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DOSSIER: La crise alimentaire II (14 sept. 08...)
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Re: DOSSIER: La crise alimentaire (12 sept. 08...)
Reportage à Haïti. La faim amère
<!--/TITRE-->
<!--TEXTE-->Les ouragans de ces derniers jours n’ont fait qu’aggraver la situation à Haïti, où la population doit en permanence affronter l’insécurité alimentaire. Reportage sur une île où plus de deux millions de personnes ont faim tous les jours.
La population haïtienne, victime d’une situation économique catastrophique et des tempêtes à répétition, survit sous perfusion de l’aide alimentaire internationale.
<!--TEXTE-->Les vieux doigts ridés de Reine creusent la terre du fossé. Sa main en ramène une pauvre récolte de quelques cailloux qu’elle dépose dans une sorte d’écuelle de faïence. Puis, elle parcourt très lentement les quelques mètres qui la séparent du centre de la piste et verse son butin dans une ornière. Enfin, elle revient sur ses pas, remet un genou à terre et reprend son travail de fourmi. Un travail qu’elle a commencé à l’aube pour s’arrêter, comme chaque jour, huit heures plus tard, sous un soleil brûlant et au zénith. Et au bout de vingt jours de ce labeur de forçat, elle recevra, non pas un salaire, mais une ration de 36 kilos de vivres (riz, huile, sucre...).
Sous perfusion de l’ONU
Le PAM (Programme alimentaire mondial, l’institution des Nations Unies) a baptisé ce projet « travail contre nourriture ». Il est censé permettre de distribuer dans les régions les plus déshéritées d’Haïti le complément alimentaire sans lequel une partie de la population souffrirait de malnutrition.
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Le travail réclamé contre cette ration veut substituer la notion d’échange à celle d’assistance. Mais les efforts demandés à Reine, frêle paysanne de 73 ans de la région de Jean Rabel dans le nord-ouest de l’île, semblent disproportionnés. Au milieu d’une brigade d’une cinquantaine de femmes et d’hommes, elle semble épuisée par cette rénovation sans fin de la piste de terre, mais se récrie quand on lui pose des questions sur la difficulté, le caractère absurde de cette tâche ou l’absence de salaire : « Mais pas du tout, c’est Dieu qui nous a envoyé ces Blancs, leur travail et leur nourriture. Sans ça, je n’aurai absolument rien à manger. Depuis le début de l’année, tous les prix des aliments ont presque doublé. Je ne peux plus rien acheter. Et j’ai faim ! » En créole, la faim se dit « grand goût », mais depuis quelques semaines, les Haïtiens lui ont trouvé un nom encore plus évocateur : Chlorox. C’est une marque de détergent à la javel dont l’odeur rappelle l’amertume que l’on finit par ressentir dans la bouche lorsque l’on reste plusieurs jours sans manger. Et cette pénible expérience, plus d’un quart de la population la vivrait périodiquement selon le Centre national de la sécurité alimentaire. Cet organisme haïtien est si performant qu’il avait anticipé la crise alimentaire et prévenu le gouvernement haïtien et les institutions internationales. Mais ni l’un ni les autres n’ont réagi. Les émeutes de la faim, en avril, ont enfin déclenché des distributions de nourriture d’urgence. De l’aveu même d’un responsable du PAM dans le pays, « il faut que ce genre de crise explose pour que les bailleurs de fonds s’intéressent à Haïti et débloquent l’argent nécessaire à ce type d’intervention. Mais de la prévention, il est impossible d’en faire car personne ne veut nous en donner les moyens. »
Incurie générale
Quant à l’État haïtien, il lui a fallu ce coup de semonce pour prendre la mesure de l’état de dépendance du pays. 80 % du riz consommé ici est importé. La crise alimentaire ne pouvait que durement toucher une population à l’économie si fragile. Pourtant, Haïti aussi est producteur de riz : Alix travaille dans les rizières de l’Artibonite depuis l’âge de 11 ans. Il en a aujourd’hui 43. Pour un euro et demi par jour, il cultive la terre d’un autre. Au fil des années, il a vu des dizaines d’ouvriers agricoles comme lui fuirent la misère haïtienne en partant de l’autre côté de la frontière vendre leur bras dans les plantations de la République dominicaine. Alix ne voulait pas partir loin de ses quatre enfants, mais il a lentement vu ses conditions de travail se détériorer. Parce que le riz américain subventionné a déferlé sur le pays, parce que l’État haïtien a mis en place les taxes les plus basses du continent américain dans les années 90, les importations ont tué le riz local . L’État s’est désintéressé de ce secteur agricole qu’il présente aujourd’hui comme la panacée contre la crise alimentaire. « Les canaux d’irrigation n’ont plus été curés depuis des années, explique Alix. Nous devons travailler sans engrais, avec des outils d’un autre siècle comme les houx et nos machettes. Alors, ils peuvent toujours dire que l’agriculture sauvera le pays, ça prendra du temps ! » Ajoutez à cela la vacance du pouvoir... Il s’est écoulé cinq mois avant que le Premier ministre démissionnaire puisse être remplacé. Enfin, à l’heure où les cyclones Gustav et Hanna martyrisaient encore un peu plus un pays déjà si mal en point, Michèle Pierre-Louis a pris les rênes du gouvernement. Elle sait à quel point la tâche qui l’attend est ardue : « C’est peut-être trop dur de parler d’égoïsme. Mais c’est vrai que durant des années, l’Union européenne et les États-Unis ont d’abord pensé à écouler leurs excédents agricoles avant de songer à consolider l’économie de pays émergent comme le nôtre. Aujourd’hui, notre tâche est immense, et c’est vrai que c’est même la crédibilité de l’expérience démocratique qui est en jeu car certains de mes concitoyens commencent à regretter les conditions économiques qui étaient les leurs sous la dictature des Duvalier. »
Des galettes d’argile à manger
Cela fait six ans maintenant que Charline fabrique des galettes de boue dans le bidonville de Cité Soleil. Sa recette : de l’argile à laquelle elle ajoute du beurre et du sel pour donner un peu de goût.
Traditionnellement, c’était les femmes enceintes qui mangeaient ce drôle de produit auquel on prêtait quelques vertus pour leur état. Mais à cause de la hausse des prix fulgurante, ses clients sont de plus en plus nombreux. Un peu d’eau par-dessus, et l’on a pour quelque temps l’illusion de la satiété. Mais quand toutes les illusions seront dissipées, les Haïtiens affamés reprendront certainement le chemin de l’émeute. <!--/TEXTE-->
Jean-Marc Pitte
Un déluge de catastrophes
La série d’ouragans et de tempêtes tropicales qui s’est abattue sur Haïti ces dernières semaines évoque le coup de grâce donné à une bête blessée.
Outre les centaines de victimes, ce sont aussi des milliers d’hectares de terres cultivées qui ont été inondées et qui ne donneront pas les quelques aliments dont la population manque déjà si cruellement.
Hausse des prix
Comme ailleurs dans le monde, les 8,5 millions de Haïtiens ont subi de plein fouet la crise alimentaire qui, au début de l’année, a provoqué une hausse spectaculaire des prix des denrées de base. Au mois d’avril, le coût de certaines d’entre elles comme le riz ou le maïs avait presque doublé. C’est alors que les premières émeutes de la faim éclatèrent dans le pays, provoquant la mort de cinq personnes. À Port-au-Prince, des milliers de manifestants ont menacé de s’emparer du palais présidentiel. Ce sont les casques bleus de l’ONU, présents dans le pays depuis le départ mouvementé de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide, qui les en ont empêchés. Ils ne sont en revanche pas intervenus pour empêcher les pillages qui se sont multipliés dans la ville.
Vacance politique
Face à cette situation, le Premier ministre fut le fusible que le président René Préval choisit de faire sauter. Jacques-Edouard Alexis fut contraint à la démission, seul chef de gouvernement des nombreuses nations où eurent lieu des émeutes de la faim à devoir se prêter à ce sacrifice. Mais la situation politique resta enlisée pendant cinq mois encore : les parlementaires haïtiens refusaient systématiquement les candidats que leur proposait le président. Enfin, après de multiples rebondissements et quelques rumeurs distillées sur son homosexualité supposée, Michèle Pierre-Louis se voit enfin confier les rênes du pays. Cette femme de bientôt 61 ans, économiste de formation, va devoir s’attaquer à la lourde de tâche de relever un pays presque totalement exsangue. Elle sera aidée en cela par les fonds de la communauté internationale qui, pour beaucoup, avait été gelés à cause de la vacance du pouvoir. Mais elle dit aussi vouloir restaurer la souveraineté de son pays qui, ces dernières années, a vécu comme sous perfusion des aides étrangères et des subsides envoyés aux familles par les millions de Haïtiens de la diaspora vivant principalement aux États-Unis, au Canada et en France.
http://www.letelegramme.com/gratuit/generales/monde/haiti-la-faim-amere-20080914-3765095_1459132.phpLes ouragans de ces derniers jours n'ont fait qu'aggraver la situation à Haïti, où la population doit en permanence affronter l'insécurité alimentaire.
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Re: DOSSIER: La crise alimentaire (12 sept. 08...)
<TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width="95%" align=center border=0><TBODY><TR vAlign=top><TD colSpan=2>
</TD><TR vAlign=top><TD colSpan=2>Ha?ti : la FAO pr?voit une r?surgence de la crise alimentaire
Post? le 12 septembre 2008
Suite aux catastrophes naturelles qui ont ravag? les plantations dans les villes de provinces, la FAO plaide en faveur d?une aide pour encadrer les planteurs qui ont tout perdu et ?viter du coup une nouvelle crise alimentaire dans le pays.
L?Organisation des Nations Unies pour l?alimentation et l?agriculture a relat? dans un communiqu? de presse que la faim et la sous-alimentation vont s?aggraver dans les mois ? venir dans le pays si les agriculteurs d?plac?s ne peuvent pas retourner ? leurs champs.
Aussi, un budget de 10.5 million de dollars serait n?cessaire pour relancer la production agricole, d?j? faible, et ?viter ?galement la propagation de maladie animale. Cette somme est incluse dans l?appel d?urgence ?valu? ? 108 millions de dollars lanc? par les Nations Unies, pour venir en aide aux survivants des cyclones pendant les six prochains mois.
