Italie : Mario Monti annonce sa démission, Berlusconi candidat
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 08.12.2012 à 15h31 • Mis à jour le 09.12.2012 à 10h27
Le président du Conseil italien, Mario Monti, a annoncé samedi 8 décembre son intention "irrévocable" de démissionner une fois approuvé le budget, en réaction au lâchage de son gouvernement par Silvio Berlusconi qui va se représenter une nouvelle fois aux suffrages des Italiens.
La crise qui enflait depuis plusieurs jours a atteint son comble : la rupture a été consommée en un jour et Silvio Berlusconi occupe à nouveau le terrain. Selon un communiqué du Quirinal, la présidence de la République, résumant un entretien avec le président Giorgio Napolitano, M. Monti ne juge plus "possible de poursuivre son mandat et a manifesté en conséquence son intention de présenter sa démission".
L'ancien commissaire européen, qui a introduit en Italie une rigueur sans précédent, entend d'abord "vérifier" si les forces politiques qui ont soutenu son gouvernement de techniciens depuis fin 2011 sont prêtes à être cohérentes avec leurs engagements, et donc à voter le budget. Il lance au passage un avertissement : un échec à approuver le budget avant le 31 décembre aurait des conséquences très graves pour l'Union européenne et pour l'Italie. Une fois le vote obtenu, M. Monti a la volonté "irrévocable" de remettre sa démission.
"J'ai mûri la conviction qu'on ne pouvait pas continuer à aller ainsi de l'avant", a-t-il confié au directeur du plus grand quotidien italien, le Corriere della Sera. Selon le journal, le chef du gouvernement a été particulièrement offensé par les déclarations du secrétaire général du PDL, Angelino Alfano, lorsque ce parti a décidé de ne pas voter le texte s'attaquant aux coûts de la politique en Italie."Nous n'aimons pas le chemin qu'a pris notre économie", avait notamment déclaré M. Alfano. Pour M. Monti, même si ce parti s'est seulement abstenu, il s'agissait d'une véritable motion de défiance à son égard. "Je me suis senti profondément indigné de lire ces paroles", a-t-il dit.
"J'ENTRE EN SCÈNE POUR GAGNER"
Quelques heures plus tôt, l'ancien président du Conseil, Silvio Berlusconi, 76 ans, a créé la surprise en annonçant qu'il entendait se présenter comme candidat du centre-droit aux élections législatives de 2013, qui en principe doivent avoir lieu en mars. "J'entre en scène pour gagner", a assuré le Cavaliere lors d'une déclaration improvisée à l'entrée du centre d'entraînement du Milan AC, son club de football.
M. Berlusconi s'était dit trois jours plus tôt "assailli de demandes" de ses proches pour qu'il sauve une "Italie au bord du précipice", minée par le chômage et l'alourdissement de la fiscalité.
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Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 08.12.2012 à 15h31 • Mis à jour le 09.12.2012 à 10h27
Le président du Conseil italien, Mario Monti, a annoncé samedi 8 décembre son intention "irrévocable" de démissionner une fois approuvé le budget, en réaction au lâchage de son gouvernement par Silvio Berlusconi qui va se représenter une nouvelle fois aux suffrages des Italiens.
La crise qui enflait depuis plusieurs jours a atteint son comble : la rupture a été consommée en un jour et Silvio Berlusconi occupe à nouveau le terrain. Selon un communiqué du Quirinal, la présidence de la République, résumant un entretien avec le président Giorgio Napolitano, M. Monti ne juge plus "possible de poursuivre son mandat et a manifesté en conséquence son intention de présenter sa démission".
L'ancien commissaire européen, qui a introduit en Italie une rigueur sans précédent, entend d'abord "vérifier" si les forces politiques qui ont soutenu son gouvernement de techniciens depuis fin 2011 sont prêtes à être cohérentes avec leurs engagements, et donc à voter le budget. Il lance au passage un avertissement : un échec à approuver le budget avant le 31 décembre aurait des conséquences très graves pour l'Union européenne et pour l'Italie. Une fois le vote obtenu, M. Monti a la volonté "irrévocable" de remettre sa démission.
"J'ai mûri la conviction qu'on ne pouvait pas continuer à aller ainsi de l'avant", a-t-il confié au directeur du plus grand quotidien italien, le Corriere della Sera. Selon le journal, le chef du gouvernement a été particulièrement offensé par les déclarations du secrétaire général du PDL, Angelino Alfano, lorsque ce parti a décidé de ne pas voter le texte s'attaquant aux coûts de la politique en Italie."Nous n'aimons pas le chemin qu'a pris notre économie", avait notamment déclaré M. Alfano. Pour M. Monti, même si ce parti s'est seulement abstenu, il s'agissait d'une véritable motion de défiance à son égard. "Je me suis senti profondément indigné de lire ces paroles", a-t-il dit.
"J'ENTRE EN SCÈNE POUR GAGNER"
Quelques heures plus tôt, l'ancien président du Conseil, Silvio Berlusconi, 76 ans, a créé la surprise en annonçant qu'il entendait se présenter comme candidat du centre-droit aux élections législatives de 2013, qui en principe doivent avoir lieu en mars. "J'entre en scène pour gagner", a assuré le Cavaliere lors d'une déclaration improvisée à l'entrée du centre d'entraînement du Milan AC, son club de football.
M. Berlusconi s'était dit trois jours plus tôt "assailli de demandes" de ses proches pour qu'il sauve une "Italie au bord du précipice", minée par le chômage et l'alourdissement de la fiscalité.
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