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Le scandale Madoff fait trembler le monde financier

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  • Le scandale Madoff fait trembler le monde financier

    Le scandale Madoff fait trembler le monde financier

    eitb.com - publi?e il y a 35 minutes | avec agences | Commentaires: 0
    Jean-Pierre Jouyet, qui prendra la t?te de l'autorit? fran?aise de r?gulation des march?s financiers lundi, a d?clar? dimanche ignorer si des institutions fran?aises avaient ?t? victimes de l'escroquerie.

    <HR>

    Le scandale Madoff fait trembler le monde financier. Photo: EFE
    Bernard Madoff, ancien patron du Nasdaq et pilier de Wall Street, est l'auteur pr?sum? d'une des plus grandes escroqueries individuelles jamais vues aux Etats-Unis.

    Une longue liste de riches personnalit?s am?ricaines et de banques ?trang?res comme la fran?aise BNP Paribas, les espagnoles BBVA et Santander, la japonaise Nomura ou Neue Privat Bank de Zurich seraient victimes de la gigantesque fraude, selon le Wall Street Journal (WSJ).
    L'exposition de BNP Paribas est difficile ? estimer, selon le journal, et pourrait ?tre li?e aux pr?ts que la banque consentait ? un gros fonds de fonds qui ?tait un gros client de Bernard Madoff.


    Jean-Pierre Jouyet, qui prendra la t?te de l'autorit? fran?aise der?gulation des march?s financiers lundi, a d?clar? dimanche ignorer sides institutions fran?aises avaient ?t? victimes de l'escroquerie.

    "Nous allons regarder quel est l'?tat des lieux, obtenir desinformations des autorit?s am?ricaines. Jusqu'? pr?sent ce dossierrel?ve des seules autorit?s am?ricaines", a-t-il estim?. "S'il y a des?tablissements fran?ais, ce que je ne sais pas, ils sont soumis auxr?glementations am?ricaines (...) Ils ont d'abord ? r?pondre ? la SEC",a-t-il rappel?. La Sec est l'?quivalent am?ricain de l'Autorit? desmarch?s financiers (AMF).


    Bernard Madoff, pilier de Wall Street


    Bernard Madoff a ?t? arr?t? jeudi par le FBI, poursuivi pour une fraude pyramidale g?ante, ?valu?e par lui-m?me ? 50 milliards de dollars.
    Honorablement connu sur la place depuis des d?cennies, l'influent fondateur de la prestigieuse Bernard L. Madoff Investment Securities LLC avait en fait une seconde activit?, secr?te celle-l?, de conseil en investissement aupr?s de 11 ? 25 clients (fonds sp?culatifs ou investisseurs individuels) qui lui avaient selon ses propres dires confi? la gestion de 17,1 milliards de dollars (12,8 milliards d'euros). Selon les avocats de plaignants, ces clients pourraient en fait se compter par centaines.

    V?ritable bombe dans le milieu de la finance, l'affaire a explos? mercredi, selon les documents judiciaires: Madoff a avou? son escroquerie ? certains hauts responsables de sa soci?t?.

    Dans une soci?t? pyramidale, ce sont les d?p?ts des nouveaux arrivants qui payent les int?r?ts des anciens: un m?canisme qui se serait effondr? ? l'heure de la crise des liquidit?s et de clients souhaitant r?cup?rer leur mise.

    Vendredi, des investisseurs craignant avoir tout perdu et leurs avocats se sont entass?s dans un tribunal, mais l'audience a ?t? annul?e apr?s l'accord de gel des avoirs intervenu entre Madoff et la SEC: il reviendra ? l'administrateur de d?terminer le montant des pertes des uns et des autres, et d'?valuer l'ampleur exacte de la fraude.

    L'opacit? des hedge funds et l'absence de supervision de ces fonds qui d?tiendraient des milliards de dollars d'actifs sont en effet tenues pour partiellement responsables de la crise financi?re qui ?branle la plan?te.


  • #2
    Re: Le scandale Madoff fait trembler le monde financier

    Fraude Madoff : le scandale qui monte, qui monte

    LEMONDE.FR | 14.12.08 | 11h46 • Mis &#224; jour le 14.12.08 | 13h34


    AP/Ruby Washington
    Bernard L. Madoff, le 30 d&#233;cembre 1999.
    Plusieurs riches personnalit&#233;s am&#233;ricaines et des banques &#233;trang&#232;res comme la fran&#231;aise BNP Paribas, la japonaise Nomura ou Neue Privat Bank de Zurich seraient victimes de la gigantesque fraude qu'aurait mont&#233;e l'homme d'affaires am&#233;ricain Bernard Madoff, rapporte samedi le Wall Street Journal (WSJ).
    </center>

    Sur le m&#234;me sujet


    Blog 50 milliards de dollars : pr&#233;cisions sur la plus grosse fraude de Wall Street

    Blog 50 milliards de dollars : la plus grosse fraude de Wall Street

    Les faits Une figure de Wall Street inculp&#233;e pour une fraude qui pourrait atteindre 50 milliards de dollars



    <!--/tpl:contenu/element/ensemble/tpl-esi_sur_le_meme_sujet.html.php--><!--/lyt:lyt-vide.html.php--><!-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Section Total Ex Time Netto Ex Time #Calls Percentage---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------fire Helper_Crypt::uncryptFromConfiguration 0.0010139942169189 0.0010139942169189 1 0.27&#37;db query 0.039284229278564 0.039284229278564 4 10.51%db open 0.0016369819641113 0.0007929801940918 1 0.44%Rosae_Model_Abstract::dispatchRawResultInObje cts 0.043037176132202 0.043037176132202 1 11.51%Rosae_Model_Abstract::dig 0.0016169548034668 0.0016169548034668 1 0.43%fire Class_Cache_CatalogueManager::interfacePluginAddOb jectRegistry 0.019123077392578 0.019123077392578 135 5.12%Lemonde_Www_Controller_Element_Ensemble_Filte rIterator::accept 0.0094678401947021 0.0055229663848877 31 2.53%actionAfficherEsi 0.2534761428833 0.14308476448059 1 67.81%fire Helper_Tag::interfacePluginProcessTags 0.00058317184448242 0.00058317184448242 1 0.16%fire Class_Cache_CatalogueManager::interfacePluginCallT oHeapWriter 0.017063856124878 0.017063856124878 1 4.56%render layout 0.018556833267212 0.00090980529785156 1 4.96%Global 0.37381505966187 0.10178208351135 1 100.00%--><!--/inc:/element/ensemble/afficher_esi/1131042.html-->



    M. Madoff a &#233;t&#233; arr&#234;t&#233; jeudi par le FBI, qui le soup&#231;onne d'&#234;tre &#224; l'origine d'une escroquerie qui pourrait avoir co&#251;t&#233; au total 50 milliards de dollars. L'exposition de BNP Paribas est difficile &#224; estimer, &#233;crit le journal, citant des sources proches du dossier, et pourrait &#234;tre li&#233;e aux pr&#234;ts que la banque consentait &#224; un gros fonds de fonds qui &#233;tait un gros client de M. Madoff.

    Le WSJ cite comme autres victimes trois fonds sp&#233;culatifs : Fairfield Greenwich Group, Tremont Capital Management et Maxam Capital Management. Le journal cite Sandra Manzke, pr&#233;sidente et fondatrice de Maman qui dit &#234;tre "ruin&#233;e". Parmi les riches personnalit&#233;s am&#233;ricaines qui avaient confi&#233; des fonds &#224; M. Madoff, le journal cite Fred Wilpon, propri&#233;taire de l'&#233;quipe de base-ball des Mets de New York, J. Ezra Merkin, pr&#233;sident de GMAC (soci&#233;t&#233; de services financiers d&#233;tenue par General Motors et le fonds Cerberus, propri&#233;taire de Chrysler), ainsi que Norman Braman, ancien propri&#233;taire des Philadelphia Eagles, une &#233;quipe de football am&#233;ricain.

    Courtier l&#233;gendaire de New York &#226;g&#233; de 70 ans, M. Madoff est soup&#231;onn&#233; d'avoir mis en place une soci&#233;t&#233; parall&#232;le frauduleuse &#224; son fonds d'investissement "Bernard L. Madoff Investment Securities LLC". Selon le FBI, il s'est adress&#233; &#224; son personnel en d&#233;clarant qu'il "&#233;tait fini, n'avait plus rien et avait perdu environ 50 milliards de dollars".

    La Banque d'Espagne a ouvert une enqu&#234;te pour d&#233;terminer l'impact en Espagne de l'affaire, affirme dimanche le quotidien El Mundo qui cite une source proche de "l'enqu&#234;te" selon laquelle les organismes espagnols de contr&#244;le des march&#233;s financiers anticipent un impact "limit&#233;".

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    • #3
      Re: Le scandale Madoff fait trembler le monde financier

      Publi&#233; le 14 d&#233;cembre 2008 &#224; 05h00 | Mis &#224; jour &#224; 05h00

      La fraude du si&#232;cle



      Agrandir[/URL]
      Bernard Madoff, fondateur de Madoff Investment Securities et pr&#233;sum&#233; auteur d'une invraisemblable fraude de 50 milliards de dollars. La photo date de 1999.
      Photo: The New York Times



      <table class="minithumb-auteurs" cellspacing="0"><tbody><tr><td></td><td valign="center">Richard H&#233;tu, Collaboration sp&#233;ciale
      La Presse


      </td></tr></tbody></table>(New York) Durant plusieurs d&#233;cennies, le nom de Bernard Madoff aura &#233;t&#233; v&#233;n&#233;r&#233; &#224; Wall Street comme dans plusieurs familles juives de New York et de Palm Beach, qui ont confi&#233; leur fortune &#224; ce courtier dont la r&#233;putation confinait &#224; la l&#233;gende.