En moins de deux semaines, les agriculteurs ha?tiens ont tout perdu dans neuf des dix d?partements du pays. ? Les cultures sur pied (ma?s, petit mil, haricots, manioc, patates douces) et les plantations de bananes ont ?t? d?vast?es par les inondations, l??rosion et les glissements de terrain ?, rapporte le communiqu? qui fait ?tat de 50 mille familles sinistr?es et n?ayant plus rien ? manger.
? D?j?, avant les r?cents cyclones, Ha?ti, le pays le plus pauvre de l?h?misph?re occidental, ?tait plong? dans l?ins?curit? alimentaire chronique et la pauvret?, aggrav?es par la flamb?e mondiale des prix des produits alimentaires ?, indique la FAO.
Aussi, l?Organisation des Nations Unies pour l?alimentation et l?agriculture sollicite une assistance imm?diate en faveur des m?nages ruraux afin d?assurer leurs moyens d?existence.
Ceux-ci ont perdu en moins de deux semaines plus de 2.000 t?tes de b?tails alors que le mauvais ?tait des routes nationales constitue un obstacle ? la relance de la production nationale.
PC/HPN
</TD></TR></TBODY></TABLE>
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Re: DOSSIER: La crise alimentaire (14 sept. 08...)
Le nombre de personnes souffrant de la faim a augment? en 2007, selon la FAO
<!-- END HEADLINE --><!-- BEGIN STORY BODY -->mercredi 17 sep, 12 h 35
Associated Press
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ROME - L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a annonc? mercredi que la hausse des prix des denr?es alimentaires avait entra?n? une brusque augmentation des personnes souffrant de la faim dans le monde, atteignant 925 millions ? la fin de 2007.
Jacques Diouf, directeur g?n?ral de la FAO, a d?clar? devant les parlementaires italiens ? Rome que le nombre de personnes sous-aliment?es avait augment? de 75 millions l'an dernier en raison des prix ?lev?s de la nourriture.
Selon Jacques Diouf, avant le d?but de cette hausse des prix en 2007, 850 millions de personnes n'avaient pas suffisamment ? manger.
Plusieurs causes sont avanc?es pour expliquer cette augmentation des prix: co?ts des carburants, changement climatique, croissance de la population et accroissement de la demande de viande dans des pays comme la Chine. La sp?culation et l'utilisation de cultures pour les biocarburants sont aussi cit?es.
D'apr?s la FAO, les prix devraient rester ?lev?s dans les ann?es qui viennent.
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Re: DOSSIER: La crise alimentaire (14 sept. 08...)
Les consommateurs bernés par des méthodes douteuses
Publié le 24 septembre 2008 - 00:05
Changement d'emballage, recettes modifiées, diminution du contenu : les fabricants de produits alimentaires, soucieux de préserver leurs marges, utilisent divers procédés pour camoufler les hausses des prix, selon "60 millions de consommateurs".
Les fabricants de produits alimentaires n'hésitent pas à cacher des augmentations de prix en ayant recours à des méthodes "pas toujours glorieuses", souvent très utilisées, comme la réduction de contenu, révèle le magazine 60 millions de consommateurs à paraître jeudi 25 septembre.
Cette enquête s'appuie sur quelques exemples comme les paquets de gâteaux Prince de LU au chocolat qui sont passés de 330g à 300g en un été, avec toujours le même prix affiché.
Selon le magazine 60 millions de consommateurs, "il faudrait être un consommateur sacrément avisé" pour repérer les ruses des industriels pour cacher la hausse des prix.
Impossible de s'en apercevoir puisqu'aucune publicité n'est faite lorsque la technique s'opère dans les grandes surfaces.
La plus fréquente consiste à baisser la quantité du contenu dans l'emballage. Par exemple, les crèmes dessert de Danone propose des lots par douze ou seize qui pèse 115g alors que les pots par quatre pèse 125g. "Réduire les portions, c'est réduire l'impact en termes de calories", explique Danone. Même ruse pour le fromage blanc Jockey qui est passé de 1Kg à 850g. D'autres noms tels que Prince de LU ou Mars sont épinglés par 60 millions de consommateurs.
Deuxième méthode : changer l'emballage. Les chewing-gums Free Free vendus chez Aldi sont ainsi passés d'un conditionnement en trois paquets à des dragées disposés dans une boîte en plastique. Le consommateur est donc passé de 0,99 euro le lot à 1,99 euro. Par ailleurs, passer à une bouteille plus petite permet de donner l'illusion d'une quantité moindre. Dans ce cas, la bouteille d'huile d'olive Lesieur de 75 cl coûte le même prix que celle d'1 litre. Cette méthode est, elle aussi, utilisée par de nombreux fabricants tels que les madeleines Casino ou des industriels du sucre en poudre.
Enfin, certains fabricants n'hésitent pas à remplacer certains ingrédients par d'autres qui ont un coût moins important. La flambée des prix du lait et des matières premières expliquerait la supercherie car les industriels ont des "impératifs économiques". Toutefois, cette technique ne concernerait que les produits vendus dans les magasins hard-discount.
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Re: DOSSIER: La crise alimentaire (14 sept. 08...)
Les Mauritaniens soulag?s par les subventions gouvernementales
2008-09-23Les subventions sur les produits alimentaires co?tent des millions de dollars au gouvernement mauritanien, mais les gens per?oivent tr?s favorablement la diff?rence de produits alimentaires moins chers.Par Mohamed Yahya Ould Abdel Wedoud pour Magharebia ? Nouakchott ? 23/09/08
<TABLE width=50 align=right><TBODY><TR><TD> [Mohamed Yahya Ould Abdel Wedoud] Pour att?nuer le co?t ?lev? des biens de premi?re n?cessit? durant le Ramadan, pr?s de trois cents magasins proposant des prix contr?l?s par le gouvernement ont ouvert ? Nouakchott et dans diff?rentes provinces.
</TD></TR></TBODY></TABLE>
Les d?penses alimentaires connaissent g?n?ralement une forte augmentation pendant le Ramadan en Mauritanie, pesant tr?s lourd sur les ?conomies familiales. Cette ann?e, les choses sont quelque peu diff?rentes.
Avant le d?but du Ramadan, le parlement mauritanien a en effet d?ciid? de subventionner plusieurs produits alimentaires, en vue de soulager les consommateurs et de leur permettre de b?n?ficier d'une r?duction pouvant atteindre 44 pour cent.
"Enfin", affirme Maymoun, 40 ans, "les parlementaires ont fait leur boulot en tant que repr?sentants de cette nation."
"Les gens ont assez souffert de la tr?s forte augmentation des prix ? de nombreuses reprises, sans que les membres du parlement ne bougent ne serait-ce que le petit doigt", poursuit-il. "C'est bien de voir les prix s'orienter ? la baisse et ?tre contr?l?s, sachant que cela est d? au parlement."
Ces subventions r?sultent d'une ?tude conduite par une commission parlementaire, a expliqu? le leader de la majorit? au S?nat, Mohamad Yahia, lors d'une r?cente conf?rence de presse. "Il ?tait n?cessaire d'intervenir pour mettre enfin un terme ? ces augmentations des prix des produits alimentaires, qui atteignaient sans aucune justification des sommets chaque ann?e ? l'approche du Ramadan", a-t-il expliqu?.
Selon le nouveau Premier Ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, le gouvernement a d?pens? un milliard d'ouguiyas pour subventionner ces produits "en vue de faciliter la vie de nos concitoyens".
"Cette mesure sera suivie d'autres plus positives", a ajout? M. Laghdaf. "Il est ?trange de voir la Mauritanie souffrir d'un niveau de pauvret? ?lev? en d?pit de ses ?normes ressources et de sa faible population."
Pr?s de trois cents magasins ont ?t? ouverts dans divers quartiers de la capitale et dans les autres provinces. Le gouvernement et plusieurs organisations de la soci?t? civile ont entrepris de surveiller les prix des produits alimentaires, appelant par ailleurs les citoyens ? signaler tout abus. Ils ont indiqu? que des p?nalit?s s?v?res seraient appliqu?es aux contrevenants.
Les produits subventionn?s incluent le riz, le sucre, le bl?, l'huile, le lait en poudre, les l?gumes, ainsi que certaines viandes comme le poulet.
Articles li?s
"Les choses se sont bien pass?es depuis le d?but du Ramadan", explique Bab Ahmed, propri?taire d'un magasin.
"Tous les produits alimentaires sont vendus ? des prix raisonnables."
Certains font toutefois part de leurs r?serves concernant cette mesure, craignant qu'elle ne soit le r?sultat de la crise politique qu'a travers?e le pays il y a trois mois, et qui s'est termin?e par le coup d'Etat du 6 ao?t.
"Le contexte de cette d?cision de faire baisser et de surveiller les prix est purement politique", affirme Al Mustafa, un habitant de Nouakchott. "Nous esp?rons que le but r?el n'est pas de jeter de la poudre aux yeux des gens ni de leur faire oublier le coup d'Etat. Nous savons parfaitement que c'est la politique qui commande l'?conomie, pas le contraire."
Ce contenu a ?t? r?alis? sous requ?te de Magharebia.com.
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BURKINA FASO: Vie ch?re et nouveaux crit?res d?aide alimentaire, les patients s?ropositifs inquiets
BURKINA FASO: Vie ch?re et nouveaux crit?res d?aide alimentaire, les patients s?ropositifs inquiets
http://www.irinnews.org/fr/ReportFrench.aspx?ReportID=80667
<TABLE cellSpacing=0 cellPadding=1 width=478 border=0><TBODY><TR><TD><TABLE style="BORDER-RIGHT: #bbbbbb 1px solid; PADDING-RIGHT: 5px; BORDER-TOP: #cccccc 1px solid; PADDING-LEFT: 5px; PADDING-BOTTOM: 5px; MARGIN: 2px 5px 8px 0px; BORDER-LEFT: #cccccc 1px solid; WIDTH: 120px; PADDING-TOP: 5px; BORDER-BOTTOM: #bbbbbb 1px solid; BACKGROUND-COLOR: #eeeeee" cellSpacing=0 cellPadding=0 align=left border=0><TBODY><TR><TD style="PADDING-TOP: 3px" align=right>
Photo: Brahima Ouedraogo/IRIN </TD></TR><TR><TD class=ImgCreditCaption style="FONT-SIZE: 7pt; FONT-FAMILY: Tahoma">Produire et consommer localement pour palier la hausse du prix des denr?es alimentaires</TD></TR></TBODY></TABLE>OUAGADOUGOU, 30 septembre 2008 (PlusNews) - Les associations de lutte contre le sida au Burkina Faso craignent d??tre doublement victimes du ph?nom?ne de la hausse des prix des denr?es alimentaires, apr?s l?adoption de nouveaux crit?res d?attribution de l?aide alimentaire aux personnes vivant avec le VIH.
