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Confirmation de la persistance du virus Ebola dans le sperme des survivants ? l??pid?mie
04 mai 2016
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? IRD / Eric DelaporteS?ance de d?contamination des soignants apr?s intervention au Centre de traitement Ebola de Conakry en 2015
Une ?tude internationale, conduite par des chercheurs de l?IRD, de l?Inserm et de l?Institut Pasteur et leurs partenaires guin?ens (CHU de Donka, H?pital de Macenta, Institut national de sant? publique, Universit? de Conakry), confirme la persistance du virus Ebola dans le sperme de survivants ? l??pid?mie en Guin?e, jusqu?? au moins 9 mois apr?s leur gu?rison. Ces r?sultats, qui rappellent l?importance du suivi des survivants afin de pr?venir les risques de nouvelles flamb?es ?pid?miques, sont publi?s dans le Journal of Infectious Diseases , le 3 mai 2016.
PostEboGui : suivi pluridisciplinaire d?une cohorte de survivants ? Ebola
Conduit en Guin?e depuis novembre 2014, le programme PostEboGui1 a pour objectif de suivre, pendant 2 ans, une cohorte de plus de 700 adultes et enfants, ayant surv?cus2 ? la plus grave ?pid?mie d?Ebola survenue en Afrique de l?Ouest, en 2014. Les chercheurs d?veloppent uneapproche pluridisciplinaire (clinique, virologique, immunologique, social et sant? publique), afin d?identifier les s?quelles cliniques et sociales de l??pid?mie, ainsi que les risques de r?activation potentielle du virus ou de transmission sexuelle.
Dans cette ?tude, les chercheurs ont suivi les 450 premiers patients du programme PostEboGui, hommes et femmes, pendant 1 an. Ils ont effectu? des pr?l?vements de liquides corporels (larmes, salive, f?ces, liquides vaginaux et sperme), le premier jour de l??tude, puis tous les 3 mois. Afin de d?tecter la pr?sence du virus Ebola dans ces liquides, les chercheurs ont employ? les techniques de biologie mol?culaire d?amplification en cha?ne par polym?rase (PCR) et de d?tection d?acide ribonucl?ique (ARN), dans les h?pitaux en Guin?e.
Pr?sence du virus dans le sperme jusqu?? 9 mois apr?s la gu?rison
Les r?sultats portent sur 98 pr?l?vements issus de 68 personnes diff?rentes. Le virus Ebola a ?t? d?tect? dans 10 pr?l?vements provenant de 8 hommes, jusqu?? 9 mois apr?s la gu?rison . Par ailleurs, les chercheurs ont montr? que la persistance du virus dans le liquide s?minal diminue avec le temps : le virus, pr?sent dans 28,5 % des ?chantillons lors des pr?l?vements effectu?s entre le 1er et 3e mois, n?a ensuite ?t? d?tect? qu?? hauteur de 16 % entre le 4e et le 6e mois, puis 6,5 % entre le 7e et le 9e mois, 3,5 % entre le 10e et le 12e mois, et enfin 0 % apr?s 12 mois.
Am?liorer le suivi des survivants pour limiter la r?surgence de l??pid?mie
Ces r?sultats confirment ceux publi?s en octobre 2015 dans le New England Journal of M?decine sur une cohorte de survivants en Sierra Leone. Ils mettent l?accent sur la n?cessit? de recommander, au niveau international, l?utilisation de pr?servatifs par les survivants dans les mois suivant leur gu?rison.
Par ailleurs, les chercheurs insistent sur l?importance de d?velopper, voire de syst?matiser le suivi des survivants, afin de limiter les risques de recrudescence de l??pid?mie.
Dans le cadre de la Task-force Ebola , les chercheurs se mobilisent pour assurer le suivi des rescap?s en Guin?e notamment, dans diff?rents domaines : surveillance des s?quelles cliniques et psychologiques, des risques de r?activation du virus chez des patients gu?ris. Ils s?int?ressent ?galement aux r?servoirs du virus chez l?Homme (zones de "privil?ge immun" que constituent les yeux, le cerveau et les gonades).
En 2016, d?autres programmes de recherches compl?teront le dispositif :
[1] Financ? par la Task-force interminist?rielle Ebola, l?IRD et l?INSERM, PostEboGui est conduit par l?unit? mixte internationale TransVIHMI, en partenariat avec l?Universit? de Conakry, le service des maladies infectieuses du CHU de Donka, l?h?pital de Macenta, l?INSP, le Laboratoire d?analyse socio-anthropologique de Guin?e (LASAG) de l?Universit? de Sonfonia.
[2] Soit plus de la moiti? des patients d?clar?s gu?ris du pays.
Confirmation de la persistance du virus Ebola dans le sperme des survivants ? l??pid?mie (PDF, 239 Ko)
04 mai 2016
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? IRD / Eric DelaporteS?ance de d?contamination des soignants apr?s intervention au Centre de traitement Ebola de Conakry en 2015Une ?tude internationale, conduite par des chercheurs de l?IRD, de l?Inserm et de l?Institut Pasteur et leurs partenaires guin?ens (CHU de Donka, H?pital de Macenta, Institut national de sant? publique, Universit? de Conakry), confirme la persistance du virus Ebola dans le sperme de survivants ? l??pid?mie en Guin?e, jusqu?? au moins 9 mois apr?s leur gu?rison. Ces r?sultats, qui rappellent l?importance du suivi des survivants afin de pr?venir les risques de nouvelles flamb?es ?pid?miques, sont publi?s dans le Journal of Infectious Diseases , le 3 mai 2016.
