La pression sur les fabricants de gels antibactériens s'accentue face au risque de grippe A
LE MONDE | 01.09.09 | 14h47 • Mis à jour le 01.09.09 | 16h47
Recommandés par le ministère de la santé dans le cadre du plan de prévention contre la grippe A, les gels antibactériens ne quittent plus les comptoirs des pharmacies et les têtes de gondole des magasins de la grande distribution.
Les fabricants de gel hydroalcoolique essaient, tant bien que mal, de répondre à la demande. " Je pense que tous les acteurs vont être à cours de production dans les semaines qui viennent", prédit Hugues Lecat, directeur général de Cooper, qui commercialise les gels Baccide. Le laboratoire a pourtant multiplié ses capacités de production par trois depuis mai dernier.
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Très demandés, eux aussi, les masques de protection FFP2 (modèle certifié, dit "bec de canard" en raison de sa forme) risquent, comme les gels antibactériens, de manquer d'ici à cet hiver. Les usines de confection de masques tournent 24 heures sur 24 pour répondre à la demande.
Produire vite et énormément
"Quand la pandémie est arrivée, le niveau de production était faible. Du jour au lendemain, il a fallu produire vite et énormément", relate Vianney Brillat, président du groupe Deltalyo et Valmy, fabricant de masques FFP2. Depuis, l'entreprise a mobilisé ses équipes et a investi dans deux machines capables de produire 80 000 à 100 000 masques par jour chacune.
Mais M. Brillat reste sceptique quant à la capacité des industriels à suivre la demande. "Avant la grippe aviaire, le marché était de 800 millions de masques par an. Si demain la moitié de la population mondiale a besoin d'un masque par jour, ce n'est pas possible", explique-t-il.
En 2006, année de pandémie de grippe aviaire, le groupe Sperian avait agrandi son usine bretonne de vêtements de travail afin de répondre aux contrats avec l'Etat. Cette année, le gouvernement lui a commandé pour 25 millions d'euros de masques FFP2 en complément des commandes habituelles, à livrer fin 2010 au plus tard. "Pour faire face à la demande, nous avons investi 5 millions d'euros dans notre usine", confie Christophe Mathy, directeur de la communication du groupe.
Les autorités sanitaires ont déjà stocké l'équivalent de douze jours de masques (sachant qu'un masque doit être changé toutes les quatre heures à huit heures) et les hôpitaux disposent de réserves de masques et de gel hydroalcoolique. "Nous disposons d'un stock auquel on ne touche pas et qui viendrait compléter notre commande au cas où les fabricants ne pourraient plus nous fournir", confie Annick Macrez, directrice technique du groupe hospitalier Bichat-Claude-Bernard, à Paris.
Lorsque la demande devient trop forte, les risques de voir des produits de mauvaise qualité arriver sur le marché s'accentuent. "On a remarqué la présence sur le marché de masques qui n'avaient aucun numéro de certification. Sur chaque boîte, il faut que le numéro de lot soit indiqué ainsi que les dates de fabrication et de péremption", alerte Renaud Pomart, directeur général de Distri Club Médical.
Les fabricants espèrent que cette situation d'alerte sanitaire permettra, à terme, d'instaurer un réflexe de prévention généralisée. "Si les gens portaient des masques en cas d'infection, on réduirait peut-être le nombre de morts", avance Vianney Brillat.
Lorraine Gublin
http://www.lemonde.fr/aujourd-hui/ar...4349_3238.html
LE MONDE | 01.09.09 | 14h47 • Mis à jour le 01.09.09 | 16h47
Recommandés par le ministère de la santé dans le cadre du plan de prévention contre la grippe A, les gels antibactériens ne quittent plus les comptoirs des pharmacies et les têtes de gondole des magasins de la grande distribution.
Les fabricants de gel hydroalcoolique essaient, tant bien que mal, de répondre à la demande. " Je pense que tous les acteurs vont être à cours de production dans les semaines qui viennent", prédit Hugues Lecat, directeur général de Cooper, qui commercialise les gels Baccide. Le laboratoire a pourtant multiplié ses capacités de production par trois depuis mai dernier.
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Très demandés, eux aussi, les masques de protection FFP2 (modèle certifié, dit "bec de canard" en raison de sa forme) risquent, comme les gels antibactériens, de manquer d'ici à cet hiver. Les usines de confection de masques tournent 24 heures sur 24 pour répondre à la demande.
Produire vite et énormément
"Quand la pandémie est arrivée, le niveau de production était faible. Du jour au lendemain, il a fallu produire vite et énormément", relate Vianney Brillat, président du groupe Deltalyo et Valmy, fabricant de masques FFP2. Depuis, l'entreprise a mobilisé ses équipes et a investi dans deux machines capables de produire 80 000 à 100 000 masques par jour chacune.
Mais M. Brillat reste sceptique quant à la capacité des industriels à suivre la demande. "Avant la grippe aviaire, le marché était de 800 millions de masques par an. Si demain la moitié de la population mondiale a besoin d'un masque par jour, ce n'est pas possible", explique-t-il.
En 2006, année de pandémie de grippe aviaire, le groupe Sperian avait agrandi son usine bretonne de vêtements de travail afin de répondre aux contrats avec l'Etat. Cette année, le gouvernement lui a commandé pour 25 millions d'euros de masques FFP2 en complément des commandes habituelles, à livrer fin 2010 au plus tard. "Pour faire face à la demande, nous avons investi 5 millions d'euros dans notre usine", confie Christophe Mathy, directeur de la communication du groupe.
Les autorités sanitaires ont déjà stocké l'équivalent de douze jours de masques (sachant qu'un masque doit être changé toutes les quatre heures à huit heures) et les hôpitaux disposent de réserves de masques et de gel hydroalcoolique. "Nous disposons d'un stock auquel on ne touche pas et qui viendrait compléter notre commande au cas où les fabricants ne pourraient plus nous fournir", confie Annick Macrez, directrice technique du groupe hospitalier Bichat-Claude-Bernard, à Paris.
Lorsque la demande devient trop forte, les risques de voir des produits de mauvaise qualité arriver sur le marché s'accentuent. "On a remarqué la présence sur le marché de masques qui n'avaient aucun numéro de certification. Sur chaque boîte, il faut que le numéro de lot soit indiqué ainsi que les dates de fabrication et de péremption", alerte Renaud Pomart, directeur général de Distri Club Médical.
Les fabricants espèrent que cette situation d'alerte sanitaire permettra, à terme, d'instaurer un réflexe de prévention généralisée. "Si les gens portaient des masques en cas d'infection, on réduirait peut-être le nombre de morts", avance Vianney Brillat.
Lorraine Gublin
http://www.lemonde.fr/aujourd-hui/ar...4349_3238.html