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La ville de Detroit fait d?faut sur une partie de sa dette

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  • La ville de Detroit fait d?faut sur une partie de sa dette

    La ville de Detroit fait d?faut sur une partie de sa dette

    Le Monde.fr avec AFP | 15.06.2013 ? 02h10

    La ville de Detroit, au nord des Etats-Unis, a ?t? contrainte vendredi 14 juin de faire d?faut sur une partie de sa colossale dette de 18,5 milliards de dollars (13,9 milliards d'euros) en raison de ses grandes difficult?s financi?res. En mal de liquidit?s, la municipalit? a d?cid? d'imposer un moratoire sur des paiements qui ?taient dus vendredi et a propos? un plan de restructuration ? certains cr?anciers qui devraient se prononcer dans les 30 jours.
    Le projet pr?voit d'isoler 7 milliards de paiements dus par la ville, notamment ? des fonds de retraites, qui ne seraient plus enti?rement garantis. En cas de rejet de la restructuration, la ville pourrait conna?tre la plus grande faillite de l'histoire des Etats-Unis.

    C'est du "50/50", a ?valu? Kevyn Orr, un expert nomm? par le gouverneur de l'Etat du Michigan pour g?rer les probl?mes de la ville, ancien berceau am?ricain de l'automobile. "Une mauvaise gestion financi?re, une population en baisse, une ?rosion de la base fiscale pendant ces quarante-cinq derni?res ann?es ont amen? Detroit au bord de la ruine", a-t-il ajout? devant la presse.

    DES SERVICES PUBLICS EN BERNE

    /.../


  • #2
    Re: La ville de Detroit fait d?faut sur une partie de sa dette

    La ville de Detroit demande ? se mettre en faillite

    Par Pierre-Yves Dugua Publi? le 18/07/2013 ? 23:58

    L'ancienne capitale de l'industrie l'automobile am?ricaine a vu ses recettes fiscales s'effondrer avec le d?part des plus grandes groupes. Elle croule aujourd'hui sous une dette de 18,5 milliards de dollars.


    La ville de Detroit a officiellement demand? jeudi ? se placer sous la protection du r?gime des faillites. Un tribunal f?d?ral va devoir d?cider d'ici trois mois si la plus grande ville du Michigan, ?cras?e par 18,5 milliards de dollars de dettes, y est ?ligible. Ce serait la faillite municipale la plus importante de l'histoire des ?tats-Unis.

    Kevyn Orr, l'administrateur d'urgence nomm? par le gouverneur en mars dernier pour diriger la capitale am?ricaine de l'automobile, disposerait gr?ce au chapitre 9 du code des faillites d'une grande marge pour forcer des r?ductions de prestations sociales des employ?s de la ville et effacer l'essentiel de ses dettes. ?Il est clair que la situation financi?re d'urgence dans laquelle se trouve Detroit ne peut pas ?tre r?solue avec succ?s tant que cette demande de faillite n'aura pas ?t? faite. C'est la seule alternative possible raisonnable? a d?clar? le gouverneur r?publicain Rick Snyder, en autorisant Kevyn Orr ? entamer la mise en faillite de la ville. Cet avocat afro-am?ricain, sp?cialiste des faillites, demande depuis plus d'un mois aux syndicats des 30.000 employ?s et retrait?s de la ville ainsi qu'? ses autres cr?anciers de consentir d'importants sacrifices. Voil? des semaines qu'il proclame Detroit ?insolvable?.

    Cette nouvelle ?tape dramatique dans le d?clin d'une cit? habit?e par 1,8 million de personnes en 1950, mais qui ne compte plus que 700.000 r?sidents aujourd'hui, est le r?sultat du refus de ces cr?anciers de n?gocier avec Kevyn Orr. Les deux principaux d'entre eux se trouvent ?tre les fonds de pensions d'employ?s municipaux. Ils vont tenter de bloquer le recours de Detroit au chapitre 9.

    /.../

    La capitale de l'automobile est frappée par le déclin de son industrie traditionnelle, la mauvaise gestion de ses finances et un exode massif de population.

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    • #3
      Re: La ville de Detroit fait d?faut sur une partie de sa dette

      D?CROISSANCE FORC?E
      D?troit, laboratoire du monde d?apr?s le n?olib?ralisme

      PAR SOPHIE CHAPELLE (4 JUIN 2013)

      La ville de D?troit, symbole du capitalisme et de l?industrie automobile, n?est plus que l?ombre d?elle-m?me. En cinq ans, ses habitants ont subi une brutale d?croissance forc?e : un taux de ch?mage exorbitant, un exode urbain sans pr?c?dent, des services publics d?labr?s. Pourtant, derri?re les sc?nes de d?solation, une soci?t? post-industrielle est en train de na?tre, gr?ce ? l?expansion d?une agriculture urbaine et ? l??mergence de solidarit?s de quartier. Basta ! a rencontr? celles et ceux qui b?tissent une nouvelle cit? sur les ruines de la Babylone d?chue.