D?apr?s les nouveaux crit?res, adopt?s par le Conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST) il y a quelques mois mais dont les effets ont commenc? ? se faire sentir ces derni?res semaines, seuls les malades d?butant le traitement b?n?ficient d?sormais d?une aide nutritionnelle pendant une dur?e de six mois, afin de permettre une r?cup?ration nutritionnelle, avant de laisser la place ? d?autres malades.
Auparavant, toute personne ?ligible au traitement antir?troviral (ARV) pouvait b?n?ficier d?une aide alimentaire, ainsi que les membres de sa famille, a expliqu? Adama Konat?, du comit? minist?riel de l?action sociale et de la solidarit?, dont la mission est de coordonner la prise en charge alimentaire des personnes vivant avec le VIH et d?orienter les activit?s du gouvernement dans ce domaine.
? Maintenant, on parle d?une aide centr?e sur la personne infect?e [au VIH] ?, a dit ? IRIN/PlusNews M. Konat?, ?galement membre du service de l?action sociale du CNLS. ? Nous voulons normaliser les interventions afin qu?elles soient plus objectives, en accordant d?sormais la priorit? ? ceux qui sont dans le besoin. Ce n?est plus un partage syst?matique, mais [fond?] sur des difficult?s r?elles ?.
La vuln?rabilit? ?conomique du patient, ?valu?e lors d?une enqu?te sociale, doit donc d?sormais constituer l?un des principaux crit?res d?attribution d?une aide alimentaire, les personnes indigentes ?tant prioritaires, a-t-il expliqu?. L??tat de sant? du patient, notamment son poids, est ?galement pris en compte.
? Il y a eu beaucoup de mauvaise gestion dans le pass? ?, a affirm? M. Konat?, expliquant qu?une ?tude avait r?v?l? que les interventions dans ce domaine n??taient pas structur?es de mani?re ? permettre une gestion rationnelle des ressources. Or, ? plus l?intervention est structur?e, organis?e, plus on touche les personnes cibl?es ?.
Le soutien nutritionnel est inscrit dans le dernier cadre strat?gique de la lutte contre le sida, adopt? en 2006 pour la p?riode menant jusqu?en 2010. Le budget 2008 et 2009 du CNLS pour l?appui alimentaire aux personnes vivant avec le VIH, en particulier les enfants sous ARV, les femmes enceintes et les nouveaux-n?s, s??l?ve ? environ 770 000 dollars.
Ces nouveaux crit?res doivent ?tre appliqu?s par tous les partenaires de la lutte contre le sida. Le Programme d?appui au monde associatif et communautaire (PAMAC), un programme d?assistance technique et financi?re aux organisations de lutte contre le sida au Burkina Faso lanc? en 2003 sous l??gide du Programme des Nations Unies pour le d?veloppement, fournira d?sormais une aide alimentaire ? environ un tiers des 25 000 personnes vivant avec le VIH qu?il soutient ? travers 130 associations.
<TABLE style="BORDER-RIGHT: #bbbbbb 1px solid; PADDING-RIGHT: 5px; BORDER-TOP: #cccccc 1px solid; PADDING-LEFT: 5px; PADDING-BOTTOM: 5px; MARGIN: 2px 5px 8px 0px; BORDER-LEFT: #cccccc 1px solid; WIDTH: 180px; PADDING-TOP: 5px; BORDER-BOTTOM: #bbbbbb 1px solid; BACKGROUND-COLOR: #eeeeee" cellSpacing=0 cellPadding=0 align=right border=0><TBODY><TR><TD style="PADDING-TOP: 3px" align=right>
Photo: Brahima Ouedraogo/IRIN </TD></TR><TR><TD class=ImgCreditCaption style="FONT-SIZE: 7pt; FONT-FAMILY: Tahoma">Des milliers de Burkinab? ont manifest? d?but 2008 dans plusieurs villes du pays pour protester contre la hausse du prix du carburant et des denr?es alimentaires</TD></TR></TBODY></TABLE>? Nous avons des dotations de vivres pour les personnes qui d?marrent un traitement, dans l?id?e que son alimentation ne soit pas un frein pour sa prise de m?dicaments [ARV] [et que] si une personne commence un traitement, en six mois elle peut retrouver les forces physiques pour rentrer dans le cycle de production ?, a expliqu? le docteur Jean-Fran?ois Som?, directeur de programme du PAMAC, qui d?pense environ 80 millions de francs CFA (180 000 dollars) par an pour l?appui nutritionnel.
Craintes d?une pr?carisation des patients
Sans nier la n?cessit? d?am?liorer la gestion de l?aide alimentaire, ni se dire surpris, ? on s?attendait ? cela ?, a reconnu Mamadou Sawadogo, pr?sident du R?seau pour une grande implication des personnes infect?es par le VIH (REGIPIV), les associations de personnes vivant avec le VIH au Burkina Faso s?inqui?tent du fait que l?adoption de ces nouveaux crit?res intervient dans un contexte mondial de hausse des prix des denr?es alimentaires.
A l?instar d?autres pays pauvres, notamment en Afrique, le Burkina Faso a ?t? secou? en d?but d?ann?e 2008 par des ? ?meutes de la faim ?, li?es ? la forte augmentation du prix du carburant et de certains produits de base, entre 10 et 65 pour cent en quelques mois.
Pour les associations de lutte contre le sida, les nouveaux crit?res d?octroi de l?aide alimentaire risquent d?aggraver la pr?carit? des personnes vivant avec le VIH, en majorit? d?j? vuln?rables, et de d?courager les patients de suivre leur th?rapie ARV ?une alimentation riche et ?quilibr?e ?tant reconnue par les sp?cialistes comme une composante essentielle de la th?rapie.
?Il faut [manger correctement] pour ?tre observant, celui qui ne mange pas ne peut pas prendre ses [ARV] ?, a rappel? Mme Somda, dont l?association REVS+, qui comptait quelque 2 000 b?n?ficiaires, va d?sormais fournir une aide alimentaire ? 700 patients.
Pour M. Konat? du CNLS, cependant, les crit?res d?attribution de l?aide alimentaire sont flexibles et l?enqu?te sociale doit justement permettre de ne pas ?carter des listes de b?n?ficiaires des personnes pour qui ce soutien est ? une question de survie ?.
Trouver des solutions locales
La hausse du prix des denr?es alimentaires a de toute fa?on amen? ces derniers mois de nombreux acteurs humanitaires, dont les intervenants de la lutte contre le sida, ? r?fl?chir ? des solutions durables en mati?re de s?curit? alimentaire.
Le CNLS vient de publier un guide nutritionnel, destin? ? aider les personnes vivant avec le VIH ? identifier les produits locaux contenant des ?l?ments nutritifs. Selon ce guide, des aliments comme les goyaves, le manioc, les pommes d?acajou et le n?r? sont riches en vitamines, d?autres aliments comme les feuilles de baobab, le gombo sec et le poisson ?tant riches en fer.
? Nous travaillons tous dans un esprit d?une certaine p?rennit?, et dans ce cadre nous ne pouvons pas toujours continuer ? compter sur l?apport ext?rieur ?il faut entreprendre des actions qui nous permettent d?aller le plus loin possible avec nos modeste moyens ?, a expliqu? le docteur Joseph Aim? Bidiga, charg? du secteur sant? au CNLS.
Les associations, de leur c?t?, plaident en faveur de l'autonomisation des patients, via la mise ? disposition de fonds pour des activit?s g?n?ratrices de revenus qui leur permettraient notamment de varier leur alimentation.
Le PAMAC s?est engag? ? les soutenir et va octroyer des pr?ts allant de 500 000 ? 1,5 million de francs CFA (1 115 ? 3 345 dollars), gr?ce entre autres ? l'appui de la Principaut? de Monaco.
Le REGIPIV plaide pour que les personnes vivant avec le VIH re?oivent des engrais et des semences afin de cultiver des c?r?ales et autres produits, consomm?s ensuite par eux-m?mes et les membres d?autres associations. Le r?seau a commenc? ? financer quelques associations, mais manque de fonds.
bo/ail
</TD></TR><TR><TD colSpan=2></TD></TR></TBODY></TABLE>
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MADAGASCAR: La saison des p?nuries alimentaires approche
MADAGASCAR: La saison des p?nuries alimentaires approche
ANTANANARIVO, 2 octobre 2008 (IRIN)
Le prix du riz, l'aliment de base des 19 millions d'habitants de Madagascar, s'est stabilis?, mais le sud du pays, dont les communaut?s isol?es sont vuln?rables ? une ins?curit? alimentaire chronique, se pr?pare ? l'approche des p?nuries alimentaires saisonni?res, qui commencent g?n?ralement en octobre.
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Re: DOSSIER: La crise alimentaire II (14 sept. 08...)