      &#194;g&#233; de 70 ans, le natif de Queens aura en effet incarn&#233; un certain r&#234;ve am&#233;ricain. Celui qui a lanc&#233; sa carri&#232;re gr&#226;ce aux &#233;conomies r&#233;alis&#233;es sur son salaire de sauveteur de plage a r&#233;volutionn&#233; le monde de la finance &#233;lectronique. Il a amass&#233; une fortune qui lui a permis d'acqu&#233;rir des propri&#233;t&#233;s luxueuses &#224; Manhattan, &#224; Palm Beach et &#224; Paris. Sa r&#233;putation d'int&#233;grit&#233; &#233;tait telle que, pendant des ann&#233;es, il a &#233;t&#233; pr&#233;sident du conseil d'administration du NASDAQ, une des deux principales Bourses de New York.

      Mais le nom de Bernard Madoff est aujourd'hui synonyme de fraude. Et pas n'importe laquelle. Le self-made man aurait orchestr&#233; une gigantesque fraude pyramidale qui aurait co&#251;t&#233; 50 milliards de dollars &#224; ses clients, selon le FBI et le bureau du procureur f&#233;d&#233;ral. Il s'agirait de la plus grande escroquerie de l'histoire de Wall Street.

      Bernard Madoff a &#233;t&#233; arr&#234;t&#233; jeudi matin apr&#232;s avoir &#233;t&#233; d&#233;nonc&#233; au FBI par ses deux fils, &#224; qui il avait tout avou&#233; la veille.

      &#171;Nous sommes ici pour voir s'il y a une explication&#187;, a dit au courtier un des deux agents de la police f&#233;d&#233;rale qui se sont pr&#233;sent&#233;s &#224; son domicile de Manhattan.

      &#171;Il n'y en a pas, aurait r&#233;pondu le courtier, encore v&#234;tu de sa robe de chambre. Cette entreprise n'est qu'un vaste mensonge, une sorte de sch&#233;ma de Ponzi g&#233;ant.&#187;

      Bernard Madoff faisait allusion &#224; l'un de ses fonds sp&#233;culatifs, dont le fonctionnement s'apparentait aux fameux montages &#171;Ponzi&#187;, du nom d'un immigr&#233; italien &#224; l'origine du premier coup du genre dans les ann&#233;es 20 &#224; Boston : les investisseurs les plus anciens sont r&#233;mun&#233;r&#233;s avec l'argent des plus r&#233;cents.

      Puis survint la crise...

      L'entreprise s'est &#233;croul&#233;e lorsque les clients de Bernard Madoff, au plus fort de la crise financi&#232;re &#224; Wall Street, ont multipli&#233; les demandes de retrait, que le courtier a &#233;t&#233; incapable d'honorer. Selon le FBI et le procureur f&#233;d&#233;ral, le fondateur de Bernard L. Madoff Investment Securities aurait alors r&#233;uni ses proches collaborateurs, dont ses fils et son fr&#232;re, pour leur annoncer qu'il &#233;tait &#171;fini, n'avait plus rien et avait perdu environ 50 milliards de dollars&#187;.

      La nouvelle de l'arrestation du courtier a eu l'effet d'une bombe &#224; Wall Street, qui doit ajouter cette fraude &#233;pique &#224; ses malheurs r&#233;cents. L'affaire a &#233;videmment constern&#233; les clients de Bernard Madoff - des banques, des fonds et de grandes fortunes personnelles, dont celles de Fred Wilpon, propri&#233;taire des Mets de New York, et de son partenaire, Saul Katz, qui auraient perdu 500 millions de dollars, selon le New York Post.

      Ezra Merkin, PDG du fournisseur de services financiers GMAC, fait &#233;galement partie des victimes du courtier new-yorkais, ainsi que Norman Braman, ex-propri&#233;taire des Eagles de Philadelphie, et le Fairfield Greenwich Group, un fonds sp&#233;culatif du Connecticut qui a investi &#224; lui seul 7,5 milliards de dollars dans le fonds Madoff. Comme des milliers, voire des dizaines de milliers d'investisseurs, ils avaient &#233;t&#233; attir&#233;s par la garantie de rendements &#233;lev&#233;s.

      Comme l'a dit un avocat new-yorkais au New York Times : &#171;Des gens qui &#233;taient tr&#232;s, tr&#232;s fortun&#233;s il y a quelques jours sont aujourd'hui virtuellement indigents. Ils n'ont plus rien que leurs appartements ou leurs maisons - qu'ils devront vendre pour avoir de quoi vivre.&#187;

      D&#233;couverte tardive

      Tout comme ses concurrents, le Times, qui a publi&#233; hier plusieurs articles sur cette affaire sensationnelle, soul&#232;ve au moins deux questions fondamentales : Bernard Madoff a-t-il agi seul? Et pourquoi la fraude n'a-t-elle pas &#233;t&#233; d&#233;couverte plus t&#244;t?

      Fond&#233;e en 1960, la soci&#233;t&#233; de Bernard Madoff garantissait un rendement annuel de 10% sur les investissements, m&#234;me dans les p&#233;riodes o&#249; le march&#233; boursier &#233;tait &#224; la baisse, ce qui semblait trop beau pour &#234;tre vrai aux yeux de certains investisseurs.

      &#171;Le fonds Madoff est le plus grand sch&#233;ma de Ponzi au monde&#187;, a &#233;crit Harry Markopolos en 1999 dans une lettre adress&#233;e &#224; la SEC, la Commission des titres et des &#233;changes, la police de la Bourse de New York.

      De toute &#233;vidence, la SEC n'a pas donn&#233; suite &#224; cette lettre. Et Friehling & Horowitz, l'obscur cabinet charg&#233; d'auditer le fonds Madoff, n'a &#233;galement rien vu d'anormal dans la gestion et la comptabilit&#233; de la soci&#233;t&#233;. Est-ce possible? La suite de cette histoire nous r&#233;serve sans doute d'autres surprises.

      Durant plusieurs décennies, le nom de Bernard Madoff aura été vénéré à Wall Street comme dans plusieurs familles juives de New York et de Palm Beach, qui ont confié leur fortune à ce courtier dont la réputation confinait à la légende.

      Comment


      • #4
        Re: Le scandale Madoff fait trembler le monde financier

        Sch&#233;ma de Ponzi

        Un article de Wikip&#233;dia, l'encyclop&#233;die libre.


        Aller &#224; : Navigation, Rechercher
        <!-- start content --><table style="background-color: transparent;"><tbody><tr><td class="bandeau-icone">
        </td><td>Cet article ou cette section ne cite pas suffisamment ses sources. <small>(date inconnue)</small>
        Son contenu est donc sujet &#224; caution. Wikip&#233;dia doit &#234;tre fond&#233;e sur des informations v&#233;rifiables. Am&#233;liorez cet article en signalant les passages qui demandent une r&#233;f&#233;rence (en y ins&#233;rant par exemple le mod&#232;le {{R&#233;f&#233;rence n&#233;cessaire}}), et en liant les informations &#224; des sources, au moyen de notes de bas de page (voir les recommandations).

        </td></tr></tbody></table>
        Un sch&#233;ma de Ponzi, ou cha&#238;ne de Ponzi, ou dynamique de Ponzi, ou jeu de Ponzi, est le nom donn&#233; &#224; un syst&#232;me mettant en jeu un effet boule de neige qui n’est pas viable sur le long terme.

        Par exemple, rembourser des emprunts en empruntant &#224; nouveau, et pour un montant plus &#233;lev&#233;, fait partie d’une dynamique de Ponzi : il ne devient progressivement plus possible de rembourser la totalit&#233; des emprunts.
        Ce nom est utilis&#233; aussi concernant la cr&#233;ation d’une bulle sp&#233;culative, &#224; vis&#233;e d'escroquerie.

        Charles Ponzi a historiquement donn&#233; son nom au syst&#232;me, apr&#232;s la mise en œuvre d'une op&#233;ration immobili&#232;re en Californie.

        <table class="toc" id="toc" summary="Sommaire"><tbody><tr><td>Sommaire

        [masquer[/URL]]
        </td></tr></tbody></table>

        Ponzi [modifier]


        Photographie de Charles Ponzi en 1920



        Ponzi utilisa ce syst&#232;me en 1920 &#224; Boston, ce qui fit de lui, personne anonyme, un millionnaire en six mois. Les profits &#233;taient cens&#233;s provenir d'une sp&#233;culation sur les International postal reply coupons (&#171; Coupons-r&#233;ponse internationaux &#187(*), avec un rendement de 50 % en 90 jours. Environ 40 000 personnes investirent environ 15 millions de dollars, dont seulement un tiers leur fut redistribu&#233;.

