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INDON?SIE - Tsunami, deux ans apr?s

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    Tsunami deux ans apr?s

    Comptes des ONG et m?comptes des populations


    Avant que soit rendu le rapport de la Cour des comptes sur l?utilisation de l?argent des dons destin?s aux victimes du tsunami de d?cembre 2004, les ONG pr?sentent des bilans satisfaisants de leurs interventions respectives. Mais, au Sri Lanka comme en Indon?sie, la situation humanitaire des populations reste des plus pr?occupantes, s?alarment plusieurs observateurs.


    APR?S LA VAGUE destructrice du 26 d?cembre 2004, qui a tu? au total 220 000 personnes et ravag? les c?tes d?une dizaine de pays, les Fran?ais avaient massivement r?agi, leurs dons d?passant 300 millions d?euros. Les strat?gies adopt?es par les organisations non gouvernementales qui se sont pr?cipit?es pour venir en aide aux sinistr?s de l?Asie du Sud-Est ont ?t? pass?es au crible par la Cour des comptes, qui annonce la publication, le 3 janvier, de son rapport final. Mais, deux ans apr?s le cataclysme, les communiqu?s publi?s par les ONG constituent d?ores et d?j? autant d?auto-satisfecit. Seule association ? avoir, d?s le 4 janvier, demand? l?arr?t de la collecte affect?e aux op?rations cons?cutives au tsunami, M?decins sans Fronti?res d?clare avoir re?u 10 millions d?euros, qui ont tous ?t? d?pens?s dans des op?rations d?urgence. Apr?s accords des donateurs concern?s, la majeure partie de ces fonds a ?t? r?affect?e ? d?autres th??tres humanitaires (Niger, Pakistan, Darfour?), 2,6 millions restant consacr?s aux op?rations en Indon?sie et au Sri Lanka (prise en charge de bless?s dans des cliniques mobiles, du paludisme, des diarrh?es, du t?tanos, des interventions chirurgicales, des consultations psychologiques, distributions de tentes familiales?)

    ? D?penser vite n?est pas d?penser bien ?. ?D?penser vite n?est pas d?penser bien?, estime pour sa part le pr?sident d?Unicef France, Jacques Hintzy, pour qui ?il n?est pas question de gaspiller autant d?argent. Il faudra bien deux ans pour effacer les effets de la vague destructrice. Pr?s de 80% de la contribution totale de l?Unicef a ?t? affect?e de mani?re cibl?e, c?est-?-dire sur des programmes d?finis, dans une zone pr?identifi?e, avec des objectifs et des activit?s identifi?s?.

    A la Fondation de France, ?l?argent des donateurs a ?t? bien d?pens??, affirme Bertrand Dufourcq, son pr?sident, qui pr?cise que, ?sur les 20,9millions d?euros re?us, un peu plus de 18millions ont ?t? engag?s? dans le cadre de 89 projets port?s par 38 ONG (35 en Indon?sie, 28 en Inde, 23 au Sri Lanka et 3 en Tha?lande). On aura pratiquement totalement termin? ? la fin 2007, promet le DG de la fondation, le Dr Pierre Charhon, tout en reconnaissant : ?C?est vrai qu?il y avait trop d?argent pour l?urgence m?dicale, mais, vu l?ampleur des d?g?ts, il y avait un important travail de reconstruction ? engager, et la reconstruction est bien du domaine de l?humanitaire? car ?elle correspond ? des besoins des populations touch?es?.

    Cette analyse rejoint celle de la Croix-Rouge fran?aise qui pr?cise que, fin 2006, elle a d?pens? 39,2 % des 113 millions d?euros vers?s par le public, soit 45,3 millions. Selon le porte-parole de l?organisation gouvernementale, Jean-Fran?ois Riffaud, elle devrait avoir d?pens? 73,6 % des dons ? la fin 2007 et quelque 100 millions d?ici ? 2009. ?Si l?on reste longtemps, explique-t-il, c?est parce qu?il faut du temps pour remettre les personnes dans une situation de dignit?.?

    Situations critiques. Les situations de nombreux sinistr?s restent cependant critiques. Selon un rapport publi? par l?ONG Oxfam, dans la province indon?sienne d?Aceh (nord de l??le de Sumatra), le point le plus rapproch? de l??picentre du s?isme, plus de 25 000 familles restent sans logement, deux ans apr?s le tsunami. Selon l?organisation britannique, seulement 48 000 habitations sur les 128 000 pr?vues ont ?t? construites dans ce qui est consid?r? comme le principal chantier de reconstruction du monde. ?Les survivants vivent dans des conditions pr?caires, ? l??troit et sans hygi?ne. Il y a un risque qu?ils finissent dans les bidonvilles, malgr? les g?n?reuses donations qui ont ?t? offertes apr?s le tsunami.?