<TABLE class=spip cellSpacing=6 cellPadding=0 width="99%" align=center border=0><TBODY><TR><TD><TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width=542 align=center bgColor=#f2f2f2 border=0><TBODY><TR><TD colSpan=3></TD></TR></TBODY></TABLE></TD></TR><TR><TD class=article_texte><!-- google_ad_section_start --><!-- ISI_LISTEN_START_1 -->L?agriculture, entre la th?orie libre-?changiste et les pratiques protectionnistes
<TABLE class=article_texte width="93%" align=center border=0><TBODY><TR><TD vAlign=top><!-- -->Alors que la r?volution industrielle a profond?ment modifi? la soci?t? occidentale d?s le XVIIIe si?cle, le monde agricole est rest? plus longtemps en marge des bouleversements technologiques. Si l?arriv?e de la machine ? vapeur transforma rapidement les modes de production dans les entreprises, les essais de machines agricoles ? vapeur ne furent pas concluants. Il fallut attendre le d?but du XXe si?cle aux Etats-Unis, avec l?arriv?e des tracteurs ?quip?s de moteurs ? explosion, pour voir l?agriculture se m?caniser r?ellement. En 1918, pr?s de 30 % des surfaces cultiv?es servaient ? nourrir les animaux de trait, principalement avec de l?avoine. Quarante ans plus tard, cette surface ?tait tomb?e ? z?ro. Cette ?volution technologique consid?rable eut deux cons?quences particuli?rement importantes : premi?rement, les terres utilis?es pour l?autoconsommation ?taient toujours cultiv?es, mais la r?colte devait ?tre vendue ; deuxi?mement, les fermiers s?endettaient pour acheter leurs machines, et devaient donc d?gager des revenus suppl?mentaires. Du fait de l?augmentation fulgurante de la productivit? et des quantit?s mises sur le march?, les Etats-Unis affront?rent dans les ann?es 20 et 30 une crise des exc?dents agricoles, et recherch?rent de nouveaux march?s d?exportation. Pour conqu?rir ces march?s, ils mis?rent tr?s largement sur la culture du soja, qui permet non seulement d?acc?l?rer la croissance du b?tail, mais qui poss?de en outre l?avantage de fixer l?azote de l?air et de le restituer au sol, rempla?ant ainsi la fumure disparue en m?me temps que les animaux de trait.
En Europe, une autre phase de transformation impressionnante du monde agricole se d?roule apr?s guerre. Il faut nourrir les populations en produisant plus... et reconvertir les usines d?armes chimiques, qui trouveront une nouvelle activit? dans la production d?intrants pour l?agriculture. Mais, entre-temps, l?Europe s?est plac?e sous d?pendance am?ricaine en signant les accords de Dillon en contrepartie du plan Marshall, qui l?obligent ? acheter ses ol?o-prot?agineux aux Am?ricains. Cette situation sera confort?e ? la fin du GATT par les accords de Blair-House, encore en vigueur aujourd?hui. L?Europe cultivera donc majoritairement des c?r?ales, qu?elle exportera en partie, et nourrira son b?tail avec du soja d?importation. Avec les crises p?troli?res des ann?es 70, les produits agricoles europ?ens sont une des principales monnaies d??change utilis?es pour acheter un p?trole cher. L?orientation productiviste s?en trouve ?videmment renforc?e.
La derni?re phase de conversion de l?agriculture au libre-?change se pr?pare dans les ann?es 80, avec la contre-r?volution conservatrice initi?e par Margaret Thatcher et Ronald Reagan. Afin de redresser les taux de profit mis ? mal par les acquis sociaux des ann?e 60 et 70, les grandes puissances financi?res se lancent dans une r?organisation ? l??chelle plan?taire de leurs modes de production. En effet, le d?veloppement des r?seaux de transport et de communication permet d?envisager la mise en ?uvre d?une strat?gie imparable connue maintenant sous le nom de mondialisation. Un formidable mouvement de d?r?gulation est orchestr? pour permettre aux entreprises de produire ce qu?elles veulent, comme elles le veulent, o? elles le veulent, de vendre cette production partout sur la plan?te, et de rapatrier leurs b?n?fices ? moindre frais. Alors que la dette des pays du Sud sert ? maintenir ces derniers sous contr?le, le salariat des pays d?velopp?s est redisciplin? par le ch?mage, produit de cette mondialisation.
Pour l?agriculture comme pour l?industrie, les politiques internationales sont d?finies par les grandes puissances occidentales, au premier rang desquelles les Etats-Unis et l?Europe. L?objectif est triple. Premi?rement, il s?agit d??couler la surproduction sur les march?s d?exportation. Deuxi?mement, de s?approvisionner ? bas prix en mati?res premi?res, toujours dans le but d?augmenter les taux de profit. Avec leur co?t du travail d?risoire, les pays en d?veloppement sont une aubaine et des productions agricoles industrielles y sont d?velopp?es. Les grands b?n?ficiaires sont les secteurs de l?agroalimentaire et de la grande distribution, qui augmentent leurs b?n?fices dans des proportions incroyables. Ainsi, aux Etats-Unis, entre 1974 et 1993, le prix d?achat du caf? aux producteurs a diminu? de pr?s de 20 %, tandis que le prix d?achat par le consommateur a augment? de? 240 %. Mais, au-del? de ces secteurs, les produits alimentaires ? bas prix satisfont les int?r?ts de l?ensemble du patronat. Selon un vieux principe ?nonc? par Adam Smith, baisser le co?t de l?alimentation permet d??viter d?augmenter les salaires - voire de les r?duire - tout en laissant intact le pouvoir d?achat. Le troisi?me grand objectif recherch? par les pays d?velopp?s est bien s?r de contr?ler autant que possible l?alimentation mondiale, afin de conserver un levier d?action puissant sur les pays ?mergents et sous-d?velopp?s.
Concr?tement, la mondialisation ? marche forc?e de l?agriculture mondiale se fait par la suppression des r?glementations et des barri?res douani?res, qui sont des outils que m?me les pays pauvres peuvent mettre en place. Tout le jeu consistera ensuite ? r?clamer le libre-?change? et ? s?en pr?server autant que possible. Car, pour ?viter la r?volte de leurs agriculteurs, les pays occidentaux doivent les maintenir artificiellement comp?titifs face aux productions industrialis?es des pays ? bas niveaux de salaire. Les subventions, plus ou moins d?guis?es, permettront d?y parvenir et produiront un dumping terrible pour les agricultures paysannes du Sud. Prises en ?tau entre deux agricultures industrielles ? celle du Nord, rendue ?comp?titive? par les subventions, et celle du Sud, rendue comp?titive par des co?ts du travail d?risoires ? l?agriculture non m?canis?e est jet?e en p?ture au march? mondial. Alors qu?on produit au Nord une moyenne de 5 000 quintaux ?quivalent c?r?ales par travailleur et par ann?e, la production manuelle est de 10 quintaux. Pour mettre au pas les pays du Sud et les convertir ? ce libre-?change qui n?a rien de libre, les ruses ne manquent pas. On citera les n?gociations de l?OMC, qui forcent chaque pays ? importer 5 % de chaque produit, m?me s?il est en situation d?exc?dent, ou les plans d?ajustement structurels, qui imposent l?abandon des cultures vivri?res pour les cultures d?exportation. Et le succ?s est total lorsque la prise de contr?le de ces productions se fait par des groupes ?trangers, comme ce fut le cas pour le Costa-Rica. Moins de dix ans apr?s le d?but d?un processus de lib?ralisation entam? dans les ann?es 80, 50 % du march? agricole et 99 % de la production de papaye ?taient aux mains d?entreprises ?trang?res.
Les cons?quences de ces politiques libre-?changistes sont d?sastreuses ? tous points de vue. Au niveau social, elles provoquent l?exode rural au Sud, la malnutrition, voire la famine. Au Nord, elles permettent un recul progressif, puisque la ?r?gle? est de s?adapter co?te que co?te ? la concurrence internationale. Et donc de s?aligner sur le pire. Les p?cheurs europ?ens en savent quelque chose, puisque leur part de march? s?est effondr?e dans les ann?es 90 suite ? l?intensification de la p?che d?exportation dans les pays en d?veloppement? et ? une d?cision ?minemment politique d?ouverture des march?s. Au niveau environnemental et sanitaire, le bilan est si accablant qu?il n?est m?me plus n?cessaire de rappeler le lien direct entre l?agriculture intensive et la d?gradation de la plan?te, ni de citer les nombreuses crises sanitaire comme celle de la vache folle ou de la grippe aviaire. Mais l?ultime cons?quence de la conversion au libre-?change de l?agriculture est peut-?tre que le march? mondial, dans lequel chaque ?conomie, chaque peuple, est en concurrence avec son plus proche voisin, ouvre une voie royale aux sp?culateurs. Le d?veloppement de la finance n?est ni un hasard ni un ph?nom?ne naturel. Il est le produit de la d?r?gulation et de l?organisation plan?taire du march?. La crise alimentaire de 2008, principalement due aux mouvements sp?culatifs, est elle aussi une cons?quence directe du libre-?change. Elle vient s?ajouter ? un passif terrible et prouve s?il en ?tait besoin qu?il faut en finir au plus vite avec ce syst?me.
Ce constat ?vident semble pourtant ?chapper ? bien des organismes officiels, ? l?image de la Banque mondiale, qui pers?v?re dans l?autisme b?at. Apr?s la r?union de Cancun en 2003, ces experts chiffraient les b?n?fices de la lib?ralisation ? 832 milliards de dollars, dont 539 milliards pour les pays en voie de d?veloppement. Fin 2005, l?estimation chutait ? 287 milliards, dont 30 % seulement au profit des pays pauvres. On attend avec impatience les r?sultats de la prochaine ?tude?
Bien s?r, il n?y a rien ? esp?rer de ceux qui ont mis en place ce syst?me en toute connaissance de cause. Un mouvement ?de gauche?, et plus largement tout mouvement qui se reconna?t dans les valeurs r?publicaines et humanistes, ne peut plus rester cr?dible sans revendiquer la sortie de l?OMC et la rupture avec les politiques euro-lib?rales. D?autant que le ?plan B? existe. La charte de la Havane, sign?e en 1948 par 53 pays, proposait une tout autre organisation du commerce, sur la base de coop?rations, d??changes ?quitables, de souverainet? alimentaire, mais aussi industrielle. En donnant comme objectif l??quilibre de la balance des paiements, elle aurait sans doute permis un d?veloppement radicalement diff?rent des soci?t?s, ? l?oppos? de l?actuelle concurrence acharn?e qui ne b?n?ficie qu?aux grands actionnaires.
Pris au pi?ge d?une Union europ?enne ultralib?rale impossible ? r?former - y compris lorsque la majorit? de ses Etats membres sont gouvern?s par des socio-d?mocrates - les gouvernements n?ont qu?un moyen de briser ce cercle vicieux. Une v?ritable gauche au pouvoir en France devrait au minimum d?noncer un nombre impressionnant de directives lib?rales et les d?clarer sans effet sur le territoire national. Elle refuserait bien ?videmment de payer la moindre astreinte et cesserait d?abonder un budget europ?en qui ne sert qu?? la mise en ?uvre de politiques inacceptables, au premier rang desquels la politique agricole commune. Un tel bras de fer, qui reste la seule solution possible, ?quivaudrait qu?on le veuille ou non ? une sortie de l?Union. Mais il s?agit d?un point de passage oblig? pour reconstruire, avec d?autres Etats volontaires, une nouvelle organisation ? vocation internationale. Cette rupture marquerait l?entr?e dans un post-n?olib?ralisme o? la d?mocratie reprendrait enfin le contr?le de l??conomie.
