Krach des march?s europ?ens et asiatiques
Il y a 1 jour
PARIS (AFP) ? Les march?s europ?ens et asiatiques ont plong? vendredi dans le krach boursier, accroissant la pression sur les grands argentiers du G7 qui se r?unissent en fin de journ?e ? Washington, apr?s une semaine de vains efforts pour enrayer une crise historique.
Apr?s avoir flirt? avec les 10% de chute dans les minutes suivant leur ouverture, Londres, Paris et Francfort, entra?n?s par les d?gringolades de Wall Street (-7,33%) et Tokyo (-9,62%), affichaient peu avant 11H00 GMT des chutes de 7,50%, 7,22% et 8,60% respectivement.
Les autres Bourses europ?ennes --de Milan ? Amsterdam et de Lisbonne ? Ath?nes-- subissaient des pertes semblables, tandis qu'? Moscou, les autorit?s ont pr?f?r? carr?ment ne pas ouvrir les deux march?s, le RTS et le Micex.
Cauchemar g?n?ral en Asie ?galement. En cl?ture, Hong Kong a perdu 7,2%, Sydney et Manille 8,3%, Singapour 7,34% et Bangkok 9,61%. M?me la bourse chinoise de Shanghai, pourtant jusqu'? maintenant pr?serv?e, perdait 3,57%. "On dirait que la Bourse chinoise a finalement perdu pied, apr?s avoir r?ussi ? r?sister ? la crise financi?re pendant quatre s?ances", a indiqu? l'analyste Zhang Qi de Haitong Securities.
Autre victime collat?rale, le p?trole. Le baril est pass? sous 80 dollars vendredi ? Londres, alors que les perspectives de demande racornissent ? vue d'oeil. Par rapport ? ses records historiques du 11 juillet ? plus de 147 dollars, le p?trole a abandonn? pr?s de la moiti? (47%) de sa valeur.
Apr?s les journ?es noires de lundi et mercredi, les grandes Bourses affichent des reculs dignes de la d?finition informelle du krach --une baisse des cours de plus de 20% en quelques jours-- qui justifient les comparaisons avec les crises de 1929 et 1987.
A l'issue de sept s?ances cons?cutives de baisse, le Nikkei de Tokyo enregistre une plongeon de 24,33% sur la semaine. Et de 54,68% depuis son pic de juillet 2007, ? l'aube de la crise mondiale ! La Bourse de Tokyo respirera jusqu'? mardi, lundi ?tant jour f?ri? au Japon.
A Paris, avant la cl?ture hebdomadaire, le CAC-40 perdait d?j? plus de 20% depuis lundi, portant ses pertes depuis le d?but de l'ann?e ? 43%. Le CAC 40 pulv?rise ainsi les records de baisse hebdomadaire ?tablis apr?s les attentats du 11 septembre 2001 (-11,42%) et d?but juillet 2002, apr?s la r?v?lation des manipulations comptables du g?ant am?ricain des t?l?communications Worldcom (-9,06%). "C'est la panique totale, il n'y a pas d'autre mot", commentait ? New York Gregori Volokhine, analyste chez Meeschaert. "On est au-del? de la panique", rench?rissait ? Tokyo Oh Hyun-Seok, de Samsung Securities.
Et la menace d'une contagion de la crise financi?re ? "l'?conomie r?elle" se fait plus pressante.
Selon des analystes parisiens, la paralysie du march? interbancaire met des ?tablissements en faillite potentielle. Par extension, les banques ne peuvent plus pr?ter aux particuliers et aux entreprises, d?primant consommation, march? immobilier et investissement. "Si les banquiers sont aux abonn?s absents, (...) les fonds de roulement des entreprises sont directement menac?s et on va aux faillites en cha?ne", redoute Jean-Paul Pierret, directeur de la strat?gie de Dexia.
Or, le mois d'octobre, d?j? meurtrier lors des krachs de 1929 et 1987, est "particuli?rement critique" pour les soci?t?s de l'h?misph?re Nord, car il correspond ? une lev?e de fonds "avant l'hiver et les d?penses de fin d'ann?e", releve de son c?t? Val?rie Plagnol, du Cr?dit Mutuel-CIC.
L'Islande, dont les trois plus grandes banques ont ?t? nationalis?es cette semaine, pourrait servir de test dans cette perspective, alors que son avenir financier semble suspendu ? une intervention du Fonds mon?taire international (FMI) ou ? un pr?t massif de la Russie.
