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La Journ?e mondiale du 19 mai Les paradoxes de la lutte contre les h?patites

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  • La Journ?e mondiale du 19 mai Les paradoxes de la lutte contre les h?patites

    La Journ?e mondiale du 19 mai

    Les paradoxes de la lutte contre les h?patites

    Le ? Bulletin ?pid?miologique hebdomadaire ? consacre un num?ro sp?cial aux h?patites B et C. Une ?tude r?alis?e en 2007-2008 montre que les patients sont plut?t favorables ? la vaccination contre l?h?patite B alors que les m?decins les croient r?ticents. La s?ropr?valence de l?h?patite C reste particuli?rement ?lev?e parmi les usagers de drogues. M?decin du monde r?clame la mise en place d?action d??ducation aux risques.

    PLUS DE DEUX MOIS apr?s le lancement du nouveau Plan national h?patites 2009-2012 (? le Quotidien du 24 f?vrier 2009), la journ?e mondiale d?aujourd?hui est l?occasion de faire le point sur ces pathologies qui touchent 500 000 personnes en France : 280 000 personnes sont porteuses du virus de l?h?patite B et 221 000 du virus de l?h?patite C. ? Seulement la moiti? est d?pist?e ?, souligne le Pr Daniel Dhumeaux, pr?sident du comit? strat?gique charg? de l??laboration du plan, dans son ?ditorial du ? Bulletin ?pid?miologique hebdomadaire ?. Compte tenu des progr?s th?rapeutiques de ces derni?res ann?es (on gu?rit maintenant plus de 50 % des h?patites C et un contr?le, avec arr?t de la multiplication virale est assur? dans 80 % des cas d?h?patite B), ? l?absence de reconnaissance de ces infections est associ?e, pour le patient et son entourage ? une perte de chance qui n?est pas acceptable ?, poursuit-il. Le programme national mis en place poursuit 3 objectifs : rendre le d?pistage plus efficace, relancer la pr?vention et renforcer l?acc?s aux soins.
    Il vise en particulier ? orienter la pratique du d?pistage vers certains groupes non initialement cibl?s et chez lesquels les ?tudes ?pid?miologiques ont montr? une pr?valence ?lev?e de l?infection : personnes en situation de pr?carit?, migrants originaires de pays de forte end?mie, d?tenus, usagers de drogues. L?objectif est de passer, dans les trois ans, ? de 57 ? 80 % de personnes d?pist?es pour l?h?patite C et de 45 ? 65 % pour l?h?patite C ?, indique le sp?cialiste.

    M?decins et patients.

    La relance de la vaccination contre l?h?patite B est, bien s?r, une des lignes de force du volet pr?vention. Les premiers r?sultats d?une ?tude qualitative r?alis?e par l?INPES (Institut national de pr?vention et d??ducation pour la sant?) r?alis?e en population g?n?rale (70 entretiens individuels et 13 r?unions de groupe de 5 ? 7 participants ont ?t? conduits de juillet ? septembre 2008 ? Paris, Lille et Marseille) et aupr?s de m?decins (50 entretiens individuels et 4 s?ances de groupe de 25 participants r?alis?s ? Paris, Lille, Lyon et Marseille de novembre ? d?cembre 2007) sont publi?s dans le ? BEH ?. ? Un paradoxe semble se dessiner, expliquent Nicolas Vignier et Christine Jestin. D?un c?t? une population fran?aise demandeuse d?information qui semble pr?te ? recevoir la vaccination contre l?h?patite B et pour qui l?initiative de cette pr?vention doit ?maner du m?decin traitant et de l?autre c?t?, des m?decins peu ? l?aise avec cette pathologie et ses controverses, ressentant la population comme globalement r?ticente ?. Les deux auteurs notent cependant que ? des deux c?t?s, une information pr?cise et transparente sur cette maladie est demand?e aux autorit?s ?.
    L?implication des m?decins est requise non seulement pour la pr?vention mais aussi pour l?acc?s aux soins. La prise en charge des malades, aujourd?hui principalement hospitali?re, devrait b?n?ficier d?une meilleure r?partition des t?ches entre les m?decins g?n?ralistes, les gastroent?roogues lib?raux et les sp?cialistes du secteur public.

    H?patite C et usagers de drogues.

    De ce point de vue, les usagers de drogues forment un groupe vuln?rable. La s?ropr?valence de l?h?patite C est, chez eux, particuli?rement ?lev?e et les comportements ? risque persistent. Les UD ont pendant de nombreuses ann?es ?t? exclus de la mise sous traitement de l?h?patite C, principalement parce qu?ils ?taient per?us par le corps m?dical comme des patients peu observants, peu enclins ? supporter les effets secondaires li?s au traitement ou en raison d?une consommation excessive d?alcool. ? L?acc?s au traitement de l?h?patite C chez les UD fait encore l?objet de r?ticences, mais s?est consid?rablement am?lior? ?, rel?vent les auteurs de l?enqu?te InVS-ANRS Coquelicot sur les repr?sentations du traitement dans cette population, r?alis?e aupr?s de 1 462 usagers. Elle montre que les UD per?oivent bien l?h?patite C comme une maladie grave et connaissent l?existence de traitements efficaces mais qu?ils consid?rent encore aujourd?hui, pour plus d?un tiers d?entre eux, que ces traitements leur sont peu accessibles. Les patients ?voquent les craintes li?es au traitement (effets secondaires, examens pr?alables), les traits de leur personnalit? UD (autod?pr?ciation) et ? un degr? moindre ? l?attitude des m?decins, la pr?carit? ou le manque d?information. L??tude sugg?re qu?un autre mod?le d?intervention soit utilis? dans lequel les outils de pr?vention et de prise en charge li?s ? l?usage de drogues (seringues, traitements de substitution) vont au-devant des populations concern?es.
    Pour sa part, M?decins du monde consid?re que les mesures prises dans le plan sont inadapt?es et ne r?pondent pas ? l?urgence de l??pid?mie. L?association qui a exp?riment? en milieu festif des programmes d??ducation aux risques li?s ? l?injection, demande que soit mise en place une recherche-action afin de renforcer la capacit? des usagers ? adopter des comportements de pr?vention (utilisation d?un bras anatomique, pr?paration et r?alisation d?une injection avec du s?rum injectable ou r?alisation de l?injection avec le produit habituel en fonction des circonstances).

    ? Dr LYDIA ARCHIM?DE

    Le Quotidien du M?decin du : 19/05/2009


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