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Zone euro: "Il y aura toujours des talibans de l'aust?rit?", Jean Pisani-Ferry

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    Jean Pisani-Ferry : "Il y aura toujours des talibans de l'aust?rit?"

    LE MONDE | 05.10.2012 ? 11h22 ? Mis ? jour le 06.10.2012 ? 20h36

    Par Claire Gatinois et Cl?ment Lacombe (propos recueillis)


    A vant la r?union des ministres des finances de la zone euro, lundi 8 octobre, l'?conomiste Jean Pisani-Ferry, pr?sident du cercle de r?flexion Bruegel, livre son constat sur la crise de la zone euro.

    Malgr? les avanc?es de l'?t?, il critique les "talibans de l'aust?rit?", l'objectif "stupide" de d?ficits exprim?s en valeur nominale ? le fameux 3 % du PIB ? et appelle l'Espagne ? r?clamer de l'aide sans tarder.

    Depuis quelques semaines, les march?s ont rel?ch? la pression sur les pays de la zone euro. Est-on sortis d'affaire ?

    Il y a eu cet ?t? un tournant. L'Europe a longtemps feint de croire que la crise provenait uniquement d'infractions aux r?gles budg?taires.

    Les orientations prises depuis juin ? le projet d'union bancaire et l'annonce du nouvel outil de la Banque centrale europ?enne (BCE) pour intervenir sur les march?s de la dette ? montrent que les dirigeants europ?ens ont enfin compris qu'il ne s'agissait pas seulement de renforcer la discipline. Que l'extr?me fragmentation financi?re de la zone euro appelait une r?ponse syst?mique.

    Que voulez-vous dire ?

    Depuis mi-2011, les capitaux fuient en masse le Sud de l'Europe et se rapatrient au Nord. L'arr?t cardiaque n'a ?t? ?vit? que gr?ce aux banques centrales, qui se sont substitu?es aux march?s. Malgr? cela, les entreprises du Sud se financent ? des conditions bien plus ?lev?es qu'au Nord. C'est une distorsion ?norme, ce n'est pas tenable.

    L'Espagne a-t-elle un autre choix que d'appeler ? l'aide ?

    L'effet d'annonce du nouvel outil de la BCE a suffi ? faire baisser les co?ts d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie. Mais cet impact a commenc? de s'estomper. Il faut que l'Espagne demande formellement ? b?n?ficier du soutien du M?canisme europ?en de stabilit? (MES), qui ouvrira la voie aux interventions de la BCE.

    Une telle d?marche aura ?videmment un co?t politique. Pour Angela Merkel, il est aussi tentant d'attendre pour ?viter un passage devant son Parlement. Mais il faut agir. L'Europe a une grande capacit? ? annoncer des d?cisions et ? ne pas les mettre en ?uvre...

    L'Espagne sera le quatri?me grand pays ? appeler ? l'aide...

    Le plan pour l'Espagne sera diff?rent. Pour la Gr?ce, l'Irlande ou le Portugal, on a attendu pour intervenir que ces pays perdent totalement l'acc?s aux march?s. Reproduire ce mod?le pour l'Espagne mobiliserait des ressources exorbitantes. L'id?e est d'aider Madrid ? r?duire ses co?ts d'emprunt.

    Faut-il moins d'aust?rit? ?

    Les pays d'Europe du Sud sont ? la fois dans un ?tat de sous-comp?titivit? et de surendettement public ou priv?. Ils n'?chappent pas ? l'ajustement. Mais regagner en comp?titivit? en pesant sur les prix et les salaires met les m?nages et les entreprises dans une situation plus d?licate.

    Au final, cela alourdit la charge de la dette. Pour sortir de ce dilemme, il faudrait davantage de croissance des salaires en Europe du Nord. C'est possible en gardant une inflation moyenne ? 2 %.

    /.../

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