        (*) L'Union Postale Universelle - U.P.U. - qui regroupe les administrations postales du monde depuis 1878 - avait r&#233;pondu le 1er octobre 1907 par la cr&#233;ation des Coupons-r&#233;ponse internationaux &#224; la demande de l'&#233;mission d'un timbre-poste universel. Un particulier achetait dans son pays un Coupon-r&#233;ponse international au prix de 0,28 Franc (ou son &#233;quivalent) et l'envoyait &#224; son correspondant, partout dans le monde. Ce destinataire se rendait dans un quelconque bureau de poste o&#249;, contre la remise de ce coupon, il recevait un/des timbre(s)-poste de son pays, d'une valeur correspondant &#224; l'affranchissement d'une lettre en service international (0,25 Franc ou son &#233;quivalent). La diff&#233;rence de 0,03 Franc servait &#224; couvrir les frais de compensation entre les administrations postales, l'une ayant re&#231;u la totalit&#233; de l'argent du coupon, l'autre ayant vendu un timbre-poste sans perception d'argent. Comme il y avait &#224; cette &#233;poque une bonne stabilit&#233; de la parit&#233; de change des monnaies, le syst&#232;me pouvait fonctionner sans probl&#232;mes. La sortie de guerre 1914-1918 et ses cons&#233;quences financi&#232;res dans l'&#233;conomie mondiale a totalement &#233;branl&#233; le syst&#232;me de par les d&#233;valuations fr&#233;quentes constat&#233;es et l'augmentation des tarifs postaux qui s'ensuivirent. Des administrations postales devenaient d&#233;ficitaires dans ces &#233;changes et durent prendre des mesures restrictives &#224; l'utilisation de ce service.

        Mise en situation [modifier]

        Sch&#233;matiquement, la cha&#238;ne de Ponzi repose sur des promesses de profits in&#233;dits, entra&#238;nant un afflux de capitaux, qui entretiennent le &#171; contrat &#187; initial, jusqu'&#224; l'explosion de la bulle sp&#233;culative ainsi cr&#233;&#233;e, au b&#233;n&#233;fice de l'initiateur de la cha&#238;ne.

        Imaginons qu'un banquier propose un investissement &#224; 100 % d'inter&#234;ts : vous lui donnez 10 euros, il vous en rend 20 en utilisant l'argent d&#233;pos&#233; par les clients suivants. Le syst&#232;me est viable tant que la client&#232;le afflue, attir&#233;e en masse par les promesses financi&#232;res (et d'autant plus tentantes que les premiers investisseurs sont satisfaits et font une formidable publicit&#233; au placement). Les premiers clients, trop heureux de ce formidable placement, reviennent dans la cha&#238;ne eux aussi, s'ajoutant &#224; tous ceux qu'ils ont pr&#234;ch&#233;s.

        Le ph&#233;nom&#232;ne fait alors boule de neige, entretenu tant que l'argent rentre et permet de payer &#224; 100 % les nouveaux investisseurs. Le banquier prend une commission, bien compr&#233;hensible lorsque l'on voit les promesses qu'il fait, et qu'il tient. La cha&#238;ne peut durer tant que les clients arrivent par 2, 4, 8, 16, 32, etc. Lorsque la cha&#238;ne se coupe, la bulle &#233;clate : tous les derniers investisseurs sont spoli&#233;s. Sont gagnants ceux qui ont quitt&#233; le navire &#224; temps et, surtout, le banquier.

        En 1997, l'Albanie a connu l'effondrement de "banques pyramidales" qui ont provoqu&#233; des &#233;meutes causant des milliers de morts<sup class="reference" id="cite_ref-0">[1]</sup>.

        En novembre 2008, 500 000 Colombiens ont &#233;t&#233; victime de la soci&#233;t&#233; d'investissement Proyecciones DRFE Dinero rapido, facil y en efectivo (argent facile, rapide et en liquide) qui reposaient sur un syst&#232;me de Ponzi<sup class="reference" id="cite_ref-1">[2]</sup>.

        De fa&#231;on moins directe, ce mod&#232;le permet d'expliquer partiellement la crise des subprimes de l'&#233;t&#233; 2007<sup class="reference" id="cite_ref-2">[3]</sup>.

        Bernard Madoff a cr&#233;&#233; un sch&#233;ma de Ponzi qui a fonctionn&#233; pendant 48 ans, de 1960 &#224; 2008. C'&#233;tait un g&#233;rant de hedge fund qui promettait des retours sur investissements &#233;lev&#233;s. L'utilisation de mod&#232;les math&#233;matiques financiers, des clients r&#233;put&#233;s, des postes &#233;lev&#233;s dans l'administration, l'assuraient d'un prestige important. Lorsque de nombreux clients ont souhait&#233; retirer leurs avoirs de sa soci&#233;t&#233; d'investissement en 2008, ils se rendirent compte que les caisses &#233;taient vides et qu'ils avaient perdu tout leur argent. Avant son arrestation, Bernard Madoff g&#233;rait -officiellement- 50 Milliards de Dollars.

        Notes et r&#233;f&#233;rences [modifier]
        1. http://www.senat.fr/rap/r05-287/r05-2872.html<small class="cachelinks" style="color: rgb(51, 102, 187);"> [archive]</small>
        2. http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2008/11/14/des-milliers-de-petits-epargnants-colombiens-ont-ete-escroques_1118665_3222.html<small class="cachelinks" style="color: rgb(51, 102, 187);"> [archive]</small>
        3. Patrick Artus : " Les exc&#232;s de la Ponzi Finance ", Les &#201;chos, 14/09/2007 <small>[lire en ligne<small class="cachelinks" style="color: rgb(51, 102, 187);"> [archive]</small>]</small>


        Voir aussi [modifier]


        Lien externe [modifier]

        Comment


        • #5
          Re: Le scandale Madoff fait trembler le monde financier

          Fraude Madoff: la Banque d'Espagne ouvre une enqu&#234;te


          L'immeuble qui abrite la soci&#233;t&#233; de Bernard Madoff &#224; New York, le 12 d&#233;cembre 2008

          Il y a 2 heures

          MADRID (AFP) — La Banque d'Espagne a ouvert une enqu&#234;te pour d&#233;terminer l'impact dans le pays de la gigantesque fraude pyramidale de 50 milliards de dollars d'un c&#233;l&#232;bre g&#233;rant de fonds new-yorkais, Bernard Madoff, arr&#234;t&#233; jeudi par le FBI, affirme dimanche le quotidien El Mundo.
          "La Banque d'Espagne a entam&#233; une enqu&#234;te sur l'impact en Espagne de la fraude du financier Bernard Madoff", &#233;crit le journal espagnol qui cite une source proche de "l'enqu&#234;te" selon laquelle les organismes espagnols de contr&#244;le des march&#233;s financiers anticipent un impact "limit&#233;".

          Le service de communication de la Banque d'Espagne n'&#233;tait pas joignable dimanche pour confirmer ces informations.

          Plusieurs journaux espagnols avaient assur&#233; samedi que les investisseurs espagnols seraient expos&#233;s &#224; hauteur de plus de 3 milliards de dollars dans des produits d'investissement de la soci&#233;t&#233; d'investissement de Madoff.
          La Banque d'Espagne s'est mise au travail d&#232;s vendredi et c'est son gouverneur adjoint, Jos&#233; Vi&#241;als, qui est charg&#233; de coordonner les "travaux de collecte d'information" dans ce dossier, pr&#233;cise dimanche El Mundo.
          Le m&#234;me journal indique que l'autorit&#233; de tutelle de la Bourse de Madrid, la CNMV, a &#233;galement ouvert une enqu&#234;te qui s'annonce relativement difficile car les produits d'investissement concern&#233;s, de type "hedge funds", sont les "moins r&#233;gul&#233;s" et les plus opaques en mati&#232;re d'information.
          De son c&#244;t&#233;, El Pais souligne que cette fraude pourrait avoir un impact sup&#233;rieur en Espagne &#224; la faillite de la grande banque d'affaires am&#233;ricaine, Lehman Brothers dont l'impact avait &#233;t&#233; &#233;valu&#233; entre 1,3 et 2,6 milliards d'euros.

          Arr&#234;t&#233; jeudi, Bernard Madoff, 70 ans, un c&#233;l&#232;bre gestionnaire de fonds de Wall Street et ex-pr&#233;sident du conseil d'administration du Nasdaq, l'une des deux grandes bourses de New York, est accus&#233; d'avoir mont&#233; une gigantesque fraude pyramidale portant sur quelque 50 milliards de dollars.
          Selon le parquet de New York et le FBI, Madoff a r&#233;v&#233;l&#233; mercredi &#224; ses employ&#233;s qu'il avait fond&#233; une soci&#233;t&#233; parall&#232;le frauduleuse, qu'il "avait perdu environ 50 milliards de dollars" et qu'il "&#233;tait fini".

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          • #6
            Re: Le scandale Madoff fait trembler le monde financier

            Madoff : les gestionnaires de fortune font leurs comptes


            J.B. (lefigaro.fr) Avec AFP et AP
            14/12/2008 | Mise &#224; jour : 22:01
            Commentaires 50
            Des &#233;tablissements bancaires et des fonds d'investissements du monde entier pourraient avoir perdu plusieurs milliards de dollars dans la fraude men&#233;e par l'ex-patron du Nasdaq. En France, BNP Paribas pourrait perdre 350 millions d'euros.

