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France - Infections nosocomiales: le nombre de cas graves ne cesse d?augmenter

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  • France - Infections nosocomiales: le nombre de cas graves ne cesse d?augmenter


    Infections nosocomiales. Le nombre de cas graves ne cesse d?augmenter

    Modifi? le 18/07/2018 ? 17h20

    Publi? le 18/07/2018 ? 12h40

    Les contaminations par des bact?ries en milieu hospitalier sont en constante augmentation depuis quelques ann?es et touchent aujourd?hui un patient sur vingt. La proportion de ces infections nosocomiales caus?es par des organismes hautement r?sistants aux antibiotiques est elle aussi en hausse, passant de 2,5 % en 2001 ? pr?s de 50 % depuis 2012.

    Chaque ann?e, 750 000 patients contractent une infection nosocomiale et 4 000 personnes d?c?dent suite ? ces contaminations qui se produisent au sein d?un ?tablissement de sant?. Au total, c?est une personne hospitalis?e sur vingt qui est touch?e par le ph?nom?ne.

    La situation alarme d?autant plus les sp?cialistes que le nombre de ces infections est en hausse depuis plusieurs ann?es, indique une ?tude fran?aise publi?e mardi 17 juillet dans le Bulletin ?pid?miologique hebdomadaire. Autre motif d?inqui?tude pour les scientifiques : la non-r?action aux traitements que pr?sentent de plus en plus des bact?ries impliqu?es dans les infections nosocomiales.
    ...




    ------------------------------------------------------------------------------------
    SIGNALEMENT DES INFECTIONS ASSOCI?ES AUX SOINS

    NOTIFICATIONS OF NOSOCOMIAL INFECTIONS IN FRANCE

    N? 25-26 - 17 juillet 2018

    Bilan 2001-2017 des signalements externes d?infections nosocomiales. Part des signalements impliquant une bact?rie multir?sistante, hautement r?sistante-?mergente ou un Clostridium difficile

    // 2001-2017 results of external notifications of nosocomial infections in France. Share of notifications involving a highly resistant, multi-resistant emergent bacterium or Clostridium difficileSignalement-sante.gouv.fr
    Sylvie Maugat1 (sylvie.maugat@santepubliquefrance.fr), Val?rie Ponti?s1, M?lanie Colomb-Cotinat1, Sophan Soing-Altrach1, Marion Subiros1, Claude Bernet2, Herv? Blanchard3, Lo?c Simon4, Anne-Ga?lle Venier5, H?l?ne S?n?chal6, Yann Savitch1, Sophie Vaux1, Anne Berger-Carbonne1, Bruno Coignard1
    1 Sant? publique France, Saint-Maurice, France
    2 Centre d?appui pour la Pr?vention des infections associ?es aux soins (CPias) Auvergne-Rh?ne-Alpes, Lyon, France
    3 CPias ?le-de-France, Paris, France
    4 CPias Grand-Est, Nancy, France
    5 CPias Aquitaine, Bordeaux, France
    6 CPias Bretagne, Rennes, France


    Soumis le 30.11.2017 // Date of submission: 11.30.2017
    Mots-cl?s : Signalement | Infection nosocomiale | Bact?rie multir?sistante | ?mergence
    Keywords: Notification | Nosocomial infection | Multidrug-resistant bacteria | Emergence
    R?sum?

    Le signalement des infections nosocomiales (SIN) est un syst?me d?alerte et de r?ponse pr?coce, qui s?impose ? tous les ?tablissements de sant? (ES) depuis 2001. Il a contribu? ? la d?tection et au suivi de plusieurs ?mergences.
    Sont d?crits dans cet article les SIN re?us de 2001 ? 2017 : nombre, ?volution, type d?ES, caract?ristiques ?pid?miologiques, micro-organismes et sites infectieux en cause. Un focus a ?t? fait sur les SIN impliquant i/ une bact?rie multir?sistante (BMR) : Staphylococcus aureus r?sistant ? la m?ticilline (SARM), ent?robact?ries r?sistantes aux c?phalosporines de 3e g?n?ration (EC3gR), majoritairement par production de b?talactamase ? spectre ?tendu (EBLSE), Acinetobacter baumanniir?sistant aux carbap?n?mes (ABRI) et Pseudomonas aeruginosa r?sistant aux carbap?n?mes ou multir?sistant (PARI), ii/ une bact?rie hautement r?sistante (BHRe) : ent?robact?ries productrices de carbap?n?mases (EPC) et Enterococcus faecium r?sistant aux glycopeptides (ERG) ou iii/ un Clostridium difficile (CD).
    Sur la p?riode d??tude, 23 012 SIN (100 658 patients) ont ?t? re?us. Les micro-organismes les plus fr?quemment retrouv?s ?taient : ent?robact?ries (31%, dont 8% EC3GR et 81% EPC), Enterococcusspp. (9%), Acinetobacter baumannii (6%) et Staphylococcus aureus (8%). Au total, 46,1% des SIN concernaient une BMR (13,3%), BHRe (25,0%), BMR et BHRe (0,7%) ou CD (7,1%). Leur part expliquait l?essentiel de l?augmentation du nombre de SIN, cette part passant de 2,5% en 2001 ? 66% en 2016 et de 0% ? 54,3% pour les SIN concernant une BHRe.
    La forte augmentation des SIN BMR, BHRe ou C. difficile t?moigne de la sensibilisation des ?quipes d?hygi?ne hospitali?re pour leur contr?le. Ces efforts doivent ?tre poursuivis. Afin de distinguer les SIN li?s ? l?antibior?sistance et proposer une description plus adapt?e de ces ?v?nements, un outil d?di? BHRe est disponible depuis septembre 2017 au sein de l?application e-SIN.