Aur?lien BERNIER
Secr?taire national du Mouvement politique d??ducation populaire (M?PEP) Auteur du livre Le Climat otage de la finance, 2008, ?d. Mille-et-une-Nuits Co-auteur de Pour en finir avec l?euro-lib?ralisme, sous la direction de Bernard Cassen, 2008, ?d. Mille-et-une-Nuits http://abernier.vefblog.net/
Alors que la révolution industrielle a profondément modifié la société occidentale dès le XVIIIe siècle, le monde agricole est resté plus (...)
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Re: DOSSIER: La crise alimentaire II (14 sept. 08...)
02/12/2008<TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width="100%" border=0><TBODY><TR><TD><TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width="100%" border=0><TBODY><TR><TD vAlign=bottom align=middle width=150 rowSpan=2 noresize></TD><TD vAlign=center align=left height=90>Communiqu? de presse
DEV/2721
</TD></TR><TR><TD class=InsertedHeaderBottom vAlign=top noWrap align=middle><HR width="100%" color=#f79e18 noShade SIZE=1></TD></TR></TBODY></TABLE></TD></TR><TR><TD class=InsertedHeaderBottom vAlign=top noWrap align=middle>D?partement de l?information ? Service des informations et des accr?ditations ? New York</TD></TR></TBODY></TABLE><!-- UN_DOCUMENT_HEADER: END -->
LA CONF?RENCE DE DOHA CHARGE L?ONU D?ORGANISER UN SOMMET MONDIAL SUR LES CRISES FINANCI?RE ET ?CONOMIQUE
Les modalit?s en seront d?finies par le Pr?sident de l?Assembl?e g?n?rale d?ici ? mars 2009 au plus tard
(Publi? tel que re?u)
DOHA, 2 d?cembre -- La Conf?rence internationale sur le financement du d?veloppement de Doha, au Qatar, a invit? les Nations Unies, cet apr?s-midi, ? organiser une conf?rence ? au plus haut niveau ? sur ? les crises financi?re et mondiale et leur impact sur le d?veloppement ?. Les modalit?s de ce sommet devront ?tre d?finies par le Pr?sident de l?Assembl?e g?n?rale de l?ONU d?ici au mois de mars 2009 ? au plus tard ?, pr?cise le document* adopt? au terme de la Conf?rence.
Le Document final de la Conf?rence ? charg?e d?examiner la mise en ?uvre du Consensus de Monterrey ? reconna?t la n?cessit? d?un ? processus intergouvernemental inclusif renforc? et plus efficace ? afin d?assurer le suivi du financement du d?veloppement qui examinerait les progr?s r?alis?s dans la mise en ?uvre des engagements, identifierait ? les obstacles, les d?fis et les probl?mes ?mergents ?, tout en proposant des ? recommandations et des actions concr?tes ?.
La Conf?rence de Doha demande ?galement au Conseil ?conomique et social (ECOSOC) de se pencher sur ce sujet au cours de sa r?union de printemps et de sa session de fond de 2009, en ? consultation avec toutes les parties prenantes ? et en vue de proposer des recommandations ? l?Assembl?e g?n?rale au plus t?t de sa soixante-quatri?me session.
Le volumineux Document final de la Conf?rence, rebaptis? ? D?claration de Doha ? ? l?initiative du Groupe des 77 et de la Chine, a ?t? adopt? par consensus ? l?issue de longs mois de n?gociations entre les ?tats Membres.
La Conf?rence de Doha, qui s??tait ouverte le 29 novembre, faisait suite ? celle de Monterrey, en 2002, laquelle s??tait conclue par un ? Consensus ? historique Nord-Sud sur les principes du d?veloppement.
L?adoption du Document final marque une ? ?tape essentielle dans les efforts de d?veloppement ? et constitue une ? valeur ajout?e ? ce qui avait ?t? convenu ? Monterrey, il y a pr?s de sept ans ?, a d?clar?, au nom du Secr?taire g?n?ral de l?ONU, M. Ban Ki-moon, le Secr?taire g?n?ral adjoint aux affaires ?conomiques et sociales, M. Sha Zukang.
Le Pr?sident de l?Assembl?e g?n?rale, M. Miguel d?Escoto Brockmann, a indiqu? qu?il r?unirait une Commission d?experts sur la r?forme du syst?me mon?taire et financier, compos?e d??minents sp?cialistes mondiaux, afin de pr?parer la prochaine conf?rence de haut niveau de l?ONU sur les crises financi?re et ?conomique.
La Conf?rence de Doha s?est conclue par un ? succ?s ?, s?est-il f?licit?. ? Au milieu d?une crise financi?re aux cons?quences inconnues, non seulement les engagements pour une coop?ration innovante du financement du d?veloppement ont ?t? renforc?s, mais les premi?res mesures en vue d?un changement important de la gouvernance financi?re internationale ont ?galement ?t? prises ?, a-t-il affirm?.
Le Pr?sident de l?Assembl?e g?n?rale et l??tat du Qatar, dans une d?claration conjointe lue par le Ministre qatari des affaires ?trang?res, M. Ahmed Bin Abdullah Al-Mahmoud, ont appel? les ?tats Membres ? s?unir pour r?pondre ? la complexit? de la crise mondiale en r?affirmant leur engagement en faveur du partenariat mondial pour le d?veloppement, comme base pour la r?alisation des Objectifs du Mill?naire pour le d?veloppement (OMD).
Les auteurs du texte estiment que si la r?ponse ? la crise actuelle doit permettre l?am?lioration et le renforcement du syst?me financier, ? la communaut? internationale doit garder ? l?esprit que ce sont les plus pauvres qui doivent d?abord ?tre prot?g?s contre les r?percussions de cette crise ?.
Ils r?it?rent ainsi les engagements pris par les pays industrialis?s dans le cadre du Consensus de Monterrey et du Sommet mondial de 2005, de consacrer 0,7% de leur PIB ? l?aide publique au d?veloppement (APD). Des ? r?formes majeures ? doivent permettre l??tablissement d?un ? syst?me financier international plus stable et juste, qui fournira ? tous les pays la base d?un d?veloppement durable et ?quitable ?, ajoutent-ils.
Enfin, la d?claration commune souligne l?importance d?une action ? coordonn?e et coh?rence ? pour r?soudre la crise financi?re et exhorte l?Assembl?e g?n?rale ? poursuivre ses efforts en vue de renforcer le r?le de l?ECOSOC en tant qu?? agence centrale de pilotage pour l?harmonisation des politiques ?conomiques men?es ? l??chelle du syst?me de l?ONU afin de mieux lutter contre la pauvret? en encourageant la croissance et l?emploi ?.
Pendant quatre jours, la Conf?rence de Doha a r?uni ?tats Membres, experts, repr?sentants du monde des affaires et de la soci?t? civile qui ont dress? leur bilan des progr?s r?alis?s depuis la Conf?rence de Monterrey et r?fl?chi aux solutions ? apporter aux nouveaux d?fis et enjeux qui sont apparus, comme celui des changements climatiques.
Ainsi, au total, 39 chefs d??tat et de gouvernement se seront succ?d? ? la tribune de la Conf?rence de Doha, tandis que 250 r?seaux de la soci?t? civile auront pris part aux d?bats en s?ance pl?ni?re ou dans des tables rondes.
Samedi dernier, lors de l?ouverture de la Conf?rence, le Secr?taire g?n?ral de l?ONU, M. Ban Ki-moon, avait pr?venu contre un risque de crises ? en cascade ?. ? Si elle n?est pas r?gl?e correctement, la crise financi?re d?aujourd?hui deviendra demain une crise humaine ?, avec une augmentation des troubles sociaux et de l?instabilit? politique ? exacerbant tous les autres probl?mes ?, avait-il lanc?.
La Conf?rence, qui a adopt? aujourd?hui son rapport**, pr?sent? par le repr?sentant de la Namibie, M. Kaire Mbuende, a ?galement exprim? sa ? profonde reconnaissance ?*** ? l??mir du Qatar, Cheikh Hamad Bin Khalifa Al-Thani, pour sa contribution ? ? l?issue heureuse de la Conf?rence ?, ainsi que sa ? profonde gratitude ? au Gouvernement de ce pays.
* Document final publi? sous les cotes A/CONF.212/L.1 etA/CONF.212/L.1/Corr.2 (traduction fran?aise ? venir)
** Rapport publi? sous la cote A/CONF.212/L.2
*** Projet de r?solution publi? sous la cote A/CONF.212/L.3
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Re: DOSSIER: La crise alimentaire II (14 sept. 08...)
