Re: Djibouti - the little girl who is infected
This really seem to be the real baby,
Here is from a francophone site.
Choukri, le premier cas humain de grippe aviaire
La Nation - 15/05/2006
L'annonce est brutale, effrayante. A Damerjog, petite bourgade du district d'Arta, à 9 kilomètres au Sud-est de la capitale, les gens sont bouleversés. Dans ce hameau paisible où se côtoient éleveurs et maraîchers, la nouvelle est tombée comme un couperet. Les villageois agglutinés par petits groupes aux alentours du centre de soins, n'ont que ça à la bouche.
Tout le monde a peur de cette maladie. La grippe aviaire est devenue une réalité du jour au lendemain. Eux qui étaient accoutumés à l'anémie, la malnutrition ou à la fièvre dengue n'arrivent pas à comprendre cette nouvelle maladie. Pour eux, c'est juste une mauvaise publicité pour Damerjog, cette bourgade qui commençait à redresser la tête économiquement avec l'arrivée des Américains. Pourtant, la grippe aviaire existe bel et bien et la première victime s'appelle Choukri Abdi Ali.
La fillette au H5N1
Samedi dernier lors d'un reportage, nous avons rendu visite à cette fillette ordinaire de 2 ans. Le regard vitreux, le teint halé, elle semble à première vue éreintée. Dans les locaux de la pharmacie du centre de soins communautaire de Damerjog aménagé à l'occasion, la fillette est allongée sur un lit sommaire sous perfusion. Selon les médecins, elle semble tirée d'affaire avec le TAMIFLU. Cet anti-grippal censé être efficace contre la grippe aviaire lui a été administrée. "Mais des montées de fièvres intermittentes persistent ", déclare Kamil Issa, l'infirmier de garde.
A côté d'elle, ses frères et sœurs ainsi que sa mère avec son dernier-né sous le bras. L'infirmière major en poste au CSC de Damerjog nous a affirmé que les autres enfants de la famille ont développé les mêmes symptômes que leur sœur.
A ce titre, selon la responsable, pour des analyses poussées, des échantillons de sang de ces enfants ont été envoyés au laboratoire de Namru III du Caire, celui- là même qui a diagnostiqué le H5N1 chez Choukri.
A notre arrivée, la fillette incrédule, paniquée par les crépitements des flashs éclate en sanglots. Sa mère, plus par désespoir que par réflexe maternel, essaie de la rassurer tant bien que mal. Cette femme au foyer a du mal à croire que sa fille hospitalisée depuis jeudi dernier souffre de cette étrange maladie. Comme un malheur n'arrive jamais seul, elle a peur pour ses trois autres enfants, alités auprès de Choukri.
Des volailles d'une basse cour à l'origine de la contamination
Comme il n'existe pas d'élevage de volailles à Djibouti, il est normal que la population émette des doutes sur l'apparition soudaine de cette maladie. Selon toute vraisemblance, la petite Choukri Abdi Ali a été contaminée par les poules de sa basse-cour (onze).
Des volailles qui eux côtoient des oiseaux d'eaux issus de l'importante zone de conservation d'oiseaux de la côte qui borde le village de Damerjog.
Cette zone qui serait située sur un important couloir aérien des oiseaux migrateurs représente désormais un danger permanent pour les riverains. D'ailleurs, c'est pour cela que les responsables du ministère de l'Elevage qui ont recensé quelques 3000 têtes de poules dans le pays entreprendront une campagne massive d'abattage de volailles très prochainement. Il faudra par ailleurs, selon eux, mettre un terme à l'importation des volailles, surtout de ceux provenant des pays limitrophes.
A ce titre, les importateurs ont toujours fait fi des interdictions, et continuent toujours à vendre leurs volailles au vus et au su des autorités concernées. Le temps est venu d'agir vite. Et de sévir contre ceux qui refusent de coopérer.
This really seem to be the real baby,
Here is from a francophone site.
Choukri, le premier cas humain de grippe aviaire
La Nation - 15/05/2006
L'annonce est brutale, effrayante. A Damerjog, petite bourgade du district d'Arta, à 9 kilomètres au Sud-est de la capitale, les gens sont bouleversés. Dans ce hameau paisible où se côtoient éleveurs et maraîchers, la nouvelle est tombée comme un couperet. Les villageois agglutinés par petits groupes aux alentours du centre de soins, n'ont que ça à la bouche.
Tout le monde a peur de cette maladie. La grippe aviaire est devenue une réalité du jour au lendemain. Eux qui étaient accoutumés à l'anémie, la malnutrition ou à la fièvre dengue n'arrivent pas à comprendre cette nouvelle maladie. Pour eux, c'est juste une mauvaise publicité pour Damerjog, cette bourgade qui commençait à redresser la tête économiquement avec l'arrivée des Américains. Pourtant, la grippe aviaire existe bel et bien et la première victime s'appelle Choukri Abdi Ali.
La fillette au H5N1
Samedi dernier lors d'un reportage, nous avons rendu visite à cette fillette ordinaire de 2 ans. Le regard vitreux, le teint halé, elle semble à première vue éreintée. Dans les locaux de la pharmacie du centre de soins communautaire de Damerjog aménagé à l'occasion, la fillette est allongée sur un lit sommaire sous perfusion. Selon les médecins, elle semble tirée d'affaire avec le TAMIFLU. Cet anti-grippal censé être efficace contre la grippe aviaire lui a été administrée. "Mais des montées de fièvres intermittentes persistent ", déclare Kamil Issa, l'infirmier de garde.
A côté d'elle, ses frères et sœurs ainsi que sa mère avec son dernier-né sous le bras. L'infirmière major en poste au CSC de Damerjog nous a affirmé que les autres enfants de la famille ont développé les mêmes symptômes que leur sœur.
A ce titre, selon la responsable, pour des analyses poussées, des échantillons de sang de ces enfants ont été envoyés au laboratoire de Namru III du Caire, celui- là même qui a diagnostiqué le H5N1 chez Choukri.
A notre arrivée, la fillette incrédule, paniquée par les crépitements des flashs éclate en sanglots. Sa mère, plus par désespoir que par réflexe maternel, essaie de la rassurer tant bien que mal. Cette femme au foyer a du mal à croire que sa fille hospitalisée depuis jeudi dernier souffre de cette étrange maladie. Comme un malheur n'arrive jamais seul, elle a peur pour ses trois autres enfants, alités auprès de Choukri.
Des volailles d'une basse cour à l'origine de la contamination
Comme il n'existe pas d'élevage de volailles à Djibouti, il est normal que la population émette des doutes sur l'apparition soudaine de cette maladie. Selon toute vraisemblance, la petite Choukri Abdi Ali a été contaminée par les poules de sa basse-cour (onze).
Des volailles qui eux côtoient des oiseaux d'eaux issus de l'importante zone de conservation d'oiseaux de la côte qui borde le village de Damerjog.
Cette zone qui serait située sur un important couloir aérien des oiseaux migrateurs représente désormais un danger permanent pour les riverains. D'ailleurs, c'est pour cela que les responsables du ministère de l'Elevage qui ont recensé quelques 3000 têtes de poules dans le pays entreprendront une campagne massive d'abattage de volailles très prochainement. Il faudra par ailleurs, selon eux, mettre un terme à l'importation des volailles, surtout de ceux provenant des pays limitrophes.
A ce titre, les importateurs ont toujours fait fi des interdictions, et continuent toujours à vendre leurs volailles au vus et au su des autorités concernées. Le temps est venu d'agir vite. Et de sévir contre ceux qui refusent de coopérer.
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