LA R?UNION - Veille et ripostes aux ?pid?mies
R?UNION DES MINISTRES DE LA SANT? DE LA COMMISSION DE L?OC?AN INDIEN
Une coop?ration sanitaire r?gionale se met en place
30 octobre 2006
La premi?re r?union des ministres de la sant? des pays membres de la commission de l?Oc?an Indien (COI) s?est d?roul?e hier ? l?H?tel de R?gion, en pr?sence de Xavier Bertrand, ministre de la sant? fran?ais. Une feuille de route sur la mise en place d?une coop?ration en termes de veille et de ripostes aux ?pid?mies a ?t? adopt?e
? Nous savons qu?il est indispensable d?envisager des solutions ? l??chelle de l?Oc?an Indien ?, a d?clar? Xavier Bertrand, ministre fran?ais de la sant? ? l?issue de la premi?re r?union des ministres de la sant? de la Commission de l?Oc?an Indien (COI) visant ? renforcer la coop?ration en mati?re sanitaire. Lors de cette rencontre entre responsables malgaches, comoriens, seychellois, mahorais et mauriciens, il a notamment ?t? d?cid? de renforcer la capacit? de surveillance ?pid?miologique, d?alerte pr?coce et de riposte aux ?pid?mies dans tous les pays de la zone. Pour cela, une feuille de route, donnant priorit? ? la recherche, a ?t? adopt?e et le projet devrait voir le jour en mars prochain, lors de la prochaine r?union de la COI ? l??le Maurice. ? L?id?e est d?aller vite ?, a ajout? Xavier Bertrand. Toutes les structures existantes dans chaque pays seront mises en r?seau et, concernant les maladies ?mergentes comme le chikungunya, un centre de veille sera install? ? Madagascar et ouvert ? tous les pays de la COI, en suppl?ment de celui qui verra le jour ? La R?union.
Des experts ? Madagascar
LE ministre de la sant? malgache, Jean-Louis Robinson, a par ailleurs d?clar? que ? ? Madagascar, le probl?me du chikungunya est amoindri car nous luttons d?j? contre le paludisme ?. Le manque de moyens en termes de diagnostic est tel que toutes les fi?vres sup?rieures ? 38? sont trait?es par de la chloroquine, posant pour postulat qu?il s?agit du paludisme. Or, il s?est av?r? que 50,000 de ces patients n?avaient pas le paludisme mais la dengue ou le chikungunya et ont ?t? gu?ris en trois jours ? sans effets ind?sirables ?. L?exp?rience n?a pas valeur de recherche, mais des experts fran?ais devraient aller voir sur place quelle maladie avaient contract? ces personnes (dengue ou chikungunya) et voir aussi quel a ?t? le r?le de la chloroquine dans leur gu?rison. Car il est impossible, voire dangereux, d?affirmer aujourd?hui que c?est gr?ce au traitement ? la chloroquine que ces patients ont gu?ri.
? Cela dit, il ne s?agit pas d?un essai th?rapeutique randomis? (tests soumis ? un protocole tr?s strict) et nous ne sommes pas dans la possibilit? d?affirmer que le traitement est efficace. La priorit? est donn?e ? la recherche ?, explique Antoine Flahaut, chercheur ? l?Inserm UNMP ? Paris et responsable de la cellule nationale de coordination de la recherche contre les arboviroses.
L?avantage vient quand m?me du fait, que la souche serait la m?me que celle pr?sente ? La R?union. Du coup, il serait possible de mener les essais compl?mentaires sur les patients malgaches (sous r?serve d?un accord de coop?ration). Rappelons que seuls 75 essais ont pu ?tre r?alis?s ? La R?union alors qu?il en faudrait 250 pour pouvoir valider le m?dicament. ? Nous voulons prendre un maximum de garanties quant ? la s?curit? du m?dicament ?, a r?p?t? Antoine Flahaut.
T?l?m?decine et sant? mentale
Au niveau ?pid?miologique, la coop?ration ne concerne pas seulement le chikungunya mais aussi la transmission humaine du virus de la grippe aviaire ou encore le Sida. Sur ce point, un groupe de travail sera mis en place dans les prochains jours. Le projet vise ? faciliter les ?changes d?informations et ? favoriser une culture commune ? l?Oc?an Indien sur les maladies ? potentiel ?pid?mique. Il s?agit aussi de renforcer les capacit?s nationales dans une optique pluridisciplinaire et multisectorielle. L?objectif est ?galement de ? faciliter la mobilisation des ressources et l?information des populations, ainsi que de d?velopper la recherche appliqu?e pour une meilleure prise en charge des ?pid?mies ?, a notamment d?clar? Monique Andreas-Esoavelomandroso, secr?taire g?n?rale de la COI.
D?autres probl?matiques sanitaires r?gionales devraient aussi ?tre prises en compte. La sant? de la m?re et de l?enfant, les maladies non transmissibles comme le diab?te et la sant? mentale feront aussi l?objet d?une coop?ration. La possibilit? de d?aide via t?l?m?decine entre les ?les a ?galement ?t? ?voqu?e. Sur tous ces points, Xavier Bertrand a ?voqu? la possibilit? de financement par l?Agence Fran?aise de d?veloppement.