<!-- CHEMIN -->Economie - International - Pan Afrique <!-- THEME(S) LIE(S) -->- Agriculture - D?veloppement - Famine <!-- TITRE ET CHAPEAU -->
Ces Etats qui accaparent les terres agricoles en Afrique
Arabie Saoudite, Chine, Cor?e du Sud, Egypte... externalisent leur production nationale
L?ins?curit? alimentaire cr??e par la hausse des prix des denr?es alimentaires provoque l?essor d?un ph?nom?ne en Afrique : l?acquisition d?exploitations agricoles par des ?trangers. Gouvernements et firmes de certains pays ach?tent ou louent de vastes territoires agricoles pour assurer leurs propres besoins alimentaires.<!-- LIEN VERS DOSSIER & ENGLISH VERSION --><!-- LIEN BEAUTE D'AFRIK --><!-- DATE ET AUTEUR ET BOUTONS -->
<HR align=center width=508 color=#cccccc noShade SIZE=1><TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width=510 border=0><TBODY><TR><TD class=dix width=262>vendredi 12 d?cembre 2008, par St?phane Ballong</TD><TD width=28></TD><TD width=28></TD><TD width=28></TD><TD width=28></TD><TD width=28><SCRIPT>function fbs_click() {u=location.href;t=document.title;window.open('htt p://www.facebook.com/sharer.php?u='+encodeURIComponent(u)+'&t='+encodeU RIComponent(t),'sharer','toolbar=0,status=0,width= 626,height=436');return false;}</SCRIPT></TD><TD width=28></TD><TD align=right width=80></TD></TR></TBODY></TABLE>
<HR align=center width=508 color=#cccccc noShade SIZE=1><!-- ARTICLE ANGLAIS --><SCRIPT type=text/javascript><!--google_ad_client = "pub-8668833905373297";google_ad_width = 250;google_ad_height = 250;google_ad_format = "250x250_as";google_ad_type = "text_image";// 2006-11-07: carr? journalgoogle_ad_channel = "6606015505";google_color_border = "ffffff"; // e9e4ff ffffffgoogle_color_bg = "ffffff"; // e9e4ff ffffffgoogle_color_link = "003577"; // 002d99 cc3300google_color_url = "FF921C"; // 2602b5 cc3300google_color_text = "000000"; // 808080//--></SCRIPT><!-- PUB ARTICLE ET CORPS ARTICLE -->
La nouvelle a provoqu? un toll? fin ao?t ? Kampala. L?Egypte, selon la presse du pays des pharaons, s?appr?tait ? cultiver du bl? pour sa propre consommation sur des terres ougandaises. L?Ouganda avait accept? de mettre ? sa disposition, pr?s de 850 000 hectares de terres, soit 2,2 % de la superficie totale du pays. L?information, d?abord d?mentie par le ministre ougandais des Terres, a ?t? confirm?e. D?but novembre, le ministre ?gyptien de l?agriculture, Amin Abaza, a fait ?tat de discussions ? fructueuses ? avec l?Ouganda, ?crit La D?p?che. Il a affirm? que les autorit?s ougandaises ont accept? de louer des terres ? l?Egypte et que sept grands groupes priv?s ?gyptiens ?tudient d?j? les vari?t?s de bl? et de ma?s appropri?es au sol ougandais.
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Des cas de plus en plus nombreux
Plus r?cemment, en novembre, Daewoo Logistics, un groupe sud-cor?en, a conclu avec le gouvernement malgache un accord portant sur la location de 1,3 million d?hectares de terres, ce qui repr?sente la moiti? des terres arables de la grande ?le. L?objectif ici est le m?me que dans les deux cas pr?c?dents : assurer l?alimentation de la Cor?e du Sud, quatri?me importateurs de ma?s au monde. D?s l?ann?e prochaine, en ?change de cr?ations d?emplois dans l??le et de la construction d?infrastructures, le groupe sud-cor?en va exploiter pendant 99 ans cette immense ?tendue de terres pour la culture du ma?s et la production d?huile de palme.
Les exemples se multiplient ces derniers mois sur le continent. Dans son dernier rapport, Grain explique le ph?nom?ne par la conjugaison des graves crises alimentaires et financi?res qui frappent le monde et par l?inflation qui en d?coule. Pour garantir ? leurs populations leurs nourritures, certains pays riches d?pendant des importations, veulent externaliser leur production alimentaire nationale en prenant le contr?le d?exploitations agricoles ? l??tranger. Parmi ces ? accapareurs ? de terres, l?ONG cite, entre autres : l?Arabie Saoudite, le Japon, la Chine, l?Inde, la Cor?e, la Libye et l??gypte.
Prot?ger les producteurs locaux
Ce ph?nom?ne se d?veloppe ? un moment o? la question des investissements pour relancer l?agriculture en Afrique se pose avec insistance. Elle a ?t? longuement d?battue les 8 et 9 d?cembre ? Paris, lors d?une conf?rence intitul?e ? Investir dans l?agriculture en Afrique Sub-saharienne ?. A cette occasion, le secr?taire d?Etat fran?ais ? la coop?ration et ? la francophonie, Alain Joyandet, a mis en garde contre ces investissements provenant de pays ?trangers. D?apr?s lui, ils ne devraient pas se faire ? sans une protection des populations locales contre d??ventuelles crises alimentaires ?.
Autre probl?me pos? par l?exploitation des terres agricoles en Afrique par d?autres pays et par les multinationales ?trang?res : le droit ? la propri?t? fonci?re. Dans plusieurs pays du continent, les l?gislations autour de ce droit sont floues. D?but d?cembre, ? l?initiative de la Banque africaine de d?veloppement (BAfD) et de la Commission de l?Union africaine, des experts africains ont lanc? une s?rie de r?unions consultatives r?gionales pour harmoniser un document de politique fonci?re pour le continent. Ils avaient alors insist? pendant leurs premi?res r?unions sur le fait, que toute r?forme agraire devait reconna?tre le droit souverain d?un Etat ? poss?der les terres au nom des citoyens.
Un point de vue que Tidiane Ngaido, chercheur ? l?Institut international de recherche sur les politiques alimentaires, ne partage pas. Interrog? par RFI, il affirme que ? ce n?est pas normal que l?Etat s?arroge le droit de propri?t? et distribue des terres ? des soci?t?s qui viennent de l?Etranger. Il faut n?cessairement une s?curisation fonci?re pour les populations. ?
Selon de nombreux experts, la crise alimentaire de ces deux derni?res ann?es a durement frapp? les pays pauvres en Afrique et en Asie, parce que les efforts de ces derni?res ann?es ont ?t? d?ploy?s pour produire des denr?es alimentaires destin?es aux march?s ext?rieurs plut?t qu?aux march?s int?rieurs. De ce fait, les acquisitions de terres pour produire des denr?es alimentaires destin?es ? l?exportation ne ferons qu?aggraver le probl?me.
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Re: DOSSIER: La crise alimentaire II (14 sept. 08...)
Crise alimentaire et alternatives
> Antipodes n° 182, septembre 2008
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En matière alimentaire, la situation du monde est catastrophique, affirme Marcel Mazoyer, qui fait autorité en la matière. Les paysans pauvres et extrêmement pauvres représentent presque la moitié de la population mondiale. La plupart d’entre eux souffrent de graves carences alimentaires et presque un milliard ont faim une bonne partie de l’année.
Le développement agricole et économique des trente ou quarante dernières années, continue Mazoyer, a enregistré des progrès qui ont permis de nourrir à peu près correctement un milliard d’habitants supplémentaire, étant donné que la population mondiale est passée de trois à six milliards dans cette même période. Cela n’empêche pas néanmoins qu’il reste deux milliards de personnes carencées et 830 millions d’entre elles qui ont faim. Et, comme le dit une paysanne haïtienne, « des paysans sont obligés d’aller vers les villes pour acheter de la nourriture ! ».
La crise alimentaire n’est donc pas une nouveauté. Elle frappe pourtant avec renouveau et de plein fouet les populations pauvres urbaines qui voient le prix de la nourriture s’envoler. Les émeutes de la faim qui ont éclaté dans plusieurs grandes villes d’Afrique, Asie et Amérique en sont une conséquence.
En cause, la diminution des surfaces productives, la production d’agrocarburants, la désertification, la hausse du prix du pétrole, des politiques agricoles désastreuses, la spéculation, l’augmentation de la consommation... La crise n’est donc pas uniquement agricole, elle est ‘alimenterre’.
En même temps, un peu partout dans le monde, plusieurs réactions se profilent. De la demande pour l’augmentation du pouvoir d’achat à la remise en question du modèle de production et de consommation alimentaire même dans les pratiques quotidiennes. Pour sa part, les ONG destinent des ressources à combattre la faim, à sensibiliser les publics et les décideurs à la question complexe de la souveraineté alimentaire. Avec quels résultats ?
Il est vrai que la notion de souveraineté alimentaire se laisse difficilement réduire à quelques slogans et est souvent parasitée par des contenus proches du protectionnisme et du nationalisme. Néanmoins, il est indispensable d’aborder le problème dans sa complexité pour que le vieux défi d’en finir avec la faim dans le monde puisse être relevé.
Antonio de la Fuente
Sommaire
Le défi : Résoudre à la fois le problème des consommateurs urbains et des producteurs ruraux, propos de Priscilla Claeys recueillis par Antonio de la Fuente
C’est par où la sortie de la crise ? : Table ronde sur la crise alimentaire et les campagnes de lutte contre la faim et pour la souveraineté alimentaire, avec la Coordination paysanne européenne et SOS Faim, propos recueillis par Xavier Guigue et Antonio de la Fuente
La crise vue d’Afrique : Lydie Tapsoba et Cheick Haïdara étaient de visite en Belgique en août 2008 pour faire connaître la position des paysans africains face à la crise alimentaire, par Antonio de la Fuente
Les émeutes de la faim font réfléchir : Haïti est durement touché par la crise alimentaire, propos de Xavier Jadoul recueillis par Antonio de la Fuente
Manger de la terre pour tromper la faim : C’est ce que font de plus en plus d’Haïtiens dans les bidonvilles et les campagnes, par Jean-Pierre Arisma
Vers la disparition de la paysannerie ? : Trois quarts des paysans belges ont disparu en quarante ans, par Xavier Guigue
Combattre la faim en Inde : L’objectif « zéro faim » est-il possible dans le sous-continent indien ?, par Ujjaini Halim
Vers un nouvel équilibre alimentaire : La crise comme opportunité de changement, par Daniel Cauchy
Trucs et ficelles dans l’assiette des Belges : Conversation à bâtons rompus avec Daniel Cauchy, par Annick Honorez et Antonio de la Fuente
Quand vous crachez sur la Terre c’est sur vous mêmes que vous crachez : Trouver des réponses viables, épanouissantes et équitables à la crise, par Aline Wouters
date de mise en ligne : 6 janvier 2009
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Re: DOSSIER: La crise alimentaire II (14 sept. 08...)
<TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width=475 bgColor=#ffffff border=0><TBODY><TR bgColor=#ccccff><TD></TD><TD>C??tait en 2008 : LA QUI?TUDE ALIMENTAIRE ?BRANL?E PARTOUT
l'Essor n?16357 du - 2009-01-07 08:00:00</TD><TD></TD><TD bgColor=#000000 rowSpan=3></TD></TR><TR bgColor=#000000><TD colSpan=3></TD></TR><TR vAlign=top><TD></TD><TD>
<TABLE style="TEXT-ALIGN: center" cellSpacing=4 cellPadding=4 width=448 border=0><TBODY><TR><TD style="VERTICAL-ALIGN: top" vAlign=top width="64%" bgColor=#ffffff></TD><TD style="VERTICAL-ALIGN: top; TEXT-ALIGN: right" vAlign=top width="36%" bgColor=#ffffcc>
Les prix des mati?res premi?res agricoles et des denr?es alimentaires de base ont augment? de fa?on significative sur les march?s internationaux.</TD></TR><TR bgColor=#ffffff><TD style="vertical-ali: top" vAlign=top colSpan=2>alimentaire de nombreux peuples. En effet 2008 a ?t? l'ann?e des records. Les prix des mati?res premi?res et des denr?es alimentaires ont atteint des seuils jamais ?gal?s. L'or noir a ouvert cette saison des piques. La pouss?e de fi?vre, commenc?e en 2003, s'est brusquement acc?l?r?e en 2008. Le prix du baril a quasi quadrupl?, passant de 30 dollars, environ 15 000 Fcfa en 2003, ? 147 dollars, environ 73 500 Fcfa, en juillet dernier, avant de redescendre ? 45 dollars le baril en fin d?ann?e. L'embellie a stimul? le co?t des fertilisants, qui en majorit?, requi?rent l'utilisation du p?trole ou du gaz naturel (dont le prix est li? ? celui du p?trole) pour leur fabrication. De plus le co?t de production des mati?res agricoles inclut ?galement les frais li?s ? l'utilisation des machines agricoles et ? leur transport.
La facture des importations c?r?ali?res des pays
les plus pauvres s'est accrue de 56% l?an dernier. L'augmentation ?tait de 37% en 2007
Le rench?rissement des importations de c?r?ales, en 2008,a s?rieusement affect? la s?curit?
Ainsi, les prix des mati?res premi?res agricoles et des denr?es alimentaires de base ont augment? de fa?on significative sur les march?s internationaux. L'indice FAO des prix des produits alimentaires est pass? de 139 ? 219 entre f?vrier 2007 et f?vrier 2008. Les plus fortes augmentations concernent les c?r?ales (indice 152 ? 281) et les produits laitiers (indice 176 ? 278).
Parmi les hausses les plus significatives, on rel?ve le prix du march? international du bl?. Il a doubl? entre f?vrier 2007 et f?vrier 2008 atteignant un record ? plus de 10 dollars am?ricains, environ 5 000 Fcfa le boisseau US. Le prix du riz a atteint son niveau le plus ?lev? depuis dix ans. Dans certains pays, les prix du lait et du pain ont plus que doubl?. Le soja a atteint son prix le plus ?lev? depuis 34 ans en d?cembre 2007.
Rench?rissement des denr?es. Le prix du ma?s a ?galement augment? de fa?on significative. Selon Jacques Diouf, directeur g?n?ral de la FAO, la facture des importations c?r?ali?res des pays les plus pauvres a augment? de 56% en 2008 apr?s avoir augment? de 37% en 2007. Une hausse qui a ?un impact d?vastateur sur la s?curit? de nombreux peuples et sur les droits de l?homme?.
La flamb?e des prix des mati?res agricoles de base a affect? l'ensemble de la population mondiale, en particulier celle des pays pauvres, dont le n?tre. Dans les pays d?velopp?s, elle a simplement concern? le pouvoir d'achat des populations, tandis que dans de nombreux pays d'Asie et d'Afrique, les cons?quences ont ?t? plus graves.
En Afrique, le Burkina Faso, le Cameroun, le S?n?gal, la Mauritanie, la C?te d'Ivoire, l'?gypte, le Maroc et l'Afrique du Sud ont connu des manifestations ou des sc?nes d'?meutes violentes, suivies de mort d'hommes, li?es au rench?rissement des denr?es alimentaires de base. En Am?rique et en Asie, le Mexique, la Bolivie, le Y?men, l'Ouzb?kistan, le Bangladesh, le Pakistan, le Sri Lanka ont connu des ?meutes semblables. En Indon?sie de violentes ?meutes ont explos? suite au doublement des prix des aliments de base et de l'essence, janvier 2008.
En Ha?ti, les ?meutes de la fin ont eu raison du Premier ministre Jacques-?douard Alexis. Le S?nat a vot? une motion de destitution contre son gouvernement, deux jours apr?s l'?clatement des ?meutes li?es ? la p?nurie alimentaire. Le prix des produits alimentaires comme le riz, les haricots, les fruits et le lait concentr? ont augment? de plus de 50% depuis la fin de l'ann?e 2007 tandis que le prix du fuel a tripl? seulement en deux mois. Aux Philippines, c'est la hausse vertigineuse du prix du riz qui a ?t? ? l'origine des tensions, avec une augmentation de 50% entre les mois de f?vrier et avril 2008.
La diminution de moiti? des r?serves mondiales de riz est ? l'origine de la crise alimentaire. Elle a oblig? plusieurs pays producteurs comme la Chine, le Viet Nam, le Cambodge, l'?gypte ? interdire les exportations. Pour la plupart des analystes les origines de la crise remonte seulement ? 2007, tandis que les racines et les signes annonciateurs sont ant?rieurs. La directrice du Programme alimentaire mondial, Josette Sheeran, a estim? que les signes ?taient visibles d?s 2005/2006. ? Je pense que tout a commenc? il y a 3 ou 4 ans, d?clare-t-elle, lorsque la consommation de certains produits agricoles de base a d?pass? la production ? l'?chelle mondiale. La s?cheresse dans des pays comme l'Australie n'a rien arrang?. Les stocks alimentaires ont commenc? ? baisser, et pas simplement dans les pays riches. Ce m?me ph?nom?ne a ?t? enregistr? en ?thiopie par exemple. La hausse des cours du p?trole est venue grossir le lots des probl?mes. A 80 dollars le baril de brut, il devenait int?ressant, d'un point de vue ?conomique, de fabriquer des carburants ? partir de denr?es agricoles.?
La combinaison de deux autres facteurs a aggrav? la crise: la croissance de la consommation de viande et de laitages, en Chine et la d?gradation et le recul des sols arables. Entre 2005/2008, la Chine a perdu 1 million d'ha de terres arables par an, utilis?s pour construire les logements qui accueillent les paysans de l'exode rural. L'?quivalent d'une ville comme Paris est construite chaque mois entre 2007-2008.
Le prix du porc a fortement augment? suite ? une zoonose. La Chine a import? 100 000 t de porcs. L'augmentation de la demande du porc en Chine implique la culture du ma?s. Environ 220 millions de tonnes de mais seront n?cessaires en 2020, dont 45 000 t import?es selon les prospectivistes. Cette importation se fera au d?triment du soja qui fournissait les prot?ines traditionnellement consomm?es en Chine. En 2008, la Chine comme la Cor?e du sud cherchent ? produire hors de leur territoire, en louant ou achetant des terres en Birmanie, au Laos, ? Cuba, au Br?sil , ? la Russie et ? l'Argentine.
Erosion des terres arables. Les surfaces arables du globe sont en r?duction depuis plusieurs dizaines d'ann?es. Cette diminution d?coule de l'urbanisation des meilleures terres, du processus de d?sertification, dans les r?gions du Sahel et en Australie, mais aussi en Espagne. L'impact du r?chauffement climatique y est aussi pour quelque chose. En effet il a ?t? constat? une augmentation du stress hydrique en Europe selon un rapport publi? par le Parc Naturel du Morvan en 2006 et une forte ?rosion des terres arables fragiles caus?e par la d?forestation ou l'abus d'engrais.
A l'?chelle du globe, les pertes de surfaces arables sont estim?es ? une fourchette comprise entre 70 000 et 140 000 km2 par an. Ce chiffre est estim? ? plus de 100 000 km2 par B. Sundquist de l'Universit? du Minnesota dans son ?tude synth?tique publi?e en 2000, "Topsoil loss - Causes, effects and implications: a global perspective".
Un autre facteur syst?mique a ?t? l'augmentation de la demande en raison d'un r?gime alimentaire plus riche d? ? l'explosion des classes moyennes, en Inde et en Chine. La consommation de viande, en hausse a provoqu? un d?tournement des zones cultiv?es au profit de l'?levage, plus lucratif, et au d?triment des cultures des aliments de base traditionnels. En 1990 les classes ou couches moyennes repr?sentaient 9% de la population en Inde et 8,6% de la population chinoise, tandis qu'en 2008 elles atteindraient pr?s de 30% et 70% de leur population respective. La hausse de la population mondiale est d'environ 1,2% par an.
Par ailleurs, la baisse des prix des produits agricoles pay?s aux producteurs a entra?n? une baisse importante des investissements agricoles depuis les derniers sommets atteints par les prix agricoles ? la fin des ann?es 1970. Cette r?duction, a affect? les structures, les intrants, la main d'?uvre. Elle a limit? la progression des rendements. Mais elle a contribu? en retour ? la faiblesse des investissements du secteur minier des engrais (phosphore, potasse).
L'augmentation de l'utilisation de mati?res agricoles comme biocarburant dans les pays d?velopp?s a entra?n? une diminution de l'offre de la nourriture disponible pour la consommation humaine ? l'?chelle du globe. Cette offre r?duite se traduit par un rench?rissement tr?s significatif des mati?res premi?res agricoles et des c?r?ales. Le secteur des biocarburants, en pleine expansion, est devenu l?une des principales sources de la demande ces derni?res ann?es.
D?apr?s les estimations, 100 millions de tonnes de c?r?ales au moins sont consacr?es de nos jours ? la production de biocarburants, le volume du ma?s repr?sentant au moins 95 millions de tonnes, soit 12 % de l?utilisation mondiale. Le ma?s est la principale c?r?ale utilis?e dans la production d??thanol. Les ?tats-Unis en sont les premiers producteurs au monde pour le secteur de l??thanol ? base de ma?s. En 2007/08, ils ont consacr? au moins 81 millions de tonnes de ma?s ? la production d??thanol, soit 32 millions de tonnes de plus (37 %) que pour la campagne pr?c?dente. Avec la crise des subprimes, les mati?res premi?res sont devenues des valeurs refuges et donc sp?culatives. Les aliments de base et les mati?res premi?res, comme le p?trole, ont servi de valeurs refuges aux ?tablissements bancaires et autres fonds d?investissement. Ceux ci ont perdu, apr?s avoir sp?cul? sur les fameux subprimes, des sommes tr?s ?lev?es sur les march?s financiers ces derniers mois. Les grandes banques centrales ont vol? ? leur secours en injectant dans le circuit financier des centaines de milliards de liquidit?s. Ces cr?dits bon march?, leur ont permis de se tourner vers de nouveaux investissements ? moindre frais.