    Abstract

    In France, the notification of rare or severe nosocomial infections (NI) has been mandatory for all health care facilities (HCF) for 15 years, as an early warning and response system for their prompt investigation and control; this system particularly contributed to the detection and follow-up of several emerging pathogens.
    We described NI notifications received from 2001 to 2017: number, trends, HCF type, epidemiological characteristics, pathogens and infectious site involved. A focus was done on those involving i/ a multidrug-​resistant (MDR) ? methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA), third-generation cephalosporin-resistant Enterobacteriaceae (3RCRE), carbapenem-resistant Acinetobacter baumannii(CRAB) and carbapenem ? or multi-drug-resistant ? Pseudomonas aeruginosa (CRPA) ?, ii/ an emerging bacteria ? glycopeptides-resistant Enterococcus faecium (GRE) ou carbapenem-resistant Enterobacteriaceae (CPE) ?, or iii/ a Clostridium difficile (CD).
    Over the study period, 23,012 notifications (for 100,658 infected or colonised patients) were reported. The most frequently reported microorganisms were: Enterobacteriaceae (31%; 8% were 3GCRE and 81% were CPE), Enteroccocus spp. (9%), A. baumannii (6%) or Staphylococcus aureus (8%). In all, 46.1% involved a MDR (13.3%) or an emerging bacterium (25.0% CPE/GRE) or a MDR and an emerging bacterium (0.7%) or CD (7.1%). These bacteria explained most of increase of SIN numbers. They were from 2.5% in 2001 to 66% in 2016 and from 0% to 54.3% for SIN involving CPE/GRE.
    The strong increase of notifications of NIs due to MDR, GRE or C. difficile testifies to the awareness of the hospital hygiene teams for their control. Such efforts should be maintained. A specific tool for CPE and GRE has been implemented since September 2017 in order to keep this early warning and response system generic and ensure its ability to detect other threats.


    Introduction

    Le signalement externe des infections nosocomiales (SIN) est un dispositif r?glementaire d?alerte, mis en place en France en 2001 1. Orient? vers l?action, il a pour objectif de d?tecter les ?pisodes d?infections nosocomiales (IN) rares et/ou graves justifiant des mesures pour leur contr?le ? l??chelon local, r?gional ou national. Il n?existe pas de liste limitative d?infections devant motiver un SIN. La n?cessit? de signaler est laiss?e ? l?appr?ciation de l??quipe op?rationnelle d?hygi?ne et du responsable SIN de l??tablissement de sant? (ES), mais orient?e selon certains crit?res de raret? ou de gravit? d?finis r?glementairement.
    Compl?mentaire des syst?mes de surveillance et de vigilance, le SIN repose sur l?ensemble des professionnels de sant?. Le SIN, valid? par le responsable d?di? dans l??tablissement, est transmis pour ?valuation et, le cas ?ch?ant, pour action, au moyen d?une fiche standardis?e adress?e ? l?Agence r?gionale de sant? (ARS) et aux Centres d?appui et de pr?vention des infections associ?es aux soins (CPias) (anciennement Centres de coordination de la lutte contre les IN (CClin) et antennes r?gionales (ARlin)). Il est ensuite transmis par l?ARS ? Sant? publique France. Depuis 2012, ce circuit est d?mat?rialis? via l?application web e-SIN (http://www.e-sin.fr/) dont l?acc?s est r?serv? aux acteurs du dispositif.
    Plusieurs bilans ont d?j? ?t? publi?s, d?crivant la nature de l?ensemble des SIN re?us 2,3,4 ou ciblant un type d?infection 5,6,7. Le bilan pr?sent? dans cet article d?crit les SIN re?us par Sant? publique France depuis la mise en place du dispositif en 2001 et analyse l??volution de la part des SIN impliquant une bact?rie multir?sistante (BMR), une bact?rie hautement r?sistante (BHRe) ou C. difficile (CD), afin d?appr?cier l?impact des r?glementations et recommandations de prise en charge (surveillance, d?tection, signalement et pr?vention) des cas de colonisation ou d?infection ? l?une de ces bact?ries, qui int?grent le SIN des cas 8,9,10,11,12,13.

