Surveillance, pr?vision et action
Davantage de progr?s requis pour lutter contre le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) en Arabie saoudite
Riyad, Arabie saoudite | 23 f?vrier 2015 Une ?quipe compos?e dexperts de lOrganisation mondiale de la Sant? (OMS), de lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO), de lOrganisation mondiale pour la sant? animale (OIE) et de lInstitut Pasteur (France) a achev? une mission en Arabie saoudite qui avait pour but d?valuer la situation actuelle du syndrome respiratoire du Moyen Orient (MERS-CoV) suite ? une recrudescence des cas au cours des derni?res semaines, et de faire des recommandations pour am?liorer la surveillance, la pr?vention et la lutte. Ce mois-ci, d?j? plus de 50 cas ont ?t? notifi?s dans plusieurs points du royaume, y compris des infections contract?es dans des ?tablissements de sant? (infections nosocomiales) ? Riyad, dans la r?gion de Qassim et la ville de Damman, dans lest du pays.
Les membres de la mission conjointe ont eu des entretiens avec des repr?sentants de haut niveau du Minist?re de la sant?, visit? le Centre de commandement et de contr?le qui dirige toutes les activit?s li?es ? la lutte contre le MERS-CoV, et visit? les installations durgence et disolement de lh?pital Prince Mohamed Bin Abdulaziz. Les fonctionnaires gouvernementaux et les membres de la mission de lOMS se sont, les uns et les autres, dits inquiets de laugmentation du nombre de cas de MERS-CoV ces derni?res semaines, en particulier dans les ?tablissements de sant?.
? Le royaume a fait beaucoup pour lutter contre le MERS-CoV. Nous sommes d?sireux dentendre lavis des experts de lOMS sur les progr?s accomplis mais ?galement sur ce qui peut ?tre am?lior?. Le Gouvernement est pleinement engag? en faveur de la mise en uvre des mesures de pr?vention et de lutte adapt?es et du financement de toutes activit?s n?cessaires pour ma?triser la maladie ?, a d?clar? le Ministre de la sant? dArabie saoudite, Ahmed Bin Aqeel Al Khateeb.
Le Ministre a ?galement soulign? la n?cessit? de permettre ? tout h?pital, quil soit public ou priv?, de traiter les cas de MERS-CoV.
Bien que la collecte des donn?es et la surveillance se soient am?lior?es globalement ces derniers mois, des lacunes essentielles demeurent dans les connaissances et plusieurs probl?mes subsistent dans le pays, qui n?cessiteront un travail plus approfondi. Par exemple, on ne sait toujours pas comment et pourquoi les infections surviennent dans la communaut?, or il est indispensable de le savoir pour mettre fin ? l?pid?mie. En outre, les cas qui surviennent dans les ?tablissements de soins de sant? demandent ? ?tre analys?s plus avant afin de comprendre pleinement ce qui doit ?tre fait pour v?rifier que les mesures de pr?vention et de lutte sont correctement mises en uvre. Le fait que des infections surviennent encore dans certains ?tablissements de sant? mais pas dans dautres montre que les mesures actuelles de lutte contre linfection sont efficaces mais pas toujours appliqu?es.
? Lorsque des agents de sant? sont infect?s sur leur lieu de travail, cela fait courir des risques ? dautres personnels de sant?, mais cela peut ?galement constituer un risque pour tous les autres patients venus se faire soigner pour dautres probl?mes de sant?. Le fait de comprendre o? est la faille dans ces mesures et dagir pour appliquer pleinement les mesures de lutte contre linfection peut permettre de venir ? bout de ces infections nosocomiales ?, d?clare le Dr Keiji Fukuda, Sous Directeur g?n?ral de lOMS qui a dirig? la mission en Arabie saoudite.
? LOIE encourage une collaboration ?troite entre les autorit?s publiques de la sant? animale aux niveaux national et international. LOIE est pr?te ? apporter son concours en ce sens ?, a d?clar? le Dr Ghazi, repr?sentant r?gional de lOIE.
Outre lapplication de bonnes mesures de lutte contre linfection, des efforts doivent ?tre faits durgence pour ?duquer les professionnels comme le grand public. Des lacunes importantes subsistent ?galement au niveau de la collaboration de la communaut?, qui doit permettre de mieux comprendre les voies dinfection et les mesures de pr?vention ? prendre. D?finir quels sont les groupes les plus expos?s, comme les personnes ?g?es et les personnes souffrant de pathologies pr?existantes, et comment cibler ces groupes en leur adressant les bons messages de sant? reste un v?ritable d?fi.
? Il y a tellement daspects du virus qui nous sont encore inconnus. La FAO est d?termin?e ? utiliser son expertise pour mieux comprendre linterface homme-animal de ce virus ?, a d?clar? le Dr Berthe Tekola, Directeur de la Division Sant? et production animale de la FAO.
