazin-Charpentier, le chef d'un centre dans le IIe arrondissement. Avec un m?decin sur deux, et trois infirmiers sur cinq, ce gymnase transform? en gigantesque salle de soins a vaccin? quelque 160 patients en cinq heures. Ce nombre, en nette progression par rapport ? la semaine derni?re, ne cesse d'augmenter. La fr?quentation des 12 centres parisiens est ainsi pass?e de 1 000 personnes par jour ? 3 000 depuis vendredi. La pr?fecture de r?gion a indiqu? mardi que l'amplitude horaire d'ouverture allait ?tre augment?e.
?Nous recevons essentiellement des familles, avec de jeunes enfants, et des personnes ? risque?, observe un agent d'accueil. Mais le centre ne refuse personne et ?dite des bons de vaccination ? la demande, avec une simple carte Vitale. Derri?re des box en carton, des infirmiers proc?dent ? l'injection, apr?s un entretien m?dical rigoureux. Un certificat de vaccination indique ensuite la date et le nom du vaccin, ainsi que le num?ro du lot inject?.
?Les patients me posent surtout des questions sur les adjuvants, souligne un m?decin de l'Assurance-maladie, en vacation dans un centre parisien. Mais on sent qu'ils sont de moins en moins r?ticents ? la vaccination.? Dans la salle d'attente, on se demande aussi combien d'injections seront n?cessaires et l es interrogations sur d'?ventuels effets ind?sirables demeurent nombreuses. Apr?s avoir ?chang? d'avis dix fois?, Julie a finalement pris la d?cision de se faire vacciner, ainsi que sa fille de 4 ans, pour prot?ger son b?b?. ?J'ai lu de nombreux articles, cherch? des r?ponses sur Internet et demand? conseils ? plusieurs p?diatres?, soupire-t-elle. Un p?re indique, de son c?t?, qu'il compte demander un vaccin sans adjuvant, par peur des effets secondaires.
Certains centres d?livrent d'ailleurs ce vaccin ? la demande, tandis que d'autres se conforment aux consignes du minist?re de la Sant?, qui r?serve ces doses aux femmes enceintes et aux enfants ?g?s de moins de 23 mois.
?Alors qu'on cherche ? ?viter des contagions, on m?lange des femmes enceintes et des enfants dans un m?me endroit : c'est compl?tement absurde?, d?plorent une femme enceinte de7 mois et son mari, qui sortent du centre Notre-Dame-de-Lorette, dans le IXe arrondissement de Paris. Tous deux ont pu ?tre vaccin?s, mais beaucoup seront repartis sans vaccin apr?s une demi-journ?e d'attente. ?Nos deux m?decins sont au travail depuis 8 heures du matin et n'ont m?me pas fait de pause d?jeuner?, tente de convaincre l'agent d'accueil post? ? l'entr?e.
?l?ve infirmi?re r?quisitionn?e dans un autre centre de la capitale, Alexandra d?nonce, elle, des conditions de vaccination ?inacceptables?. Elle d?taille : ?Contrairement ? ce qu'on nous apprend ? l'?cole, on n'injecte pas forc?ment la seringue qu'on a pr?par?e. Au d?but de la campagne, il m'est arriv? de travailler sans gants et de vacciner un enfant avec une seringue pr?vue pour un adulte.? Les ?l?ves infirmiers r?quisitionn?s se plaignent aussi d'?tre appel?s au dernier moment et de ne pas ?tre r?mun?r?s pour ces vacations.
Delphine Chayet
24/11/2009 <!-- .
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La fr?quentation des 12 centres parisiens est pass?e de 1000 personnes par jour ? 3000 depuis vendredi. Cr?dits photo : AFP
<!-- photo --> Attente interminable, prescriptions al?atoires selon les centres, horaires changeants ou renseignements erron?s : ? Paris, les premiers candidats ? la vaccination doivent faire preuve d'une certaine pers?v?rance pour recevoir leur injection.