Le krach et ses menaces mettent la pression sur la r?union des ministres de l'Economie et des Finances et des gouverneurs des banques centrales des sept pays les plus industrialis?s (G7) qui s'ouvre ? Washington ? 14H00 (18H00 GMT).
Ils devaient "discuter des d?marches entreprises par chacun" et des "moyens de renforcer nos efforts collectifs", a indiqu? le secr?taire am?ricain au Tr?sor, Henry Paulson.
Le plan Paulson de soutien au secteur financier, adopt? il y a une semaine, est rest? impuissant ? ramener la confiance des investisseurs, ? l'image des nationalisations partielles d?cid?es par Londres mercredi et des baisses de taux lanc?es mercredi par six grandes banques centrales.
Alors que les Etats-Unis se retrouvent en position d'accus?s face aux membres du club (Allemagne, Canada, France, Italie, Japon et Royaume-Uni), le pr?sident George W. Bush devait faire une d?claration ? 14H00 GMT pour "assurer aux Am?ricains qu'ils peuvent avoir confiance" car "les responsables ?conomiques agissent ?nergiquement pour stabiliser notre syst?me financier", a d?clar? sa porte-parole.
Selon la presse japonaise, Tokyo va proposer au G7 la cr?ation d'un fonds d'urgence d'environ 200 milliards de dollars (146 milliards d'euros) pour pr?ter de l'argent aux petits pays affect?s par la crise financi?re mondiale.
Le Japon, qui pr?side cette ann?e le G8 (G7 plus Russie), est ?galement pr?t ? convoquer un sommet extraordinaire de ce club de grandes puissances si aucune solution pour faire face ? la crise financi?re n'?merge lors de la r?union du G7 finances vendredi, a annonc? le Premier ministre japonais Taro Aso.
A Washington, les deux leaders d?mocrates du Congr?s ont ?galement demand? ? George W. Bush de convoquer un sommet de crise du G8, une id?e qu'avait aussi ?voqu? plus t?t dans la semaine le Premier ministre britannique Gordon Brown.
Outre le G7 financier et un possible G8, Washington accueillera ?galement ? partir de samedi des r?unions du G20, rassemblant les ministres et banquiers centraux des principaux pays riches et ?mergents, et les r?unions d'automne du Fonds mon?taire international (FMI) et de la Banque mondiale.
Il y a 1 jour
PARIS (AFP) ? Les march?s europ?ens et asiatiques ont plong? vendredi dans le krach boursier, accroissant la pression sur les grands argentiers du G7 qui se r?unissent en fin de journ?e ? Washington, apr?s une semaine de vains efforts pour enrayer une crise historique.
Apr?s avoir flirt? avec les 10% de chute dans les minutes suivant leur ouverture, Londres, Paris et Francfort, entra?n?s par les d?gringolades de Wall Street (-7,33%) et Tokyo (-9,62%), affichaient peu avant 11H00 GMT des chutes de 7,50%, 7,22% et 8,60% respectivement.
Les autres Bourses europ?ennes --de Milan ? Amsterdam et de Lisbonne ? Ath?nes-- subissaient des pertes semblables, tandis qu'? Moscou, les autorit?s ont pr?f?r? carr?ment ne pas ouvrir les deux march?s, le RTS et le Micex.
Cauchemar g?n?ral en Asie ?galement. En cl?ture, Hong Kong a perdu 7,2%, Sydney et Manille 8,3%, Singapour 7,34% et Bangkok 9,61%. M?me la bourse chinoise de Shanghai, pourtant jusqu'? maintenant pr?serv?e, perdait 3,57%. "On dirait que la Bourse chinoise a finalement perdu pied, apr?s avoir r?ussi ? r?sister ? la crise financi?re pendant quatre s?ances", a indiqu? l'analyste Zhang Qi de Haitong Securities.
Autre victime collat?rale, le p?trole. Le baril est pass? sous 80 dollars vendredi ? Londres, alors que les perspectives de demande racornissent ? vue d'oeil. Par rapport ? ses records historiques du 11 juillet ? plus de 147 dollars, le p?trole a abandonn? pr?s de la moiti? (47%) de sa valeur.
Apr?s les journ?es noires de lundi et mercredi, les grandes Bourses affichent des reculs dignes de la d?finition informelle du krach --une baisse des cours de plus de 20% en quelques jours-- qui justifient les comparaisons avec les crises de 1929 et 1987.