            Des investisseurs parmi les plus riches et puissants de la plan&#232;te auraient &#233;t&#233; dup&#233;s, pendant des ann&#233;es parfois, par le g&#233;rant financier en vue de New York, Bernard Madoff, accus&#233; d'avoir mis en place une gigantesque fraude pyramidale. Il a &#233;t&#233; arr&#234;t&#233; jeudi avant d'&#234;tre lib&#233;r&#233; sous caution. De Tokyo &#224; l'Europe en passant par les Etats-Unis, ces clients - des &#233;tablissements bancaires, des fonds d'investissements et des fortunes personnelles - feraient actuellement leurs comptes pour &#233;valuer leurs pertes, indiquent plusieurs journaux. Selon le Wall Street Journal, des banques comme BNP Paribas en France, Nomura Holdings &#224; Tokyo et Neue Privat Bank &#224; Zurich seraient expos&#233;es.

            La banque fran&#231;aise a annonc&#233; dimanche dans un communiqu&#233; qu'elle pourrait perdre 350 millions d'euros. BNP Paribas souligne qu'elle n'a pas investi directement dans les fonds sp&#233;culatifs du g&#233;rant mais qu'elle est expos&#233;e via &#171;ses activit&#233;s de march&#233;s&#187; et les pr&#234;ts qu'elle a accord&#233;s &#224; certains fonds qui ont en revanche investi dans les &#171;hedge funds&#187; (fonds sp&#233;culatifs) de Madoff. &#171;Si la valeur des actifs de ces derniers &#233;tait totalement an&#233;antie, la perte de BNP Paribas pourrait s'&#233;lever &#224; 350 millions d'euros&#187;, affirme BNP Paribas.

            Dimanche, Jean-Pierre Jouyet, qui prendra la t&#234;te de l'autorit&#233; fran&#231;aise de r&#233;gulation des march&#233;s financiers, l'AMF, lundi, avait d&#233;clar&#233; ignorer si des institutions fran&#231;aises avaient &#233;t&#233; victimes de l'escroquerie.

            Selon de premiers d&#233;comptes non officiels, les &#171;banques priv&#233;es&#187;, europ&#233;ennes - sp&#233;cialistes en gestion de fortunes - et les investisseurs sp&#233;cialis&#233;s dans les placements &#224; risque de type &#171;hedge funds&#187; seraient &#171;expos&#233;es&#187; &#224; hauteur de plusieurs milliards de dollars. On trouve parmi les clients de Madoff, les grandes banques internationales, les plus discr&#232;tes &#171;banques priv&#233;es&#187; et les confidentiels &#171;family offices&#187;, soci&#233;t&#233;s charg&#233;es de g&#233;rer le patrimoine d'une seule riche famille.

            &#171;D&#233;faillance&#187; des autorit&#233;s de r&#233;gulation


            La Banque d'Espagne a ouvert une enqu&#234;te sur les cons&#233;quences de la fraude. Selon une source proche de &#171;l'enqu&#234;te&#187;, cit&#233;e par le quotidien El Mundo, les organismes espagnols de contr&#244;le des march&#233;s anticipent un impact &#171;limit&#233;&#187;. La premi&#232;re banque espagnole Santander, deuxi&#232;me banque europ&#233;enne par la capitalisation, a quant &#224; elle annonc&#233; dimanche que les clients de son fonds sp&#233;culatif Optimal &#233;taient expos&#233;s &#224; cette fraude &#224; hauteur de 2,33 milliards d'euros. Le num&#233;ro deux bancaire BBVA a indiqu&#233; pour sa part qu'il n'avait pas commercialis&#233; aucun &#171;produit Madoff&#187;.

            Selon El Mundo, l'autorit&#233; de tutelle de la Bourse de Madrid a &#233;galement ouvert une enqu&#234;te. De son c&#244;t&#233;, El Pais souligne que cette fraude pourrait avoir un impact sup&#233;rieur en Espagne &#224; la faillite de Lehman Brothers dont les cons&#233;quences avaient &#233;t&#233; &#233;valu&#233;es entre 1,3 et 2,6 milliards d'euros.

            En Suisse, les banquiers de la place financi&#232;re de Gen&#232;ve pourraient perdre jusqu'&#224; cinq milliards de dollars dans la fraude, indiquait samedi le quotidien suisse Le Temps. L'Union bancaire priv&#233;e, num&#233;ro un mondial des hedge funds, &#171;risquerait de perdre au moins un milliard&#187;, assure encore Le Temps. Une information que l'institution a refus&#233; de commenter. En Italie, l'autorit&#233; boursi&#232;re, la Consob, a ouvert une enqu&#234;te sur les cons&#233;quences de la fraude.

            A Londres, une personnalit&#233; de la City, Nicola Horlick, pr&#233;sidente d'une soci&#233;t&#233; de gestion cliente de Bernard Madoff, a d&#233;nonc&#233; la &#171;d&#233;faillance syst&#233;mique&#187; des autorit&#233;s de r&#233;gulation am&#233;ricaines. &#171;Il est &#233;tonnant que cette fraude manifeste ait perdur&#233; semble-t-il depuis si longtemps, probablement depuis des d&#233;cennies&#187;, a-t-elle d&#233;clar&#233;.

            Aux Etats-Unis enfin, parmi la longue liste des clients individuels victimes de l'escroquerie, figurerait le propri&#233;taire de l'&#233;quipe de baseball des New York Mets, Fred Wilpon, et l'ancien propri&#233;taire de l'&#233;quipe de football am&#233;ricain de Philadelphie, the Philadelphia Eagles, Norman Braman. Le New York Times rapporte qu'une firme de conseil en hedge funds, Fairfield Greenwich Group, aurait investi 7,5 milliards de dollars avec Madoff.

            &#187; L'incroyable escroquerie d'un ex-dirigeant du Nasdaq

            Des établissements bancaires et des fonds d'investissements du monde entier pourraient avoir perdu plusieurs milliards de dollars dans la fraude menée par l'ex-patron du Nasdaq. En France, BNP Paribas pourrait perdre 350 millions d'euros.

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            • #7
              Re: Le scandale Madoff fait trembler le monde financier

              Crise financi&#232;re Le scandale Madoff d&#233;ferle sur l’Europe

              15/12 07:40 CET

              monde

              Le scandale Madoff a travers&#233; l’Atlantique. La fraude pyramidale orchestr&#233;e depuis des d&#233;cennies par l’ancien patron du Nasdaq, d&#233;ferle sur le vieux continent, la France, l’Espagne et la Suisse en t&#234;te. Plusieurs banques ont confirm&#233; ce week-end &#234;tre expos&#233;es &#224; l’affaire.

              De quoi &#233;branler davantage la confiance des investisseurs. Sur fond de crise financi&#232;re, les &#233;conomistes, tels Marc Touati de Global Equities, tentent de rassurer: “Tous les march&#233;s financiers ne sont pas comme cela. C’est vraiment malheureusement le passager clandestin, l’exception qui confirme la r&#232;gle, l&#224; o&#249; une r&#232;glementation est vraiment tr&#232;s forte. Et donc lorsqu’on arrive &#224; passer entre les mailles du filet pendant autant de temps, c’est que forc&#233;ment il y a des connivences ici ou l&#224; et que l’on d&#233;couvrira certainement dans les prochains mois”.

              Cette exception risque cependant de couter cher aux banques, d&#233;j&#224; mises &#224; mal par le cr&#233;dit crunch : 350 millions d’euros &#224; BNP Paribas, 2,3 milliards d’euros &#224; Santander, la premi&#232;re banque espagnole et plus de 3 milliards d’euros &#224; l’Union des Banques suisses, UBS. Nombre de banques europ&#233;ennes font encore leurs comptes.

              “Je suis fini”, a d&#233;clar&#233; Bernard Madoff, 70 ans, aux enqu&#234;teurs. Il a reconnu la fraude &#224; hauteur de 50 milliards de dollars – soit plus de 37 milliards d’euros. Cr&#233;&#233;e dans les ann&#233;es 60, sa soci&#233;t&#233; d’investissement sp&#233;cialis&#233;e dans les fonds sp&#233;culatifs couvrait en fait une pyramide dans laquelle les nouveaux investisseurs finan&#231;aient les gains des plus anciens. En libert&#233; sous caution, l’homme encourt 20 ans de prison et jusqu‘&#224; 3,7 millions d’euros d’amende.

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              • #8
                Re: Le scandale Madoff fait trembler le monde financier

                Soci?t? G?n?rale avait d?cid? d?s 2003 de ne pas traiter avec Madoff

                Il y a 28 minutes

                PARIS (AFP) ? La banque fran?aise Soci?t? G?n?rale a d?cid? d?s 2003 de ne pas traiter avec la soci?t? du financier Bernard Madoff, accus? d'escroquerie, apr?s avoir proc?d? ? un examen approfondi de sa strat?gie d'investissement, a indiqu? mercredi ? l'AFP une source bien inform?e.
                Ce refus explique, en grande partie, la faible exposition de la banque aux fonds de M. Madoff, estim?e par l'?tablissement ? moins de dix millions d'euros, contre 450 millions pour Natixis et 350 millions pour BNP Paribas.
                Selon cette source, une ?quipe de la Soci?t? G?n?rale s'est rendue ? New York d?but 2003 afin de proc?der ? un audit ("due diligence"), proc?dure classique pour r?unir des informations sur la strat?gie et le fonctionnement d'un fonds d'investissement.