    M?thodes

    Tous les SIN re?us par Sant? publique France de 2001 jusqu?au 12 septembre 2017, date de la bascule de l?application e-SIN vers une nouvelle version proposant une fiche sp?cifique pour la saisie des SIN impliquant une BHRe, ont ?t? analys?s. Sur cette p?riode, la saisie des SIN ?tait effectu?e selon les crit?res d?finis par la Circulaire DHOS/E2/DGS/SD5C n? 2004-21 du 22 janvier 2004 14. Un SIN peut concerner un ou plusieurs cas d?infection et/ou colonisation.
    Les analyses ont port? sur le nombre de patients concern?s ? la date du SIN, l?ann?e du SIN, le type d?ES ayant signal?, les sites anatomiques, services et micro-organismes concern?s. Les SIN de cas group?s ?taient d?finis par le SIN d?au moins 2 cas ? la date du SIN. Les SIN impliquant une bact?rie multir?sistante (BMR) ?taient ceux impliquant Staphylococcus aureus r?sistant ? la m?ticilline (SARM), des ent?robact?ries r?sistantes aux c?phalosporines de 3e g?n?ration (EC3gR) qui sont en majorit? des ent?robact?ries productrices de b?talactamase ? spectre ?tendu (EBLSE), Acinetobacter baumanniir?sistant aux carbap?n?mes (ABRI) ou Pseudomonas aeruginosa r?sistant aux carbap?n?mes ou multir?sistant (PARI). Les SIN impliquant une bact?rie hautement r?sistante ?mergente (BHRe) ?taient ceux concernant Enterococcus faecium r?sistant aux glycopeptides (ERG) ou une ent?robact?rie productrice de carbap?n?mase (EPC). L??volution de la part des SIN impliquant une BMR, une BHRe ou un CD a ?t? test?e par r?gression de Poisson ajust?e sur le type d??tablissement et la r?gion. Les analyses statistiques ?taient effectu?es sous Stata 12?.

    R?sultats

    Entre le 26 juillet 2001 et le 12 septembre 2017, 23 012 SIN ont ?t? re?us, dont 11 732 depuis 2012 vial?application e-SIN (51%). Le nombre de SIN a augment? r?guli?rement depuis 2001 (figure 1). L?ensemble des SIN concernaient 100 658 patients infect?s ou colonis?s ? la date du SIN. Le nombre d?ES ayant signal? a r?guli?rement augment?, passant de 73 en 2001 (246 en 2002, premi?re ann?e compl?te) ? 743 en 2011. Il a chut? ? 554 en 2012 ? la mise en place de la t?l?d?claration via e-SIN. Apr?s simplification des proc?dures de connexion ? l?outil web, le nombre d?ES signalant a de nouveau augment? (619 ES en 2013, 666 en 2016 et 620 au 12 septembre 2017). Au 31 d?cembre 2017, 91% des ES fran?ais ?taient en capacit? de signaler, l?objectif du Programme national d?actions de pr?vention des infections associ?es aux soins (Propias) 15 paru en juin 2015 ?tant d?atteindre 100%. Depuis 2012, 1 462 ES (41% de l?ensemble des ES fran?ais) ont fait au moins un SIN via e-SIN : 456 ES (13%) ont fait un seul SIN et 80 ES (2%) au moins un SIN chaque ann?e.
    Figure 1 : Nombre de signalements par ann?e selon leur type (BHRe, BMR, C. difficile ou autres types), France, 2001-2017* (N=23 012)

