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La sortie de crise n'est pas pour demain, selon Groupama AM

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    Publi? le 27/11/2009 ? 16:05 Reuters
    La sortie de crise n'est pas pour demain, selon Groupama AM




    <!-- fin titraille --><!-- D?but photo horizontale -->
    Selon les ?conomistes de Groupama Asset Management, la crise des ?conomies d?velopp?es est sans pr?c?dent depuis 80 ans et le retour ? un r?gime de croissance ant?rieur semble ?loign?, sinon impossible. /Photo d'archives/REUTERS

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    <!-- fin bandeau_article --><!-- D?but de la balise texte de l'article -->La crise des ?conomies d?velopp?es est sans pr?c?dent depuis 80 ans, tant les destructions de richesse sont importantes, et le retour ? un r?gime de croissance ant?rieur semble ?loign?, sinon impossible, estiment les ?conomistes de Groupama Asset Management.

    "Le retournement a ?t? sans pr?c?dent depuis 80 ans", a d?clar? Laurent Berrebi, directeur des ?tudes ?conomiques chez Groupama AM, lors d'une conf?rence. "La production industrielle a effac? depuis d?but 2008 plus de 10 ann?es de croissance, le ph?nom?ne ?tant particuli?rement marqu? dans le secteur des biens durables."

    Michel Aglietta, professeur ? l'universit? Paris-Ouest et conseiller ?conomique de Groupama AM, a estim? que la sortie de crise serait sem?e d'emb?ches et que la destruction de richesse a ?t? telle que les pays d?velopp?s ne pourront retrouver ni le niveau de richesse ni le rythme de croissance potentielle dont ils jouissaient avant la crise.

    "La crise financi?re de 2008 dans les pays occidentaux s'apparente au Japon par l'ampleur de la d?flation des bilans, la progression des dettes publiques, le ralentissement des revenus salariaux et la d?flation (des prix)", a-t-il dit.

    Laurent Berrebi a soulign? que les surcapacit?s structurelles des entreprises non financi?res ?taient devenues consid?rables et "vont continuer ? ponctionner les profits des entreprises qui demeurent tr?s faibles".

    "Le seul moyen dont disposent les entreprises pour am?liorer leur rentabilit? est la r?duction de la masse salariale qui va de pair avec les suppressions de surcapacit?s", a-t-il dit.

    Aux Etats-Unis, a-t-il expliqu?, les surcapacit?s ont pour cons?quence directe la d?pr?ciation des actifs r?els des entreprises pour la premi?re fois depuis de la Seconde Guerre mondiale, soit -7% sur un an. "Cela constitue un frein ? la hausse des march?s d'actions", a-t-il poursuivi.

    D?RIVE DE L'ENDETTEMENT

    La zone euro est en retard sur les Etats-Unis dans le processus de r?duction de la masse salariale, a not? Laurent Berrebi, et le taux de ch?mage d?passera rapidement les 10% en Europe comme c'est d?j? le cas aux Etats-Unis.

    Les entreprises s'emploient ? r?duire leur dette, les financi?res plus que les autres, et les cr?dits se contractent partout pour les entreprises non financi?res.

    La dette des pays d?velopp?s a atteint des records sous l'effet des plans de relance et des plans de sauvetage des banques. Le d?ficit budg?taire am?ricain atteint les 10% du PIB.

    Les deux ?conomistes de Groupama AM estiment que la d?rive de la dette des Etats va peser sur la conjoncture dans la mesure o? un retour ? un niveau d'endettement soutenable va n?cessiter des hausses d'imp?t.

    "La crise est celle du r?gime de croissance en vigueur depuis les ann?es 1980. Une combinaison de d?r?glements de la globalisation a conduit ? la d?rive de l'endettement", a d?clar? Michel Aglietta.

    La d?connexion des salaires r?els et des gains de productivit?, ? laquelle s'est ajout?e une "explosion" des in?galit?s salariales, a eu pour cons?quence une demande des m?nages soutenue par la hausse du ratio dette/revenus.

    La crise est aussi ?cologique avec une augmentation massive de la consommation d'?nergie et de produits alimentaires dans les pays ?mergents, qui s'accompagnent d'une pression sur l'?cosyst?me et d'une rar?faction des terres cultivables.

    "A cause de l'imperfection des march?s de capitaux, les risques de changes sont absorb?s par les banques centrales ?mergentes", a dit Michel Aglietta.

    La r?gulation bancaire d'apr?s-crise va accro?tre les besoins en fonds propres des banques et peser sur la distribution de cr?dit et sur son co?t, ce qui va freiner sur la croissance, a-t-il not?.

    Pour sortir ? plus long terme de la crise, Michel Aglietta pr?conise le r?tablissement d'un lien entre r?mun?ration salariale et progr?s de productivit?, une r?gulation des march?s financiers visant ? faire en sorte que "l'investissement ? long terme devienne plus rentable que l'arbitrage sp?culatif".

    Il estime que la croissance mondiale sera tir?e par les pays ?mergents et qu'il faut orienter l'?pargne des pays d?velopp?s vers les ?mergents, tout en consolidant les march?s financiers de ces pays.

    Selon lui, il faut aussi proc?der ? des transferts massifs de technologie dans ces pays dont la croissance ?conomique est port?e par une population active qui augmente alors que c'est l'inverse dans les pays d?velopp?s.

    Apr?s avoir d?clar? que les pays d?velopp?s pourraient se retrouver avec une croissance potentielle inf?rieure ? 1% ? l'horizon 2030 (contre 2,0% ? 3% avant la crise), Michel Aglietta a indiqu? qu'il fallait d?sormais "un nouveau cycle d'innovation longue".

    Il a not? que la technologie de l'information ?tait entr?e dans la phase d'adaptation qui, comme pour toute innovation majeure, pr?c?de la phase de maturit?, avant d'ajouter:

    "Une nouvelle phase de croissance soutenue d?pend de l'entr?e en phase diffusion (forte croissance) des technologies d'?conomie d'?nergie, de substitution vers les ?nergies renouvelables, de protection de l'environnement et aussi de technologies faisant baisser les co?ts de la sant?."

    Edit? par Dominique Rodriguez

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