    Au Sri Lanka, la situation humanitaire est tout autant catastrophique, rapporte Aloysius John, responsable de l?Asie pour le Secours catholique, quatre mois apr?s l?un des pires massacres de l?histoire de l?ONG, avec la mort de 17 travailleurs humanitaires d?ACF (Action contre la faim) tu?s par balles ? Muttur (est). Oxfam confirme que la mission d?assistance aux victimes est devenue ?extr?mement difficile?, 75 % des infrastructures routi?res ?tant an?anties. En raison des combats qui opposent l?arm?e et les Tigres de lib?ration de l?Eelman tamoul (Ltte), des associations comme M?decins du Monde ont ?t? r?cemment contraintes au d?part. Selon le directeur des missions internationales de MDM, Eric Chevalier, ?au sein du pouvoir sri-lankais, certains semblent avoir une strat?gie d?emp?chement de la pr?sence des acteurs internationaux?.

    Le rapport de la Cour des comptes porte sur 32 ONG et fondations fran?aises, parmi lesquelles M?decins sans Fronti?res, M?decins du Monde, Action contre la faim, Handicap international, la Croix-Rouge ou encore le Secours populaire. Selon une source proche du dossier, cit?e par l?AFP, les conclusions devraient ?tre ? mitig?es ? et distinguer ?des bons et des mauvais ?l?ves.?

    > CHRISTIAN DELAHAYE

    Le Quotidien du M?decin du : 19/12/2006
    Revue m?dicale fran?aise

  • #2
    Re: INDON?SIE - Tsunami, deux ans apr?s

    Tsunami : la moiti? des dons non utilis?s un an apr?s

    Mercredi 3 janvier 2007.

    Le bilan financier du tsunami du 26 d?cembre 2004 est exc?dentaire, d'apr?s le programme de contr?les sans pr?c?dent men? par la Cour des comptes, qui a ?pluch? les comptes de 32 organismes et v?rifi? leurs actions r?alis?es en Indon?sie, au Sri Lanka et en Tha?lande. La collecte a atteint un montant net cumul? de 288,6 millions d'euros mais ? la fin de 2005, 51,2 % des fonds n'avaient pas ?t? utilis?s. La Cour conclut que les ONG ont peu d?pens? pendant la phase d'urgence et qu'elles ont rencontr? par la suite ? de nombreuses difficult?s ? pour mettre en ?uvre leurs projets de r?habilitation ou de reconstruction. Au hit-parade des organismes lents ? la d?pense, c'est la Croix-Rouge, premi?re des entit?s collectrices, qui vient en t?te, avec 115 millions d?pens?s fin 2005, soit 15 % de sa collecte. Le Secours catholique a d?pens? 20 % des dons (36,4 millions) ? la m?me ?ch?ance, le Secours populaire fran?ais 39 % (14,5 millions), Action contre la Faim 67 % (14,3 millions). Les bons ?l?ves se recrutent parmi les ONG que la Cour des Comptes appelle les ? op?rateurs directs ?, ceux qui r?alisent eux-m?mes les actions d'aide dans les pays sinistr?s. Les r?ponses des urgentistes, intervenus sur site tr?s peu de jours apr?s le d?but de la catastrophe, ont ?t? le plus souvent bien adapt?es aux situations.
    Frapp?s par la disproportion entre les ressources qui leur parvenaient et la r?alit? des besoins sur le terrain, certaines ONG, ? l'instar de M?decins sans fronti?res, ont rapidement interrompu la collecte. D'autres, plus sensibles aux besoins en termes de reconstruction, se sont engag?es dans des programmes hasardeux. Les difficult?s qu'elles ont rencontr?es (et qu'elles continuent ? affronter) ?taient pr?visibles, affirme la Cour : contraintes administratives, insuffisance des capacit?s techniques pour la maintenance et l'utilisation des ?quipements, exc?s de l'offre entra?nant des d?lais suppl?mentaires, incompatibles avec l'utilisation rapide des fonds. Pour les projets de sant? (8 % des programmes en cours), notamment, le rapport d?plore que, malgr? les efforts de formation des futurs utilisateurs, les appareils m?dicaux restent aujourd'hui sous-utilis?s, faute de personnels comp?tents.
    Le rapport de la Cour des Comptes ?pingle ?galement les d?penses effectu?es par l'Etat : un tiers seulement des sommes mobilis?es pour les pr?ts ? taux concessionnels ont ?t? consomm?es.