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    Le premier site anatomique rapport? ?tait le tractus digestif (impliqu? dans 39% des SIN : infections digestives 22% et colonisations 17%), ce en raison de la fr?quence des colonisations et infections digestives ? BHRe et infections ? CD signal?es. Venaient ensuite les infections et colonisations pulmonaires (20%) et les infections urinaires (12%). Les bact?ri?mies repr?sentaient 12% (2 603 SIN) des sites ; les bact?ri?mies sur cath?ter concernaient 0,8% (183 SIN) des sites.
    Les principaux micro-organismes rapport?s ?taient des bacilles ? Gram n?gatif (figure 2) ? ent?robact?ries dans 30,9% des SIN (dont 8% EC3GR et 81% EPC) et bacilles Gram non ent?robact?rie dans 17,3% ? et des cocci Gram positif dans 24,7% des SIN, avec en t?te les staphylocoques (8,3%) et ent?rocoques (9,4%). Les virus ?taient impliqu?s dans 9,5% des SIN, avec en t?te la grippe (3,1%). Au total, 10 605 (46,1%) SIN impliquaient une BMR, BHRe ou CD, concernant 20 910 patients : 3 065 SIN (13,3% ; 7 759 patients) avec une BMR, 5 764 SIN (25,0% ; 8 996 patients) avec une BHRe, 156 SIN (0,7% ; 181 patients) avec ? la fois une BMR et une BHRe, et 1 625 SIN (7,1% ; 3 974 patients) impliquant un CD, dont 2 impliquaient ?galement une BMR et 6 une BHRe. Ces SIN, en constante augmentation, repr?sentaient 2,5% des SIN en 2001 et 5,5% en 2002, environ 20% de 2003 ? 2005 et entre 34% et 47% de 2006 ? 2012 ; ils d?passaient les 50% apr?s 2012 (figure 1). Ajust?e sur le type d??tablissement et la r?gion, la part des SIN n?impliquant pas une BMR, BHRe ou CD diminuait de fa?on significative mais modeste : -5,7% par an sur l?ensemble de la p?riode d??tude et l?g?rement plus marqu?e depuis 2012 (-6,7% par an).
    Figure 2 : Micro-organismes renseign?s parmi les 23 012 signalements d?infection nosocomiale (SIN), France, 2001-2017*

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    Les SIN impliquant une BHRe ont fortement augment? depuis 2012 (figure 1) et sont responsables de la majorit? de l?augmentation des SIN impliquant une BMR, BHRe ou CD : correspondant ? moins de 5% des SIN jusqu?en 2006, ils repr?sentaient environ 10% des SIN de 2007 ? 2011, avec un pic ? 17,9% en 2008 en lien avec les ?pid?mies d?ERG 16,17. ? noter, le maintien autour de 8% des SIN impliquant un ERG depuis le pic ?pid?mique de 2008. En constante augmentation apr?s 2011, les SIN avec BHRe correspondaient ? 23,2% des SIN en 2012 et ? 50,1% des SIN effectu?s sur les 9 premiers mois de 2017, en lien avec les ?pid?mies d?EPC 18,19, avec un pic ? 64,7% en 2016. Les diff?rents types d?EPC sont d?crits dans les bilans produits par Sant? publique France 18,20.
    Les 3 223 SIN impliquant une BMR repr?sentaient 14,0% de l?ensemble des SIN sur la p?riode d??tude, dont 0,7% impliquait une BMR et une BHRe. Ils ?taient pr?sents tout au long de la p?riode d??tude avec un pic en 2011. La r?partition des bact?ries impliqu?es dans ces SIN est d?taill?e dans la figure 3. Les EC3gR ?taient les plus nombreuses et repr?sentaient 31,7% de ces 3 223 SIN, avec 9% pour E. coli, 12% pour K. pneumoniae, 8% pour Enterobacter spp. et 3% pour les autres esp?ces d?ent?robact?ries.
    Figure 3 : Bact?ries en cause dans les 10 065 signalements impliquant une bact?rie multir?sistante (BMR), une bact?rie hautement r?sistante (BHRe) ou un Clostridium difficile. France, 2001-2017*

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    Le nombre de SIN, de patients concern?s, la part de SIN de cas group?s et le nombre de cas m?dian de ces SIN sont d?taill?s dans le tableau pour les SIN impliquant une BMR ou un CD. Concernant leur ?volution, les SIN impliquant un ABRI ?taient en augmentation progressive depuis 2009 7. Ils repr?sentaient 11% des SIN au pic de l??pid?mie en 2011. En augmentation progressive de 2001 ? 2009, les SIN impliquant une EC3gR ont connu un pic ? 10,5% en 2010 et 13,5% en 2011. Depuis 2012, ils ?taient en forte diminution, notamment par rapport aux bilans des SIN 2001-2005 2 et 2007-2009 4. Les SIN impliquant un SARM repr?sentaient 10,1% des SIN en 2003 puis ont progressivement diminu?. Depuis 2012, ils repr?sentaient 1 ? 2% des SIN. Les SIN impliquant un PARI ?taient peu nombreux et plut?t stables. Responsables d?une ?pid?mie d?but?e en 2005-2006, les SIN impliquant un CDrepr?sentaient 18,8% des SIN en 2006 et 20,9% en 2007 puis ont progressivement diminu? ; restant autour de 7% de 2010 ? 2014, ils repr?sentent entre 4 et 2% des SIN depuis.
    Tableau : Part et caract?ristiques des signalements d?infection nosocomiale (SIN) impliquant une bact?rie multir?sistante ou Clostridium difficile selon les bact?ries concern?es. France, 2001-2017*

