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17 novembre 2012
L?Espagne appelle ? l?aide le continent latino-am?ricain
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Photo de famille du XXIIe sommet ib?roam?rcain ? Cadix. Photo Pool Moncloa.
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? Nous avons besoin de plus d'Ibero-Am?rique, ? a plaid? le roi Juan Carlos lors de la c?r?monie d?inauguration de cette rencontre internationale qui r?unit chaque ann?e les chefs d'Etat d'Am?rique latine, d'Espagne et du Portugal. ? Auparavant, l?Am?rique latine ?tait une opportunit? pour l'Europe. Aujourd'hui l'Europe doit ?tre une opportunit? pour l?Am?rique latine, ? avait d?fendu plus t?t le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, devant un parterre de chefs d?Etat, dont la pr?sidente du Br?sil, Dilma Roussef, ceux du Chili, de la Bolivie, du Mexique, de la Colombie ou de l?Equateur. Ne manquaient ? l?appel que ceux de Cuba, d?Argentine, du Venezuela, du Nicaragua du Guatemala, du Paraguay et de l?Uruguay.
A sa naissance, en 1991, ce sommet international ?tait une r?f?rence dans la r?gion. L?Espagne, la ? m?re patrie ?, ?tait courtis?e par ses anciennes colonies, qui sortaient de ? la d?cennie perdue ? des ann?es 80, celle de la crise et des dictatures. Son entr?e dans l?Union europ?enne et sa transition d?mocratique, apr?s la mort de Franco, en faisait un mod?le ? imiter. En position de force, Madrid cultivait ses relations avec un continent qu?elle consid?rait comme sa chasse gard?e et ses grandes entreprises, comme les banques Santander ou BBVA, Telefonica ou la compagnie p?troli?re Repsol y prenaient position.
Mais aujourd?hui, l?Espagne ne fait plus r?ver les nations ?mergentes d?un continent qui affiche une croissance enviable quand la vieille Europe est en r?cession. Et c?est la p?ninsule qui l?appelle ? l?aide, en essayant de faire valoir le r?le qu?elle pourrait jouer dans la r?gion , o? la Chine est de plus en plus pr?sente. "Le d?veloppement ne peut pas se baser seulement sur l?exportation des mati?res premi?res. L'Espagne et le Portugal peuvent apporter de la technologie, des bonnes pratiques, un stock d'investissements et une porte d'entr?e pour ses investissements croissants en Europe," a insist? Jesus Garcia, secr?taire d'Etat en charge de la coop?ration et du monde ib?ro-am?ricain, ? la veille de la rencontre. Pour le ministre des affaires ?trang?res, Jos? Garcia Margallo, ? l?Espagne doit ?tre une plateforme pour les entreprises latino-am?ricaines qui souhaitent investir en Afrique du Nord. ?
Mais l?Am?rique latine a-t-elle encore besoin de l?Espagne ? Le Br?sil, devenu la sixi?me puissance ?conomique mondiale, peut se passer de son interm?diation. Tout comme le Chili, dont le PIB par habitant est proche de la moyenne europ?enne et le P?rou qui cro?t ? des rythmes soutenus.
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Pour le chercheur en chef de l?institut de g?opolitique Elcano, Carlos Malamud, ? le virage ? gauche de l'Am?rique latine s'est accompagn? d'un questionnement du concept de m?re patrie et du r?le civilisateur de la colonisation, qui n'avait pas cours jusqu'alors. Et la crise de 2008 a donn? des munitions ? ceux qui bombent le torse face ? une Espagne d?cadente. ?
Plus g?n?ralement, apr?s des ann?es durant lesquelles des centaines de milliers de latino-am?ricains sont venus participer ? la fiesta du boom immobilier, ? l?Espagne a cess? de repr?senter un objet de d?sir, ? souligne le directeur de l?Institut des ?tudes latino-am?ricaine (Ielat) de l?Universit? d?Alcala de Henares, Pedro Perez Herrero.
Avec la crise, les migrants d?hier ont pris le chemin du retour, faute de trouver un emploi en Espagne o? un quart de la population active est au ch?mage. Et les Espagnols leur embo?tent le pas. Ce n?est pas le gouvernement qui les d?couragerait, lui qui incite les PME ? suivre les traces des multinationales qui r?alisent dans la r?gion l?essentiel de leurs b?n?fices. A condition toutefois de garantir la s?curit? juridique des investissements, l'expropriation d?YPF par le gouvernement de Cristina Kirchner, ayant effray? les chefs d?entreprises.
Mais si l'Espagne a tout ? gagner de la bonne marche des relation iberoam?ricaines, l'Am?rique latine est-elle convaincue des b?n?fices qu'elle en tirerait. En cr?ant en 2010 la Communaut? des Etats latinoam?ricains et carib?ens, (CELAC), ?elle a montr? qu'elle voulait s'affranchir du paternalisme des Etats-Unis, du Canada et de l'Europe," souligne M. Malamud.
