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L'ardoise grecque : pourquoi 53,5% de d?cote = 75% de d?pr?ciation pour les banques ?

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    Crise grecque
    L'ardoise grecque : pourquoi 53,5% de d?cote = 75% de d?pr?ciation pour les banques ?

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    Le plan global d'aide ? la Gr?ce a pour objectif de r?duire l'endettement de la Gr?ce ? 120% du produit int?rieur brut contre 160% actuellement. Copyright Reuters

    S?verine Sollier | 22/02/2012, 15:25 - 1307 mots

    Les banques et autres cr?anciers priv?s qui poss?dent des obligations d'?tat grecques ont accept? de r?duire leur valeur afin d'all?ger la dette de la Gr?ce de 107 milliards. La d?cote pr?vue est de 53,5% mais les ?tablissements financiers d?pr?cient leurs portefeuilles d'obligations grecques de 70% ou davantage. Explications.

    La facture est plus sal?e qu'il n'y para?t pour les cr?anciers priv?s de la Gr?ce. Les banques, assureurs et fonds d'investissements ont accept? une d?cote des obligations d'Etat grecques qu'ils d?tiennent dans l'accord dit PSI (private sector involvement) sign? mardi 21 f?vrier entre les repr?sentants officiels de la Gr?ce et les membres du comit? des cr?anciers priv?s, repr?sent?s lors des n?gociations par le pr?sident de l'Institut de la finance internationale (IFI), Charles dallara et Jean Lemierre de BNP Paribas. Cette d?cote s'?l?ve ? 53,5% mais en r?alit?, cela va co?ter beaucoup plus cher.

    Pourquoi la d?cote est-elle de 53,5%

    Pour quoi le chiffre est-il fix? ? 53,5% ? "Pour faire ?conomiser ? la Gr?ce 107 milliards de dette, il faut retirer 53,5% au quelque 200 milliards d'obligations souveraines grecques d?tenues par les cr?anciers, en dehors des banques centrales et de la Banque centrale europ?enne", explique Patrick Jacq, strat?giste march?s obligataires chez BNP Paribas. Le plan global d'aide ? la Gr?ce a en effet pour objectif de r?duire l'endettement de la Gr?ce ? 120% du produit int?rieur brut contre 160% actuellement. Pour y parvenir, ce plan pr?voit un soutien financier de 237 Milliards dont 130 milliards apport?s en plusieurs tranches par le secteur public ? commencer par les Etats membres de l'Union euro?penne et le Fonds mon?taire international (FMI). Les 107 milliards restants doivent ?tre apport?s par le secteur priv? gr?ce ? un abandon de dette par les cr?anciers priv?s. Pour atteindre le montant de 107 milliards, il faut faire "dispara?tre" 53,5% du total des obligations d?tenues par les cr?anciers , principalement des investisseurs institutionnels. Donc, les obligations grecques ne vaudront plus que 46,5% de leur valeur initiale.

    Une perte de plus de 70% pour les banquiers et assureurs

    Plusieurs banques et compagnies d'assurance fran?ais ont d?j? annonc?, ? l'occasion de la publication de leurs r?sultats annuels, un montant de perte sup?rieur ? 70%, pass? dans leurs comptes 2011, en raison de la d?cote des obligations grecques. BNP Paribas a ainsi pr?vu une perte de 75% comme Soci?t? G?n?rale. Axa, pour sa part, a d?pr?ci? son portefeuille d'obligations souveraines grecques de 78% soit au total 387 millions d'euros au titre de l'ensemble de l'ann?e 2011. Quant ? CNP Assurances, qui publiait ses r?sultats mercredi 22 f?vrier, il a d?pr?ci? ses obligations souveraines grecques ? 70% du nominal, ce qui repr?sente une perte de 60 millions d'euros. Globalement, les pertes comptabilis?es par les cr?anciers priv?s seront ?gales ou sup?rieures ? 70%.

    L'op?ration de d?cote consiste en fait en un ?change de titres. Pour chaque obligation, les cr?anciers recevront des nouveaux titres obligataires de l'Etat grec pour 31,5% de la valeur initiale. Il recevront aussi des titres ? court terme ?mis par le Fonds europ?en de stabilit? (FESF) pour 15%. Ce qui reste, c'est-?-dire 53,5% du prix initial, sera donc d?finitivement perdu. C'est le sens de la "d?cote".

    Des obligations nouvelles moins r?mun?r?es et plus longues

    La dur?e des nouvelles obligations souveraines grecques sera variable, de 11 ? 30 ans, et les taux d'int?r?t ?volueront : les trois premi?res ann?es, la r?mun?ration annuelle sera de 2%, puis de 3% sur les 5 ann?es suivantes et de 4,3% ensuite, jusqu'? 30 ans. Le taux propos? sera en moyenne de 3,65%, donc inf?rieur ? la r?mun?ration octroy?e jusqu'alors. "Le coupon moyen de la dette grecque actuelle est plus ?lev? et sa maturit? plus courte que les coupons des nouvelles obligations grecques dont le taux d'int?r?t est plus faible et la duration plus longue. Cela se traduit par une perte en valeur actualis?e nette des portefeuilles", pr?cise Ren? Defossez, strat?giste obligataire chez Natixis ? Londres.

    Comment passe-t-on de 53,5% de d?cote ? plus 70% de d?pr?ciation ?

    "Pour calculer la valeur actuelle de leurs portefeuilles obligataires, les banques appliquent un taux d'escompte", explique Patrick Jacq de BNP Paribas avant d'ajouter, "lors de la pr?c?dente d?cote en juillet, ce taux ?tait de 9%, aujourd'hui il est de plus proche de 12%". Et de pr?ciser, "le taux d'escompte est une hypoth?se sur un niveau de taux d'int?r?t moyen. C'est un taux th?orique mais il s'imposera ? tout le monde afin de formaliser le calcul".

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    Les banques et autres créanciers privés qui possèdent des obligations d'État grecques ont accepté de réduire leur valeur afin d'alléger la dette de la Grèce de 107 milliards. La décote prévue est de 53,5% mais les établissements financiers déprécient leurs portefeuilles d'obligations grecques de 70% ou davantage. Explications.
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