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    Discussion

    Ce bilan des SIN re?us ? Sant? publique France depuis juillet 2001 montre qu?ils sont en augmentation r?guli?re, exception faite d?un d?crochage en 2012 qu?on peut attribuer au d?ploiement de l?outil web e-SIN en lieu et place de l?outil ? papier ?. Cette augmentation est en lien avec la diffusion de bact?ries ?mergentes qui a entrain? la production de nombreuses recommandations et textes r?glementaires les concernant : d?s 2005 pour les ERG 8, en 2006 pour les CD9, en 2010 pour les EPC 11 et en 2011 pour les patients rapatri?s porteurs de BMR import?es 13.
    Parmi les ?mergences bact?riennes ayant conduit ? cette augmentation des SIN, la plus r?cente est celle des EPC, apparues en France en 2004 et qui ont diffus? ? partir de 2010-2011 19. Cette ?mergence a ?t? mondiale 21 et a conduit le Haut Conseil de la sant? publique ? diffuser en 2013 des recommandations pour la pr?vention de la transmission crois?e des BHRe 12. Ces recommandations synth?tisent les pr?c?dentes, pr?conisant de mettre en place : une triple sectorisation autour des cas, un personnel d?di? et un d?pistage des patients contacts. Les actions men?es dans ce cadre ont eu un impact positif : malgr? l?augmentation manifeste du nombre de SIN ? EPC, la proportion de souches de K. pneumoniae issues d?infections invasives, r?sistantes aux carbap?n?mes, rapport?es par la France dans le r?seau EARS-Net reste limit?e (<1% en 2016) quand dans d?autres pays elle est bien plus ?lev?e (Gr?ce 66,9% ou Italie 33,9%) 22. Ceci satisfait au premier objectif BHRe du Propias (taux EPC parmi les bact?ri?mies ? K. pneumoniae <1%). N?anmoins, l?augmentation constante des SIN et ?pisodes impliquant une EPC refl?te la circulation dans les ES fran?ais de ces souches, en lien direct avec l??tranger ou bien autochtones 18,20. Les deux objectif BHRe du Propias concernant les cas secondaires sont globalement satisfaits en 2015 et en 2016 pour les EPC : la part d??pisodes ? EPC (ensemble de cas issus d?un ou plusieurs SIN EPC pr?sentant un lien ?pid?miologique entre eux) rapportant des cas secondaires ?tait ?gale ou inf?rieure ? 10% (10% en 2015 et 9% en 2016) ; la proportion de cas secondaires parmi l?ensemble des cas d?EPC recens?s ?tait autour de 20% (21% en 2015 et 19% en 2016). Il est ? noter que ces indicateurs Propias sont calcul?s gr?ce ? une surveillance sp?cifique des EPC, qui inclut notamment les donn?es du CNR r?sistance aux antibiotiques, en compl?ment des donn?es recueillies via e-SIN.
    De mani?re simultan?e, les SIN impliquant une EC3gR ont brusquement diminu? ? partir de 2012, alors que les donn?es de surveillance rapportent une augmentation de l?incidence des infections ? EC3G 23. Cette baisse des SIN pourrait s?expliquer par une priorisation des efforts vers le contr?le des BHRe. Mais dans un contexte aujourd?hui end?mique, avec une incidence de 0,67 infections ? EBLSE pour 1 000 journ?es d?hospitalisation en 2015 23, sup?rieure ? celle des infections ? SARM depuis 2010, et une proportion ?lev?e de K. pneumoniae r?sistantes aux C3G (29% en 2016) 22 peu d?infections ? EC3gR r?pondent encore aux crit?res de gravit? ou de raret? justifiant un SIN, ce qui peut aussi expliquer la diminution des signalements impliquant une EC3gR.
    Trois autres ?mergences ont aussi conduit aux augmentations de SIN observ?es avant celle des EPC.
    Les E. faecium r?sistant aux glycopeptides, ont ?t? responsables d??pid?mies dans les ES fran?ais depuis 2004 16. Ces ?pid?mies ont fait l?objet d?s 2005 de mesures strictes de contr?le 8,12. La France a ainsi maintenu une proportion de souches r?sistantes ? la vancomycine chez E. faecium ? un faible niveau (<1% en 2016) contrairement ? d?autres pays d?Europe (>40% ? Chypre et en Irlande) 22. Ceci satisfait le second objectif BHRe du Popias 15. N?anmoins, il convient que les ?quipes op?rationnelles d?hygi?ne restent vigilantes car le nombre de SIN ? ERG a ?t? plus ?lev? d?but 2015 par rapport ? 2014 17 bien que stable depuis. En outre, la part d??pisodes avec des cas secondaires (15% en 2015 et 21% en 2016) et la proportion de cas secondaires parmi le nombre total de cas d?ERG signal?s (44% ces deux ann?es) sont ?lev?es 24. ? noter ici que seules les donn?es disponibles via e-SIN au moment du SIN sont ici prises en compte, pouvant sous-estimer ces indicateurs.