      Des trottoirs et des parkings vides longent les vastes avenues. Une enfilade de magasins aux rideaux baiss?s quadrille le centre-ville de D?troit, berceau de l?industrie automobile am?ricaine. Les banderoles ? ? vendre ? et ? ? louer ? se succ?dent sur les fa?ades des b?timents. 80 000 logements seraient abandonn?s, soit pr?s de un sur cinq. Avec ses maisons saccag?es, br?l?es ou envahies par la v?g?tation, ? Motor City ? donne l?impression d?une ville fant?me. Symbole de cette d?route, D?troit vient d??tre mis sous la tutelle d?un ? coordinateur d?urgence ? pour au moins un an.

      ? Pendant les soixante-dix derni?res ann?es, les habitants de D?troit ont cru ? tort que leurs vies ?taient li?es ? General Motors, Ford et Chrysler, explique Maureen Taylor, militante depuis des ann?es dans la lutte contre la pauvret?. Ils nous ont mis dans la t?te que ce qui ?tait bon pour eux ?tait bon pour nous. Il nous fallait donc cesser de marcher et conduire des voitures. Et si nous n?aimions plus cette voiture, nous en achetions une autre. Cela a dur? pendant des d?cennies mais aujourd?hui, c?est fini ?. Tournant le regard vers les rues d?sertes de D?troit, Maureen conte le quotidien de ses habitants les plus touch?s par la crise. Des gens mourant de froid sur les trottoirs, des enfants retrouv?s morts dans les maisons incendi?es, un syst?me de soin de sant? inaccessible pour les bas-revenus, ? un monde de fous ? r?sume t-elle.

      Exode urbain

      Empruntant l?autoroute qui traverse la ville d?Est en Ouest, Peter Landon s?arr?te sur la bande d?arr?t d?urgence, au sommet du pont enjambant Red-River. De l? surgit le complexe de Ford. Des fum?es s?en ?chappent encore. Dans les ann?es 30, ces quatre km2 d?usines ont constitu? la plus grande entreprise int?gr?e du monde, employant jusqu?? 100 000 personnes ! ? Aujourd?hui, c?est moins de 6 000 salari?s ? d?plore Peter. Membre de l?Union d?mocratique des camionneurs (TDU), Peter Landon a vu les effets d?vastateurs de la crise de l?industrie automobile. Une crise qui n?en finit pas.

      En 2008, D?troit a perdu pr?s de 70 000 emplois. Si le taux de ch?mage officiel est de 15,8 %, il augmente ? mesure que l?on s?approche du centre-ville et d?passe 50 % dans certains quartiers. Pr?s d?une famille sur trois a un revenu ?gal ou inf?rieur au seuil de pauvret? d?fini par le gouvernement f?d?ral. Avec les crises immobili?re et financi?re de ces derni?res ann?es, la situation empire. Longtemps quatri?me ville la plus importante des Etats-Unis, D?troit a vu sa population baisser de plus de moiti?, passant de 1,8 million d?habitants en 1950 ? quelque 700 000 aujourd?hui.

      Mouvement ouvrier : du compromis ? la d?route

      Pr?s des chantiers navals, dont il ne reste qu?un monument comm?moratif, nous rencontrons l?amie de Peter, Wendy Thompson. Elle est l?ancienne pr?sidente d?une section locale du syndicat des Travailleurs Unis de l?Automobile (UAW). Apr?s avoir travaill? 33 ans dans une usine de General Motors (GM), Wendy est un t?moin actif de l?histoire ouvri?re de D?troit. Aujourd?hui retrait?e, elle se souvient des luttes men?es pour obtenir de meilleures conditions de travail quand ? ? l??poque nous travaillions douze heures par jour ?. Et nous conte cette inlassable lutte, ce rapport de force permanent, entre les ? Big Three ? ? Ford, GM, et Chrysler ? et leurs salari?s. La crainte des syndicats et de l?organisation des travailleurs, l?industrie automobile la cultive depuis les ann?es 30, n?h?sitant pas, pour d?truire les collectifs de travail, ? d?m?nager leurs usines, parfois en dehors de D?troit, et plus r?cemment hors du pays.



      Au lendemain de la Grande d?pression de 1929, l?industrie automobile embauche largement les travailleurs des plantations du Sud afin de contrecarrer l?activit? des ouvriers ? en majorit? polonais et italiens ? tr?s syndiqu?s. Ford, GM, et Chrysler obtiennent que la ville d?Hamtramck, situ? ? 8 km, leur offre ? d?j? ! ? des d?fiscalisations. Un paradis fiscal en plein D?troit. Elles y d?placent de nombreuses activit?s. ? On voyait certaines usines fermer pour rouvrir juste ? c?t? sans r?embaucher les militants les plus actifs ?. Les crises successives du secteur vont accompagner pendant des ann?es les politiques patronales de compression des salaires et de diminution des droits sociaux. Progressivement, les syndicats, pour sauver le peu qui reste, pr?f?rent les ? compromis ? et les ? accords ? ? l?usage de la gr?ve et la pression des salari?s.