PostEboGui : suivi pluridisciplinaire d?une cohorte de survivants ? Ebola
Conduit en Guin?e depuis novembre 2014, le programme PostEboGui1 a pour objectif de suivre, pendant 2 ans, une cohorte de plus de 700 adultes et enfants, ayant surv?cus2 ? la plus grave ?pid?mie d?Ebola survenue en Afrique de l?Ouest, en 2014. Les chercheurs d?veloppent uneapproche pluridisciplinaire (clinique, virologique, immunologique, social et sant? publique), afin d?identifier les s?quelles cliniques et sociales de l??pid?mie, ainsi que les risques de r?activation potentielle du virus ou de transmission sexuelle.
Dans cette ?tude, les chercheurs ont suivi les 450 premiers patients du programme PostEboGui, hommes et femmes, pendant 1 an. Ils ont effectu? des pr?l?vements de liquides corporels (larmes, salive, f?ces, liquides vaginaux et sperme), le premier jour de l??tude, puis tous les 3 mois. Afin de d?tecter la pr?sence du virus Ebola dans ces liquides, les chercheurs ont employ? les techniques de biologie mol?culaire d?amplification en cha?ne par polym?rase (PCR) et de d?tection d?acide ribonucl?ique (ARN), dans les h?pitaux en Guin?e.
Pr?sence du virus dans le sperme jusqu?? 9 mois apr?s la gu?rison
Les r?sultats portent sur 98 pr?l?vements issus de 68 personnes diff?rentes. Le virus Ebola a ?t? d?tect? dans 10 pr?l?vements provenant de 8 hommes, jusqu?? 9 mois apr?s la gu?rison . Par ailleurs, les chercheurs ont montr? que la persistance du virus dans le liquide s?minal diminue avec le temps : le virus, pr?sent dans 28,5 % des ?chantillons lors des pr?l?vements effectu?s entre le 1er et 3e mois, n?a ensuite ?t? d?tect? qu?? hauteur de 16 % entre le 4e et le 6e mois, puis 6,5 % entre le 7e et le 9e mois, 3,5 % entre le 10e et le 12e mois, et enfin 0 % apr?s 12 mois.
Am?liorer le suivi des survivants pour limiter la r?surgence de l??pid?mie
Ces r?sultats confirment ceux publi?s en octobre 2015 dans le New England Journal of M?decine sur une cohorte de survivants en Sierra Leone. Ils mettent l?accent sur la n?cessit? de recommander, au niveau international, l?utilisation de pr?servatifs par les survivants dans les mois suivant leur gu?rison.
Par ailleurs, les chercheurs insistent sur l?importance de d?velopper, voire de syst?matiser le suivi des survivants, afin de limiter les risques de recrudescence de l??pid?mie.
Dans le cadre de la Task-force Ebola , les chercheurs se mobilisent pour assurer le suivi des rescap?s en Guin?e notamment, dans diff?rents domaines : surveillance des s?quelles cliniques et psychologiques, des risques de r?activation du virus chez des patients gu?ris. Ils s?int?ressent ?galement aux r?servoirs du virus chez l?Homme (zones de "privil?ge immun" que constituent les yeux, le cerveau et les gonades).
En 2016, d?autres programmes de recherches compl?teront le dispositif :
- FORCE : il s?agit d?un essai th?rapeutique conduit par l?Inserm, chez les hommes pr?sentant des traces de virus dans le sperme (traitement ? base de l?antiviral favipiravir).
- ContactEboGui : l?objectif de ce projet est de suivre les personnes ayant ?t? en contact avec des personnes infect?es et d?clar?es gu?ries (suivies dans le cadre du programme PostEboGui), et qui auraient pu d?velopper des infections peu symptomatiques et non diagnostiqu?es, afin de mieux conna?tre la dynamique de l??pid?mie, mais ?galement d?identifier les risques de transmission secondaire et comprendre les cha?nes de transmission.
- R?servoir : ce projet s?int?resse ? l?origine de l??pid?mie, notamment au r?servoir animal du virus, en Guin?e, en R?publique d?mocratique du Congo, au Cameroun, au Congo et au Gabon, afin de pr?venir les futures ?pid?mies.
[1] Financ? par la Task-force interminist?rielle Ebola, l?IRD et l?INSERM, PostEboGui est conduit par l?unit? mixte internationale TransVIHMI, en partenariat avec l?Universit? de Conakry, le service des maladies infectieuses du CHU de Donka, l?h?pital de Macenta, l?INSP, le Laboratoire d?analyse socio-anthropologique de Guin?e (LASAG) de l?Universit? de Sonfonia.
[2] Soit plus de la moiti? des patients d?clar?s gu?ris du pays.
Confirmation de la persistance du virus Ebola dans le sperme des survivants ? l??pid?mie (PDF, 239 Ko)