    En mars 2006, une souche particuli?re de C. difficile 027 a ?t? responsable de plusieurs cas group?s dans des ES fran?ais, notamment dans le Nord-Pas-de-Calais. Par la suite, les travaux du CNR Bact?ries ana?robies et botulisme ont montr? l?implication d?autres clones dans l??pid?mie d?infection ? CDen France, en particulier le clone ?pid?mique de toxinotype V, PCR-ribotype 078/126 25. Pour contr?ler cette ?mergence, les ES ont ?t? sensibilis?s au diagnostic, ? l?investigation et ? la pr?vention des infections ? CD au travers des recommandations pr?conisant des pr?cautions contact compl?mentaires (avec gants et protection de la tenue syst?matique), une hygi?ne des mains adapt?e (avec lavage puis friction hydro-alcoolique apr?s chaque soin) et une maitrise de l?environnement adapt?e (avec une strat?gie sporicide) 9,10.
    Les ABRI ont ?t? responsables d??pid?mies dans les ES fran?ais, principalement dans des services de r?animation, d?s 2003 mais plus particuli?rement sur la p?riode 2010-2013. Un bilan r?alis? en mai 2011 rapportait 3,3% de SIN re?us ? Sant? publique France depuis 2001 impliquant un ABRI 7. L? encore, le contr?le de cette ?mergence a n?cessit? des efforts importants : respect des pr?cautions compl?mentaires contact, mise en place de protocoles de d?pistage syst?matique des patients porteurs et de signalisation de ces patients lorsqu?ils sont transf?r?s. Quelques rares ?pisodes ont conduit ? la fermeture du service concern?, avec un impact important sur l?offre de soins, notamment un ?pisode dans un service pour br?l?s. Bien que les ABRI n?aient pas ?t? consid?r?s comme des BHRe, certaines ?pid?mies non maitris?es ont n?cessit? la mise en place des mesures recommand?es pour la pr?vention des BHRe 12 comme le pr?voit ce document, pr?cisant que la strat?gie de contr?le des BHRe pouvait s?appliquer ? des ?pid?mies non ma?tris?es de BMR.
    Les PARI ont ?t? peu responsables d??pid?mies dans les ES fran?ais. Ils ?taient impliqu?s au total dans 2,2% des SIN sur la p?riode d??tude. Leur prise en charge d?pend essentiellement de l??pid?miologie locale ou r?gionale.
    Tous les ES fran?ais ne sont probablement pas encore au m?me niveau en termes de contr?le des ?pid?mies ? BMR ou bact?ries ?mergentes 26. Les retours d?exp?rience tels que mis en ?uvre par le r?seau CClin-Arlin (aujourd?hui CPias) (1) et par Sant? publique France ? travers la lettre du signalement (2) puis, depuis janvier 2016, dans la rubrique d?di?e du bulletin des CPias (3) paraissent particuli?rement utiles pour accro?tre encore la sensibilisation des ES.
    L??volution de la part des SIN ? BMR, BHRe ou C. difficile est une estimation indirecte de l?impact des diff?rentes r?glementations et recommandations pour le signalement et le contr?le de ces bact?ries au cours de la p?riode d??tude. La publication de ces recommandations cibl?es pourrait ?tre ? l?origine d?une sous-d?claration des autres infections nosocomiales justifiant ?galement d?un SIN. Cependant, la diminution de ces autres SIN reste mod?r?e (-5,7% par an), sugg?rant le maintien de la vigilance des ?quipes op?rationnelles d?hygi?ne sur l?ensemble des crit?res pouvant motiver un SIN. Une partie de cette diminution pourrait, en outre, ?tre attribuable ? une meilleure connaissance et prise en compte de certains risques identifi?s depuis 2001 et pour lesquels une information a ?t? diffus?e via les retours d?exp?rience au fil des ann?es, tels que le risque aspergillaire, le risque li? au partage de flacons multidoses en anesth?sie? soulignant l?importance de l?accompagnement effectu? par les acteurs du r?seau CPias. Des ?tudes sp?cifiques restent n?cessaires pour le confirmer.

