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Ebola : 3 variants du virus identifi?s en Guin?e
Le s?quen?age du g?nome de souches du virus Ebola circulant en Guin?e par des chercheurs de l?Institut Pasteur de Dakar et de Paris, du CNRS et de l?universit? de Sydney a permis de retracer la diffusion du virus et de suivre son ?volution dans le pays o? l??pid?mie a d?but?. Ces travaux r?v?lent la co-circulation, notamment dans les r?gions urbaines de la capitale du pays et des villes voisines, de trois diff?rents variants du virus dont les mutations sont d?crites dans un article paru dans Nature. La caract?risation des variations g?n?tiques du virus est cruciale pour s?assurer de l?efficacit? continue des outils de diagnostic, et pour le d?veloppement de traitements et de vaccins efficaces.
Communiqu? de presse
Paris, le 24 juin 2015
L??pid?mie d?Ebola s?vit en Afrique de l?Ouest depuis plus d?un an : 27 341 cas et 11 184[1] ont ?t? rapport?s. Le point de d?part de l??pid?mie a ?t? identifi? dans une r?gion foresti?re de Guin?e (au Sud-Est du pays), mais tr?s rapidement la capitale guin?enne a ?t? touch?e. D?s mars 2014, l?Institut Pasteur de Dakar a install? un laboratoire mobile au sein de l?h?pital de Donka (Conakry) pour contribuer aux efforts de diagnostic en Guin?e. Cette implication de volontaires de l?Institut Pasteur et de son r?seau, aussi mobilis?s dans d?autres r?gions de Guin?e comme ? Macenta, s?est poursuivie durant toute la dur?e de l??pid?mie.
Pour mettre au point de meilleures strat?gies de traitement, concevoir des vaccins efficaces, et s?assurer de l?efficacit? continue des outils de diagnostic, il est essentiel de suivre l??volution du g?nome du virus Ebola. Dans cette optique, des scientifiques de l?Institut Pasteur de Dakar et de Paris, du CNRS et de l?Universit? de Sydney ont contribu? aux efforts internationaux en caract?risant les isolats du virus Ebola ayant circul? en Guin?e entre juillet et novembre 2014.
Une collaboration ?tablie avec des chercheurs du Broad Institue (Cambridge, Etats-Unis), d?j? mobilis?s en Sierra Leone, a permis d?optimiser le s?quen?age du virus contenu dans des ?chantillons rares et contenant tr?s peu de mat?riel biologique. L?analyse de ces s?quences r?v?le l?existence de trois variants distincts du virus qui ont circul? en m?me temps en Guin?e, une dynamique tr?s diff?rente de ce qui avait ?t? d?crit pour la Sierra Leone et le Lib?ria.
Le premier variant (GUI-1) (en rouge sur la carte) est tr?s proche des premiers ?chantillons datant du d?but de l??pid?mie (mars 2014). Ce variant se retrouve uniquement en Guin?e, ? la fois dans les r?gions urbaines (Conakry) et les r?gions foresti?res.
Le deuxi?me variant (GUI-2) (en bleu sur la carte) pr?sente un lien de parent? avec des virus circulant en Sierra Leone mais pourrait correspondre ? des virus ayant ?volu? parall?lement en Guin?e. Ces s?quences repr?sentent le cha?non manquant ayant men? aux deux introductions d?Ebola au Mali, en octobre et novembre 2014.
Le troisi?me variant (SLE-GUI-3) (en orange sur la carte) a ?t? d?tect? ? Conakry et dans des villes voisines (Forecariah, Dalaba, Coyah). Ses tr?s grandes similarit?s avec des virus trouv?s en Sierra Leone s?ajoutent aux donn?es ?pid?miologiques pour mettre en lumi?re de multiples r?introductions du virus Ebola depuis la Sierra Leone vers la capitale Guin?enne.
Chaque variant est d?fini par une combinaison de mutations affectant diff?rentes prot?ines du virus : notamment la prot?ine VP35 qui pourrait ?tre un facteur de virulence, la glycoprot?ine d?enveloppe du virus, ce qui pourrait moduler la perception du virus par le syst?me immunitaire, ou encore la polym?rase, qui est pourtant une r?gion g?n?ralement plus conserv?e chez les virus.
Si cette ?tude met en lumi?re la diversit? g?n?tique des virus circulant au cours de l??pid?mie en Guin?e, la vitesse d?acquisition des mutations est tout ? fait dans les marges d?j? d?crites pour ce genre de virus. Le suivi des variations du virus compl?te aussi les ?tudes ?pid?miologiques qui retracent les cha?nes de transmission, et permettra de mieux adapter les strat?gies de r?ponse face ? de potentielles nouvelles ?pid?mies. Enfin, l??tude des diff?rentes mutations, d?j? mises ? disposition de la communaut? scientifique, va permettre d?optimiser les traitements et les vaccins en cours de d?veloppement.