Le r?sultat est d?sastreux. Ces hedge funds auraient aggrav? la hausse des prix par leur intervention sur le march? ? terme. Ils ont us? de ces nouvelles facilit?s avec la seule id?e de ? se refaire ? le plus vite possible. D?o? leur pr?cipitation sur l?or, le p?trole ou les produits alimentaires de base. Ces achats pouvaient offrir une perspective de plus-value rapide et tr?s importante.
? Le monde croule sous les liquidit?s ?, a reconnu Patrick Artus, l??conomiste de Natixis en relevant qu?il s?agissait d?une des causes essentielles ? des nouvelles pouss?es de fi?vre sp?culatives ?.
A O. Diallo
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Re: DOSSIER: La crise alimentaire II (14 sept. 08...)
<TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width=570 border=0><TBODY><TR><TD class=arial13 align=middle colSpan=3 height=50>Kenya : vers l'?tat d'urgence sur la crise alimentaire (PAPIER GENERAL) </TD></TR><TR><TD align=middle bgColor=#000000 colSpan=3></TD></TR><TR><TD align=middle colSpan=3></TD></TR><TR bgColor=#c0d4fe><TD class=arial12 align=middle width=188 height=20> </TD><TD class=arial12 align=middle width=224 height=20>2009-01-10 10:05:44 </TD><TD class=arial12 align=middle width=188 height=20> </TD></TR></TBODY></TABLE>
<TABLE cellSpacing=3 cellPadding=0 width=570 bgColor=#f7f7f7 border=0><TBODY><TR><TD><TABLE width=540 align=center><TBODY><TR><TD>
NAIROBI, 9 janvier (Xinhua) -- Le gouvernement kenyan est sur le point de d?clarer l'?tat d'urgence eu ?gard ? la situation r?pandue de famine et de s?cheresse dans le pays qui a plong? pr?s de dix millions de personnes dans l'ins?curit? alimentaire.
Les dix millions de personnes comprennent 1,5 millions d'enfants sous le programme scolaire d'alimentation, 2,5 millions de Kenyans vuln?rables souffrant de diverses maladies, dont le VIH/ sida et les orphelins, et 2,5 millions d'autres personnes dans la cat?gorie des pauvres urbains.
Une d?claration des services du pr?sident Mwai Kibaki, rendue public ? l'issue d'une rencontre de la Commission de s?curit? alimentaire vendredi, a conclu que le pays devrait d?marrer le processus d'importation de cinq millions de sacs de ma?s de 90 kg pour s'occuper d'une p?nurie nationale attendue.
Une commission interminist?rielle a aussi ?t? mise sur pied pour imm?diatement commencer ? ?laborer les modalit? d'ex?cution de l'?tat d'urgence nationale qui comportera la prise des mesures extraordinaires pour faire parvenir les vivres aux populations.
Le gouvernement ? travers le minist?re de l'?l?vage accordera un cr?dit d'urgence de 500 millions de shillings (environ 6,4 millions de dollars am?ricains) ? la Commission de viande du Kenya pour permettre l'achat du b?tail des r?gions qui ont ?t? durement frapp?es par la s?cheresse. Des quantit?s de foin doivent aussi ?tre mises ? la disposition des propri?taires de troupeaux dans les r?gions les plus s?v?rement touch?es.
Des mesures devront ?galement ?tre prises pour rendre de l'eau disponible dans les r?gions qui souffrent de p?nurie aig?e.
Parmi les strat?gies adopt?es par le gouvernement pour garantir la suffisance alimentaire dans le pays, il y a l'importation du ma?s hors-taxes jusqu'? la prochaine r?colte.
Par ailleurs, le gouvernement entend accro?tre la production de ma?s cette ann?e en augmentant l'extension des services et la disponibilit? des engrais.
Le minist?re de l'Agriculture a d?j? procur? 15.000 tonnes d'engrais qui sont en train d'?tre vendues aux fermiers ? un prix subventionn?.
Le minist?re de l'Agriculture a command? 40.000 tonnes de plus d'engrais qui seront accessibles aux fermiers pour la longue saison des pluies.
Le minist?re est aussi en voie de se procurer 73.000 autres tonnes d'engrais pour la courte et longue saison de pluies cette ann?e. En outre, le minist?re distribuera pr?s de 6.000 tonnes d'engrais aux fermiers pauvres de fa?on gratuite.
</TD></TR></TBODY></TABLE></TD></TR></TBODY></TABLE>
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Re: DOSSIER: La crise alimentaire II (14 sept. 08...)
<TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width="100%" border=0><TBODY><TR><TD><TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width="100%" border=0><TBODY><TR><TD vAlign=bottom align=middle width=150 rowSpan=2 noresize></TD><TD vAlign=center align=left height=90>Communiqu? de presse
Conf?rence de presse
</TD></TR><TR><TD class=InsertedHeaderBottom vAlign=top noWrap align=middle><HR width="100%" color=#f79e18 noShade SIZE=1></TD></TR></TBODY></TABLE></TD></TR><TR><TD class=InsertedHeaderBottom vAlign=top noWrap align=middle>D?partement de l?information ? Service des informations et des accr?ditations ? New York</TD></TR></TBODY></TABLE><!-- UN_DOCUMENT_HEADER: END -->
CONF?RENCE DE PRESSE DU COORDONNATEUR DE L??QUIPE SP?CIALE DE HAUT NIVEAUSUR LA CRISE MONDIALE DE LA S?CURIT? ALIMENTAIRE, M. DAVID NABARRO
Le nouveau Coordonnateur de l??quipe sp?ciale de haut niveau sur la crise mondiale de la s?curit? alimentaire, M. David Nabarro, a d?clar?, cet apr?s-midi, au Si?ge des Nations Unies, ? New York, que la crise ?conomique mondiale ne faisait qu?exacerber la crise alimentaire. Une action urgente imm?diate est n?cessaire, a-t-il estim?.
M. Nabarro, qui a pris ses fonctions le 1<SUP>er</SUP> janvier dernier, pr?sentait ? la presse les enjeux de la r?union de haut niveau sur la ? s?curit? alimentaire pour tous ?, qui se tiendra ? Madrid, les 26 et 27 janvier prochain, sous la pr?sidence du Secr?taire g?n?ral des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, et du Premier Ministre espagnol, M. Rodriguez Zapatero.
La r?union de Madrid s?inscrit dans le cadre des engagements et des objectifs ?tablis lors du Sommet de Rome organis? par l?Organisation pour l?alimentation et l?agriculture (FAO) en juin dernier, a indiqu? M. Nabarro. ? Rome, les gouvernements ont promis d?all?ger les souffrances caus?es par la forte hausse des prix des denr?es alimentaires, ? stimuler le d?veloppement agricole et la production alimentaire, et ? r?gler les difficult?s d?acc?s ? l?alimentation.
La r?union de haut niveau de Madrid rassemblera des gouvernements, des entit?s du secteur priv? et des groupes de la soci?t? civile afin d?examiner les progr?s effectu?s en mati?re de s?curit? alimentaire, d??laborer une feuille de route ? suivre dans l?avenir, et faire face au fl?au de la faim de mani?re plus efficace.
Bien que des progr?s significatifs aient ?t? enregistr?s dans la r?alisation d?ici ? 2015 des Objectifs du Mill?naire pour le d?veloppement (OMD), les efforts en vue de r?duire la pauvret? et la faim demeurent en revanche menac?s par la volatilit? des prix, les effets des changements climatiques ou les guerres, a expliqu? M. Nabarro.
? L?acc?s ? la nourriture pour des millions reste probl?matique et le fait que 14% de la population du monde se couchent chaque soir le ventre vide est en effet le signe d?une crise globale ?, a-t-il soulign?.
Selon les chiffres de la FAO, communiqu?s par le Coordonnateur de l??quipe sp?ciale, 33 pays sont dans une situation critique en raison des p?nuries de denr?es alimentaires, tandis que le nombre des personnes souffrant de malnutrition dans le monde est pass? de 923 millions en 2007 ? 963 millions en 2008. L?Afrique subsaharienne est la r?gion du monde la plus touch?e avec un habitant sur trois, frapp? de malnutrition chronique.
Les syst?mes alimentaires mondiaux ont ?t? et continueront d??tre en crise tant que l?on n??uvrera pas mieux dans l?int?r?t des pauvres et des petits exploitants agricoles, a affirm? M. Nabarro. Les syst?mes actuels sont tels que les prix pourraient ? tout moment conna?tre une nouvelle spirale inflationniste, a-t-il dit.
Si les prix des denr?es alimentaires ont baiss? au cours des trois derniers mois, ils demeurent toujours plus ?lev?s que leur niveau normal, rendant plus urgente que jamais la n?cessit? d?une action, a expliqu? le Coordonnateur de l??quipe sp?ciale. En outre, a-t-il ajout?, le ralentissement de l??conomie mondiale et la crise du cr?dit contribuent ? accro?tre l?ins?curit? alimentaire des personnes sans emploi ou de ceux qui n?avaient d?j? pas les ressources suffisantes pour acheter de la nourriture.
L??quipe sp?ciale de haut niveau sur la crise mondiale de la s?curit? alimentaire a ?t? mise en place le 28 avril 2008 par le Secr?taire g?n?ral, qui la pr?side. Elle est compos?e des responsables des institutions sp?cialis?es, des fonds et des programmes des Nations Unies, des institutions de Bretton Woods et des parties concern?es du Secr?tariat de l?ONU. Le Directeur de l?Organisation des Nations Unies pour l?alimentation et l?agriculture (FAO), M. Jacques Diouf, en est le Vice-Pr?sident.
Son objectif principal est de promouvoir une r?ponse unifi?e au d?fi mondial que pose le prix des denr?es alimentaires, notamment en cr?ant un plan d?action avec des priorit?s et en coordonnant sa mise en ?uvre.
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