    Conclusion

    Ce bilan 2001-2017 permet d?abord de souligner l?adh?sion au SIN acquise au fil des ann?es par les professionnels des ES. Des actions de formation et d?information sur les modalit?s de SIN ou les SIN, qui favorisent un partage d?exp?rience et la culture de gestion des risques, sont ? poursuivre pour ancrer cette adh?sion dans la dur?e. Ce bilan montre aussi la flexibilit? et l?utilit? d?un tel dispositif, qui a su s?adapter ? l?actualit? des risques infectieux dans les ES, a permis d?identifier pr?cocement des ?mergences et a contribu? ? leur ma?trise en France. L?outil d?alerte pr?coce qu?est le signalement des infections associ?es aux soins a d?montr? la plus-value des structures d?appui r?gionales (CPias) ainsi que des acteurs nationaux (CNR et Sant? publique France) pour orienter ou compl?ter les investigations et les mesures de gestion mises en ?uvre par les ES face aux ?v?nements signal?s. Enfin, le signalement des IAS en ES a contribu?, comme les r?seaux de surveillance Raisin, ? orienter les politiques de pr?vention.
    Face au nombre croissant de SIN impliquant une BHRe, qui place la France en situation pr?-?pid?mique avec une diffusion r?gionale 27, un outil sp?cifique pour le signalement de ces ?pisodes est disponible depuis septembre 2017 (?volutions de l?application e-SIN). Cet outil d?di? simplifie la saisie des informations sur ces ?pisodes et sensibilise les ES aux mesures de gestion des patients porteurs de BHRe et ? la pr?vention de la transmission crois?e ? travers des questions sp?cifiques ? ce type de micro-organismes. Cette modalit? de signalement permet de r?pondre aux objectifs BHRe du Propias pour les EPC et les ERG. Il pr?serve la fonction d?alerte du signalement face ? des ?pisodes ?mergents ou ?pid?miques nouveau.
    L??largissement du signalement des infections associ?es aux soins aux ?tablissements m?dico-sociaux et de la ville, tel qu?act? dans le d?cret n?2017-129 du 3 f?vrier 2017 28 relatif ? la pr?vention des infections associ?es aux soins, permettra dans les prochaines ann?es d?avoir une vision plus globale des infections associ?es aux soins et de la r?sistance aux antibiotiques, afin d?orienter les politiques de pr?vention ? mettre en place dans ces secteurs de soins.

    Remerciements

    ? l?ensemble des professionnels des ?tablissements de sant? qui contribuent au signalement externe des infections nosocomiales, aux professionnels du r?seau CClin-Arlin (aujourd?hui CPias) et des Agences r?gionales de sant? intervenant en r?ponse ? ces signalements, et aux anciens membres de l?unit? ? Infections associ?es aux soins et r?sistance aux antibiotiques ? en charge du signalement (Sophie Alleaume, Sandrine Barquins-Guichard, Kathleen Chami, Agn?s Lepoutre, Isabelle Poujol, Jean-Michel Thiolet) ayant contribu? ? l?animation nationale et au d?veloppement de ce dispositif depuis 2001.