                Une fois inform?e des m?canismes de la strat?gie de Madoff, les ?quipes de Soci?t? G?n?rale ont tent? de reproduire le mod?le expos?, sans parvenir aux r?sultats affich?s par la soci?t? am?ricaine de gestion.
                Le responsable de la banque de financement et d'investissement de Soci?t? G?n?rale, Jean-Pierre Mustier, a alors donn? ? ses ?quipes l'instruction de ne plus traiter avec Madoff, a-t-on expliqu?.

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                • #9
                  Re: Le scandale Madoff fait trembler le monde financier

                  &#201;TATS-UNIS LA FRAUDE FINANCI&#200;RE DU FONDS BMIS
                  Scandale Madoff : des associations juives craignent une "vague antis&#233;mite" dans l'opinion am&#233;ricaine

                  LE MONDE | 27.12.08 | 13h48 • Mis &#224; jour le 27.12.08 | 13h48


                  NEW YORK CORRESPONDANT


                  REUTERS/SHANNON STAPLETON
                  Bernard Madoff, le 17 d&#233;cembre 2008, &#224; New York.

                  Jeudi 25 d&#233;cembre, la Fondation Elie Wiesel pour l'humanit&#233; a mis en ligne ce communiqu&#233; : "Avec une tristesse et une d&#233;tresse profondes, nous informons avoir &#233;t&#233;, parmi bien d'autres, victimes de l'une des plus grandes fraudes financi&#232;res de l'Histoire. (La Fondation) d&#233;tenait 15,2 millions de dollars g&#233;r&#233;s par le Fonds d'investissement de Bernard Madoff, soit presque la totalit&#233; de ses avoirs"...


                  Comme celle de M. Wiesel, plusieurs dizaines d'associations humanitaires et caritatives juives am&#233;ricaines - actives dans les secteurs scolaire et universitaire, culturel ou sanitaire, le soutien aux handicap&#233;s et aux n&#233;cessiteux, etc. - ont perdu tout ou partie de leurs ressources dans le fonds BMIS de M. Madoff, aujourd'hui en faillite.

                  Le volume annuel des dons vers&#233;s &#224; ces associations est estim&#233; par Gary Tobin, pr&#233;sident de l'Institut de recherche communautaire juive de San Francisco, &#224; 5 milliards de dollars annuels (dont 20 &#37; seraient revers&#233;s &#224; des organismes isra&#233;liens). La part g&#233;r&#233;e par le fonds Madoff est inconnue, mais elle &#233;tait importante.

                  Cela n'a pas emp&#234;ch&#233; un d&#233;nomm&#233; Frank Veltner d'envoyer la lettre suivante au Palm Beach Post, quotidien d'une ville de Floride o&#249; r&#233;sident de nombreux retrait&#233;s juifs : "Cette affaire ressemble &#224; l'histoire de l'Holocauste o&#249; de pauvres juifs veulent se faire passer pour des victimes, alors que gr&#226;ce &#224; cette fraude, depuis plus de trente ans, ils se payaient du bon temps."

                  Envoy&#233;es aux journaux ou mises en ligne sur Internet, le nombre des missives n&#233;gationnistes ou d'un antis&#233;mitisme insidieux est en augmentation, selon la Ligue de d&#233;fense juive (JDL), qui proc&#232;de &#224; leur recensement. Son pr&#233;sident, Abraham Foxman, estime qu'une "vague de commentaires antis&#233;mites" se r&#233;pand aux Etats-Unis depuis que le scandale Madoff a &#233;clat&#233;. Elle se manifeste tant sur des sites nazis ou "supr&#233;matistes blancs" que sur ceux de Yahoo! ou de m&#233;dias comme Forbes, Huffington Post ou encore Dealbreaker, un site sp&#233;cialis&#233; sur les activit&#233;s de Wall Street. Ces "&#233;panchements, poursuit M. Foxman, vont des d&#233;clarations st&#233;r&#233;otyp&#233;es hargneuses concernant les juifs et l'argent (...) aux th&#233;ories du complot sur l'argent vol&#233; par les juifs au profit d'Isra&#235;l".


                  "BOUCS &#201;MISSAIRES COMMODES"


                  Un lecteur &#233;crit ainsi au New York Post : "Les juifs dirigent le monde financi&#232;rement. (...) Ils veulent la mort de notre peuple." M. Foxman souligne qu'"en temps de crise, les juifs sont toujours des boucs &#233;missaires commodes". De son c&#244;t&#233;, Morton Klein, pr&#233;sident de la F&#233;d&#233;ration sioniste d'Am&#233;rique (ZOA, une formation tr&#232;s minoritaire dans la communaut&#233, a publi&#233; le 23 d&#233;cembre un communiqu&#233; d&#233;non&#231;ant comme "absurde" tout lien entre la fraude Madoff et Isra&#235;l, autre sujet parfois &#233;voqu&#233; dans les commentaires.

                  Les craintes d'une r&#233;surgence antis&#233;mite aux Etats-Unis sont-elles fond&#233;es ? Ce pays a historiquement connu des propensions puissantes en ce sens, tant populaires que dans les cercles aristocratiques, mais rarement violentes. Les &#233;tudes montrent que, jusqu'aux ann&#233;es 1940, un quart des Am&#233;ricains consid&#233;raient les juifs comme une "menace". Depuis, le chiffre est tomb&#233; &#224; 2 %, "et il reste stable", note J. J. Goldberg, directeur du journal juif new-yorkais The Forward. De 70 %, le nombre des Am&#233;ricains estimant que "les juifs ont trop de pouvoir" est pass&#233; &#224; 20 %.

                  "Il est pr&#233;matur&#233; de juger si l'&#233;ruption actuelle indique un changement", poursuit M. Goldberg. Mais il constate que des scandales pr&#233;c&#233;dents, telles les affaires Ivan Boesky et Michael Milken (des financiers juifs condamn&#233;s pour activit&#233;s frauduleuses en 1987 et 1989), ou l'emprisonnement &#224; vie de Jonathan Pollard pour espionnage en faveur d'Isra&#235;l, en 1987, n'avaient pas g&#233;n&#233;r&#233; autant de commentaires antis&#233;mites.

                  Depuis un demi-si&#232;cle, ajoute-t-il, l'antis&#233;mitisme a quasiment disparu de la sph&#232;re publique dans son pays. Prudent, il estime que l'on assiste &#224; une vague restreinte et circonscrite. Mais il note une propension croissante &#224; "rel&#233;gitimer les propos hostiles aux juifs". Par exemple, "l'id&#233;e d'une influence n&#233;faste du lobby juif sur la politique &#233;trang&#232;re am&#233;ricaine progresse. Certains tabous tombent", estime-t-il, mais parler de "vague" antis&#233;mite lui semble outrancier.

                  "Le jour o&#249; l'opinion se demandera comment il se trouve qu'il y a 14 ou 15 s&#233;nateurs juifs (sur 100), l&#224;, il faudra s'inqui&#233;ter", conclut-il.

                  Sylvain Cypel

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                  • #10
                    Re: Le scandale Madoff fait trembler le monde financier

                    Affaire Madoff: des juifs redoutent un regain d'antis&#233;mitisme


                    26 d&#233;cembre 2008 - 14h43
                    Associated Press
                    Jennifer Peltz
                    <!--::::Un grand nombre des victimes pr&#233;sum&#233;es de Bernard Madoff poss&#232;dent un point commun: elles appartiennent, comme lui, &#224; la communaut&#233; juive am&#233;ricaine. D'o&#249; l'inqui&#233;tude de certains juifs qui craignent que l'escroquerie de 50 milliards de dollars (35 milliards d'euros) dont le financier new-yorkais est accus&#233; n'alimente de vieux clich&#233;s antis&#233;mites.

                    De nombreux juifs et organisations de la communaut&#233; isra&#233;lite ont perdu de l'argent dans la vaste fraude pyramidale pr&#233;sum&#233;e. Le concept d'escroquerie dite &#171;par affinit&#233;s&#187;, o&#249; un aigrefin cible des membres de sa communaut&#233;, n'est pas nouveau. Mais certains craignent que l'affaire Madoff ne ravive des st&#233;r&#233;otypes n&#233;gatifs sur les juifs qui remontent au Moyen-Age.

                    La Ligue anti-diffamation (ADL) fait &#233;tat d'une hausse des commentaires antis&#233;mites sur Internet apr&#232;s l'arrestation, le 11 d&#233;cembre, de Madoff. Le scandale &#171;exauce les voeux de tout antis&#233;mite&#187;, d&#233;plore un chroniqueur du quotidien isra&#233;lien &#171;Haaretz&#187;.

                    Le directeur ex&#233;cutif du Comit&#233; juif am&#233;ricain (AJC), David Harris, a de son c&#244;t&#233; critiqu&#233; &#171;l'accent frappant&#187; mis sur la religion de Bernard Madoff. L'affaire est du &#171;pain b&#233;ni pour les fanatiques&#187;, estime pour sa part Abraham Foxman, directeur national de l'ADL dans un entretien &#224; l'Associated Press. &#171;C'est embarrassant et douloureux.&#187;

                    Il est difficile de narrer l'affaire en d&#233;tail sans mentionner la confession religieuse de M. Madoff. Le g&#233;rant de fonds, &#226;g&#233; de 70 ans et ancien pr&#233;sident du Nasdaq, a distribu&#233; des centaines de milliers de dollars en dons annuels, dont une bonne part &#224; des causes juives. Et beaucoup de victimes connues de la soci&#233;t&#233; Bernard L. Madoff Investment Securities sont des grands noms de la communaut&#233; juive am&#233;ricaine.

