MAROC: GRIPPE SAISONNI?RE - NE PLUS SOUS-ESTIMER SON DANGER
Par Nadia Ziane (Lib?ration, Casablanca)
5 d?cembre 2006
86% des m?decins interrog?s pensent que la grippe saisonni?re constitue un probl?me grave ? tr?s grave.
Des maux de t?te, des frissons, des douleurs, de la fi?vre... Une grippe? Un rhume? Est-ce qu'il est important de faire la diff?rence? Pour l'OMS, les ?pid?mies annuelles de grippe causent 250.000 ? 500.000 d?c?s par an dans le monde et entra?nent entre 3 et 5 millions de cas graves.
Partant du postulat que la grippe annuelle est une menace sous-estim?e au Maroc, et en l'absence de chiffres nationaux ? propos de la mortalit?. L'Association marocaine de pr?vention et ?ducation pour la sant? a r?alis? un sondage d'opinion ? propos de la perception de la grippe saisonni?re par les professionnels de la sant? et le grand public au Maroc.
Pour le Pr. Bartal, pr?sident de l'AMAPES, ?il est difficile de distinguer, sur la base des seuls sympt?mes, la pathologie respiratoire provoqu?e par la grippe de celles caus?es par d'autres agents pathog?nes, d'o? la n?cessit? d'accentuer les programmes de formation, de sensibilisation et de pr?vention de la grippe saisonni?re?.
Il ressort du d?pouillement de la premi?re partie de ce large sondage marocain, concernant les professionnels de la sant?, que le sujet semble bien ma?tris? par les m?decins.
93% des m?decins interrog?s sont confront?s ? des cas de grippe, principalement en hiver (66%), puis en automne (23%) et enfin toute l'ann?e pour 11%. La grippe est donc pour eux un ph?nom?ne essentiellement hivernal et automnal. 38% voient moins de 50 patients par an, 27%, entre 50 et 100, 11%, entre 101 et 200 et 3% plus de 200. En moyenne, un m?decin voit 55 patients atteints de grippe par an.
86% des m?decins interrog?s pensent que la grippe saisonni?re constitue un probl?me grave ? tr?s grave: elle constitue un v?ritable risque pour les populations fragilis?es (35%); de plus, elle pr?sente des risques de complications (25%) et elle g?n?re de l'absent?isme (21%). 14% des m?decins marocains ne consid?rent pas la grippe comme un probl?me de sant? publique.
Pour 74% des m?decins, la principale diff?renciation entre la grippe et le rhume est une fi?vre importante dans le cas de la grippe. Viennent ensuite des douleurs diffuses (42%), puis l'alitement (24%) et enfin l'installation brutale des sympt?mes pour 12%; il s'av?re ainsi que certains sympt?mes tr?s ?vocateurs de la grippe sont n?glig?s: en particulier l'installation brutale des sympt?mes et l'alitement.
La grippe est beaucoup plus virulente et plus souvent mortelle quand il s'agit de personnes fragilis?es. Le sondage s'est int?ress? ? cette tranche de la population plus vuln?rable et il en ressort que: 98% des m?decins d?clarent recevoir des patients fragilis?s dans leur cabinet. Pour l'essentiel, ce sont des personnes ?g?es (83%), des diab?tiques (71%) et des cardiaques (51%).
M?me si un tiers des m?decins interrog?s pensent que le vaccin a une faible efficacit? contrela grippe saisonni?re, l'attitude de ces m?decins pour prot?ger les personnes fragilis?es est avant tout de faire de la pr?vention dans 68% des cas (par une vaccination pour 98% de ces m?decins), des traitements curatifs pour 5% (par des traitements symptomatiques, 76%, et des antibiotiques pour 41%). L'association pr?vention et traitement est r?alis?e par 25% des m?decins. Au total, 93% des m?decins font de la pr?vention associ?e ou non au traitement et 30% des traitements curatifs associ?s ou non ? la pr?vention.
En conclusion, il ressort de cette ?tude qu'il est n?cessaire aujourd'hui de mener une v?ritable campagne de communication et de sensibilisation des professionnels de la sant? sur la grippe saisonni?re afin de mieux adapter la pr?vention et le traitement de celle-ci.
Il serait ?galement int?ressant de mener une enqu?te similaire aupr?s du grand public pour mieux comprendre les comportements et attitudes face ? la grippe saisonni?re.
