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Les cibles du Chikungunya identifi?es

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  • Les cibles du Chikungunya identifi?es

    Les cibles du Chikungunya identifi?es

    NOUVELOBS.COM | 02.07.2007 |


    Des chercheurs fran?ais ont identifi?es les cellules dans lesquelles se r?plique le virus Chikungunya. Ils montrent aussi que le virus va se loger dans les cellules souches des muscles.



    Gr?ce ? deux ?tudes publi?es r?cemment par des chercheurs fran?ais, le mode d?action du virus Chikungunya (CHIK, en version courte) est d?sormais beaucoup mieux connu. L??quipe d?Olivier Schwartz (Institut Pasteur, Paris) a montr? que cet arbovirus se r?plique dans les macrophages, des cellules du syst?me immunitaire sp?cialis?es dans la phagocytose et pr?sentes dans plusieurs tissus et organes. En revanche il ne se reproduit pas dans les lymphocytes T et B qui sont en circulation dans le sang (1).

    Le CHIK infecte ?galement des cellules ?pith?liales (paroi des organes), endoth?liales (paroi interne des vaisseaux sanguins), ainsi que les cellules des tissus fibreux (fibroblastes). Une seconde ?tude, dirig?e par Pierre-Emmanuel Ceccaldi (Institut Pasteur, Paris), montre que le virus Chikungunya a ?galement une pr?dilection pour certaines cellules des muscles (2).

    La maladie doit son nom ? une expression de la langue swahili qui signifie ?l?homme courb??. De fait, les patients infect?s par le virus Chikungunya souffrent souvent de douleurs articulaires et musculaires. Pendant l??pid?mie tr?s virulente de la R?union, qui a touch? 40% des 785.000 habitants de l??le, plus de 97% des patients ont souffert de poly-arthralgie et de myalgie. Des douleurs intenses ont ?t? rapport?es, pr?cisent les chercheurs.

    A partir de biopsies de muscles r?alis?es sur deux patients de la R?union, Ceccaldi et ses coll?gues ont pu constater que le virus CHIK infectait de fa?on s?lective les cellules satellites, qui sont des cellules souches du muscles. Elles sont consid?r?es comme la principale ?voire l?unique- source de croissance et de r?paration des muscles squelettiques (ceux qui sont rattach?s aux os) apr?s la naissance. Trois ? quatre mois apr?s la phase aigu? de l?infection, les cellules satellites ?taient toujours infect?es par le CHIK, notent Ceccaldi et ses coll?gues de Pasteur et du centre hospitalier de Saint-Denis de la R?union.

    De quoi s?interroger sur les cons?quences ? moyen et long terme d?une infection par le Chikungunya sur la sant? des muscles. Seul le suivi des patients permettra de savoir s?ils souffrent de crises r?currentes de myalgies qui pourraient ?tre dues ? la pr?sence persistante du virus dans les cellules souches des muscles.

    Avant de toucher l?oc?an Indien en 2005-2006, le virus Chikungunya s??tait d?j? manifest? ? plusieurs reprises en Afrique de l?Est, en Asie du Sud-Est dans le sous-continent indien. Cependant, jusqu?? ce qu??clate une intense ?pid?mie ? la R?union et que le gouvernement fran?ais d?p?che un groupe de chercheurs sur place, il n?avait fait l?objet que de peu de recherches. D?pourvus de toute immunit? face ? un virus qui les atteignait pour la premi?re fois, les R?unionnais ont ?t? durement touch?s. Des formes s?v?res de la maladies, comme des enc?phalites, des l?sions dermatologiques ou des h?patites, ainsi que des cas de transmission de la m?re au f?tus, ont ?t? d?crits pour la premi?re fois. L??pid?mie a fait 250 morts.

    C?cile Dumas


    http://www.chikungunya.net/

  • #2
    Re: Les cibles du Chikungunya identifi?es

    Chikungunya: des cellules cibles du virus identifi?es


    Institut Pasteur
    Pour la recherche, pour la santé, pour demain


    le lundi 02 juillet 2007

    Des chercheurs de l'Institut Pasteur et du CNRS viennent de marquer une avanc?e dans la compr?hension de la maladie due au virus Chikungunya, qui s?vit actuellement en Inde et au Gabon, en identifiant pour la premi?re fois des cellules cibles du virus.

    Quelles cellules le virus infecte-t-il ?