Repr?sentation des variants du virus Ebola circulant en Guin?e et Sierra Leone. Creative Commons - Nature
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Le s?quen?age du g?nome de souches du virus Ebola circulant en Guin?e par des chercheurs de l?Institut Pasteur de Dakar et de Paris, du CNRS et de l?universit? de Sydney a permis de retracer la diffusion du virus et de suivre son ?volution dans le pays o? l??pid?mie a d?but?. Ces travaux r?v?lent la co-circulation, notamment dans les r?gions urbaines de la capitale du pays et des villes voisines, de trois diff?rents variants du virus dont les mutations sont d?crites dans un article paru dans Nature. La caract?risation des variations g?n?tiques du virus est cruciale pour s?assurer de l?efficacit? continue des outils de diagnostic, et pour le d?veloppement de traitements et de vaccins efficaces.
Communiqu? de presse
Paris, le 24 juin 2015
L??pid?mie d?Ebola s?vit en Afrique de l?Ouest depuis plus d?un an : 27 341 cas et 11 184[1] ont ?t? rapport?s. Le point de d?part de l??pid?mie a ?t? identifi? dans une r?gion foresti?re de Guin?e (au Sud-Est du pays), mais tr?s rapidement la capitale guin?enne a ?t? touch?e. D?s mars 2014, l?Institut Pasteur de Dakar a install? un laboratoire mobile au sein de l?h?pital de Donka (Conakry) pour contribuer aux efforts de diagnostic en Guin?e. Cette implication de volontaires de l?Institut Pasteur et de son r?seau, aussi mobilis?s dans d?autres r?gions de Guin?e comme ? Macenta, s?est poursuivie durant toute la dur?e de l??pid?mie.
Pour mettre au point de meilleures strat?gies de traitement, concevoir des vaccins efficaces, et s?assurer de l?efficacit? continue des outils de diagnostic, il est essentiel de suivre l??volution du g?nome du virus Ebola. Dans cette optique, des scientifiques de l?Institut Pasteur de Dakar et de Paris, du CNRS et de l?Universit? de Sydney ont contribu? aux efforts internationaux en caract?risant les isolats du virus Ebola ayant circul? en Guin?e entre juillet et novembre 2014.
Une collaboration ?tablie avec des chercheurs du Broad Institue (Cambridge, Etats-Unis), d?j? mobilis?s en Sierra Leone, a permis d?optimiser le s?quen?age du virus contenu dans des ?chantillons rares et contenant tr?s peu de mat?riel biologique. L?analyse de ces s?quences r?v?le l?existence de trois variants distincts du virus qui ont circul? en m?me temps en Guin?e, une dynamique tr?s diff?rente de ce qui avait ?t? d?crit pour la Sierra Leone et le Lib?ria.
Le premier variant (GUI-1) (en rouge sur la carte) est tr?s proche des premiers ?chantillons datant du d?but de l??pid?mie (mars 2014). Ce variant se retrouve uniquement en Guin?e, ? la fois dans les r?gions urbaines (Conakry) et les r?gions foresti?res.
Le deuxi?me variant (GUI-2) (en bleu sur la carte) pr?sente un lien de parent? avec des virus circulant en Sierra Leone mais pourrait correspondre ? des virus ayant ?volu? parall?lement en Guin?e. Ces s?quences repr?sentent le cha?non manquant ayant men? aux deux introductions d?Ebola au Mali, en octobre et novembre 2014.
Le troisi?me variant (SLE-GUI-3) (en orange sur la carte) a ?t? d?tect? ? Conakry et dans des villes voisines (Forecariah, Dalaba, Coyah). Ses tr?s grandes similarit?s avec des virus trouv?s en Sierra Leone s?ajoutent aux donn?es ?pid?miologiques pour mettre en lumi?re de multiples r?introductions du virus Ebola depuis la Sierra Leone vers la capitale Guin?enne.
Chaque variant est d?fini par une combinaison de mutations affectant diff?rentes prot?ines du virus : notamment la prot?ine VP35 qui pourrait ?tre un facteur de virulence, la glycoprot?ine d?enveloppe du virus, ce qui pourrait moduler la perception du virus par le syst?me immunitaire, ou encore la polym?rase, qui est pourtant une r?gion g?n?ralement plus conserv?e chez les virus.
Si cette ?tude met en lumi?re la diversit? g?n?tique des virus circulant au cours de l??pid?mie en Guin?e, la vitesse d?acquisition des mutations est tout ? fait dans les marges d?j? d?crites pour ce genre de virus. Le suivi des variations du virus compl?te aussi les ?tudes ?pid?miologiques qui retracent les cha?nes de transmission, et permettra de mieux adapter les strat?gies de r?ponse face ? de potentielles nouvelles ?pid?mies. Enfin, l??tude des diff?rentes mutations, d?j? mises ? disposition de la communaut? scientifique, va permettre d?optimiser les traitements et les vaccins en cours de d?veloppement.
Repr?sentation des variants du virus Ebola circulant en Guin?e et Sierra Leone. Creative Commons - Nature
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