    R?f?rences

    1 Code de la Sant? Publique. France. Article R1413-68 et suivants. Article R1413-68. Modifi? par D?cret n?2017-885 du 9 mai 2017 ? art. 4. https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode​Article.do;jsessionid=0805E59D9CF62D706 DEC110588295995.tplg​fr23s_2?idArticle=LEGIARTI000 034687007&cidTexte=LE​GITEXT000006072665&categorieLien=id&dateTexte=
    2 Coignard B, Poujol I, Carbonne A, Bernet C, Senechal H, Dumartin C, et al. Le signalement des infections nosocomiales, France, 2001-2005. Bull Epid?miol Hebd. 2006;(51-52):406-10. http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=notice_display&id=4356
    3 Thiolet JM, Poujol I, Bernet C, Carbonne A, Dumartin C, Raclot I, et al. Signalements externes des infections nosocomiales, France, 2006. Bull Epid?miol Hebd. 2008;(30-31):265-8. http://opac.invs.sante.fr/index.php?...isplay&id=3438
    4 Poujol I, Thiolet JM, Bernet C, Carbonne A, Dumartin C, Senechal H, et al. Signalements externes des infections nosocomiales, France, 2007-2009. Bull Epid?miol Hebd. 2010;(38-39):393-7. http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=​notice_display&id=564
    5 Nicolay N, Thiolet JM, Talon D, Poujol I, Bernet C, Carbonne A, et al. Signalement des infections nosocomiales ? Pseudomonas aeruginosa, France, ao?t 2001-juin 2006. Bull Epid?miol Hebd. 2008;(30-31):261-4. http://opac.invs.sante.fr/index.php?...isplay&id=3442
    6 Poujol I, Thiolet JM, Coignard B. Signalements d?infection nosocomiale sugg?rant des transmissions d?agents infectieux de soignant ? patient, France, 2001-2007. Bull Epid?miol Hebd. 2009;(18-19):179-82. http://opac.invs.sante.fr/index.php?...isplay&id=1388
    7 Vaux S, Nguyen E, Alleaume S, Blanckaert K, Galas M, Poujol I, et al. Signalement des infections nosocomiales ? Acinetobacter baumannii r?sistant ? l?imip?n?me, France, ao?t 2001-mai 2011. Bull Epid?miol Hebd. 2012;(31-32):355-60. http://opac.invs.sante.fr/index.php?...splay&id=10879
    8 Minist?re de la sant? ? CTINLS. Avis du comit? technique des infections nosocomiales et des infections li?es aux soins relatif ? la ma?trise de la diffusion des ent?rocoques r?sistants aux glycopeptides dans les ?tablissements de sant? fran?ais adopt? le 6 octobre 2005. http://social-sante.gouv.fr/fichiers...0/a0100025.htm
    9 Minist?re de la sant? et des solidarit?s ? Circulaire DHOS/E2/DGS/5C n? 2006-382 du 4 septembre 2006 relative aux recommandations de ma?trise de la diffusion des infections ? Clostridium difficile dans les ?tablissements de sant?. http://social-sante.gouv.fr/fichiers...9/a0090020.htm
    10 Haut Conseil de la sant? publique. Avis relatif ? la ma?trise de la diffusion des infections ? Clostridium difficiledans les ?tablissements de sant? fran?ais. Paris: HCSP. 2008. 11 p. http://www.hcsp.fr/docspdf/avisrappo...Cdifficile.pdf
    11 Minist?re du Travail de l?Emploi et de la Sant?. Circulaire DGS/RI/DGOS/PF n? 2010-413 du 6 d?cembre 2010 relative ? la mise en ?uvre de mesure de contr?les des cas import?s d?ent?robact?ries productrices de carbap?n?mases (EPC). http://circulaire.legifrance.gouv.fr.../cir_32240.pdf
    12 Haut Conseil de la sant? publique. Pr?vention de la transmission crois?e des ? Bact?ries Hautement R?sistantes aux antibiotiques ?mergentes ? (BHRe). Paris: HCSP, 2013. 79 p. https://www.hcsp.fr/explore.cgi/avis...aine?clefr=372
    13 Haut Conseil de la sant? publique. Ma?trise de la diffusion des BMR import?es en France par des patients rapatri?s ou ayant des ant?c?dents d?hospitalisation ? l??tranger. Paris: HCSP, 2011. https://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapports​domaine?clefr=201
    14 Minist?re de la Sant? de la Famille et des Solidarit?s. Circulaire DHOS/E2/DGS/SD5C n?2004-21 du 22 janvier 2004 relative au signalement des infections nosocomiales et ? l?information des patients dans les ?tablissements de sant?. http://www.cpias.fr/nosobase/Regleme...ire/220104.pdf
    15 Minist?re des Affaires sociales, de la Sant? et des Droits des femmes. Instruction N?DGOS/PF2/DGS/RI1/DGCS/2015/ 202 du 15 juin 2015 relative au programme national d?actions de pr?vention des infections associ?es aux soins (Propias) 2015. http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/2015_202to.pdf
    16 Leclercq R, Coignard B. Les ent?rocoques r?sistants aux glycopeptides : situation en France en 2005. Bull Epid?miol Hebd. 2006;(13):85-7. http://opac.invs.sante.fr/index.php?lvl=​notice_display&id=5194
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    27 Albiger B, Glasner C, Struelens MJ, Grundmann H, Monnet DL. Carbapenemase-producing Enterobacteriaceae in Europe: Assessment by national experts from 38 countries, May 2015. Euro Surveill. 2015;20(45):pii=30062.
    28 Minist?re des Affaires sociales et de la Sant?. D?cret n? 2017-129 du 3 f?vrier 2017 relatif ? la pr?vention des infections associ?es aux soins. https://www.legifrance.gouv.fr/eli/d...9493D/jo/texte


    Citer cet article

    Maugat S, Ponti?s V, Colomb-Cotinat M, Soing-Altrach S, Subiros M, Bernet C, et al. Bilan 2001-2017 des signalements externes d?infections nosocomiales. Part des signalements impliquant une bact?rie multir?sistante, hautement r?sistante-?mergente ou un Clostridium difficile. Bull Epid?miol Hebd. 2018;(25-26):522-9.http://invs.santepubliquefrance.fr/b...8_25-26_2.html




    "Safety and security don't just happen, they are the result of collective consensus and public investment. We owe our children, the most vulnerable citizens in our society, a life free of violence and fear."
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