      Le bon vieux temps de la consommation de masse

      En 2009, en pleine crise financi?re, Chrysler et General Motors sont au bord de la faillite. L?UAW va alors accepter de devenir actionnaire majoritaire de Chrysler, ? hauteur de 55 %, mais aussi de GM ? 17,5 %. Pieds et mains li?s, le syndicat renonce ? la gr?ve jusqu?en 2015, accepte des baisses de salaires et la reprise de la gestion de l?assurance-sant?, au d?triment des int?r?ts des salari?s. Dans le m?me temps, l?UAW perd des milliers de membres. Le si?ge de la section locale, comme tant d?autres b?timents, est d?ailleurs ? vendre.

      /.../

      La ville de Détroit, symbole du capitalisme et de l'industrie automobile, n'est plus que l'ombre d'elle-même. En cinq ans, ses habitants ont subi une brutale décroissance forcée : un taux de chômage (…)

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      • #4
        Re: La ville de Detroit fait d?faut sur une partie de sa dette

        Dexia : la faillite de Detroit pourrait co?ter 100 millions d'euros...

        Ce matin ? 06h46

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        Le quotidien n?erlandophone 'De Tijd' parle des "cadavres dans les placards" de Dexia, qui aurait investi en 2006 dans des produits complexes ?mis par la ville, qui s'est officiellement d?clar?e en faillite en fin de semaine derni?re. D'autres institutions europ?ennes, dont la Soci?t? G?n?rale et Commerzbank, seraient ?galement concern?es, note un autre quotidien 'L'Echo'. Au total, les banques et assureurs du vieux continent pour d?tenir quelque 1 milliard de dollars de cr?ances sur la ville am?ricaine.

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        • #5
          Re: La ville de Detroit fait d?faut sur une partie de sa dette

          La faillite de Detroit est scrutée à la loupe par d’autres municipalités
          L’ancienne capitale de l’automobile s’est déclarée en faillite, après plusieurs décennies de déclin.


          22/7/13 - Mis à jour le 22/7/13 - 11 H 42

          Rebecca Cook / Reuters

          PHOTO
          Un homme passe devant une maison abandonnée, près du centre-ville de Detroit, le 19 juillet 2013.

          Cas unique par sa taille, l’exemple de Detroit pourrait avoir des conséquences pour d’autres collectivités.

          Detroit, l’ancienne capitale mondiale de l’automobile, est en panne sèche. Jeudi 11 juillet, elle s’est même déclarée en faillite, criblée par 18,5 milliards de dollars de dettes (14,1 milliards d’euros).

          Après avoir connu son apogée durant les trente glorieuses, avec l’essor des « Big Three », les trois principaux constructeurs automobiles américains (General Motors, Ford, Chrysler), la ville offre aujourd’hui un paysage de désolation, avec ses gratte-ciel désertés, ses usines en ruine et ses maisons délaissées. Un coup dur pour la ville qui incarnait le « rêve américain » de ces employés de l’industrie automobile, dont l’emploi était presque garanti à vie.

          Il revient maintenant à la justice fédérale d’accorder, ou non, cette mise en faillite. Une procédure qui surprend, de ce côté-ci de l’Atlantique, mais qui existe depuis longtemps aux États-Unis.

          HUIT COLLECTIVITÉS AMÉRICAINES ACTUELLEMENT EN FAILLITE

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          En ouvrant cette procédure de mise en faillite, Kevyn Orr, l’administrateur d’urgence nommé en mars pour redresser les finances de la ville, espère en effet pouvoir renégocier les dettes de la ville. Les détenteurs des créances – près de la moitié relève des fonds de pension et d’assurance médicale des employés et retraités municipaux – pourraient donc ne pas être remboursés, au moins en partie.

          PAS D’AIDE FÉDÉRALE
          Cette perspective fait trembler nombre de retraités américains, comme les élus de nombreuses communes. Si la faillite de Detroit devait est approuvée, elle risque de rendre l’accès au financement plus difficile pour les villes du Michigan et d’autres États, alors que les obligations municipales étaient jusqu’à présent, considérées comme des placements sûrs (une ville étant toujours supposée pouvoir augmenter ses impôts pour éviter la faillite). De plus, en réduisant les retraites de ses fonctionnaires, Detroit créerait un précédent dont pourraient vouloir s’inspirer d’autres villes en difficulté.

          « Faisons-nous face à une nouvelle ère dans le domaine des finances municipales ? Les dettes de beaucoup de municipalités sont suffisamment importantes pour justifier une faillite. Tout dépend du montant de la dette qui peut être effacé », souligne Robert Brusca, du cabinet FAO Economics. « Il convient de suivre cet exemple de Detroit de très près », assure-t-il. « C’est à la fois un cas particulier et un modèle ».

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          L’ancienne capitale de l’automobile s’est déclarée en faillite, après plusieurs décennies de déclin. Cas unique par sa taille, l’exemple de Detroit pourrait avoir des conséquences pour d’autres collectivités.

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          • #6
            Re: La ville de Detroit fait d?faut sur une partie de sa dette

            RUINE DE D?TROIT ? PHOTOGRAPHIES ARTISTIQUES DE LA VILLE EN D?CLIN

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