    Flashs infos du QUOTIDIEN DU MEDECIN le 3/01/2007
    revue m?dicale fran?aise

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    • #3
      Re: INDON?SIE - Tsunami, deux ans apr?s

      Un rapport sur l?aide aux victimes du tsunami

      Les humanitaires d?pass?s par la g?n?rosit?

      Selon le rapport publi? par la Cour des comptes sur l?emploi des fonds collect?s en faveur des victimes du tsunami de 2004, les ONG connaissent ? des probl?mes pour utiliser des ressources abondantes, voire trop abondantes ?. Pour les 32 organisations contr?l?es, 51,2 % des fonds collect?s n?avaient pas ?t? affect?s fin 2005.

      LE BILAN FINANCIER du tsunami du 26 d?cembre 2004 est exc?dentaire. Lourdement : d?apr?s le programme de contr?les sans pr?c?dent men? par la Cour des comptes, avec 24 magistrats qui ont ?pluch? les comptes de 32 organismes et v?rifi? leurs actions r?alis?es en Indon?sie, au Sri Lanka et en Tha?lande, la collecte a atteint un montant net cumul? de 288,6 millions d?euros. La Cour conclut que les ONG ont peu d?pens? pendant la phase d?urgence et qu?elles ont rencontr? par la suite ?de nombreuses difficult?s? pour mettre en oeuvre leurs projets de r?habilitation ou de reconstruction. De fait, une partie plus que significative des fonds, 51,2 %, appara?t dans les comptes d?emploi au 31 d?cembre 2005 dans la rubrique ? restant ? utiliser ? (la Cour a boucl? ses contr?les avant que ne soient publi?s les comptes de l?exercice 2006).

      Au palmar?s des organismes lents ? la d?pense, c?est la Croix-Rouge, premi?re des entit?s collectrices, qui vient en t?te, avec 115 millions d?pens?s fin 2005, soit 15 % de sa collecte. Le Secours catholique a d?pens? 20 % des dons (36,4 millions) ? la m?me ?ch?ance, le Secours populaire fran?ais, 39 % (14,5 millions), Action contre la faim, 67 % (14,3 millions).

      Les op?rateurs directs. Les bons ?l?ves se recrutent parmi les ONG que la Cour des comptes appelle les ? op?rateurs directs ?, ceux qui r?alisent eux-m?mes les actions d?aide dans les pays sinistr?s. Les urgentistes sont intervenus sur site tr?s peu de jours apr?s le d?but de la catastrophe, ils ont proc?d? ? des op?rations d?urgence, dans des domaines aussi vari?s que les premiers secours, le d?blaiement des d?bris et le d?gagement des corps, la distribution de biens de premi?re n?cessit?, le r?tablissement de l?acc?s ? l?eau et ? la sant?, ou la mise en place d?un h?bergement temporaire. Leurs r?ponses ont ?t? le plus souvent bien adapt?es aux situations. Il n?a pas ?t? constat? de d?calage majeur entre le diagnostic initial et les besoins r?els, en d?pit de la surestimation faite initialement du nombre des bless?s.

      Frapp?s par la disproportion entre les ressources qui leur parvenaient et la r?alit? des besoins sur le terrain, certaines ONG, ? l?instar de M?decins sans Fronti?res, ont rapidement interrompu la collecte. D?autres, plus sensibles aux besoins en termes de reconstruction, se sont engag?s dans des programmes hasardeux. Les difficult?s qu?elles ont rencontr?es (et qu?elles continuent ? affronter) ?taient pr?visibles, affirme la Cour : contraintes administratives, insuffisance des capacit?s techniques pour la maintenance et l?utilisation des ?quipements, exc?s de l?offre entra?nant des d?lais suppl?mentaires, incompatibles avec l?utilisation rapide des fonds. Les programmes ? eau et assainissement ? se heurtent au probl?me de l?entretien des installations, la construction d?habitations subit des difficult?s juridiques, des pressions fonci?res et souffre des surench?res entre ONG, qui entra?nent un exc?s de l?offre dans certains secteurs. Pour les projets de sant? (8 % des programmes en cours), le rapport d?plore que, malgr? les efforts de formation des futurs utilisateurs, les appareils m?dicaux restent aujourd?hui sous-utilis?s, faute de personnels comp?tents.

      Le rapport de la Cour des comptes ?pingle ?galement les d?penses effectu?es par l?Etat : un tiers seulement des sommes mobilis?es pour les pr?ts ? taux concessionnels ont ?t? consomm?es.

      > CH. D.

      Le QUOTIDIEN DU MEDECIN du 08/01/2007
      revue m?dicale fran?aise

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