Libye : des rebelles tentent d'exporter du pétrole
Le Monde.fr avec AFP | 09.03.2014 à 15h16 • Mis à jour le 09.03.2014 à 17h49
Des rebelles gardent l'entrée du port d'Es Sider.
Le gouvernement libyen a annoncé dimanche avoir déployé des forces de la marine au large du port d'al-Sedra dans l'est du pays, pour empêcher un pétrolier battant pavillon nord-coréen de quitter les eaux territoriales avec une cargaison « illégale » de pétrole.
Des rebelles autonomistes de l'Est libyen continuaient dimanche à charger du pétrole hors du cadre de l'Etat à bord d'un pétrolier, dans un nouveau geste de défi à l'égard des autorités qui menacent de recourir à la force contre le navire.
Ces miliciens faisaient partie des gardes des installations pétrolières, avant de se rebeller contre les autorités de transition, bloquant les terminaux pétroliers en réclamant l'instauration d'un système fédéral et une meilleure répartition des revenus pétroliers.
Le gouvernement autoproclamé de la Cyrénaïque (est), bras politique de la rébellion, a annoncé au cours d'une cérémonie le début des exportations de brut depuis le port d'Al-Sedra, qu'il bloque depuis juillet.
« Nous annonçons aux Libyens et au monde entier que nous avons entamé les exportations du pétrole », a déclaré Abd-Rabbo Al-Barassi, président du bureau exécutif de la Cyrénaïque, équivalent de premier ministre d'un gouvernement local formé en août par ces partisans d'une autonomie de leur région au sein d'une fédération libyenne.
« Nous ne défions pas le gouvernement ni le Congrès [Parlement]. Mais nous arrachons nos droits », a-t-il dit en dénonçant la marginalisation de sa région. Le vice-ministre libyen de la défense, Khaled Al-Chérif, a déclaré à l'AFP qu'un « comité de crise » composé de membres du gouvernement et du Parlement avait donné un ultimatum au navire pour quitter les eaux territoriales libyennes.
« ATTEINTE À LA SOUVERAINETÉ NATIONALE »
« Si le navire n'obtempère pas, il sera bombardé par l'armée de l'air ou il sera intercepté en mer par la marine », a prévenu M. Chérif. Un député, membre de ce comité, a précisé que l'ultimatum fixé pour 14 heures (12 heures GMT) avait expiré, sans qu'aucune action concrète n'ait été signalée.
Le ministre du pétrole par intérim, Omar Al-Chakmak, a dénoncé à l'AFP un « acte de piraterie » et « une atteinte à la souveraineté nationale ». Les rebelles ont affirmé avoir commencé à charger le pétrolier, mais M. Al-Chakmak n'était pas en mesure de confirmer l'information.
/.../
Voir aussi:
Tripoli menace de bombarder un pétrolier nord-coréen arrivé "illégalement"
Le Monde.fr avec AFP | 09.03.2014 à 15h16 • Mis à jour le 09.03.2014 à 17h49
Des rebelles gardent l'entrée du port d'Es Sider.
Le gouvernement libyen a annoncé dimanche avoir déployé des forces de la marine au large du port d'al-Sedra dans l'est du pays, pour empêcher un pétrolier battant pavillon nord-coréen de quitter les eaux territoriales avec une cargaison « illégale » de pétrole.
Des rebelles autonomistes de l'Est libyen continuaient dimanche à charger du pétrole hors du cadre de l'Etat à bord d'un pétrolier, dans un nouveau geste de défi à l'égard des autorités qui menacent de recourir à la force contre le navire.
Ces miliciens faisaient partie des gardes des installations pétrolières, avant de se rebeller contre les autorités de transition, bloquant les terminaux pétroliers en réclamant l'instauration d'un système fédéral et une meilleure répartition des revenus pétroliers.
Le gouvernement autoproclamé de la Cyrénaïque (est), bras politique de la rébellion, a annoncé au cours d'une cérémonie le début des exportations de brut depuis le port d'Al-Sedra, qu'il bloque depuis juillet.
« Nous annonçons aux Libyens et au monde entier que nous avons entamé les exportations du pétrole », a déclaré Abd-Rabbo Al-Barassi, président du bureau exécutif de la Cyrénaïque, équivalent de premier ministre d'un gouvernement local formé en août par ces partisans d'une autonomie de leur région au sein d'une fédération libyenne.
« Nous ne défions pas le gouvernement ni le Congrès [Parlement]. Mais nous arrachons nos droits », a-t-il dit en dénonçant la marginalisation de sa région. Le vice-ministre libyen de la défense, Khaled Al-Chérif, a déclaré à l'AFP qu'un « comité de crise » composé de membres du gouvernement et du Parlement avait donné un ultimatum au navire pour quitter les eaux territoriales libyennes.
« ATTEINTE À LA SOUVERAINETÉ NATIONALE »
« Si le navire n'obtempère pas, il sera bombardé par l'armée de l'air ou il sera intercepté en mer par la marine », a prévenu M. Chérif. Un député, membre de ce comité, a précisé que l'ultimatum fixé pour 14 heures (12 heures GMT) avait expiré, sans qu'aucune action concrète n'ait été signalée.
Le ministre du pétrole par intérim, Omar Al-Chakmak, a dénoncé à l'AFP un « acte de piraterie » et « une atteinte à la souveraineté nationale ». Les rebelles ont affirmé avoir commencé à charger le pétrolier, mais M. Al-Chakmak n'était pas en mesure de confirmer l'information.
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Tripoli menace de bombarder un pétrolier nord-coréen arrivé "illégalement"
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