La mission a recens? avec les autorit?s sanitaires saoudiennes les principaux points ? traiter durgence :
comprendre linterface homme-animal, cest-?-dire les modes dinfection et de transmission ;
combler les principales lacunes des connaissances scientifiques et de l?pid?miologie du MERS-CoV en conduisant des recherches plus approfondies et en diffusant les r?sultats largement et rapidement ;
am?liorer la pr?vention de la maladie, notamment dans les ?tablissements de sant? qui continuent ? conna?tre des infections ?vitables ;
intensifier la mobilisation sociale, ainsi que les activit?s de collaboration de la communaut? et de communication. La mission a ?galement soulign? la n?cessit? dune coop?ration et dune coordination intersectorielles, en particulier entre la sant?, lagriculture et les autres secteurs.
Des informations suppl?mentaires issues des travaux de recherche sont ?galement n?cessaires pour mieux comprendre les facteurs de risque dinfection et de transmission. Il faudrait pouvoir notamment disposer durgence des r?sultats d?tudes cas-t?moins provenant des pays touch?s, en particulier le plus touch?, lArabie saoudite. Il importe de comprendre l?volution du virus au moyen d?tudes visant ? combler les lacunes des connaissances de lenvironnement ? linterface homme-animal.
Note aux r?dacteurs
Le MERS-CoV est une maladie respiratoire virale provoqu?e par un nouveau coronavirus identifi? pour la premi?re fois en Arabie saoudite en 2012. Des cas de MERS-CoV continuent de se produire, isol?s ou par grappes, dans la communaut? et dans les ?tablissements de sant?. Il nexiste pas pour le moment de signe probant dune transmission interhumaine soutenue.
Au total, depuis lapparition du virus en avril 2012, 1026 cas de MERS-CoV confirm?s en laboratoire, dont au moins 376 d?c?s, ont ?t? notifi?s ? lOMS.
Plus de 85 % de ceux-ci lont ?t? par lArabie saoudite.
Contact m?dias:
Fadela Chaib, porte-parole de lOMS
Portable : +41 79 475 55 56
Tous les mat?riels dinformation de lOMS peuvent ?tre consult?s ? ladresse : www.who.int.
http://www.emro.who.int/fr/surveilla...abia-2015.html
Davantage de progr?s requis pour lutter contre le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) en Arabie saoudite
Riyad, Arabie saoudite | 23 f?vrier 2015 Une ?quipe compos?e dexperts de lOrganisation mondiale de la Sant? (OMS), de lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO), de lOrganisation mondiale pour la sant? animale (OIE) et de lInstitut Pasteur (France) a achev? une mission en Arabie saoudite qui avait pour but d?valuer la situation actuelle du syndrome respiratoire du Moyen Orient (MERS-CoV) suite ? une recrudescence des cas au cours des derni?res semaines, et de faire des recommandations pour am?liorer la surveillance, la pr?vention et la lutte. Ce mois-ci, d?j? plus de 50 cas ont ?t? notifi?s dans plusieurs points du royaume, y compris des infections contract?es dans des ?tablissements de sant? (infections nosocomiales) ? Riyad, dans la r?gion de Qassim et la ville de Damman, dans lest du pays.
Les membres de la mission conjointe ont eu des entretiens avec des repr?sentants de haut niveau du Minist?re de la sant?, visit? le Centre de commandement et de contr?le qui dirige toutes les activit?s li?es ? la lutte contre le MERS-CoV, et visit? les installations durgence et disolement de lh?pital Prince Mohamed Bin Abdulaziz. Les fonctionnaires gouvernementaux et les membres de la mission de lOMS se sont, les uns et les autres, dits inquiets de laugmentation du nombre de cas de MERS-CoV ces derni?res semaines, en particulier dans les ?tablissements de sant?.
? Le royaume a fait beaucoup pour lutter contre le MERS-CoV. Nous sommes d?sireux dentendre lavis des experts de lOMS sur les progr?s accomplis mais ?galement sur ce qui peut ?tre am?lior?. Le Gouvernement est pleinement engag? en faveur de la mise en uvre des mesures de pr?vention et de lutte adapt?es et du financement de toutes activit?s n?cessaires pour ma?triser la maladie ?, a d?clar? le Ministre de la sant? dArabie saoudite, Ahmed Bin Aqeel Al Khateeb.
Le Ministre a ?galement soulign? la n?cessit? de permettre ? tout h?pital, quil soit public ou priv?, de traiter les cas de MERS-CoV.