                    L'universit&#233; Yeshiva, une des plus importantes institutions juives d'enseignement sup&#233;rieur aux Etats-Unis, a perdu dans la fraude 110 millions de dollars (78 millions d'euros); Hadassah, Organisation des femmes sionistes d'Am&#233;rique, 90 millions de dollars (64 millions d'euros); la Fondation Wunderkinder du cin&#233;aste Steven Spielberg, un montant non pr&#233;cis&#233;; la fondation de l'&#233;crivain et rescap&#233; de la Shoah Elie Wiesel, 15 millions de dollars (10,5 millions d'euros); des f&#233;d&#233;rations et h&#244;pitaux juifs ont perdu des millions et certaines fondations ont d&#251; fermer.

                    Les d&#233;g&#226;ts pour la communaut&#233; juive sont aussi bien financiers que psychologiques, selon Kenneth Bandler, porte-parole de l'AJC. Dans les organisations juives et les synagogues am&#233;ricaines, les gens se demandent: &#171;Comment quelqu'un avec une telle aura dans la communaut&#233; juive a-t-il pu escroquer d&#233;lib&#233;r&#233;ment ceux qui &#233;taient cens&#233;s &#234;tre ses amis, les organisations qu'il admirait et soutenait?&#187;

                    Les fraudes survenant au sein de groupes partageant la m&#234;me religion ont touch&#233; 80 000 personnes et repr&#233;sent&#233; pr&#232;s de 2 milliards de dollars entre 1998 et 2001 aux Etats-Unis, selon les derniers chiffres disponibles de l'Association am&#233;ricaine des administrateurs de titres, une association de d&#233;fense des investisseurs.

                    Quel que soit le milieu, les fraudes par affinit&#233;s fonctionnent sur la confiance. Les victimes sont approch&#233;es par un membre de leur communaut&#233; ou de leur cercle et se m&#233;fient donc moins, explique Joseph Borg, directeur de la Commission des titres de l'Alabama.

                    Certains craignent que l'affaire Madoff ne ravive de vieux clich&#233;s antis&#233;mites. Depuis que les juifs ont occup&#233; la fonction de pr&#234;teurs dans l'Europe m&#233;di&#233;vale, o&#249; ils n'avaient pas le droit d'exercer de nombreux autres m&#233;tiers, ils ont souvent &#233;t&#233; caricatur&#233;s sous les traits de personnes avares, cupides et obs&#233;d&#233;es par l'argent.

                    Dans une lettre envoy&#233;e au Times au sujet d'un article sur Bernard Madoff, M. Harris &#233;crit: &#171;Oui, il est juif. Nous l'avons compris. Mais cela avait-il un lien avec le fait qu'il ait &#233;t&#233; arr&#234;t&#233; pour avoir dup&#233; des investisseurs ou est-ce si important dans son parcours d'homme d'affaires que cela doive &#234;tre r&#233;p&#233;t&#233; sans arr&#234;t?&#187; Dans un communiqu&#233; publi&#233; mercredi, le Conseil rabbinique d'Am&#233;rique souligne &#171;qu'il n'y a pas de raison de penser qu'un comportement aussi terrible est plus r&#233;pandu chez les juifs&#187;.

                    Reste que les attaques antis&#233;mites ont fleuri sur Internet apr&#232;s l'arrestation du gestionnaires de fonds, y compris sur les pages de sites d'actualit&#233;s populaires ouvertes aux r&#233;actions du public, note M. Foxman. Certains commentaires sont retir&#233;s des sites par les webmestres, d'autres se voient r&#233;pondre qu'il existe des brebis galeuses dans tous les milieux.

                    ::::-->
                    Un grand nombre des victimes pr&#233;sum&#233;es de Bernard Madoff poss&#232;dent un point commun: elles appartiennent, comme lui, &#224; la communaut&#233; juive am&#233;ricaine. D'o&#249; l'inqui&#233;tude de certains juifs qui craignent que l'escroquerie de 50 milliards de dollars (35 milliards d'euros) dont le financier new-yorkais est accus&#233; n'alimente de vieux clich&#233;s antis&#233;mites.

                    <!-- begin ad tag (tile=8) --><script>var nsteinWords;nsteinWords = unescape('');</script>De nombreux juifs et organisations de la communaut&#233; isra&#233;lite ont perdu de l'argent dans la vaste fraude pyramidale pr&#233;sum&#233;e. Le concept d'escroquerie dite &#171;par affinit&#233;s&#187;, o&#249; un aigrefin cible des membres de sa communaut&#233;, n'est pas nouveau. Mais certains craignent que l'affaire Madoff ne ravive des st&#233;r&#233;otypes n&#233;gatifs sur les juifs qui remontent au Moyen-Age.

                    La Ligue anti-diffamation (ADL) fait &#233;tat d'une hausse des commentaires antis&#233;mites sur Internet apr&#232;s l'arrestation, le 11 d&#233;cembre, de Madoff. Le scandale &#171;exauce les voeux de tout antis&#233;mite&#187;, d&#233;plore un chroniqueur du quotidien isra&#233;lien &#171;Haaretz&#187;.

                    Le directeur ex&#233;cutif du Comit&#233; juif am&#233;ricain (AJC), David Harris, a de son c&#244;t&#233; critiqu&#233; &#171;l'accent frappant&#187; mis sur la religion de Bernard Madoff. L'affaire est du &#171;pain b&#233;ni pour les fanatiques&#187;, estime pour sa part Abraham Foxman, directeur national de l'ADL dans un entretien &#224; l'Associated Press. &#171;C'est embarrassant et douloureux.&#187;


                    Il est difficile de narrer l'affaire en d&#233;tail sans mentionner la confession religieuse de M. Madoff. Le g&#233;rant de fonds, &#226;g&#233; de 70 ans et ancien pr&#233;sident du Nasdaq, a distribu&#233; des centaines de milliers de dollars en dons annuels, dont une bonne part &#224; des causes juives. Et beaucoup de victimes connues de la soci&#233;t&#233; Bernard L. Madoff Investment Securities sont des grands noms de la communaut&#233; juive am&#233;ricaine.

                    L'universit&#233; Yeshiva, une des plus importantes institutions juives d'enseignement sup&#233;rieur aux Etats-Unis, a perdu dans la fraude 110 millions de dollars (78 millions d'euros); Hadassah, Organisation des femmes sionistes d'Am&#233;rique, 90 millions de dollars (64 millions d'euros); la Fondation Wunderkinder du cin&#233;aste Steven Spielberg, un montant non pr&#233;cis&#233;; la fondation de l'&#233;crivain et rescap&#233; de la Shoah Elie Wiesel, 15 millions de dollars (10,5 millions d'euros); des f&#233;d&#233;rations et h&#244;pitaux juifs ont perdu des millions et certaines fondations ont d&#251; fermer.

                    Les d&#233;g&#226;ts pour la communaut&#233; juive sont aussi bien financiers que psychologiques, selon Kenneth Bandler, porte-parole de l'AJC. Dans les organisations juives et les synagogues am&#233;ricaines, les gens se demandent: &#171;Comment quelqu'un avec une telle aura dans la communaut&#233; juive a-t-il pu escroquer d&#233;lib&#233;r&#233;ment ceux qui &#233;taient cens&#233;s &#234;tre ses amis, les organisations qu'il admirait et soutenait?&#187;

                    Les fraudes survenant au sein de groupes partageant la m&#234;me religion ont touch&#233; 80 000 personnes et repr&#233;sent&#233; pr&#232;s de 2 milliards de dollars entre 1998 et 2001 aux Etats-Unis, selon les derniers chiffres disponibles de l'Association am&#233;ricaine des administrateurs de titres, une association de d&#233;fense des investisseurs.

                    Quel que soit le milieu, les fraudes par affinit&#233;s fonctionnent sur la confiance. Les victimes sont approch&#233;es par un membre de leur communaut&#233; ou de leur cercle et se m&#233;fient donc moins, explique Joseph Borg, directeur de la Commission des titres de l'Alabama.

                    Certains craignent que l'affaire Madoff ne ravive de vieux clich&#233;s antis&#233;mites. Depuis que les juifs ont occup&#233; la fonction de pr&#234;teurs dans l'Europe m&#233;di&#233;vale, o&#249; ils n'avaient pas le droit d'exercer de nombreux autres m&#233;tiers, ils ont souvent &#233;t&#233; caricatur&#233;s sous les traits de personnes avares, cupides et obs&#233;d&#233;es par l'argent.