    Le virus Chikungunya, d?couvert en Tanzanie en 1952, et la maladie qu'il provoque ont ?t? jusqu'ici tr?s peu ?tudi?s. L'?pid?mie qui a s?vi dans des ?les de l'Oc?an Indien en 2005-2006 (270 000 cas) avait conduit ? la mobilisation d'une douzaine d'?quipes de l'Institut Pasteur ? Paris, d?sormais engag?es dans l'?tude de cette maladie n?glig?e. Des ?quipes pasteuriennes avaient notamment retrac? l'histoire ?volutive du virus Chikungunya dans l'Oc?an Indien, gr?ce au s?quen?age de plusieurs souches virales ayant circul? au cours de l'?pid?mie. Le Chikungunya a depuis provoqu? une vaste ?pid?mie en Inde, faisant entre 1,4 et 6,5 millions de cas entre 2005 et 2007, et touche actuellement le Gabon, o? quelque 11 500 cas ont ?t? r?pertori?s depuis mi-avril 2007.

    La premi?re question-cl? pour l'?tude de la pathogen?se de cette maladie porte sur le tropisme du virus : quelles sont les cellules qu'il infecte dans l'organisme ? L'?tude aujourd'hui publi?e dans PLoS Pathogens visait ? r?pondre ? cette question. Elle a ?t? men?e par l'?quipe d'Olivier Schwartz - Unit? Virus et Immunit? (CNRS URA 3015) ? l'Institut Pasteur -, en collaboration avec plusieurs ?quipes de l'Institut Pasteur et du Groupe Hospitalier Sud R?union.

    Les chercheurs ont tout d'abord adapt? des outils (cytom?trie de flux, immunofluorescence, microscopie ?lectronique?) permettant de visualiser et de quantifier le virus. Ils ont ainsi pu d?montrer in vitro que celui-ci ne se multipliait pas dans les cellules sanguines circulantes (lymphocytes, monocytes), mais qu'il se r?pliquait dans les macrophages (cellules phagocytaires d'origine sanguine et localis?es dans les tissus). Ces cellules pourraient donc ?tre impliqu?es dans l'infection des tissus qu'on sait touch?s par la maladie, comme les muscles et les articulations. Le virus infecte ?galement la plupart des cellules dites " adh?rentes " : cellules endoth?liales, cellules ?pith?liales, fibroblastes? Les chercheurs souhaitent aujourd'hui identifier les voies d'entr?es du virus dans ces types cellulaires, et aussi mieux comprendre les interactions du virus avec le syst?me immunitaire. Leur travail pourrait d'ores et d?j? permettre de tester des m?dicaments en culture cellulaire, en vue de s?lectionner ceux qui inhibent l'infection des cellules cibles.

    Parall?lement, une autre ?tude men?e par Pierre-Emmanuel Ceccaldi et Simona Ozden dans l'Unit? Epid?miologie et physiopathologie des virus oncog?nes (CNRS URA 3015) ? l'Institut Pasteur, dirig?e par Antoine Gessain, en collaboration avec d'autres ?quipes de l'Institut Pasteur, de l'Institut de Myologie de Paris, et avec des cliniciens de Saint-Denis de la R?union, a permis de montrer que, chez les personnes infect?es, certaines cellules pr?sentes dans le tissu musculaire sont des cibles du virus Chikungunya. Leur travail, r?cemment publi? dans PLoS ONE, s'appuie sur l'?tude de biopsies de malades. Ils ont trouv? dans une biopsie pr?lev?e en phase aigu? de la maladie chez un patient, et dans une autre pr?lev?e ? un stade plus tardif chez une autre patiente, que les cellules pr?curseurs des cellules musculaires - les cellules satellites - ?taient infect?es par le virus. De plus, ces cellules s'av?rent, en culture cellulaire, tr?s permissives au virus. Les auteurs cherchent aujourd'hui ? savoir si ces cellules ne joueraient pas un r?le de "r?servoir" du virus, ce qui expliquerait les r?cidives des douleurs musculaires observ?es chez certains patients.

    Ces premi?res ?tapes cl?s de l'?tude du Chikungunya sont de nouveaux r?sultats, - apr?s le s?quen?age des virus de l'Oc?an Indien publi? l'an dernier, de la forte mobilisation des chercheurs de l'Institut Pasteur, qui travaillent aussi notamment sur la transmission m?re-enfant, la physiopathologie de la maladie, les relations entre le virus et les moustiques vecteurs, et s?quencent actuellement des souches de virus qui circulent au Gabon*.