Bien que la collecte des donn?es et la surveillance se soient am?lior?es globalement ces derniers mois, des lacunes essentielles demeurent dans les connaissances et plusieurs probl?mes subsistent dans le pays, qui n?cessiteront un travail plus approfondi. Par exemple, on ne sait toujours pas comment et pourquoi les infections surviennent dans la communaut?, or il est indispensable de le savoir pour mettre fin ? l?pid?mie. En outre, les cas qui surviennent dans les ?tablissements de soins de sant? demandent ? ?tre analys?s plus avant afin de comprendre pleinement ce qui doit ?tre fait pour v?rifier que les mesures de pr?vention et de lutte sont correctement mises en uvre. Le fait que des infections surviennent encore dans certains ?tablissements de sant? mais pas dans dautres montre que les mesures actuelles de lutte contre linfection sont efficaces mais pas toujours appliqu?es.
? Lorsque des agents de sant? sont infect?s sur leur lieu de travail, cela fait courir des risques ? dautres personnels de sant?, mais cela peut ?galement constituer un risque pour tous les autres patients venus se faire soigner pour dautres probl?mes de sant?. Le fait de comprendre o? est la faille dans ces mesures et dagir pour appliquer pleinement les mesures de lutte contre linfection peut permettre de venir ? bout de ces infections nosocomiales ?, d?clare le Dr Keiji Fukuda, Sous Directeur g?n?ral de lOMS qui a dirig? la mission en Arabie saoudite.
? LOIE encourage une collaboration ?troite entre les autorit?s publiques de la sant? animale aux niveaux national et international. LOIE est pr?te ? apporter son concours en ce sens ?, a d?clar? le Dr Ghazi, repr?sentant r?gional de lOIE.
Outre lapplication de bonnes mesures de lutte contre linfection, des efforts doivent ?tre faits durgence pour ?duquer les professionnels comme le grand public. Des lacunes importantes subsistent ?galement au niveau de la collaboration de la communaut?, qui doit permettre de mieux comprendre les voies dinfection et les mesures de pr?vention ? prendre. D?finir quels sont les groupes les plus expos?s, comme les personnes ?g?es et les personnes souffrant de pathologies pr?existantes, et comment cibler ces groupes en leur adressant les bons messages de sant? reste un v?ritable d?fi.
? Il y a tellement daspects du virus qui nous sont encore inconnus. La FAO est d?termin?e ? utiliser son expertise pour mieux comprendre linterface homme-animal de ce virus ?, a d?clar? le Dr Berthe Tekola, Directeur de la Division Sant? et production animale de la FAO.
La mission a recens? avec les autorit?s sanitaires saoudiennes les principaux points ? traiter durgence :
comprendre linterface homme-animal, cest-?-dire les modes dinfection et de transmission ;
combler les principales lacunes des connaissances scientifiques et de l?pid?miologie du MERS-CoV en conduisant des recherches plus approfondies et en diffusant les r?sultats largement et rapidement ;
am?liorer la pr?vention de la maladie, notamment dans les ?tablissements de sant? qui continuent ? conna?tre des infections ?vitables ;
intensifier la mobilisation sociale, ainsi que les activit?s de collaboration de la communaut? et de communication. La mission a ?galement soulign? la n?cessit? dune coop?ration et dune coordination intersectorielles, en particulier entre la sant?, lagriculture et les autres secteurs.
Des informations suppl?mentaires issues des travaux de recherche sont ?galement n?cessaires pour mieux comprendre les facteurs de risque dinfection et de transmission. Il faudrait pouvoir notamment disposer durgence des r?sultats d?tudes cas-t?moins provenant des pays touch?s, en particulier le plus touch?, lArabie saoudite. Il importe de comprendre l?volution du virus au moyen d?tudes visant ? combler les lacunes des connaissances de lenvironnement ? linterface homme-animal.
Note aux r?dacteurs
Le MERS-CoV est une maladie respiratoire virale provoqu?e par un nouveau coronavirus identifi? pour la premi?re fois en Arabie saoudite en 2012. Des cas de MERS-CoV continuent de se produire, isol?s ou par grappes, dans la communaut? et dans les ?tablissements de sant?. Il nexiste pas pour le moment de signe probant dune transmission interhumaine soutenue.
Au total, depuis lapparition du virus en avril 2012, 1026 cas de MERS-CoV confirm?s en laboratoire, dont au moins 376 d?c?s, ont ?t? notifi?s ? lOMS.
Plus de 85 % de ceux-ci lont ?t? par lArabie saoudite.
Contact m?dias:
Fadela Chaib, porte-parole de lOMS
Portable : +41 79 475 55 56
Tous les mat?riels dinformation de lOMS peuvent ?tre consult?s ? ladresse : www.who.int.
http://www.emro.who.int/fr/surveilla...abia-2015.html