                    Dans une lettre envoy&#233;e au Times au sujet d'un article sur Bernard Madoff, M. Harris &#233;crit: &#171;Oui, il est juif. Nous l'avons compris. Mais cela avait-il un lien avec le fait qu'il ait &#233;t&#233; arr&#234;t&#233; pour avoir dup&#233; des investisseurs ou est-ce si important dans son parcours d'homme d'affaires que cela doive &#234;tre r&#233;p&#233;t&#233; sans arr&#234;t?&#187; Dans un communiqu&#233; publi&#233; mercredi, le Conseil rabbinique d'Am&#233;rique souligne &#171;qu'il n'y a pas de raison de penser qu'un comportement aussi terrible est plus r&#233;pandu chez les juifs&#187;.

                    Reste que les attaques antis&#233;mites ont fleuri sur Internet apr&#232;s l'arrestation du gestionnaires de fonds, y compris sur les pages de sites d'actualit&#233;s populaires ouvertes aux r&#233;actions du public, note M. Foxman. Certains commentaires sont retir&#233;s des sites par les webmestres, d'autres se voient r&#233;pondre qu'il existe des brebis galeuses dans tous les milieux.

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                    • #11
                      Re: Le scandale Madoff fait trembler le monde financier

                      Lundi 29 D&#233;cembre 2008
                      Le gestionnaire de fonds mort pour sauver son honneur

                      Par Nolwenn LE BLEVENNEC &#224; Saint-Malo, avec Bruna BASINI
                      Le Journal du Dimanche

                      Ren&#233;-Thierry Magon de La Villehuchet, 65 ans, s'est suicid&#233; mardi 23 d&#233;cembre dans son bureau de Madison Avenue, &#224; New York. L'homme d'affaires avait confi&#233; une grande partie de ses fonds &#224; la soci&#233;t&#233; de Bernard Madoff, via son fonds Luxalpha. Ruin&#233;, tout comme sa femme Claudine, ses clients et beaucoup d'amis, l'homme n'a pas support&#233; et a r&#233;f&#233;r&#233; prendre la fuite, &#224; sa fa&#231;on.

                      Bernard Madoff a maintenant la mort de Ren&#233;-Thierry Magon de La Villehuchet sur la conscience. (Reuters) Sur le m&#234;me sujet


                      En cette fin d&#233;cembre, le ch&#226;teau enfonc&#233; dans les bois est quasiment vide. Ses trois locataires sont un cuisinier, une gouvernante et une jeune fille fr&#234;le et abattue de 24 ans, Sandrine Penot. Elle se pr&#233;sente comme "la prot&#233;g&#233;e" de Thierry Magon de La Villehuchet. Depuis leur rencontre, il y a sept ans, le financier l'avait prise sous son aile. "Il n'avait pas d'enfants. J'&#233;tais comme sa fille", dit-elle, &#233;mue. En avril dernier, son "second p&#232;re" lui avait propos&#233; de faire un stage chez Access International. "C'est fou mais j'ai travaill&#233; sur le produit Madoff, plusieurs mois. Thierry &#233;tait vraiment persuad&#233; que c'&#233;tait le meilleur produit au monde", jure-t-elle.

                      Ren&#233;-Thierry Magon de La Villehuchet, 65 ans, a mis fin &#224; ses jours mardi 23 d&#233;cembre, un jour avant le r&#233;veillon de No&#235;l, dans son bureau de Madison Avenue, &#224; New York. L'homme se savait ruin&#233; et, avec lui, sa femme Claudine, ses clients et beaucoup d'amis; 1,5 milliard d'euros confi&#233;s &#224; la soci&#233;t&#233; de Bernard Madoff, via son fonds Luxalpha, partis en fum&#233;e. Inconcevable. Invivable pour ce financier respect&#233;. "Quand vous d&#233;plaisiez &#224; C&#233;sar, vous vous tranchiez les veines. Ce n'est pas un hasard s'il est mort comme &#231;a, c'est un choix. Mon fr&#232;re avait une conception de l'honneur qui peut para&#238;tre aujourd'hui d&#233;pass&#233;e", confie, son fr&#232;re Bertrand. "Le sens de l'honneur dans la famille, c'&#233;tait important. Mon p&#232;re et mon grand-p&#232;re &#233;taient pareils", rebondit sa soeur Fran&#231;oise de Douglas.

                      Une confiance aveugle en Madoff

                      Thierry de La Villehuchet &#233;tait arriv&#233; aux Etats-Unis au d&#233;but des ann&#233;es 1980. Direction Wall Street, ses gratte-ciel et ses rain-makers. "La cit&#233; de la rage et des rats, de la r&#233;ussite et des battants", se plaisait-il &#224; dire, quelques mois apr&#232;s le traumatisme du 11 septembre 2001. Et d'ajouter: "Tout est reparti tr&#232;s vite, c'est de nouveau vive les affaires!" Les affaires, l'homme en a connu. D'abord pendant une douzaine d'ann&#233;es chez Paribas en France avant de s'expatrier. Il ouvre le bureau new-yorkais du Cr&#233;dit lyonnais Securities, puis lance Apollo Management, un gestionnaire de fortune avec le financier L&#233;on Black, l'homme des deals, qu'il pr&#233;sentera &#224; Jean-Fran&#231;ois H&#233;nin. Le point de d&#233;part de l'affaire Executive Life. "C'&#233;tait quelqu'un de jovial et d'optimiste, pas un candidat au suicide a priori. Il a du &#234;tre vraiment d&#233;sesp&#233;r&#233;", r&#233;agit Jean-Fran&#231;ois H&#233;nin.

                      La grande affaire de sa vie attendra jusqu'en 2003, lors de la cr&#233;ation d'Access International. Un "feeder fund" qui levait des capitaux en Europe, pour les confier &#224; des gestionnaires. Son carnet d'adresses bien rempli fait le trait d'union entre l'Europe et l'Am&#233;rique. Les clients, particuliers, entreprises, hedge funds et associations ach&#232;tent Alphalux. Ils font confiance. Le financier sait les rassurer, dit mettre en concurrence permanente 5 000 fonds. Et, comme eux, il vient d'Europe. Le financier n'a pas oubli&#233; la France, ni surtout ses racines malouines. Il se ressource deux fois par an dans son ch&#226;teau de Plou&#235;r, une gigantesque demeure du XVIIe si&#232;cle h&#233;rit&#233;e de son oncle et situ&#233;e sur la rive gauche de la Rance, &#224; vingt minutes de Saint-Malo.

                      Cinq jours apr&#232;s son geste funeste, ses proches restent convaincus de son innocence. "Il ne s'est pas suicid&#233; pour &#233;chapper &#224; des poursuites judiciaires, j'en suis s&#251;r, assure un ami de longue date qui devait d&#238;ner avec lui, &#224; New York, le jour de son suicide. J'ai travaill&#233; avec lui, Thierry &#233;tait quelqu'un de fiable en affaires." Puis, apr&#232;s quelques secondes de r&#233;flexion: "Il a vraiment cru que c'&#233;tait dans l'int&#233;r&#234;t de son fonds et de ses clients d'investir dans Madoff."

                      "Il n'avait pas d'autre issue..."

                      Pourquoi avoir mis fin &#224; ses jours? "Une autopunition", r&#233;pond un autre ami. "Pendant une dizaine de jours, il a cru qu'il allait trouver une solution. Puis il a compris qu'il n'y arriverait pas. Et cela lui a &#233;t&#233; insupportable", explique son fr&#232;re Bertrand qui a perdu, lui, 20&#37; de son patrimoine. Ses amis le d&#233;crivent comme un grand seigneur, avec de belles mani&#232;res et la passion de la voile. Son monocoque de r&#233;gate, un Star baptis&#233; Claudina, du nom de sa femme, mouillait r&#233;guli&#232;rement dans plusieurs ports.

                      Depuis trois ans, il fr&#233;quentait de plus en plus la Soci&#233;t&#233; nautique de la baie de Saint-Malo (SNBSM). "Il venait d'une famille d'aristocrates, mais avant tout d'une famille malouine. Avec le rapport visc&#233;ral &#224; la mer que cela implique", raconte Claude Renoult, le pr&#233;sident de la SNBSM et adjoint au maire de Saint-Malo. Franck-Yves Escoffier, son ami skippeur, rench&#233;rit: "A 65 ans, il continuait &#224; barrer son Star comme un pro." Pour se consoler un peu, Sandrine se dit: "Il n'avait pas d'autre issue, vu son temp&#233;rament. Il aimait vivre dans l'extr&#234;me, il devait finir sa vie ainsi..."

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                      • #12
                        Re: Le scandale Madoff fait trembler le monde financier

                        Pour visionner les avoirs de Madoff

                        Comment


                        • #13
                          Re: Le scandale Madoff fait trembler le monde financier

                          L'affaire Madoff contient encore de nombreuses zones d'ombre

                          LE MONDE | 01.01.09 | 13h20 ? Mis ? jour le 01.01.09 | 13h20

                          NEW YORK CORRESPONDANT

                          Par sa dimension et les ?nigmes multiples qui l'accompagnent, l'escroquerie g?ante organis?e par financier Bernard Madoff suscite de plus en plus d'incr?dulit? et de suspicion - la premi?re g?n?rant la seconde.

                          Incr?dulit? : o? est l'argent ? On ne perd pas jusqu'? 50 milliards de dollars soit 35,8 milliards d'euros - chiffre donn? par l'int?ress? - sans laisser de traces. Suspicion : on ne peut maquiller des comptes de cette envergure, tromper ses investisseurs et abuser les autorit?s de contr?le, en agissant "seul", comme l'a pr?tendu M. Madoff originellement. Surtout, on ne peut pas g?rer une fraude "pyramidale" sur une aussi longue p?riode (dix ans au moins, peut-?tre plus) sans b?n?ficier de complicit?s internes (des proches collaborateurs au sein de son fonds BMIS) et externes (financiers-relais et complaisance des r?gulateurs, donc de l'?chelon politique).