?La d?sorganisation est totale?, peste Claudine, une patiente diab?tique refoul?e pour la deuxi?me fois, sans vaccin, d'un centre parisien apr?s plusieurs heures d'attente.Surpris par un afflux inattendu de candidats depuis la fin de semaine derri?re, les centres de vaccination de la capitale manquent aujourd'hui cruellement de m?decins. ? Paris, en effet, tous sont volontaires, le pr?fet se refusant ? proc?der ? des r?quisitions. ?Hier, nous avons ?t? oblig?s de fermer deux heures plus t?t que pr?vu, en raison d'un d?ficit en personnel m?dical? , relate Denis Sarazin-Charpentier, le chef d'un centre dans le IIe arrondissement. Avec un m?decin sur deux, et trois infirmiers sur cinq, ce gymnase transform? en gigantesque salle de soins a vaccin? quelque 160 patients en cinq heures. Ce nombre, en nette progression par rapport ? la semaine derni?re, ne cesse d'augmenter. La fr?quentation des 12 centres parisiens est ainsi pass?e de 1 000 personnes par jour ? 3 000 depuis vendredi. La pr?fecture de r?gion a indiqu? mardi que l'amplitude horaire d'ouverture allait ?tre augment?e.
?Nous recevons essentiellement des familles, avec de jeunes enfants, et des personnes ? risque?, observe un agent d'accueil. Mais le centre ne refuse personne et ?dite des bons de vaccination ? la demande, avec une simple carte Vitale. Derri?re des box en carton, des infirmiers proc?dent ? l'injection, apr?s un entretien m?dical rigoureux. Un certificat de vaccination indique ensuite la date et le nom du vaccin, ainsi que le num?ro du lot inject?.
?Les patients me posent surtout des questions sur les adjuvants, souligne un m?decin de l'Assurance-maladie, en vacation dans un centre parisien. Mais on sent qu'ils sont de moins en moins r?ticents ? la vaccination.? Dans la salle d'attente, on se demande aussi combien d'injections seront n?cessaires et l es interrogations sur d'?ventuels effets ind?sirables demeurent nombreuses. Apr?s avoir ?chang? d'avis dix fois?, Julie a finalement pris la d?cision de se faire vacciner, ainsi que sa fille de 4 ans, pour prot?ger son b?b?. ?J'ai lu de nombreux articles, cherch? des r?ponses sur Internet et demand? conseils ? plusieurs p?diatres?, soupire-t-elle. Un p?re indique, de son c?t?, qu'il compte demander un vaccin sans adjuvant, par peur des effets secondaires.
Certains centres d?livrent d'ailleurs ce vaccin ? la demande, tandis que d'autres se conforment aux consignes du minist?re de la Sant?, qui r?serve ces doses aux femmes enceintes et aux enfants ?g?s de moins de 23 mois.
?Alors qu'on cherche ? ?viter des contagions, on m?lange des femmes enceintes et des enfants dans un m?me endroit : c'est compl?tement absurde?, d?plorent une femme enceinte de7 mois et son mari, qui sortent du centre Notre-Dame-de-Lorette, dans le IXe arrondissement de Paris. Tous deux ont pu ?tre vaccin?s, mais beaucoup seront repartis sans vaccin apr?s une demi-journ?e d'attente. ?Nos deux m?decins sont au travail depuis 8 heures du matin et n'ont m?me pas fait de pause d?jeuner?, tente de convaincre l'agent d'accueil post? ? l'entr?e.
?l?ve infirmi?re r?quisitionn?e dans un autre centre de la capitale, Alexandra d?nonce, elle, des conditions de vaccination ?inacceptables?. Elle d?taille : ?Contrairement ? ce qu'on nous apprend ? l'?cole, on n'injecte pas forc?ment la seringue qu'on a pr?par?e. Au d?but de la campagne, il m'est arriv? de travailler sans gants et de vacciner un enfant avec une seringue pr?vue pour un adulte.? Les ?l?ves infirmiers r?quisitionn?s se plaignent aussi d'?tre appel?s au dernier moment et de ne pas ?tre r?mun?r?s pour ces vacations.