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Par Nadia Ziane (Lib?ration, Casablanca)
5 d?cembre 2006
86% des m?decins interrog?s pensent que la grippe saisonni?re constitue un probl?me grave ? tr?s grave.
Des maux de t?te, des frissons, des douleurs, de la fi?vre... Une grippe? Un rhume? Est-ce qu'il est important de faire la diff?rence? Pour l'OMS, les ?pid?mies annuelles de grippe causent 250.000 ? 500.000 d?c?s par an dans le monde et entra?nent entre 3 et 5 millions de cas graves.
Partant du postulat que la grippe annuelle est une menace sous-estim?e au Maroc, et en l'absence de chiffres nationaux ? propos de la mortalit?. L'Association marocaine de pr?vention et ?ducation pour la sant? a r?alis? un sondage d'opinion ? propos de la perception de la grippe saisonni?re par les professionnels de la sant? et le grand public au Maroc.
Pour le Pr. Bartal, pr?sident de l'AMAPES, ?il est difficile de distinguer, sur la base des seuls sympt?mes, la pathologie respiratoire provoqu?e par la grippe de celles caus?es par d'autres agents pathog?nes, d'o? la n?cessit? d'accentuer les programmes de formation, de sensibilisation et de pr?vention de la grippe saisonni?re?.
Il ressort du d?pouillement de la premi?re partie de ce large sondage marocain, concernant les professionnels de la sant?, que le sujet semble bien ma?tris? par les m?decins.
93% des m?decins interrog?s sont confront?s ? des cas de grippe, principalement en hiver (66%), puis en automne (23%) et enfin toute l'ann?e pour 11%. La grippe est donc pour eux un ph?nom?ne essentiellement hivernal et automnal. 38% voient moins de 50 patients par an, 27%, entre 50 et 100, 11%, entre 101 et 200 et 3% plus de 200. En moyenne, un m?decin voit 55 patients atteints de grippe par an.
86% des m?decins interrog?s pensent que la grippe saisonni?re constitue un probl?me grave ? tr?s grave: elle constitue un v?ritable risque pour les populations fragilis?es (35%); de plus, elle pr?sente des risques de complications (25%) et elle g?n?re de l'absent?isme (21%). 14% des m?decins marocains ne consid?rent pas la grippe comme un probl?me de sant? publique.
Pour 74% des m?decins, la principale diff?renciation entre la grippe et le rhume est une fi?vre importante dans le cas de la grippe. Viennent ensuite des douleurs diffuses (42%), puis l'alitement (24%) et enfin l'installation brutale des sympt?mes pour 12%; il s'av?re ainsi que certains sympt?mes tr?s ?vocateurs de la grippe sont n?glig?s: en particulier l'installation brutale des sympt?mes et l'alitement.
La grippe est beaucoup plus virulente et plus souvent mortelle quand il s'agit de personnes fragilis?es. Le sondage s'est int?ress? ? cette tranche de la population plus vuln?rable et il en ressort que: 98% des m?decins d?clarent recevoir des patients fragilis?s dans leur cabinet. Pour l'essentiel, ce sont des personnes ?g?es (83%), des diab?tiques (71%) et des cardiaques (51%).
M?me si un tiers des m?decins interrog?s pensent que le vaccin a une faible efficacit? contrela grippe saisonni?re, l'attitude de ces m?decins pour prot?ger les personnes fragilis?es est avant tout de faire de la pr?vention dans 68% des cas (par une vaccination pour 98% de ces m?decins), des traitements curatifs pour 5% (par des traitements symptomatiques, 76%, et des antibiotiques pour 41%). L'association pr?vention et traitement est r?alis?e par 25% des m?decins. Au total, 93% des m?decins font de la pr?vention associ?e ou non au traitement et 30% des traitements curatifs associ?s ou non ? la pr?vention.
En conclusion, il ressort de cette ?tude qu'il est n?cessaire aujourd'hui de mener une v?ritable campagne de communication et de sensibilisation des professionnels de la sant? sur la grippe saisonni?re afin de mieux adapter la pr?vention et le traitement de celle-ci.
Il serait ?galement int?ressant de mener une enqu?te similaire aupr?s du grand public pour mieux comprendre les comportements et attitudes face ? la grippe saisonni?re.
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