A l'issue de sept s?ances cons?cutives de baisse, le Nikkei de Tokyo enregistre une plongeon de 24,33% sur la semaine. Et de 54,68% depuis son pic de juillet 2007, ? l'aube de la crise mondiale ! La Bourse de Tokyo respirera jusqu'? mardi, lundi ?tant jour f?ri? au Japon.
A Paris, avant la cl?ture hebdomadaire, le CAC-40 perdait d?j? plus de 20% depuis lundi, portant ses pertes depuis le d?but de l'ann?e ? 43%. Le CAC 40 pulv?rise ainsi les records de baisse hebdomadaire ?tablis apr?s les attentats du 11 septembre 2001 (-11,42%) et d?but juillet 2002, apr?s la r?v?lation des manipulations comptables du g?ant am?ricain des t?l?communications Worldcom (-9,06%). "C'est la panique totale, il n'y a pas d'autre mot", commentait ? New York Gregori Volokhine, analyste chez Meeschaert. "On est au-del? de la panique", rench?rissait ? Tokyo Oh Hyun-Seok, de Samsung Securities.
Et la menace d'une contagion de la crise financi?re ? "l'?conomie r?elle" se fait plus pressante.
Selon des analystes parisiens, la paralysie du march? interbancaire met des ?tablissements en faillite potentielle. Par extension, les banques ne peuvent plus pr?ter aux particuliers et aux entreprises, d?primant consommation, march? immobilier et investissement. "Si les banquiers sont aux abonn?s absents, (...) les fonds de roulement des entreprises sont directement menac?s et on va aux faillites en cha?ne", redoute Jean-Paul Pierret, directeur de la strat?gie de Dexia.
Or, le mois d'octobre, d?j? meurtrier lors des krachs de 1929 et 1987, est "particuli?rement critique" pour les soci?t?s de l'h?misph?re Nord, car il correspond ? une lev?e de fonds "avant l'hiver et les d?penses de fin d'ann?e", releve de son c?t? Val?rie Plagnol, du Cr?dit Mutuel-CIC.
L'Islande, dont les trois plus grandes banques ont ?t? nationalis?es cette semaine, pourrait servir de test dans cette perspective, alors que son avenir financier semble suspendu ? une intervention du Fonds mon?taire international (FMI) ou ? un pr?t massif de la Russie.
Le krach et ses menaces mettent la pression sur la r?union des ministres de l'Economie et des Finances et des gouverneurs des banques centrales des sept pays les plus industrialis?s (G7) qui s'ouvre ? Washington ? 14H00 (18H00 GMT).
Ils devaient "discuter des d?marches entreprises par chacun" et des "moyens de renforcer nos efforts collectifs", a indiqu? le secr?taire am?ricain au Tr?sor, Henry Paulson.
Le plan Paulson de soutien au secteur financier, adopt? il y a une semaine, est rest? impuissant ? ramener la confiance des investisseurs, ? l'image des nationalisations partielles d?cid?es par Londres mercredi et des baisses de taux lanc?es mercredi par six grandes banques centrales.
Alors que les Etats-Unis se retrouvent en position d'accus?s face aux membres du club (Allemagne, Canada, France, Italie, Japon et Royaume-Uni), le pr?sident George W. Bush devait faire une d?claration ? 14H00 GMT pour "assurer aux Am?ricains qu'ils peuvent avoir confiance" car "les responsables ?conomiques agissent ?nergiquement pour stabiliser notre syst?me financier", a d?clar? sa porte-parole.
Selon la presse japonaise, Tokyo va proposer au G7 la cr?ation d'un fonds d'urgence d'environ 200 milliards de dollars (146 milliards d'euros) pour pr?ter de l'argent aux petits pays affect?s par la crise financi?re mondiale.
Le Japon, qui pr?side cette ann?e le G8 (G7 plus Russie), est ?galement pr?t ? convoquer un sommet extraordinaire de ce club de grandes puissances si aucune solution pour faire face ? la crise financi?re n'?merge lors de la r?union du G7 finances vendredi, a annonc? le Premier ministre japonais Taro Aso.
A Washington, les deux leaders d?mocrates du Congr?s ont ?galement demand? ? George W. Bush de convoquer un sommet de crise du G8, une id?e qu'avait aussi ?voqu? plus t?t dans la semaine le Premier ministre britannique Gordon Brown.
Outre le G7 financier et un possible G8, Washington accueillera ?galement ? partir de samedi des r?unions du G20, rassemblant les ministres et banquiers centraux des principaux pays riches et ?mergents, et les r?unions d'automne du Fonds mon?taire international (FMI) et de la Banque mondiale.
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