PALUDISME AU GHANA: PLUS DE 100 MORTS PAR JOUR
15 octobre 2006 (TV5 Info, d'apr?s Agence France-Presse)
Accra -- Tout allait bien pour Adwoa Mensah, une jeune ghan?enne de 25 ans mari?e depuis deux ans, jusqu'au jour o? sa petite fille a fait une crise de paludisme. Elle en est morte... comme plus de cent personnes tous les jours au Ghana.
Au moins 100 morts par jour, c'est quatre morts toutes les heures, 3.000 par mois, 36.000 d?c?s en un an.
L'histoire du jeune couple est tragiquement banale.
Adwoa, une commer?ante et son mari chauffeur vivent heureux ? Kasoa, ? 15 km ? l'ouest d'Accra avec Akos leur petite fille de deux ans. Mais la fi?vre se d?clare et monte dangereusement. Des heures d'attente pour un m?decin qui ne viendra pas. Seule chance de survie pour Akos: lui donner n'importe quoi comme m?dicament pour faire tomber cette fi?vre.
Et puis, la nuit, arrivent les vomissements. En catastrophe, le jeune couple emm?ne ? l'aube l'enfant au dispensaire local. Elle devait y mourir dans la soir?e.
Akos vient d'entrer dans les effrayantes statistiques sur les ravages de l'anoph?le femelle, ce moustique vecteur du paludisme en Afrique de l'ouest. Selon le rapport 2005 de la direction nationale de la sant? du Ghana (GHS), le paludisme est la premi?re cause de mortalit? dans le pays avec un taux de 16,4% et repr?sente 24,5% des hospitalisations par an.
Toujours selon le GHS, sur 8,3 millions de personnes parties consulter en 2005 dans les h?pitaux et dispensaires d'Etat, cela a ?t? pour du paludisme dans 3,8 millions des cas, un pourcentage astronomique de 43%. Quotidiennement, on arrive une moyenne de 10.400 consultations personnes.
"Plus de 100 personnes en meurent tous les jours ? travers le pays", indique un document du Programme national de lutte contre le paludisme.
Un chiffre qui pourrait ?tre encore plus ?lev? car "il ne prend m?me pas en compte les personnes atteintes et qui en meurent mais ne se sont pas pr?sent?es dans des centres hospitaliers", indique ? l'AFP un m?decin, le Dr Kwamina Mensah.
"En tant que Ghan?en, je suis indign?: le Ghana va c?l?brer l'an prochain le 50?me anniversaire de son ind?pendance et regardez le nombre de personnes qui meurent dans ce pays ? cause de condition sanitaires d?plorables!", dit-il.
Un tiers des victimes sont des enfants. Pour le Dr Mensah, des mesures "r?volutionnaires" sont d'autant plus urgentes pour arr?ter l'h?catombe qui d?cime la g?n?ration de demain.
"L'utilisation des moustiquaires impr?gn?es de produits r?pulsifs peut aider, mais combien pouvons-nous en donner gratuitement? Combien de personnes ont-elles les moyens de se les payer?", tonne le m?decin avec une pointe d'?coeurement.
Ecoeur? aussi Kweku Boateng, un dessinateur industriel d'Accra, par l'indiff?rence de la communaut? internationale. "Ah s'il y avait la guerre au Ghana, avec plus de 50 morts par jour, alors l? vous verriez l'ONU se bouger et d?clarer le pays zone sinistr?e!".
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15 octobre 2006 (TV5 Info, d'apr?s Agence France-Presse)
Accra -- Tout allait bien pour Adwoa Mensah, une jeune ghan?enne de 25 ans mari?e depuis deux ans, jusqu'au jour o? sa petite fille a fait une crise de paludisme. Elle en est morte... comme plus de cent personnes tous les jours au Ghana.
Au moins 100 morts par jour, c'est quatre morts toutes les heures, 3.000 par mois, 36.000 d?c?s en un an.
L'histoire du jeune couple est tragiquement banale.
Adwoa, une commer?ante et son mari chauffeur vivent heureux ? Kasoa, ? 15 km ? l'ouest d'Accra avec Akos leur petite fille de deux ans. Mais la fi?vre se d?clare et monte dangereusement. Des heures d'attente pour un m?decin qui ne viendra pas. Seule chance de survie pour Akos: lui donner n'importe quoi comme m?dicament pour faire tomber cette fi?vre.
Et puis, la nuit, arrivent les vomissements. En catastrophe, le jeune couple emm?ne ? l'aube l'enfant au dispensaire local. Elle devait y mourir dans la soir?e.
Akos vient d'entrer dans les effrayantes statistiques sur les ravages de l'anoph?le femelle, ce moustique vecteur du paludisme en Afrique de l'ouest. Selon le rapport 2005 de la direction nationale de la sant? du Ghana (GHS), le paludisme est la premi?re cause de mortalit? dans le pays avec un taux de 16,4% et repr?sente 24,5% des hospitalisations par an.
Toujours selon le GHS, sur 8,3 millions de personnes parties consulter en 2005 dans les h?pitaux et dispensaires d'Etat, cela a ?t? pour du paludisme dans 3,8 millions des cas, un pourcentage astronomique de 43%. Quotidiennement, on arrive une moyenne de 10.400 consultations personnes.
"Plus de 100 personnes en meurent tous les jours ? travers le pays", indique un document du Programme national de lutte contre le paludisme.
Un chiffre qui pourrait ?tre encore plus ?lev? car "il ne prend m?me pas en compte les personnes atteintes et qui en meurent mais ne se sont pas pr?sent?es dans des centres hospitaliers", indique ? l'AFP un m?decin, le Dr Kwamina Mensah.
"En tant que Ghan?en, je suis indign?: le Ghana va c?l?brer l'an prochain le 50?me anniversaire de son ind?pendance et regardez le nombre de personnes qui meurent dans ce pays ? cause de condition sanitaires d?plorables!", dit-il.
Un tiers des victimes sont des enfants. Pour le Dr Mensah, des mesures "r?volutionnaires" sont d'autant plus urgentes pour arr?ter l'h?catombe qui d?cime la g?n?ration de demain.
"L'utilisation des moustiquaires impr?gn?es de produits r?pulsifs peut aider, mais combien pouvons-nous en donner gratuitement? Combien de personnes ont-elles les moyens de se les payer?", tonne le m?decin avec une pointe d'?coeurement.
Ecoeur? aussi Kweku Boateng, un dessinateur industriel d'Accra, par l'indiff?rence de la communaut? internationale. "Ah s'il y avait la guerre au Ghana, avec plus de 50 morts par jour, alors l? vous verriez l'ONU se bouger et d?clarer le pays zone sinistr?e!".
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