                          Rien, pour l'heure, n'?taye publiquement ces soup?ons, hormis leur logique. Mais David Kotz, l'enqu?teur nomm? sur l'affaire Madoff par la Securities and Exchange Commission (SEC), le contr?leur des march?s financiers new-yorkais, sera interrog?, lundi 5 janvier, par la sous-commission des march?s des capitaux de la Chambre. Le sera ?galement Harry Markopolos, un ex-gestionnaire de fonds sp?culatif qui, soup?onnant une vaste fraude, avait alert? la SEC d?s 1999 sans qu'aucune des enqu?tes qu'elle avait ensuite men?es n'aboutisse ? la moindre mesure concernant les op?rations de BMIS.


                          EVASION FISCALE


                          Quel est le montant r?el de la fraude ? M. Madoff a ?voqu? 50 milliards de dollars. Selon un relev? minutieux r?alis? par l'agence Associated Press, la totalit? des sommes que ses clients disent avoir perdues n'atteint ? ce jour qu'un peu plus de 30 milliards. Les enqu?teurs avaient donn? ? M. Madoff jusqu'au 31 d?cembre 2008 pour leur fournir la liste de tous ses biens et avoirs personnels. Le d?lai a ?t? respect?, mais la justice am?ricaine n'a pas autoris? que cet inventaire soit rendu public. Les enqu?teurs veulent surtout savoir les lieux o? les sommes encaiss?es par BMIS sont ou ont ?t? d?pos?es. Le FBI soup?onne que certains de ses investisseurs - institutionnels mais aussi organismes caritatifs - aient pu ?tre de m?che avec lui pour faire ?vader leurs capitaux vers des paradis fiscaux.

                          Le New York Times, qui a r?v?l? l'information, rappelle que les sites offshores ont jou? un r?le cl? dans des effondrements frauduleux r?cents, tels ceux du fonds Bayou Management, en 2005, ou de la soci?t? Enron, en 2001. Les autorit?s de r?gulation am?ricaines ont d?cel? "au moins une douzaine" de ces entit?s en relation avec BMIS. Certaines y ont ?t? cr??es par des investisseurs de M. Madoff, comme les am?ricains Fairfield Greenwich Group, qui pr?tend avoir perdu 7,4 milliards de dollars dans l'effondrement de BMIS, et Tremont Group Holdings (3,3 milliards de dollars de pertes annonc?es). Le quotidien new-yorkais cite aussi des banques suisses : l'Union bancaire priv?e et Banc Benedict Hentsch.

                          Les "mis?res" de M. Madoff ne s'arr?tent pas l? : une de ses employ?es de maison a signal? la semaine derni?re le vol, dans sa propri?t? de Palm Beach, en Floride, de deux statuettes en cuivre d'une valeur de 10 000 dollars...

                          Sylvain Cypel

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                          • #14
                            Re: Le scandale Madoff fait trembler le monde financier

                            Bernard Madoff : La Cour demande la prison


                            mardi 6 jan, 19 h 42


                            Radio-Canada Photo: Un tribunal de New York demande qu'on emprisonne le financier Bernard Madoff, qui aurait contrevenu...


                            Un tribunal de New York demande l'emprisonnement du financier Bernard Madoff pour avoir enfreint ses conditions de libert&#233; sous caution.


                            Selon le Wall Street Journal, lui et son &#233;pouse ont envoy&#233; des montres, des bijoux et d'autres objets d'une valeur approximative de 1 million de dollars &#224; leurs fils, au fr&#232;re de Madoff ainsi qu'&#224; un couple en Floride.

                            Ces envois contreviennent aux conditions de libert&#233; du financier.

                            Le juge f&#233;d&#233;ral r&#233;serve sa d&#233;cision, en attendant des informations suppl&#233;mentaires.

                            L'homme de 70 ans a &#233;t&#233; lib&#233;r&#233; contre une caution de 10 millions de dollars, garantis notamment par son appartement de Manhattan, o&#249; il est assign&#233; &#224; r&#233;sidence.

                            Bernard Madoff a &#233;t&#233; arr&#234;t&#233; le 11 d&#233;cembre. Il est accus&#233; d'une fraude pyramidale atteignant quelque 50 milliards de dollars.

                            Des banques, des particuliers, des universit&#233;s et des organisations caritatives juives ont perdu des fortunes dans le syst&#232;me frauduleux de Madoff.

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                            • #15
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                              Bernard Madoff &#233;chappe &#224; la prison... pour le moment

                              Il y a 1 heure


                              NEW YORK (AFP) — Le financier am&#233;ricain Bernard Madoff, soup&#231;onn&#233; d'&#234;tre &#224; l'origine d'une &#233;norme fraude de 50 milliards de dollars, a &#233;chapp&#233; &#224; la prison lundi dans l'attente de son proc&#232;s, mais la justice a durci les conditions de son assignation &#224; r&#233;sidence.

                              Le parquet souhaitait l'incarc&#233;ration du financier, qui, depuis l'&#233;clatement du scandale il y a un mois, vit en libert&#233; surveill&#233;e dans son luxueux appartement de Manhattan. Le procureur estimait que le suspect avait contrevenu aux conditions de sa libert&#233; sous caution.

                              Mais le juge f&#233;d&#233;ral Ronald Ellis a rejet&#233; cette demande, tout en ordonnant un inventaire d&#233;taill&#233; des objets de valeur d&#233;tenus par Bernard Madoff. Il lui a interdit en outre tout transfert d'actifs, selon le texte de la d&#233;cision, publi&#233; sur le site Internet du tribunal f&#233;d&#233;ral de New York.

                              Bernard Madoff, 70 ans, a &#233;t&#233; arr&#234;t&#233; le 11 d&#233;cembre apr&#232;s avoir reconnu qu'il avait mis en place un fonds d'investissement frauduleux dans lequel la r&#233;mun&#233;ration vers&#233;e aux clients &#233;tait pay&#233;e par les apports de nouveaux investisseurs. Il a &#233;t&#233; imm&#233;diatement assign&#233; &#224; r&#233;sidence apr&#232;s le versement d'une caution de 10 millions de dollars.

                              Alors que cette caution est garantie entre autres par la valeur de son appartement et de ses biens, la justice a d&#233;couvert que M. Madoff et son &#233;pouse Ruth avaient envoy&#233; des montres, bijoux et autres objets de valeur atteignant un million de dollars &#224; leurs fils, au fr&#232;re de Madoff et &#224; un couple en Floride. Plusieurs ch&#232;ques d'un montant total de 173 millions de dollars ont &#233;t&#233; en outre trouv&#233;s par les enqu&#234;teurs dans son bureau.

                              Son avocat a fait valoir que son client n'allait pas prendre la fuite avant son proc&#232;s et qu'il ne repr&#233;sentait aucun danger pour la soci&#233;t&#233;. Bernard Madoff porte un bracelet &#233;lectronique, son passeport a &#233;t&#233; confisqu&#233; et son appartement est sous surveillance permanente.

                              Le juge a ordonn&#233; au financier d&#233;chu de faire "un inventaire de tous les objets de valeur qui se trouvent dans son logement de Manhattan", pr&#233;cisant que cet inventaire serait v&#233;rifi&#233; toutes les deux semaines. Les autorit&#233;s v&#233;rifieront aussi le contenu du courrier post&#233; par M. Madoff "pour s'assurer qu'aucun bien n'est transf&#233;r&#233;".

                              Bernard Madoff n'a toujours pas &#233;t&#233; inculp&#233; et a avou&#233; de lui-m&#234;me au momment de son arrestation que son fonds avait perdu quelque 50 milliards de dollars.

                              Selon des experts juridiques, le juge tente d'obtenir que Madoff coop&#232;re &#224; l'enqu&#234;te, ce qui expliquerait son maintien en semi-libert&#233;, malgr&#233; la vindicte de l'opinion publique.

                              "Enfermez-le et jetez la cl&#233;", lan&#231;ait ainsi lundi le quotidien populaire new-yorkais Daily News.

                              Bernard Madoff a toujours affirm&#233; avoir agi seul, mais la justice se demande comment ses parents ou collaborateurs les plus proches ont pu ignorer ses agissements.

                              Samedi, le quotidien Wall Street Journal a rapport&#233; que la justice s'int&#233;ressait aussi &#224; son fr&#232;re.

                              "En tant que num&#233;ro deux de la hi&#233;rarchie de la soci&#233;t&#233; Bernard Madoff Investment Securities, Peter Madoff a travaill&#233; au c&#244;t&#233; de son fr&#232;re Bernard pendant environ 40 ans", &#233;crit le journal.

                              Rien n'indique cependant que Peter Madoff, 63 ans, avait connaissance des faits reproch&#233;s &#224; son fr&#232;re ou qu'il en ait &#233;t&#233; complice, ajoute l'article, notant que ses fonctions n'avaient rien &#224; voir avec la structure d'investissement frauduleuse s&#233;par&#233;e mise en place par son fr&#232;re.

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