    * En collaboration avec l'unit? de virologie tropicale de l'IMTSSA, ? Marseille


    Sources :

    (1) "Characterization of reemerging Chikungunya virus" : PLoS Pathogens, 29 juin 2007.
    Marion Sourisseau (1), Cl?mentine Schilte (2), Nicoletta Casartelli (1), C?line Trouillet (1), Florence Guivel-Benhassine (1), Dominika Rudnicka (1), Nathalie Sol-Foulon (1), Karin Le Roux (9), Marie-Christine Prevost (3), Hafida Fsihi (4), Marie-Pascale Frenkiel (5), Fabien Blanchet (1), Philippe V.Afonso (6), Pierre-Emmanuel Ceccaldi (6), Simona Ozden (6), Antoine Gessain (6), Isabelle Schuffenecker (10), Bruno Verhasselt (11), Alessia Zamborlini (12), Ali Saib (12), Felix A. Rey (7), Fernando Arenzana-Seisdedos (8), Philippe Despr?s (5), Alain Michault (9), Matthew L. Albert (2) et Olivier Schwartz (1)

    1. Unit? Virus et Immunit?, Institut Pasteur, Paris; 2. Groupe Immunobiologie des cellules dendritiques, Inserm U818, Institut Pasteur ;3. Plateforme de microscopie ?lectronique, Institut Pasteur ; 4. D?partement Infection et Epid?miologie, Institut Pasteur ; 5. Unit? Interactions mol?culaires Flavivirus-H?tes, Institut Pasteur ; 6. Unit? d'?pidemiologie et physiopathologie des virus oncog?nes, Institut Pasteur ; 7. Unit? de Virologie Structurale, Institut Pasteur ; 8. Laboratoire de Pathog?nie Virale Mol?culaire, Institut Pasteur ; 9. Laboratoire de Microbiologie, Groupe Hospitalier Sud R?union, Ile de la R?union ; 10. Centre National de R?f?rence des Arbovitus, Lyon ; 11. Ghent University, Belgique ; 12 H?pital Saint-Louis, Paris. / 1,6,7,8 : CNRS URA 3015

    (2) "Human muscle satellite cells as targets of Chikungunya virus infection": PLoS ONE, 13 juin 2007.
    Simona Ozden (1), Michel Huerre (2), Jean-Pierre Riviere (3), Lark L. Coffey (4), Philippe V. Afonso (1), Vincent Mouly (5), Jean de Monredon (6), Jean-Christophe Roger (6), Mohamed El Amrani (6), Jean-Luc Yvin (7), Marie-Christine Jaffar (8), Marie-Pascale Frenkiel (4), Marion Sourisseau (9), Olivier Schwartz (9), Gillian Butler-Browne (5), Philippe Despr?s (4), Antoine Gessain (1) et Pierre-Emmanuel Ceccaldi (1)

    1. Unit? d'?pid?miologie et physiopathologie des virus oncog?nes-CNRS URA1930, Institut Pasteur ; 2. Unit? Recherche et expertise Histotechnologie et Pathologie, Institut Pasteur ; 3. Service d'Anatomopathologie, CHD F?lix Guyon, Saint-Denis de la R?union ; 4. Unit? Interactions mol?culaires Flavivirus-H?tes, Institut Pasteur ; 5. Inserm U787-Universit? Pierre et Marie Curie-Institut de Myologie, Piti? Salp?tri?re, Paris ; 6. Service de Neurologie, CHD F?lix Guyon, Saint-Denis de la R?union ; 7. Service de M?decine Interne, CHD F?lix Guyon, Saint-Denis de la R?union ; 8. Laboratoire de Biologie, CHD F?lix Guyon, Saint-Denis de la R?union ; 9. Unit? Virus et Immunit?, Institut Pasteur, Paris

    Contacts :

    - Service de presse de l'Institut Pasteur - Nadine Peyrolo ou Corinne Jamma :
    01 40 61 33 41 / cjamma@pasteur.fr

    - Service de presse du CNRS - C?cile P?rol :
    01 44 96 43 09 / cecile.perol@cnrs-dir.fr


    http://www.science.gouv.fr/index.php...w,159,2642,,,,

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