R?UNION DES MINISTRES DE LA SANT? DE LA COMMISSION DE L?OC?AN INDIEN
Une coop?ration sanitaire r?gionale se met en place
30 octobre 2006
La premi?re r?union des ministres de la sant? des pays membres de la commission de l?Oc?an Indien (COI) s?est d?roul?e hier ? l?H?tel de R?gion, en pr?sence de Xavier Bertrand, ministre de la sant? fran?ais. Une feuille de route sur la mise en place d?une coop?ration en termes de veille et de ripostes aux ?pid?mies a ?t? adopt?e
? Nous savons qu?il est indispensable d?envisager des solutions ? l??chelle de l?Oc?an Indien ?, a d?clar? Xavier Bertrand, ministre fran?ais de la sant? ? l?issue de la premi?re r?union des ministres de la sant? de la Commission de l?Oc?an Indien (COI) visant ? renforcer la coop?ration en mati?re sanitaire. Lors de cette rencontre entre responsables malgaches, comoriens, seychellois, mahorais et mauriciens, il a notamment ?t? d?cid? de renforcer la capacit? de surveillance ?pid?miologique, d?alerte pr?coce et de riposte aux ?pid?mies dans tous les pays de la zone. Pour cela, une feuille de route, donnant priorit? ? la recherche, a ?t? adopt?e et le projet devrait voir le jour en mars prochain, lors de la prochaine r?union de la COI ? l??le Maurice. ? L?id?e est d?aller vite ?, a ajout? Xavier Bertrand. Toutes les structures existantes dans chaque pays seront mises en r?seau et, concernant les maladies ?mergentes comme le chikungunya, un centre de veille sera install? ? Madagascar et ouvert ? tous les pays de la COI, en suppl?ment de celui qui verra le jour ? La R?union.
Des experts ? Madagascar
LE ministre de la sant? malgache, Jean-Louis Robinson, a par ailleurs d?clar? que ? ? Madagascar, le probl?me du chikungunya est amoindri car nous luttons d?j? contre le paludisme ?. Le manque de moyens en termes de diagnostic est tel que toutes les fi?vres sup?rieures ? 38? sont trait?es par de la chloroquine, posant pour postulat qu?il s?agit du paludisme. Or, il s?est av?r? que 50,000 de ces patients n?avaient pas le paludisme mais la dengue ou le chikungunya et ont ?t? gu?ris en trois jours ? sans effets ind?sirables ?. L?exp?rience n?a pas valeur de recherche, mais des experts fran?ais devraient aller voir sur place quelle maladie avaient contract? ces personnes (dengue ou chikungunya) et voir aussi quel a ?t? le r?le de la chloroquine dans leur gu?rison. Car il est impossible, voire dangereux, d?affirmer aujourd?hui que c?est gr?ce au traitement ? la chloroquine que ces patients ont gu?ri.
? Cela dit, il ne s?agit pas d?un essai th?rapeutique randomis? (tests soumis ? un protocole tr?s strict) et nous ne sommes pas dans la possibilit? d?affirmer que le traitement est efficace. La priorit? est donn?e ? la recherche ?, explique Antoine Flahaut, chercheur ? l?Inserm UNMP ? Paris et responsable de la cellule nationale de coordination de la recherche contre les arboviroses.
L?avantage vient quand m?me du fait, que la souche serait la m?me que celle pr?sente ? La R?union. Du coup, il serait possible de mener les essais compl?mentaires sur les patients malgaches (sous r?serve d?un accord de coop?ration). Rappelons que seuls 75 essais ont pu ?tre r?alis?s ? La R?union alors qu?il en faudrait 250 pour pouvoir valider le m?dicament. ? Nous voulons prendre un maximum de garanties quant ? la s?curit? du m?dicament ?, a r?p?t? Antoine Flahaut.
T?l?m?decine et sant? mentale
Au niveau ?pid?miologique, la coop?ration ne concerne pas seulement le chikungunya mais aussi la transmission humaine du virus de la grippe aviaire ou encore le Sida. Sur ce point, un groupe de travail sera mis en place dans les prochains jours. Le projet vise ? faciliter les ?changes d?informations et ? favoriser une culture commune ? l?Oc?an Indien sur les maladies ? potentiel ?pid?mique. Il s?agit aussi de renforcer les capacit?s nationales dans une optique pluridisciplinaire et multisectorielle. L?objectif est ?galement de ? faciliter la mobilisation des ressources et l?information des populations, ainsi que de d?velopper la recherche appliqu?e pour une meilleure prise en charge des ?pid?mies ?, a notamment d?clar? Monique Andreas-Esoavelomandroso, secr?taire g?n?rale de la COI.
D?autres probl?matiques sanitaires r?gionales devraient aussi ?tre prises en compte. La sant? de la m?re et de l?enfant, les maladies non transmissibles comme le diab?te et la sant? mentale feront aussi l?objet d?une coop?ration. La possibilit? de d?aide via t?l?m?decine entre les ?les a ?galement ?t? ?voqu?e. Sur tous ces points, Xavier Bertrand a ?voqu? la possibilit? de financement par l?Agence Fran?aise de d?veloppement.
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