La Chine profite de la crise pour asseoir sa puissance
LEMONDE.FR | 12.08.11 | 21h29 ? Mis ? jour le 13.08.11 | 07h38
Depuis la d?gradation par Standard & Poor's de la note souveraine des Etats-Unis, la finance mondiale est dans tous ses ?tats. Cette sanction qui touche la premi?re puissance mondiale n'est pas l'unique indice de la crise ?conomique mondiale qui dure depuis bient?t quatre ans. Un certain nombre de pays, dont des Etats membres de la zone euro comme la Gr?ce, l'Espagne ou le Portugal, sont touch?s par la crise et l'explosion de leur dette souveraine.
Dans ce contexte, la Chine, deuxi?me puissance mondiale, premier cr?ancier des Etats-Unis ? elle d?tient 1 160 milliards de dollars de bons du Tr?sor am?ricain, soit 813 milliards d'euros ? et propri?taire d'une partie de la dette de plusieurs Etats europ?ens ? 630 milliards de dette de la zone euro environ ? "contraste avec la situation des pays occidentaux", observe Antoine Brunet, ?conomiste ? Lazard fr?res gestion et auteur d'un tribune publi?e dans Le Monde sous le titre : "La strat?gie chinoise du yuan ruine les finances de l'occident"
M. Brunet ne se fait pas de souci quant ? la sant? ?conomique de la R?publique populaire : "Si nous repartons dans une p?riode de r?cession, la Chine conna?tra un l?ger effet boomerang, car ses exportations ralentiront, mais ce ralentissement sera compens? par des exportations de biens manufactur?s en direction de la Russie, le Moyen-Orient ou les pays africains." En outre, le pays, selon lui, pourra toujours jouer sur "la relance budg?taire afin de ne pas marquer un trop fort ralentissement de sa croissance", qui a atteint 10,3 % en 2010.
TAPER DU POING SUR LA TABLE
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Samedi 6 ao?t, l'agence de presse Chine nouvelle, connue pour ne pas bouger d'un cil sans l'accord des plus hautes autorit?s du parti au pouvoir, d?clarait que "la Chine a d?sormais tous les droits d'exiger des Etats-Unis qu'ils s'attaquent ? leur probl?me structurel de dette". C'?tait dans la foul?e de l'annonce de l'abaissement de la note am?ricaine par Standard & Poor's.
"MONNAIE DE SINGE"
L'annonce n'a rien d'anodin. Cette piq?re de rappel fait office de pression ? l'?gard de Washington. Une pression que l'agence Chine nouvelle r?affirme dans le m?me communiqu?: "Il faut mettre en place une surveillance internationale sur la question du dollar am?ricain et une nouvelle monnaie de r?serve, stable et s?re, peut aussi ?tre une option pour ?viter qu'une catastrophe soit provoqu?e par un seul pays."
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LEMONDE.FR | 12.08.11 | 21h29 ? Mis ? jour le 13.08.11 | 07h38
Depuis la d?gradation par Standard & Poor's de la note souveraine des Etats-Unis, la finance mondiale est dans tous ses ?tats. Cette sanction qui touche la premi?re puissance mondiale n'est pas l'unique indice de la crise ?conomique mondiale qui dure depuis bient?t quatre ans. Un certain nombre de pays, dont des Etats membres de la zone euro comme la Gr?ce, l'Espagne ou le Portugal, sont touch?s par la crise et l'explosion de leur dette souveraine.
Dans ce contexte, la Chine, deuxi?me puissance mondiale, premier cr?ancier des Etats-Unis ? elle d?tient 1 160 milliards de dollars de bons du Tr?sor am?ricain, soit 813 milliards d'euros ? et propri?taire d'une partie de la dette de plusieurs Etats europ?ens ? 630 milliards de dette de la zone euro environ ? "contraste avec la situation des pays occidentaux", observe Antoine Brunet, ?conomiste ? Lazard fr?res gestion et auteur d'un tribune publi?e dans Le Monde sous le titre : "La strat?gie chinoise du yuan ruine les finances de l'occident"
M. Brunet ne se fait pas de souci quant ? la sant? ?conomique de la R?publique populaire : "Si nous repartons dans une p?riode de r?cession, la Chine conna?tra un l?ger effet boomerang, car ses exportations ralentiront, mais ce ralentissement sera compens? par des exportations de biens manufactur?s en direction de la Russie, le Moyen-Orient ou les pays africains." En outre, le pays, selon lui, pourra toujours jouer sur "la relance budg?taire afin de ne pas marquer un trop fort ralentissement de sa croissance", qui a atteint 10,3 % en 2010.
TAPER DU POING SUR LA TABLE
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Samedi 6 ao?t, l'agence de presse Chine nouvelle, connue pour ne pas bouger d'un cil sans l'accord des plus hautes autorit?s du parti au pouvoir, d?clarait que "la Chine a d?sormais tous les droits d'exiger des Etats-Unis qu'ils s'attaquent ? leur probl?me structurel de dette". C'?tait dans la foul?e de l'annonce de l'abaissement de la note am?ricaine par Standard & Poor's.
"MONNAIE DE SINGE"
L'annonce n'a rien d'anodin. Cette piq?re de rappel fait office de pression ? l'?gard de Washington. Une pression que l'agence Chine nouvelle r?affirme dans le m?me communiqu?: "Il faut mettre en place une surveillance internationale sur la question du dollar am?ricain et une nouvelle monnaie de r?serve, stable et s?re, peut aussi ?tre une option pour ?viter qu'une catastrophe soit provoqu?e par un seul pays."
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