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Des cas d'"hikikomori" en France

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    Des cas d'"hikikomori" en France

    LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | <TIME itemprop="datePublished" datetime="2012-06-11T10:16:46+02:00">11.06.2012 ? 10h16</TIME> ? Mis ? jour le <TIME itemprop="dateModified" datetime="2012-06-11T10:16:46+02:00">11.06.2012 ? 10h16</TIME>
    Par Marc Gozlan

    Touchant essentiellement les gar?ons, l'"hikikomori" se manifeste, en l'absence de schizophr?nie ou de retard mental, par un mode de vie centr? sur le domicile, un int?r?t ou un d?sir nuls pour l'?cole ou le travail, et la persistance des sympt?mes depuis plus de six mois.
    ...

    LE PH?NOM?NE "HIKIKOMORI", VU PAR L'ILLUSTRATEUR JONATHAN HARRIS

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    "Au cours de leur vie, 1,2 % des Japonais en sont atteints, selon l'unique ?tude rigoureuse sur l'?pid?miologie de ce ph?nom?ne, pr?cise le professeur Takahiro Kato, du d?partement de neuropsychiatrie de l'universit? de Kyushu, au Japon. Par ailleurs, une enqu?te recense 264 000 cas de hikikomori au Japon [sur un total de 127 millions d'habitants], auxquels il convient d'ajouter 460 000 personnes qui vont le devenir." Selon lui, "dans un avenir proche, il y aura pr?s de 1 million de cas au Japon, ce qui aura un impact socio-?conomique dans ce pays".

    Certains sp?cialistes n'h?sitent d'ailleurs pas ? qualifier ce ph?nom?ne d'?pid?mie. La situation est d'autant plus complexe qu'on ne compte que 169 p?dopsychiatres dans l'Archipel, alors que les premiers signes d'absent?isme scolaire ou d'isolement peuvent parfois ?tre rep?r?s d?s l'?ge de 12-13 ans. En outre, certains parents, honteux d'avoir un enfant concern?, tardent ? consulter. Il peut aussi exister de la part de l'entourage familial une tol?rance, voire une indulgence vis-?-vis du jeune reclus, qui, lui, refuse souvent toute consultation m?dicale.

    Les hikikomoris souffrent fr?quemment d'une pathologie psychiatrique qui sous-tend l'isolement. Certains cas ne s'accompagnent pas de trouble mental - ou du moins, s'il en existe un, sa pr?sence ne suffit pas ? justifier le comportement de retrait et de claustration. Surtout, ce ph?nom?ne n'est pas li? ? ce qu'on d?nomme abusivement "addiction" au Web ou aux jeux vid?o. En r?alit?, fait remarquer le professeur Kato, Internet et les jeux vid?o contribuent simplement ? r?duire le besoin de communication en t?te-?-t?te avec ses semblables.
    ...
    Observ? au Japon, l'hikikomori n'est pourtant pas li? ? la seule culture japonaise, comme en t?moigne la pr?sence de cas ? Oman, en Espagne, en Italie, en Cor?e du Sud et, depuis peu, en France. Le docteur Marie-Jeanne Guedj-Bourdiau, responsable du Centre psychiatrique d'orientation et d'accueil (CPOA) ? l'h?pital Saint-Anne ? Paris, a recens?, "au cours des quinze derniers mois, une trentaine de cas qui concernent des adolescents ? partir de 16 ans, mais aussi des jeunes gens de 25-30 ans qui ont une vie sociale des plus r?duites apr?s avoir eu des difficult?s ? terminer leurs ?tudes sup?rieures".

    Article complet:
    Au Japon, des centaines de milliers d'adolescents et de jeunes adultes vivent reclus à domicile, refusant toute vie sociale. Ce phénomène est désormais décrit dans d'autres pays.
    "Safety and security don't just happen, they are the result of collective consensus and public investment. We owe our children, the most vulnerable citizens in our society, a life free of violence and fear."
    -Nelson Mandela
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