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L?Espagne appelle ? l?aide le continent latino-am?ricain
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Photo de famille du XXIIe sommet ib?roam?rcain ? Cadix. Photo Pool Moncloa.
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? Nous avons besoin de plus d'Ibero-Am?rique, ? a plaid? le roi Juan Carlos lors de la c?r?monie d?inauguration de cette rencontre internationale qui r?unit chaque ann?e les chefs d'Etat d'Am?rique latine, d'Espagne et du Portugal. ? Auparavant, l?Am?rique latine ?tait une opportunit? pour l'Europe. Aujourd'hui l'Europe doit ?tre une opportunit? pour l?Am?rique latine, ? avait d?fendu plus t?t le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, devant un parterre de chefs d?Etat, dont la pr?sidente du Br?sil, Dilma Roussef, ceux du Chili, de la Bolivie, du Mexique, de la Colombie ou de l?Equateur. Ne manquaient ? l?appel que ceux de Cuba, d?Argentine, du Venezuela, du Nicaragua du Guatemala, du Paraguay et de l?Uruguay.
A sa naissance, en 1991, ce sommet international ?tait une r?f?rence dans la r?gion. L?Espagne, la ? m?re patrie ?, ?tait courtis?e par ses anciennes colonies, qui sortaient de ? la d?cennie perdue ? des ann?es 80, celle de la crise et des dictatures. Son entr?e dans l?Union europ?enne et sa transition d?mocratique, apr?s la mort de Franco, en faisait un mod?le ? imiter. En position de force, Madrid cultivait ses relations avec un continent qu?elle consid?rait comme sa chasse gard?e et ses grandes entreprises, comme les banques Santander ou BBVA, Telefonica ou la compagnie p?troli?re Repsol y prenaient position.
Mais aujourd?hui, l?Espagne ne fait plus r?ver les nations ?mergentes d?un continent qui affiche une croissance enviable quand la vieille Europe est en r?cession. Et c?est la p?ninsule qui l?appelle ? l?aide, en essayant de faire valoir le r?le qu?elle pourrait jouer dans la r?gion , o? la Chine est de plus en plus pr?sente. "Le d?veloppement ne peut pas se baser seulement sur l?exportation des mati?res premi?res. L'Espagne et le Portugal peuvent apporter de la technologie, des bonnes pratiques, un stock d'investissements et une porte d'entr?e pour ses investissements croissants en Europe," a insist? Jesus Garcia, secr?taire d'Etat en charge de la coop?ration et du monde ib?ro-am?ricain, ? la veille de la rencontre. Pour le ministre des affaires ?trang?res, Jos? Garcia Margallo, ? l?Espagne doit ?tre une plateforme pour les entreprises latino-am?ricaines qui souhaitent investir en Afrique du Nord. ?
Mais l?Am?rique latine a-t-elle encore besoin de l?Espagne ? Le Br?sil, devenu la sixi?me puissance ?conomique mondiale, peut se passer de son interm?diation. Tout comme le Chili, dont le PIB par habitant est proche de la moyenne europ?enne et le P?rou qui cro?t ? des rythmes soutenus.
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Pour le chercheur en chef de l?institut de g?opolitique Elcano, Carlos Malamud, ? le virage ? gauche de l'Am?rique latine s'est accompagn? d'un questionnement du concept de m?re patrie et du r?le civilisateur de la colonisation, qui n'avait pas cours jusqu'alors. Et la crise de 2008 a donn? des munitions ? ceux qui bombent le torse face ? une Espagne d?cadente. ?
Plus g?n?ralement, apr?s des ann?es durant lesquelles des centaines de milliers de latino-am?ricains sont venus participer ? la fiesta du boom immobilier, ? l?Espagne a cess? de repr?senter un objet de d?sir, ? souligne le directeur de l?Institut des ?tudes latino-am?ricaine (Ielat) de l?Universit? d?Alcala de Henares, Pedro Perez Herrero.
Avec la crise, les migrants d?hier ont pris le chemin du retour, faute de trouver un emploi en Espagne o? un quart de la population active est au ch?mage. Et les Espagnols leur embo?tent le pas. Ce n?est pas le gouvernement qui les d?couragerait, lui qui incite les PME ? suivre les traces des multinationales qui r?alisent dans la r?gion l?essentiel de leurs b?n?fices. A condition toutefois de garantir la s?curit? juridique des investissements, l'expropriation d?YPF par le gouvernement de Cristina Kirchner, ayant effray? les chefs d?entreprises.
Mais si l'Espagne a tout ? gagner de la bonne marche des relation iberoam?ricaines, l'Am?rique latine est-elle convaincue des b?n?fices qu'elle en tirerait. En cr?ant en 2010 la Communaut? des Etats latinoam?ricains et carib?ens, (CELAC), ?elle a montr? qu'elle voulait s'affranchir du paternalisme des Etats-Unis, du Canada et de l'Europe," souligne M. Malamud.
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