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La crise financi?re peut mener aux troubles mentaux

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  • La crise financi?re peut mener aux troubles mentaux

    Publi? le 30 novembre 2008 ? 05h00 | Mis ? jour ? 05h00

    La crise financi?re peut mener aux troubles mentaux

    Du m?me auteur

    <!-- END .centerbar --><TABLE class=minithumb-auteurs cellSpacing=0><TBODY><TR><TD></TD><TD vAlign=center>Claudette Samson
    Le Soleil

    </TD></TR></TBODY></TABLE>(Qu?bec) La crise financi?re n'est peut-?tre pas encore une r?alit? pour la plupart des Qu?b?cois et des Canadiens, mais elle est probablement d?j?, pour certains, une intense source de stress pouvant con­duire ? des troubles mentaux.


    Directeur scientifique pour les Instituts de recherche en sant? du Canada (IRSC) en mati?re de sant? mentale et toxicomanie, R?mi Quirion estime que la p?riode actuelle peut ?tre tr?s difficile ? traverser pour une frange de la population plus vuln?rable aux troubles anxieux et ? la d?pression.

    C'est particuli?rement vrai pour les nouveaux retrait?s ou ceux qui s'appr?tent ? le devenir, en particulier lorsque le p?cule amass? ? cette fin rel?ve de leur gestion personnelle et ne b?n?ficie d'aucune garantie.

    ?Ils sont oblig?s de penser ? un plan B, m?me de retarder leur retraite?, dit celui qui est ?galement chercheur ? l'h?pital Douglas.

    De 10 ? 20 % de la population peut pr?senter un profil de personnalit? plus fragile, li? ? des facteurs g?n?tiques ou ? des exp?riences de vie. C'est ? ces personnes que pense d'abord M. Quirion. ? celles qui sentiraient monter la pression un peu trop fortement, il recommande vivement d'en parler.

    Se confier ? un proche qui a une bonne ?coute, ou ? un professionnel, permet de faire baisser la tension, dit-il, et d'aider ? trouver des soupapes. Malheureusement, souligne cet expert, ces personnes sont souvent stigmatis?es par leur entourage en raison de leur fragilit?, et tendent m?me ? se stigmatiser elles-m?mes. Pour ?viter de donner une image de faiblesse, elles se replient sur elles-m?mes et ne parlent pas de ce qui les mine, ?ce qui ne fait qu'empirer le probl?me?.

    M. Quirion en appelle ?galement ? une plus grande vigilance des patrons (qui sont parfois eux aussi tr?s ?prouv?s par la situation, note-t-il toutefois!) envers le moral de leurs troupes.

    Il ne faut pas oublier, dit-il, qu'un Canadien sur cinq sera touch? par un trouble mental au cours de sa vie, allant des troubles anxieux ? la schizophr?nie, et que les maladies d?pressives en toucheront 1 sur 10. Dans les ann?es ? venir, dit-il, la d?pression et le burn-out constitueront la plus grande d?pense en co?ts sociaux et ?conomiques au pays.

    Enfin, il en appelle ? la prudence des personnes qui se sentent fragilis?es par la situation actuelle, pour qu'elles ne voient pas dans la consommation abusive d'alcool la soupape recherch?e.

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